"New York Style"

de Angelica Taschen

 

 


Editions Taschen - Icons
2003
Broché - 191 pages
Dimensions : 1 x 15 x 20 cm





Il y a environ un siècle, toute conversation sur le style New-Yorkais nous ramenait rapidement sur l'autre rive de l'Atlantique. Jusqu'à la fin du 19ème siècle, la ville était un amalgame d'importations européennes
, de façades "italianisantes", d'intérieurs décorés de meubles et de bibelots acheminés par cargos entiers depuis Venise, Florence, Bruxelles ou Paris. Puis au 20è siècle, la ville est passée d'imitatrice à initiatrices de tendances planétaires. Le gratte-ciel, sa principale caractéristique architecturale, a transformé la silhouette de Manhattan, proclamant qu'une ville vraiment moderne se devait d'avoir des bâtiments plus spectaculaires que son environnement naturel.

Tels des hôtels particuliers industriels, de grandes usines aux façades sophistiquées vinrent border les rues des quartiers spécialisés dans la confection et l'expédition. Cosmopolite mais fondalementalement américaine dans sa volonté de sortir de la routine et de viser toujours plus haut, New York inventa un nouveau glamour, aussi reconnaissable que la couronne du Chrysler Building. Aujourd'hui elle se repose sur ses acquis culturels à l'instar des capitales européennes qu'elle singeait dans son adolescence, mais elle conserve son propre style, en évolution constante. Quand vous la retrouverez après quelques mois d'absence, il y a toujours un nouveau building, l'épicerie du coin est devenue galerie d'art (et votre proprio a augmenté le loyer !)

L'espace, étalon or du chic new-yorkais, ne suffit plus. Nous voulons de la place, mais elle doit avoir de l'authenticité, une ossature. Nous sommes accros aux détails architecturaux, aux vestiges des manufactures d'antan. Notre seconde grande invention, après le gratte-ciel, c'est le loft. Les hôtels particuliers d'il y a un demi-siècle sont désormais les très recherchés locaux commerciaux ouverts et hauts sous plafond de SoHo ou de Brooklyn. Ils sont occupés, comme toujours à New York, par des lanceurs de mode venus de Sao Paulo à Shangai. Ils emménagent dans des appartement classiques d'un blanc immaculé, au énième étage d'un building d'avant-guerre, placent une lanterne jaune mangue parfaite sur leur table de chevet et font de Manhattan leur nid douillet à l'allure folle.


 
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