- Yokas en voix off, au début de l'épisode :
- Quelquefois j'ai l'impression d'émerger du brouillard, le brouillard de ma vie quotidienne avec les factures, les enfants, les lessives et le ménage, mon travail et mon mariage. Pendant une journée, parfois même deux, le voile se soulève et je me vois soudain clairement, les choix que j'ai fait, les centaines de petites décisions qui ont fini par constituer ma vie entière. La dernière semaine du mois d'août de cette année était l'un de ces moments. Et si juste un instant, je pouvais voir ma vie telle qu'elle est réellement, voir le bon et le mauvais coté. ... J'ai pris certaines décisions, ... à la fois bonnes et mauvaises.
- Bosco est assis sur le capot de la voiture à prendre le soleil, tandis que Yokas est en train de vomir dans un bidon
- Bosco : Normalement, les nausées du matin c'est pas plutôt le matin ?
- Yokas : Il te reste un peu de soda ?
- Bosco : Fred était pas en colère que tu lui aies pas dit avant ?
- Yokas : Il était trop fier de ses talents de super étalon
- Bosco : J'te l'avais dit de pas t'en faire
- Yokas : Il ne s'inquiète jamais de rien. C'est moi qui triais encore les factures à 3 heures du matin.
- Bosco : T'avais pas sommeil ?
- Yokas : Non, j'ai pas dormi de la nuit, j'ai fait le calcul de toutes nos dépenses en essayant de voir comment on ferait avec un autre enfant. Fred, lui, dormait comme un petit bébé
- Bosco : Il a raison, inutile de perdre le sommeil pour ça
- Yokas : Oui, pourquoi devrait-il s'en faire, je vais arranger ça, je me charge toujours de tout
- Bosco : Le fait d'avoir ce bébé, c'est qu'une question d'argent pout toi ?
- Yokas : Bosco, comment tu pourrais le savoir ?
- Bosco : Eh, j'ai aussi des factures , tu vois, appartement, gaz, téléphone, assurance, électricité
- Yokas : Un paquet de couches par semaine, du lait spécial, de la nourriture pour cinq, quelqu'un qui garde tes gosses quand tu pars au boulot, une console vidéo pour Charlie, un ordinateur pour Emily.
- Bosco : Vous travaillez tous les deux, ça doit pas aller si mal
- Yokas : Tu sais combien ça coute d'aller à 4 au fast-food
et au cinéma ? 70 dollars minimum !
- Bosco : Alors achète pas la console et le PC, j'avais pas ce genre de trucs quand j'étais gamin.
- Yokas : Je veux qu'ils puissent avoir ces choses là. J'ai jamais eu de vêtements neufs, je veux un peu mieux pour mes gosses
- Central : 55David, êtes vous disponibles ?
- Yokas : Oui, on est en attente central
- Central : Agression sexuelle au 320, 105 è rue, appartement 3 Henry, une équipe médicale est sur place
- Bosco : Encore un viol, chouette
- Yokas : Un autre enfant, chouette ! ... Avec Fred nous procréons jusqu'au seuil de pauvreté.
  

- Bosco et Yokas sont en attente sous un pont
- Yokas : Bosco, qu'est ce qu'on fait ici ?
- Bosco : On empêche les délits
- Yokas : Sous le pont de Brooklyn ?!
- Bosco : Le crime est partout, t'es pas au courant ?
- Yokas : On ferait mieux d'aller patrouiller pour aller voir si tout est calme dans le coin
- Bosco : Si y'a un problème, ils appelleront
- Central : A toutes les unités, un individu vide le contenu d'un extincteur sur la chaussée à l'angle de Madison et de la 90 ème rue
- Yokas : ... bon alors, on y va pas ?
- Bosco : Quoi ? Un mec avec un chapeau en alu pour empêcher les extra-terrestres de pénétrer son cerveau et armé d'un extincteur ? Non, sans façon !
  
- Sully : Tu travailles aujourd'hui Bosco ou tu nous donnes un autre aperçu de tes vacances en uniforme ?
- Bosco : T'as pas de sucre glace sur ta chemise Sully ? Parce que les boulangeries sont en grêve peut-être !
- Sully : Hier vous vous êtes occupés de ce viol pendant 5 ou 6 heures, alors ? Une bande de vikings a débarqué sur la 105 è et mis a sac plusieurs immeubles ?
 
- Un flic interpelle Bosco au poste :
- Le flic : Boscorelli, c'est ça ?
- Bosco (en lui serrant la main) : Ouais
- Le flic : Steeve Dukes, j'arrive du 38 è , c'est toi qui sors avec la petite Nicole ? Elle est toujours blonde ?
- Bosco : ouais
- Steeve : Tu sais, y'a pas beaucoup de filles qui t'appellent à 3 heures du mat parce que ça les démange. Nicole c'est un super coup
- Bosco : Excuse-moi !
- Steeve : Profites-en
  
- Bosco et Yokas dans la voiture :
- Yokas : Tu savais qu'elle était sortie avec d'autres flics. Tu savais que c'était pas la vierge Marie dès le début.
- Bosco : C'est pas tes oignons

- Yokas : Très bien, alors écoute-moi bien Bosco , si une fille est très douée au lit, elle ne tient pas ça des magazines féminins
- Bosco : Tu crois que ça me remonte le moral ?
- Yokas : Eh, t'es pas vraiment un enfant de coeur, t'as vu beaucoup plus de fesses que pas mal de WC en ville !

- Bosco : C'est dingue, je viens juste de m'apercevoir que ma nana est une salope et c'est moi qu'on critique
- Yokas : Oh arrête ! ... Bon alors Bosco, où on va ?
- Bosco : Elle s'est tapée tous les flics
- Yokas : PAS tous les flics ! Un seul gars
- Bosco : Pourquoi tu la défends, hein ? T'as jamais pu la voir

- Yokas : J'ai un petit truc à te demander, elle a couché avec d'autres mecs depuis que vous êtes ensemble ?
- Bosco : J'en sais rien, peut-être bien !
- Yokas : Tu vois pour le moment, je l'aime franchement plus que toi
Bosco se gare devant la boutique de Nicole
- Yokas : Oh non Bosco, là c'est une très mauvaise idée
-
Bosco : J'en ai pour une minute
- Yokas : Mais ... Bosco ! Tu vas passer pour un idiot ... ne ...
Bosco rentre dans la boutique, Yokas le suit
- Bosco : Nicole est là ?
- La vendeuse : Près des cabines d'essayage
- Bosco : Salut
- Nicole : Eh, comment tu vas ? T'es pas ici pour annuler le dîner de demain ? J'ai dit à tout le monde que tu viendrais

- Bosco : Non, ...t'as une minute ?
- Nicole : Je m'occupe d'une cliente mais tu peux m'accompagner... Bonjour Faith, comment allez-vous ?
- Yokas : Très bien
- Bosco : J'ai croisé quelqu'un qui te connait : Steeve Dukes, il était au 38 è avant, il est avec nous maintenant
- Nicole : oui, je le connais
- Bosco : Ouais, il avait l'air de très bien te connaitre.
- Nicole : Et bien j'ai couché avec lui si c'est ça qui t'interesse. Tu veux savoir autre chose ?
- Bosco : ouais, combien de flics tu t'es tapé ?
- Nicole : Combien y a t il de flics à New York ?
- Bosco : Je devrais peut-être aller inspecter les toilettes de tous les postes pour voir dans lesquels y'a ton nom et ton numéro de téléphone sur les murs
- Nicole : Tu veux la liste des mecs avec qui j'ai couché ? Tu n'as qu'à prendre l'annuaire, je suis sûre qu'il y en a au moins un par page !
  
- Yokas : ... Bon ... c'était encore pire que ce que j'avais imaginé

- Yokas : Je suis allée au planning familial à coté de La Pitié avant le service. ... Je sais pas si je veux ce bébé
- Bosco : Qu'est ce que Fred en dit ?
- Yokas : C'est pas Fred qui décide
- Bosco : Alors lui il le sait pas ?
- Yokas : Quoi ? Toi qui traites ta copine de salope, maintenant tu viens me faire la morale ?... Quoi ? Allez, dis-le !
- Bosco : C'est égoïste ! C'est mal. ... et tu le sais
- Yokas : Pourquoi ? T'as jamais déposé une fille devant une clinique en lui donnant 150 dollars et en lui disant que tu la rappellerais plus tard ?
- Bosco : C'est pas la même chose , t'es mariée. Et là tu veux te faire avorter sans même le dire à ton mari
- Yokas : Il s'agit de mon corps
- Bosco : J'en ai vraiment ras-le bol. Tu me dis tout ça maintenant parce que tu te sens coupable à l'avance même si t'as encore rien fait. Pas vrai ?
 

- Bosco : J'ai déconné avec Nicole, pas vrai ?
- Yokas : Oh j'en sais rien. Chercher son nom dans les toilettes c'était peut-être un petit peu exagéré
- Bosco : Ca me plait pas de savoir qu'elle a couché avec d'autres gars

- Yokas : Ca tourne pas rond chez vous les mecs. Tu vois tu dis que tu l'aimes mais tu peux pas accepter l'idée que ce soit une vraie personne. Et après ? Si jamais elle avait couché avec une centaine de gars, qu'est ce que ça changerait?
- Bosco : Eh doucement ! ... une centaine ?!
- Yokas : Ca veut pas dire qu'elle va chercher à te tromper, ça veut dire qu'elle aura surement moins envie de te tromper justement, elle sait que tout n'est pas rose ailleurs, si elle est bien avec toi elle voudra que ça continue

- Bosco : Tu crois vraiment qu'elle a couché avec une centaine de gars ?
- Yokas : Bosco, tu vois c'est ce que je me tue à t'expliquer
- Bosco : Quoi ?
- Yokas : Tu ne veux pas la vérité, non tu veux une illusion. Tu sais ta magnifique copine qui adore le sexe elle est vraiment vierge. Et Fred avec sa merveilleuse famille, persuadé qu'il peut avoir autant d'enfants qu'il le veut, que les crédits et les factures seront toujours payés et qu'on ne doit jamais payer le loyer. C'est pas le monde réel Bosco, d'accord ? C'est pas ça ! Et le jour où vous, tous les petits garçons déciderez enfin d'accepter de grandir un peu et de vous conduire en homme, nous les femmes nous pourrons peut-être enfin arrêter de tout assumer toutes seules.
 
- Le lendemain, Yokas poursuit un violeur dans le métro mais celui çi la frappe avec une barre de fer
A l'hopital :
- Moralès (en entrant dans la salle d'examen où attend Yokas) : La moitié de la police est ici, vous avez beaucoup d'amis. ... Vos radios sont bonnes, juste quelques côtes meurtries
- Yokas : Qu'est ce que vous faites pour ça ?
- Moralès : Pas grand chose, on met de la glace. Je vais vous donner un antalgique, vous serez remise dans peu de temps.
 
- Yokas : Ca me fait vraiment mal
- Moralès : Ca sera encore douloureux pendant 3 ou 4 semaines, vous allez aussi avoir de nombreux bleus. Heureusement que vous portiez votre gilet.
Votre partenaire veut vous voir, vous êtes prête ?
- Yokas : Je vous ai demandé l'adresse d'une clinique hier parce que je suis enceinte, ça pourrait avoir un effet là dessus ?
- Moralès : De combien ?
- Yokas : 10 semaines
- Moralès : Si vous perdez du sang, revenez tout de suite. ... Vous voulez voir Bosco ? ... Je vais faire votre ordonnance
Moralès sort et autorise Bosco à entrer dans la salle
- Bosco : Eh ! Alors ?
- Yokas : J'ai seulement quelques bleus, j'ai droit à des médicaments et un mois derrière un bureau.
- Bosco : C'est tout ?!
- Yokas : Quoi, tu es déçu Bosco ?
- Bosco : Non c'est bien

- Yokas : J'ai été stupide de me lancer à sa poursuite
- Bosco : Tu pouvais pas savoir qu'il se servirait d'une barre de fer
- Yokas : J'ai laché mon arme. S'il avait voulu il aurait pu la ramasser et me tuer.

- Bosco : Alors, je peux appeler Fred ? Et lui demander de venir ?
- Yokas : Non
- Bosco : Pourquoi ?
- Yokas : Ca va l'affoler pour rien, je lui expliquerai en rentrant.

- Yokas :
... j'ai perdu le bébé.
- Bosco : Quoi ?!!!
- Yokas : Moralès a dit que le coup dans le ventre a surement dû décrocher l'oeuf
- Bosco : ooh merde .... j'suis désolé. ... Je sais que tu avais du mal a prendre une décision, que tu n'étais pas très sûre de vouloir ce bébé mais.... oh, j'suis désolé, vraiment désolé .
  

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