SCRIPTS / CAPTURES D'ECRAN

SAISON 2

Episode 17 : "Un bon samaritain "
"The self importance of being Carlos"

A noter : Dans cet épisode, les passages ou les phrases en italique et entre crochets correspondent aux pensées des personnages.

  • Sur les lieux d'un accident :

    - Yokas : [ Il est bourré, je le sens d'ici ... Si je pouvais être seule avec lui deux minutes ]

    - Jimmy : [ Voila, c'est fini, on est arrivés juste à temps. Quelques secondes de plus et ... ]

    - Sully : [ Ils restent là fascinés comme s'ils regardaient un film. Qu'est ce qui va pas chez les gens ?! ]

    - Doc : [ Pouls et rythme normal, bonne respiration bilatérale. Il va s'en sortir heureusement ]

    - Carlos : [ Elle est canon cette fille. Elle a un cul d'enfer. Si Jennifer Lopez et Janet Jackson avaient eu un enfant ensemble ça serait cette fille ... Doc en fait des tonnes pour lui faire croire qu'il sauve la vie de ce mec. Tu parles, tout ce qu'il a c'est un pneumothorax et c'est moi qui suis avec l'hémorragie pulmonaire ]



    - Carlos : Eh, Doc ! Mon patient est stable.
    - Doc : ??? ...Tant mieux
    - Carlos : Ouais, ça a été chaud ici pendant un instant mais je l'ai tiré d'affaire
    - Doc : euh ... félicitations
    - Carlos : Merci mon vieux






  • A l'hopital :

    - Carlos : [ Dana est sexy. Elle a rien d'extraordinaire mais elle est vraiment sexy. Si Helen Hunt et Mary Taylor Moore quand elle était encore canon avaient eu un enfant ensemble, ça serait Dana. Très douce, bien roulée. Les filles douces et bien roulées sont sexy. Je devrais la draguer un peu, pour voir ce que ça donne ]



    Carlos fait un clin d'oeil à Dana
    - Dana : Ca va pas Carlos ?
    - Carlos : Si je t'assure
    - Dana : Tu viens de cligner beaucoup d'un oeil. Tu as mal à la tête peut-être ?
    - Carlos : Non ça va
    - Dana : Très bien
    - Carlos : [ Elle s'inquiète pour ma santé. Génial !]






  • A la caserne :

    - Jimmy : Pourquoi pas du filet de perche ? J'en ai pris au restaurant l'autre soir et c'était délicieux
    - Doc : Oh non, t'es malade
    - Jimmy : Vous avez toujours le choix entre ça et sa version très personnelle de sa ragougnasse à la viande
    - D.K : Moi ça me convient
    - Carlos : [ Chaque jour à chaque début de service, c'est la même non-conversation. Qu'est ce qu'on mange ce soir ? Le temps est vraiment bizarre cette semaine, hein ? T'as vu le match l'autre jour ? Sacré match ! Ouais ! ... Je me demande s'ils ont une vie en dehors d'ici ou s'ils rentrent chez eux et vont s'enfermer dans une sorte de caisson à hibernation, genre 2001 l'odyssée de l'espace ]



    - Doc : Carlos !
    - Carlos : Quoi ??
    - Doc : Oui ou non ?
    - Carlos : Oh ben je crois que, si vous voulez mon avis : non
    - Doc : Non ??!!
    - Jimmy : Quoi, euh ...
    - Carlos : Non, je crois pas qu'on devrait prendre du poisson
    - Jimmy : Il ne s'agit pas de nourriture. Tu nous as pas écoutés ?



    - Carlos : Si bien sûr ! Je suis en train d'étudier, j'ai un examen demain matin et je dois vraiment réviser tout ça. Excusez moi si je m'efforce de faire quelque chose de ma vie et que je ne passe pas tout mon temps assis là à écouter attentivement tous ces trucs sans intérêt dont vous parlez en permanence
    - D.K : On parlait seulement de Bobby.







    Sur les lieux d'un accident, les pompiers, Doc, Carlos, Davis et Sully ne parviennent pas à sortir les deux personnes coincées à l'intérieur du camping-car.
    Quelques secondes avant que la dépanneuse n'arrive, le camping-car tombe dans le vide.







  • A l'hopital, Doc et Carlos doivent passer une évaluation

    - Carlos : L'évaluation du stress. Sacrée perte de temps, crois moi. S'il y avait une échelle qui mesurait les plus grosses pertes de temps au monde, l'évaluation du stress serait la toute première
    - Doc : C'est juste fait pour nous aider. On vient de perdre un membre de notre caserne alors le département veut savoir si on peut régler le genre de situation qu'on a eue aujourd'hui
    - Carlos : Des gens sont morts, c'est vrai, c'est triste mais, ça va. Ils étaient vieux, cette femme voulait rester avec son mari, ils sont morts ensemble. C'est le téléfilm super larmoyant de la semaine. Tout ce qui manque c'est la boulimique et le gosse cancéreux



    - Doc : Tu sais tu as souvent dit des choses qui manquaient de sensibilité mais je crois qu'avec celle là, tu viens de te surpasser
    - Carlos : Parce que tu t'es jamais montré insensible ?
    - Doc : Quoi ?!!
    - Carlos : Ce gars qui bricolait chez lui et qui croyait que ça serait bien mieux de mettre la planche sur ses genoux pour faire un trou dedans. J'ai dû prendre ta place parce que t'arrêtais pas de rigoler
    - Doc : Il n'est pas mort
    - Carlos : Il s'est percé les couilles. Je suis sûr qu'il aurait préféré mourir



    - Femme : C'est vous qui venez du 55ème ?
    - Doc : oui
    - Femme : Je suis Jenifer Gafarabi, c'est moi qui vais vous auditionner
    - Carlos : [Oh mon dieu ! Cette fille est canon ! Si Liz Hurley et cette autre européenne qui a joué dans le dernier James Bond avaient eu un enfant ensemble, ça serait cette nana ]



    - Jenifer : Et je vous prie de m'excuser pour vous avoir fait attendre. Bon alors, qui est Monsieur Monte ?
    - Carlos : Euh, salut ! Carlos Nieto
    - Jenifer : Très bien ... donc vous êtes surement Monsieur Parker
    - Doc : mmh
    - Jenifer : Bien alors il existe plusieurs façons de procéder...



    - Carlos : En fait, j'ai pensé à une chose ... peut-être que vous et moi on devrait se parler, en privé. J'éprouve un grand stress et ... il faudrait vraiment que je puisse l'évacuer, il faut que je le fasse au plus vite



    Dans le bureau :

    - Jenifer : Alors, vous avez eu une intervention difficile aujourd'hui ?
    - Carlos : Difficile, oui. C'est toujours difficile quand on perd un patient mais ça fait partie du jeu. Vous savez faire un boulot médical, c'est s'occuper de plein de monde et parmi eux des enfants
    - Jenifer : Y a-t-il eu des enfants impliqués dans cet accident ?
    - Carlos : Je veux dire en général. ... Je pense depuis toujours que les enfants sont notre avenir. Guidons les bien et ils nous montrerons la voie



    [...]

    - Carlos : Oui c'est dur, être sur le terrain jour après jour, pour faire la différence, sauver des vies, être charitable et compatissant mais si je ne l'avais pas fait, qui l'aurait fait ? Et si quelqu'un d'autre que moi le faisait, le ferait-il aussi bien et avec autant de sensibilité ? J'en doute.



    [...]

    - Carlos : Les gens emploient souvent le mot "héros". Suis-je un héros ? ... ouais c'est sûr. Mais je n'aime pas penser à moi en tant que tel, ça c'est pour les autres personnes
    - Jenifer : Woah, il est déja six heures moins vingt et je dois voir votre partenaire alors je crois que c'est terminé en ce qui vous concerne



    - Carlos : Bon, et pour mon évaluation ?
    - Jenifer : J'ai entendu tout ce qu'il fallait. Je n'avais certainement jamais rencontré un secouriste aussi prévenant, aussi humain, aussi merveilleusement fait pour ce travail que vous



    Jenifer et Carlos sortent du bureau
    - Jenifer : Monsieur Parker, vous pouvez entrer maintenant
    - Carlos : ouais ouais, il y a des gâteaux alors vas-y te gène pas.
    - Carlos (à Jenifer) : Alors c'est tout ?
    - Jenifer : Vous espériez autre chose ?
    - Carlos : Et bien, j'esperais qu'on se reverrait, que vous alliez m'aider à parler de mes problèmes
    - Jenifer : Mais vous n'avez aucun problème, peut-être juste une petite tendance à vous vanter mais ça ne vous empêche pas d'avoir une attitude positive et un mental très résistant
    - Carlos : Oui, c'est vrai, j'ai l'air d'être solide comme un roc mais à l'intérieur, j'ai tellement besoin d'avoir une personne à qui parler
    - Jenifer : Vous voulez un rancart ?
    - Carlos : J'appellerais pas ça comme ça



    - Jenifer : Carlos, vous êtes un gentil garçon
    - Carlos : Je sais
    - Jenifer : Et j'ai horreur des gentils garçons. Comprenez-moi bien, vous les gentils garçons, vous êtes si aimables, vous adorez les petits vieux et les enfants, vous tenez le parapluie de votre nana. J'en suis malade, rien qu'à l'idée de passer une soirée avec vous



    - Carlos : Mais vous êtes conseillère, vous discutez avec les gens, vous les aidez un petit peu
    - Jenifer : C'est mon travail. Même si vous peignez des maisons pour vivre vous n'êtes pas obligé de peindre chez vous quand vous rentrez.
    - Carlos : ... Ca c'est trop marrant ... Je ne suis pas comme vous croyez que je suis. Je suis tout sauf sensible



    - Jenifer : Je vous en prie, n'ayez pas honte de ce que vous êtes
    - Carlos : C'est la vérité, tout le monde me répète constamment que je suis égocentrique, mais j'en ai rien à cirer. Tous ces trucs que je vous ai dit tout à l'heure, j'en pensais pas un seul mot
    - Jenifer : A propos de ces personnes mourantes ?
    - Carlos : Un couple de vieux schnoks est mort, et alors ?
    - Jenifer : Ca ne vous affecte pas du tout ?
    - Carlos : Des gens meurent tous les jours, alors uniquement parce que je fais ce travail, je devrais pleurer sur leur sort et cesser de vivre ? ... Je suis secouriste parce que ça me laisse le temps d'étudier, d'acquérir de l'expérience. Je veux être médecin, c'est la seule chose qui compte pour moi . ... Si je vous ai raconté tous ces trucs, c'est parce que je voulais sortir avec vous
    - Jenifer : Ca c'est réellement ignoble
    - Carlos : Vous voyez, c'est ce que j'essaie de vous expliquer ... je suis le mal en personne



    - Jenifer : Vous trouvez ça étrange que certaines personnes puissent apprécier des individus qui se fichent totalement de la Terre entière ?
    - Carlos : Ca j'en sais rien ... mais je m'en fous




    Dans le lit :

    - Jenifer : Comment c'était ?
    - Carlos : C'était génial
    - Jenifer : Comment j'étais ?
    - Carlos : T'as été géniale ... j'ai été génial ?
    - Jenifer : Fantastique
    - Carlos : Génial
    - Jenifer : Si tu veux pas me rappeler après ça, tu n'es pas obligé
    - Carlos : [ Elle est parfaite ]







  • A la caserne, Lombardo regarde la télé pendant que Carlos lui raconte sa nuit avec Jenifer.

    - Carlos : Si je te disais quatre fois, et bien je mentirais, tu vois ? Parce qu'on l'a fait plus de quatre fois. Je sais c'est dingue mais cette fille est tellement...stupéfiante
    - Lombardo : Pourquoi tu nous ferais pas une expo de photos ?
    - Carlos : ... ici ??
    - Lombardo : ... bon, faut que j'y aille
    - Carlos : [ Ils sont tous jaloux, je peux pas leur en vouloir. Si j'étais condamné à bosser pour la ville avec un salaire de misère, je détesterais sûrement un mec comme moi. Je peux pas leur en vouloir pour ce qu'ils sont. Tout ce que je peux faire, c'est leur souhaiter d'être heureux ]



    - Doc : Un petit conseil : tu devrais arrêter un peu avec cette histoire
    - Carlos : Quoi ?
    - Doc : Ca fait quoi ? Cinq ou six jours que tu as couché avec cette fille. Et on a déja eu point par point, tous sans exception, la version intégrale de cette soirée !
    - Carlos : Sois pas rabat-joie, d'accord ? Vous n'arrêtez pas de me parler de vos nanas à longueur de journée. Et maintenant quand moi je sors avec une fille, je devrais faire comme s'il ne se passe rien. Désolé.



    Jimmy descend avec un carton dans les bras

    - Jimmy : J'ai réuni les affaires que Bobby avait dans son casier, je pensais les apporter à sa mère demain. Si certains veulent m'accompagner, je suis sûr qu'elle apprécierait
    - D.K : Moi je suis partant
    - Doc : Moi aussi
    - Walsh : C'est d'accord
    - Lombardo : On ira tous
    - Carlos : A quelle heure ? Parce que moi j'ai un examen !
    - Tout le monde : pfff...



    - LT Johnson : Parker ! Nieto ! Tenez, j'ai vos evaluations en provenance du centre d'analyse
    - Carlos : C'est comme une lettre d'amour de ma nana
    Il ouvre l'enveloppe et découvre avec stupeur les commentaires de Jenifer



    A l'hopital

    - Carlos : Mais qu'est ce que ça veut dire ? T'as vu ce que t'as écrit sur moi ?!! "Totalement insensible, dépourvu de compassion et pour conclure, non apte à pratiquer ce métier"
    - Jenifer : Tu étais suffisamment détaché de la mort de ces deux personnes sous ta garde pour mériter de telles remarques.
    - Carlos : J'ai dit que j'étais désolé qu'ils soient morts
    - Jenifer : Tu as dit : "Un couple de vieux schnoks meurt, bon et alors ? Des gens meurent tous les jours alors uniquement parce que je fais ce travail je devrais pleurer sur leur sort et cesser de vivre"
    - Carlos : J'ai seulement dit ça pour t'impressionner



    - Jenifer : Employer de tels termes, c'est pour faire impression sur moi ?
    - Carlos : Tu as dit que j'étais trop sensible alors j'ai dû te montrer que j'étais insensible
    - Jenifer : Donc tu mentais ?
    - Carlos : oui
    - Jenifer : Alors tu mentais quand tu étais dans mon bureau alors qu'est ce que tu es au juste ? Tu es un menteur invétéré ou tu es émotionnellement dépourvu d'humanité ?
    - Carlos : Quel est le pire ?
    - Jenifer : ...



    - Carlos : Mais d'abord, pourquoi tu t'en prends à moi ? Tu sais que t'es pas exactement Mère Thérésa, je te signale
    - Jenifer : C'est pas moi qui suis en cause. C'est toi
    - Carlos : Ca va figurer dans mon dossier. Tu sais quel effet ça fera sur la commission de révision ? ... J'ai besoin de ce travail, j'en ai besoin pour les cours, pour ma carrière
    - Jenifer : J'ai seulement recommandé que tu suives un stage de sensibilisation, quand tu auras accompli ça, ça figurera dans ton dossier avec ceci
    - Carlos : ... dire que j'ai failli te rappeler






  • Carlos se rend au stage de sensibilisation et découvre qu'il faut se mettre un autocollant avec son prénom.

    - Carlos : Oh, c'est pas vrai, c'est une blague ?!

    - Bosco : Complètement débile, hein ?
    - Carlos : Qu'est ce que tu fais ici ?
    - Bosco : Quoi ? C'est pas ici pour les cours de danse classique ? D'après toi, qu'est ce que je fais là ? Y'a eu des plaintes de citoyens contre moi alors Christopher me le fait payer
    - Carlos : Qu'est ce qui s'est passé ?
    - Bosco : Oh, j'ai eu un petit problème avec un cain
    - Carlos : Un "cain" ??
    - Bosco : Ouais, Dominicain, Mexicain, j'en sais rien, un de ces basanés qui habitent sous la frontière
    - Carlos : La République Dominicaine est une île, je suis moitié hispanique
    - Bosco : Mais tu fais partie des bons
    - Carlos : D'accord, je comprends pourquoi t'es là
    - Bosco : C'est quoi ton histoire ?
    - Carlos : J'ai couché avec une fille et maintenant je dois porter cette étiquette pourrie
    - Bosco : Y'a des peines pires que ça !



    - Bosco : Eh, un bon conseil, si tu veux t'en sortir vite fait, il va te dire d'être honnête, l'honnêteté n'a jamais rien apporté à personne, d'accord ? Alors dis-lui seulement ce qu'il veut entendre
    - Carlos : T'es déja venu ici toi ?!!
    - Bosco : J'ai pratiquement ma place de parking






  • Carlos et Bosco dans un resto

    - Carlos : [ C'est pas vrai ! Pourquoi c'est toujours à moi que ça arrive ? J'essaie de bien faire et ça me retombe dessus à chaque fois. La compassion . Comme si je ne m'interessais pas aux autres. Pourquoi les gens me voient toujours comme un égocentrique ? ]
    - Bosco : Eeh, ... Eh, tu m'entends ?
    - Carlos : Ouais, ouais, tu viens de dire, euh ...
    - Bosco : Je viens de dire, te sens pas si mal. Je trouve que ta petite rédaction était bien. En fait Lewis est un vrai salopard. C'est n'importe quoi, je fais mon boulot, je le fais très bien mais tout ça ça compte pas parce qu'un psy à la con trouve regrettable que je ne fasse pas un bisou en donnant un petit bonbon à chaque type que j'arrête.



    Faith entre dans le resto
    - Faith : Salut Carlos !
    - Carlos : Yokas
    - Faith (à Bosco) : On peut y aller ?
    - Bosco : Je mange. Je peux finir de manger ?
    - Faith : Bah oui tu peux finir de manger. Et dès qu'on commencera notre service, la première chose que tu feras sera d'acheter un sandwich
    - Bosco : Je fais le plein de calories, j'ai pas envie d'être affamé quand je prendrai des bronzés en chasse



    - Faith : Alors, de quoi est ce que vous parliez ?
    - Carlos : La compassion
    - Faith : Ca devait être limité comme conversation, hein ?
    - Bosco : Tout le monde croit que je n'ai pas de coeur
    - Faith : Bosco, ça c'est faux, tu as bien un coeur, tu l'as seulement enterré profondément dans un coin du New Jersey



    - Bosco : Attends, c'est sérieux, Carlos risque sa place
    - Carlos : La sensibilité, c'est pas ce que j'ai appris en foyer d'accueil
    - Bosco : Voila le seul fragment de compassion que mon vieux m'a appris : " Frappe ta femme dans le ventre pas sur le visage, personne le verra"
    - Faith : Il parait qu'un bon alcoolo est un alcoolo discret parce qu'il ne réveille pas ses voisins
    - Carlos : Où est ce que t'as appris la décence ?
    - Faith : Excuse-moi
    - Carlos : Où est ce que tu as appris à être décente ?
    - Faith : "Appris" ? C'est une façon bizarre de le voir ça ! Je veux dire, c'est pas quelque chose qu'on a en soi ?
    - Carlos : J'en sais rien, je demande






  • A la caserne, Alex se prépare un sandwich

    - Alex : C'est quoi cette question, qu'est ce que c'est ?
    - Carlos : La compassion ... pour toi ... pourquoi t'as voulu devenir pompier ?
    - Alex : Mon père m'y a poussée
    Carlos rigole
    - Alex (en montrant un énorme couteau à Carlos) : Tu trouves ça marrant ?
    - Carlos (arrêtant de rigoler) : Non, si c'est pas censé l'être
    - Alex : Je vais te dire un truc à propos de mon père : il a du sang rouge
    - Carlos : Oui, comme tout le monde
    - Alex : Un vrai rouge pompier



    - Alex : En fait, c'est un de ces types de la vieille école. Tu vois, tout le monde dans le quartier était pompier. Il a toujours voulu être pompier, il l'est vite devenu juste après le lycée, il a fait ce boulot toute ça vie et quand il aurait un enfant, il deviendrait pompier lui aussi
    - Carlos : "Il deviendrait pompier lui aussi" ?
    - Alex : C'est quoi mon prénom ?
    - Carlos : Alex
    - Alex : C'est le diminutif de quoi ? Alex ça sera le prénom de mon futur enfant parce que je veux un petit garçon, y'a pas à revenir là dessus
    - Carlos : Alors quel que soit le sexe de son enfant, il fallait qu'il soit pompier lui aussi, c'est ça ?
    - Alex : Oh non, mon père ne croyait pas que je serais assez forte pour ça. Ses copains venaient très souvent jouer au poker à la maison et ils leur disaient tout le temps: regardez ma petite fille, le seul feu qu'elle éteindra jamais c'est si elle fait brûler une tarte ! ... L'un de nous avait tort sans doute



    - Carlos : Alors tu fais ça juste pour étonner ton père ? Où est la compassion là, dis-moi
    - Alex : J'ai beaucoup de compassion, s'il y a un immeuble en feu avec des gens bloqués aux étages supérieurs, c'est comme si j'étais en transe, c'est mon boulot d'aller chercher les gens, et je crains pas l'effondrement, le retour de flammes ou l'inhalation de fumée
    - Carlos : Ca c'est pas de la compassion, c'est plutôt être accro à l'adrénaline
    - Alex : Les appellations sont mensongères. ... C'est comme pour ce gâteau, pourquoi ils appellent ça le rocher des lions alors qu'il y a juste quelques amandes et un peu de chocolat ?
    - Carlos : Et y'a un peu de miel aussi
    - Alex : Oui exactement






  • Dans l'ambulance, Doc lit le journal, Carlos boit un café:

    - Carlos : Tu lis quelle rubrique ?
    - Doc : Politique
    - Carlos : Un article ?
    - Doc : ouais
    - Carlos : De quoi ça parle ?
    - Doc : de choses
    - Carlos : C'est ce que tu fais habituellement, tu lis la rubrique politique en premier ?
    - Doc : Quoi ?
    - Carlos : Quoi ?
    - Doc : Quoi ?
    - Carlos : Quoi ?
    - Doc : Tu te fous de moi ?
    - Carlos : Ben, j'essaie d'avoir une conversation. Et toi, qu'est ce que tu fais ? "Politique - ouais - de choses", on croirait parler à un perroquet
    - Doc : A chaque fois que je te dis plus de trois mots de suite, tu te tortilles comme si tu devais endurer tout un opéra, alors j'ai décidé de me rendre un petit service en allant à l'essentiel. Basique, politique, article. Qu'est ce que tu veux savoir d'autre ?
    - Carlos : Je suis vraiment aussi pourri ?
    - Doc : La plupart du temps oui et parfois pire



    - Carlos : Et bien, c'est pour ça que j'essaie de parler avec toi. J'accroche pas tellement avec les gens, ça tu le sais, alors je veux essayer d'arriver à mieux me comporter, à m'interesser plus. Et je voudrais que tu m'apprennes
    - Doc (en rigolant) : Comment ça ? T'apprendre à t'interesser un petit peu plus aux gens ?
    - Carlos : C'est pas marrant pour moi. Pour moi c'est très sérieux, c'est toi qui dois faire un rapport sur moi alors au lieu de te moquer de moi, sois sympa et aide-moi
    - Doc : Tu viens d'utiliser le mot "moi" cinq fois en moins de quatre secondes alors je suis pas sûr mais je crois que le livre des records pourrait te récompenser.



    - Carlos : Je demande juste un peu d'aide. Chaque fois que n'importe quel tordu arrive avec un stupide problème, tu peux pas t'empêcher de voler à son secours. Tu peux pas en faire autant pour moi quand j'en ai besoin ?
    - Doc : Une de tes erreurs pourrait bien être que tu considères simplement que les problèmes des autres
    sont stupides et que tu les appelles des tordus !
    - Carlos : Bon, tu vas m'aider oui ou non ?
    - Doc (soupirant) : D'accord. ... Je travaille avec des bénévoles : le groupe des bâtisseurs modernes et tous les samedis on débarasse des logements abandonnés qui appartiennent à la ville et on les réaménage pour en faire des HLM pas trop chers alors c'est un très gros travail mais si tu veux vraiment savoir comment aider les autres...
    - Carlos : Ca me va à merveille
    - Doc : Tu dois absolument être sur les lieux à 6h
    - Carlos : Du matin ??!!
    - Doc : ouais
    - Carlos : Je dois être réveillé à 5h un samedi pour aller démolir de stupides appartements ?
    - Doc : Tu vois
    - Carlos : D'accord, les appartements ne sont pas stupides mais tu dois admettre que se lever à 5h un samedi, c'est dingue
    - Doc : Moi, je me lève à 4h
    - Carlos : !!!






  • Carlos et Bosco à une autre séance de sensibilisation

    - Lewis : ... Monsieur Nieto, aimeriez vous dire quelque chose ?
    - Carlos : Y'a rien à dire, tout est dans l'évaluation, pas vrai ?
    - Lewis : Oui, c'est exact



    - Carlos (en se levant et en mettant son manteau) : Alors je crois que je vous fais perdre votre temps. Et c'est pas très compatissant, n'est ce pas ?
    - Lewis : Tout ce qui peux nous rendre meilleur n'est pas du temps perdu
    - Carlos : C'est une question d'opinion. Qu'est ce qui est mieux ? Je lui ai sauvé la vie
    - Lewis : Vous devriez en être fier mais ce n'est pas le but de ces séances, je vous le rappelle



    - Carlos : Mais c'est quoi leur but ? Chanter des chansons et se tenir la main ? C'est ça qui est important ? J'ai discuté avec les gens de mon boulot et oui il y a à coup sûr beaucoup de personnes autour de moi qui sont pleines de compassion, alors tant mieux pour elles. Moi je n'ai jamais eu de famille où je puisse apprendre ça, je n'ai jamais appris ça quand je me faisais taper dessus en foyer d'accueil. Mais contrairement à d'autres, je suis ici parce que je veux vraiment y être, pas parce que c'est mon deuxième choix ou la seule chose qui ait pu marcher. Je suis ici parce que je veux être le meilleur pompier secouriste qui soit comme ça je pourrai devenir le meilleur médecin. Alors NON, je n'y connais strictement rien en compassion mais je suis passionné par ce que je fais. Demandez à chaque personne que j'ai soigné s'il elle s'en est sortie grace à ça, si c'était plus important que je sois avenant ou que je fasse bien mon travail.



    Carlos sort de la pièce et Bosco le suit.

    - Bosco : Nieto ! ... Carlos, eh, attends un peu ! .... C'était .. oh t'as été génial mon vieux, t'as raison, tendre la main c'est une chose mais faire notre boulot ça n'a rien à voir. Et quand t'as dit que tu n'avais jamais eu de famille, jamais pu apprendre à être ...
    - Carlos : Tu as cru à ces conneries ??? ... Je t'en prie Bosco, je lui ai juste fait ce numéro pour qu'il me lâche. Mais ouais, c'est toi qui m'as conseillé de lui dire ce qu'il voulait entendre. Quoi ? Tu t'en es même pas rendu compte ?
    - Bosco (rigolant) : ....... C'était un super gros baratin ?! Ah ah , j'y ai pas cru une seule minute





Vos commentaires sur cet épisode, cliquez ici
RETOUR