OBSESSION MORTELLE par Lyssi





CHAPITRE 1


Bosco pila la voiture juste devant l'immeuble en flamme puis en sortit précipitamment.

Bosco : La vache !

Faith le rejoignit.

Bosco : Les filles seront là dans combien de temps ?

Faith le regarda d'un air désespéré.

Bosco : Les pompiers ne devraient pas tarder à arriver.

Ils se dirigèrent vers un amassement de personnes, sans doute les locataires, qui regardaient leur immeuble brûler.

Bosco : Aller ! Reculez !
Faith : Veuillez vous éloigner, c'est dangereux !

Les gens ne reculaient toujours pas

Bosco : Bande de crétins ! Vous cherchez à vous faire tuer ou quoi ?

Chacun se baissa en entendant une explosion. Faith et Bosco se tournèrent. Des éclats de verre tombèrent à leurs pieds !

Bosco : Reculez ! Aller plus vite que ça… Mais c'est quoi leur problème ? Ils veulent griller ou quoi ?
Faith : Bosco !

Ils tournèrent la tête en voyant un camion de journalistes arriver et s'arrêter juste devant l'immeuble.

Bosco : Manquait plus qu'eux c'est le bouquet là !
Faith : CNN ! Ils couvrent l'info, ils font juste leur boulot Boz !
Bosco : Oui et moi le mien ! Ils n'ont rien à faire là.

Une femme d'une trentaine d'années et deux hommes en sortirent puis se dirigèrent vers l'immeuble en flammes.

Femme : Film ça, Rob ! Ne loupe rien

Bosco se dirigea vers eux.

Bosco : Hé ! Vous ! Reculez, c'est dangereux ! Ne restez pas là.
Femme : Officier ! Pourquoi ne faites vous rien !
Bosco : Y'a rien à faire, vous voulez quoi ? Que j'éteigne ce feu avec mes mains ?

La femme le regarda puis lui tendit sa main pour le saluer.

Mailly : Mailly Brekston, reporter en chef pour CNN, enchantée !

Bosco la regarda dubitativement, la dévisageant des pieds à la tête. Faith le rejoignit. Elle regarda son partenaire, puis la femme, et lui serra la main.

Faith : Faith Yokas, lui c'est Maurice Boscorelli !
Mailly : Vous seriez d'accord pour faire une interview après ?
Bosco (explosant) : Après ? Après quoi ? Que tout l'immeuble s'effondre ?

Ils entendirent à ce moment là des cris provenant du quatrième étage ! Une fillette était à la fenêtre. Elle avait l'air terrorisé ; elle était en pleures et appelait désespérément sa mère.

Mailly : Seigneur Dieu ! Rob, film !
Rob : C'est ce que je fais !
Mailly : Marc, file moi l'antenne !

Le deuxième homme lui tendit un micro puis mit en marche une autre caméra.

Marc : Antenne dans 3… 2… 1… A toi !
Mailly : Ici Mailly Brekston en direct de Baker Street pour CNN news. Un feu s'est déclaré …

Bosco n'écoutait pas ce que racontait cette femme, il était obnubilé par les cris de la fillette.

Bosco (dans sa radio) : 55 David à Central ! Les pompiers seront là dans combien de temps ?
Central : 55 David, les pompiers sont bloqués dans un embouteillage au niveau de Lexington et la 13ème. Ils seront là dans quelques minutes
Bosco (lâchant sa radio) : La 13ème… Ca va prendre trop de temps.

Déjà l'immeuble se transformait en brasier. Les journalistes filmaient, complètement absorbés par la scène se déroulant devant eux.

Mailly : Le reportage du mois ! On tient le bon bout là !

Bosco regardait toujours la fillette qui doucement disparaissait dans la fumée. Il sautillait d'un pied sur l'autre !

Bosco : Mais qu'est-ce qu'ils foutent !
Faith : Ils vont arriver.

Il entendit de nouveau les cris terrifiés de la fillette. Ne tenant plus, il jeta un coup d'œil à Faith puis s'en écarta mais elle le retint par le bras.

Faith : Non ! Boz, non ! Tu ne peux rien faire
Bosco : Alors c'est tout ? On va la laisser mourir ! C'est comme ça que tu vois les choses ?
Faith : Tu sais bien que non ! Mais rentrer là-dedans c'est du suicide !
Bosco : Et la laisser mourir, c'est un meurtre !

Il se dégagea de l'emprise de son partenaire puis s'engouffra dans l'immeuble. Cette fois les cris étaient ceux de son amie, lui disant de revenir. Mais il ne le pouvait pas. Il devait sauver cette petite, où du moins essayer ! Il ne pouvait pas rester sans rien faire. Il commença à monter les escaliers péniblement.

Mailly : Extraordinaire !

Faith s'époumonait. Pourquoi son partenaire n'en faisait-il qu'à sa tête. Mailly Brekston, la journaliste, se dirigea vers elle, tout en continuant à s'adresser à la caméra.

Mailly : Nous nous trouvons actuellement avec l'officier Yokas, dont le partenaire, l'officier Boscorelli, vient courageusement d'entrer à l'intérieur de ce brasier afin de sauver cette petite fille coincée au 4ème…

Faith n'écoutait pas la journaliste, son esprit, son être, son cœur, son âme toute entière était préoccupée par son partenaire !

« Oh Seigneur ! Je vous en prie ! Veillez sur lui ! Faites qu'il ne lui arrive rien »

Faith tourna la tête en entendant les sirènes puis vit le camion de pompiers arriver. Jimmy, Lou et les autres en sortirent. Elle se précipita furieusement vers eux, son visage était rouge et elle avait envie de pleurer.

Jimmy : Faith ?
Faith : Qu'est-ce qui vous a prit si longtemps nom d'un chien !
Jimmy : Faith je…

Il stoppa net et tout le monde se coucha à terre lorsqu'une explosion retentie et que l'immeuble commença à trembler avant de s'affaisser dans un grondement terrifiant.

CHAPITRE 2

Bosco était monté péniblement et avait réussi à atteindre la petite fille, terrorisée. Il était entrain de redescendre avec la fillette dans ses bras lorsqu'il sentit l'immeuble trembler. Il n'avait aucune chance d'atteindre la sortie. Et il devait sortir la petite, il se l'était promis. Malgré la chaleur et les flammes menaçantes, il se dirigea à l'intérieur d'un appartement. Il se trouvait au deuxième étage. Il regarda par la fenêtre, puis tourna son regard vers la petite, terrorisée. Il n'avait pas le choix. Et avant que tout ne s'effondre, il pria Dieu et sauta par la fenêtre.

Dehors, l'agitation régnait, les pompiers, secouristes et policiers étaient partout.

Mailly Brekston : C'est épouvantable ce qu'il vient de se produire…

Faith était en retrait, avec Sully et Ty à ses côtés, parlant à Swersky. Elle séchait vainement ses larmes. Lou s'approcha.

Swersky : Quelque chose ?
Lou (regardant Faith avec regrets) : Non désolé… Les gars ont commencé à fouiller les décombres.

Swersky et Sully secouèrent la tête en même temps. Personne n'arrivait encore à le croire. La passion de Maurice Boscorelli pour son travail venait d'avoir raison de lui, après tant d'années, c'était presque incroyable. Tout le monde le voyait comme intouchable, cette image qui s'était emparée de Bosco l'avait toujours mis sur un piédestal pour ses collègues. Maintenant le héros n'était plus. Et pourtant, chacun continuait à espérer. Ty, ne tenant plus, s'éloigna et alla rejoindre les pompiers et certains policiers à fouiller els décombres, dans l'espoir de revoir Bosco.

Faith ; elle ne pouvait plus. Elle aurait dû l'en empêcher, il n'aurait jamais dû rentrer dans cet immeuble. Et cette imbécile de journaliste qui essayait de décrire la situation avec sa petite cervelle, elle ne savait pas ce que c'était, ce que c'est de perdre son partenaire.

Lou : Faith, il y a toujours un espoir
Faith : Un espoir ? UN espoir ? LOU ! Regarde ce tas de pierre, sérieusement, même s'il était encore en vie, combien de temps crois-tu qu'il pourrait tenir sans respirer, hein ? On vous a appelé ! On vous a dit de vous dépêcher, qu'est-ce qui vous a pris si longtemps, tu peux me le dire ? Vous n'aviez pas fini votre partie de carte alors vous vous êtes dit que l'appel pouvait attendre ?
Swersky : Faith !
Faith : Quoi Faith ?

Elle se leva du capot de la voiture contre lequel elle était appuyée.

Faith : Vous avez mis au moins 5 minutes à arriver. Qu'est-ce qui s'est passé ? T'as mère était entrain d'accoucher, Lou ?
Lou : Faith…
Swersky : Officier Yokas !
Faith : Vous savez comment est Bosco !
Swersky : Ne rejette pas la faute sur eux, Faith, Bosco avait…
Faith : Quoi Bosco ? C'est de sa faute maintenant ? Vous lui reprochez d'avoir voulu sauver une vie de plus, d'avoir voulu faire son boulot ?
Lou : Ecoute…
Faith : Non c'est bon.

Elle secoua la tête négligemment et s'éloigna en pleurant. Sully s'avança entre les deux hommes.

Sully : Avec tout le respect que je vous dois Lieutenant, vous n'avez pas été très fin là.

Il se dirigea vers Faith, tandis que Lou et Swersky se regardèrent dans les yeux.

Lou : Je suis vraiment désolé pour Boscorelli.

Puis il s'en alla sans autre mot, laissant Swersky regarder la scène de loin. Il avait déjà perdu tant d'hommes, il ne pouvait se résoudre à perdre Bosco aussi.


Sur les décombres, policiers et pompiers s'entraidaient.

Jimmy : T'as toujours rien ?
DK : Non

Ty continuait de creuser lorsqu'il aperçu quelque chose de brillant.

Ty : Oh Seigneur !

Il lâcha sa pelle et se mit à quatre pattes pour pouvoir creuser.

Ty : Non, non, non !

Jimmy s'approcha de lui.

Jimmy : Quoi ?
Ty : j'en sais rien, y'a un truc on dirait l'insigne de Bosco…

Jimmy se mit à côté de lui, puis ils continuèrent jusqu'à entrer en contact avec l'objet. Ty retira la casquette presque entièrement brûlée de Bosco, dont l'insigne, comme par miracle, était intact.

Jimmy : il est peut-être pas mort

Ty lui lança un regard signifiant « arrête de me prendre pour un demeuré ». Il se leva et s'éloigna de Jimmy.


Lou : Soulève par là !

Bosco redressa la tête. Pendant une minute, il ne se souvint pas d'où il se trouvait puis tout lui revint avec les douleurs qu'il ressentait. Il tourna la tête et vit la petite fille à côté de lui, lui souriant, elle n'avait apparemment rien. Il se redressa mais regretta vite son geste lorsque ses brûlures le long de ses épaules se réveillèrent et lorsque sa tête se mit à le faire souffrir. C'est alors qu'il vit que sa chemise était tâchée par des gouttes de sang, il porta sa main à sa tête et sentit le sang séché sur ses doigts.

Bosco : Ah ! Bravo.

Il se releva doucement, se secoua pour enlever non seulement la poussière mais aussi les bouts de détritus… Quelle idée d'avoir atterri dans une beine. Il en sortit puis se saisit de la petite.

Bosco : Ca va ?
Mély : Oui

Il lui sourit, puis se lit à avancer, en boitant, vers les voix sourdes qu'il entendait.


Mailly Brekston : C'est une tragédie à laquelle nous venons d'assister….

La journaliste donnait envie à Faith de vomir

Sully : Hé !
Faith : Hé !
Sully : Tu devrais rentrer chez toi
Faith : pourquoi faire ?
Sully : Ca va faire plus de deux heures que t'es là !
Faith : Je n'arrive pas à le croire Sully, j'arrive pas à croire que je l'ai perdu.

Sully s'avança vers Faith et l'enserra.

Mailly : Rob, film ça

Sully tourna la tête et vit la caméra entrain de les filmer.

Sully : NON mais c'est pas vrai ça vous voulez que je vous aide.
Mailly : Juste quelques petites questions à l'officier Yokas !
Sully : Mais pour qui vous prenez vous ?

Faith regardait Sully se disputer avec les journalistes lorsque son regard croisa quelque chose… quelqu'un en arrière plan. Faith se sentit défaillir.

Faith : Oh mon Dieu !
Sully : Faith ?
Faith : BOSCO !

CHAPITRE 3

Sully : Quoi ?

Faith se mit à courir en direction de son partenaire. Son visage était couvert de sang, il boitait, mais il marchait main dans la main avec la petite fille, souriante et sauve.

Mailly Brekston : C'est un véritable miracle, mesdames et messieurs, on ne peut pas appeler ça autrement…

Une dame se précipita vers la petite fille que tenait Bosco

Dame : Mély !
Mély : Maman

La petite fille s'éloigna de bosco au moment ou Faith s'arrêta devant lui, ne sachant si elle devait l'embrasser ou le frapper. Ils se regardèrent un moment puis Faith lui assena une claque. Bosco la regarda, stupéfait.

Faith se mit à pleurer : Ne me refait jamais ça, nigaud !

Puis elle enserrât Bosco qui grimaça.

Bosco : C'est fini, Faith, chut…
Sully : On a cru que tu étais mort
Bosco : Je l'ai bien cru, moi aussi, à un moment.

Ty, Jimmy et Swersky arrivèrent vers Bosco.

Jimmy : Mais t'es complètement taré ma parole
Swersky : Qu'est-ce qui t'as pris, Boscorelli ?
Ty : Ne refais jamais ça !
Bosco : Oh c'est bon, c'est cool, j'ai rien, et la petite est sauve !

Ty assena une petite tape à Bosco.

Ty : Regarde l'état dans lequel tu es

Faith enleva un bout de salade sur la tête de Bosco puis le regarda bizarrement.

Bosco : Quoi, on ne choisit pas où on atterrit.

Sully, Jimmy, Faith, Ty et le Lieutenant se mirent à rire.

Jimmy : Viens par là, qu'ils regardent si t'as rien.
Bosco : Ce n'est pas drôle !

***

Bosco se trouvait à l'hôpital depuis une heure maintenant, brûlures au premier degrés sur les épaules, une bonne coupure à la tête et une côte cassée. Mais après ce qui s'était passé, il avait eu de la chance. La petite Mély n'avait rien, et sa mère était venue s'excuser auprès de lui et lui avait donné une amulette qui lui porterait chance selon elle, puis était repartit avec sa fille.

Faith entra dans la chambre.

Faith : Alors héros, t'es prêt ?
Bosco : Ne m'appelle pas comme ça, faith.

Elle leva les yeux au ciel puis ils se dirigèrent vers la sortie.

Faith : les autres sont rentrés, Ty et Sully nous attendent dans la patrouilleuse pour nous ramener.
Bosco : Super !

Alors qu'ils franchissaient la porte, une meute de journalistes s'abattue sur eux, les flashs arrivant de partout.

Journaliste 1 : Officier Boscorelli, qu'est-ce que ça vous fait d'être devenu un héros ?
Journaliste 2 : Avez-vous pensé une seconde que vous auriez pu mourir ?
Bosco : C'est quoi ce bordel ?

Ils arrivaient difficilement à se frayer un chemin à travers ces vautours. Sully et Ty arrivèrent.

Sully : Aller, tout le monde recule !
Journaliste 3 : Une déclaration Officier Boscorelli ?
Sully (poussant le journaliste) : J'ai dit : « Tout le monde », je dois te l'imprimer en chinois ?

Les quatre policiers montèrent puis partirent.

Bosco : C'était quoi ça ?
Ty : Tu es un héros maintenant !
Bosco : Quoi ?
Faith : Mailly Brekston, tu te souviens, la journaliste de CNN qui était sur les lieux de l'incendie ?

Bosco acquiesça.

Faith : Elle a tenu le sujet pendant tout le temps, de ton entrée dans l'immeuble, en passant par l'arrivée des pompiers…
Ty : … Et ta réapparition.
Sully : Elle va décrocher le poulizère et t'as fait passer pour un héros.
Faith : Ton exploit a été retransmit sur la moitié des chaînes
Bosco : Tu déconnes !
Ty : Si tu savais tout les mots que tu as reçu cet après-midi au commissariat.
Sully : Et les coups de fil pour toi, j'ai cru que Swersky allait exploser.
Faith : T'es plus célèbre que le Président !
Ty : C'set la gloire mon choux !
Bosco : ferme là !
Ty : Quoi, tu vas pouvoir te taper pleins de filles qui n'attendent de toi que tu leur fasses un sourire, le rêve de toute une vie pour un homme.
Bosco : T'as peut-être pas tord, finalement c'est plutôt cool cette situation !

Sully et Faith se regardèrent désespérément.

Sully s'arrêta devant chez Bosco. Ce dernier descendit de la patrouilleuse, suivit de Faith.

Faith : Ca va aller ?
Bosco : T'inquiètes Maman, je suis un grand garçon.
Faith : T'as tes médicaments
Bosco : Oui
Faith : Ca me fait peur de te laisser seul cette nuit, si jamais tu avais mal.
Bosco : Faith ça va aller, promit.
Faith : Bien.

Faith baissa les yeux puis se mit à sangloter. Bosco la serra dans ses bras.

Bosco : Hé, qu'est-ce que tu me fais là ?
Faith : je… J'ai…
Bosco : Chut, calme toi !

Il s'éloigna de Faith, entrain de pleurer, puis se dirigea vers 55 Charlie.

Ty : Ca va ?
Bosco : pas de problème. Faith va rester avec moi ce soir. Merci pour tout les gars.
Sully : Pas de souci
Ty : Attention à toi, bro !

Bosco hocha la tête puis 55 Charlie partit.


Faith et Bosco étaient toujours sur le trottoir.

Faith : je suis désolée…
Bosco : de quoi Faith ?
Faith : Pour avoir craqué comme ça, devant toi… mais j'ai eu si peur cet après-midi, j'ai cru t'avoir perdu pendant un moment et…

Bosco la serra un peu plus fort

Bosco : Tu te souviens de ce que je t'ai dis ? Que je serais toujours là pour toi, je t'ai fais une promesse et je compte bien la respecter.

Faith le regarda dans les yeux et pu y lire de la compassion, de la tendresse et de la sincérité.

Bosco : Si on montait
Faith : Volontiers.

Ils entrèrent dans le bâtiment, sans se rendre compte que dans l'ombre, de l'autre côté de la rue, deux yeux les scrutaient, quelqu'un les suivait…

« Bientôt tu seras à moi, mon amour, rien qu'à moi, rien que pour moi ! »

CHAPITRE 4

L'ombre s'avança vers l'immeuble…

Bosco et Faith s'étaient endormis l'un à côté de l'autre sur le canapé. Bosco se réveilla, la lumière inondant le salon. Il se leva mais grimaça à la douleur qui se réveilla.

Il regarda Faith, elle n'avait rien à voir avec la femme tourmentée d'hier soir, elle était paisible. Bosco détestait la voir souffrir, en particulier par sa faute. Il ne réfléchissait pas toujours avant d'agir, mais cette petite fille… il entendait encore ses cris avant qu'il ne la trouve. Il aurait pu mourir, Mély avec, mais tout s'était arrangé finalement. Il se dirigea vers la salle de bain avant de remarquer un papier blanc sous sa porte.
Il se baissa pour le prendre puis le déplia. Son visage devint blanc et il sentit un nœud se former dans son ventre. Il se sentit mal et alla s'enfermer dans la salle de bain.


Faith se réveilla vingt minutes plus tard, mit un petit moment avant de se souvenir qu'elle était chez son ami. Elle regarda autour d'elle mais personne. Elle se leva.

Faith : Boz ?

Personne ne lui répondit. Elle entendit un bruit dans la salle de bain.

Faith : Bosco, tu es là ?

Elle attendit quelques secondes avant que ne vienne la réponse rauque de son partenaire.

Bosco : oui, je ne suis pas mort !
Faith : Toujours d'aussi bonne humeur le matin

Elle se dirigea dans la cuisine et se mit à préparer le petit déjeuner.

Bosco se regardait dans la glace, la douche qu'il avait prise ne lui faisait rien, il se sentait encore plus mal. Il relisait le mot, encore et encore, sans savoir quoi faire. Devait-il en parler à Faith ? Non, elle était déjà assez préoccupée comme ça. Il ne pouvait pas lui demander encore son aide, après tout ce qui s'était passé la veille. Ce mot était seulement l'œuvre d'une psychopathe qui avait probablement dû le voir à la télé. Elle se calmerait… Mais ce mot était empreint à la fois de haine et d'admiration, et c'est ce qui travaillait Bosco. Et puis après tout, pourquoi s'en faire, il avait reçu dans son travail de réelles menaces, et ne s'en était jamais préoccupé.

Il se décida à sortir après avoir repris quelques couleurs, ses côtes le chatouillaient mais il fit comme si de rien n'était.

Faith : Alors Don Juan, enfin prêt ?
Bosco : Lâche moi !
Faith : Oh ! Ok ! Bien dormit ?
Bosco : Si on veut !
Faith : on parle déjà de toi à la télé
Bosco : Encore ?... Monte le son
Faith : Ca m'aurait étonné !

Mailly Brekston : … L'officier Boscorelli est devenu un héros. Qui aurait pu imaginer qu'un homme puisse accomplir un tel miracle…

Derrière la journaliste, les images de l'incendie ainsi que de Bosco défilaient en boucle. Bosco prit la télécommande des mains de Faith puis éteignit la télé.

Faith : Alors, tu n'es pas content ?
Bosco : je suis aux anges !

Le téléphone sonna.

Bosco : Allô ?
Voix : Officier Boscorelli ?
Bosco : Oui
Voix : Excusez moi de vous déranger, je m'appelle Karine Fischer, j'ai vu ce que vous aviez fait, je voulais vous dire que c'était vraiment très courageux de votre part et si l'on pouvait se rencontrer…
Bosco : Oh ! Oh! Oh! Stop! On se calme, je suis très flatté de l'intérêt que vous me portez mais je suis déjà pris. Au revoir

Il raccrocha nerveusement.

Faith : C'était qui ?
Bosco : Personne !
Faith : une admiratrice ! Bosco, profites en !
Bosco : J'aimerai bien t'y voir, toi !

La sonnette se fit entendre.

Bosco : C'est quoi encore ?

Il alla décrocher son interphone.

Bosco : Oui ?
Personne : Officier Boscorelli ?
Bosco : Vous êtes ?
Personne : Je voulais juste un autographe !
Bosco : Un auto…

Il raccrocha de colère.

Bosco : Non mais je rêve
Faith : C'est le prix du succès !
Bosco : Je vais tuer cette journaliste. Non, non pas la tuer, ça serait trop doux : lui crever les yeux, lui arracher la langue, l'éviscérer et ensuite je lui ferais bouffer ses tripes.

Faith écarquilla les yeux.

Faith : jamais je ne voudrais être ton ennemi. Jamais.

Toute cette agitation commençait à rendre Bosco plus que furieux.

Bosco : faut que j'aille faire un tour. Vaudrait mieux que tu partes! Avec toutes ces schizophrènes, je ne voudrais pas qu'il t'arrive quelque chose
Faith : Oh ! Bien ! Mais je suis une grande fille Boz.
Bosco : Faith, s'il te plaît, ne discute pas.

Faith le regarda sans rien dire. Bosco alla dans sa chambre, s'habilla puis ressortit cinq minutes plus tard. Ce mot, et tout ce qui suivait commençait à le rendre nerveux. Faith le remarqua.

Faith: Ca va Bosco ?
Bosco : ouais !

Bosco et Faith sortirent de l'immeuble où une horde de journalistes attendait le policier.

Bosco : mais c'est pas vrai ça !
Journaliste 1 : Officier, une déclaration s'il vous plaît
Bosco : Foutez moi la paix !

Il fit monter Faith dans sa voiture puis il démarra en trombe et la ramena chez elle.

Faith : qu'est-ce qui ne va pas ?
Bosco : Rien, rien du tout !
Faith : Bosco !
Bosco : Ca va, crois moi ! Je t'appelle tout à l'heure.

Elle descendit de la voiture et regarda Bosco partir à tout allure.

Faith : parle moi Bosco, qu'est-ce qui ne va pas !

Bosco arriva au commissariat. Les journalistes étaient là.

Il se gara puis entra par derrière et tomba sur Ty.

Ty : Alors joli cœur, ça va ?
Bosco : Hein ?
Ty : Y'a une quinzaine de bouquets qui t'attendent.

Bosco regarda l'accueil rempli de fleurs diverses. Les autres policiers commencèrent à l'applaudir en le voyant.

Bosco : C'est bon !
San-Antonio : Alors tu t'en es tapé combien cette nuit ?
Bosco : Lâche moi tu veux !

Bosco monta aux vestiaires afin de prendre ses affaires de rechange, il avait deux jours de repos, il comptait en profiter… Du moins il ferait tout pour si ces journalistes ne le suivaient pas à la trace.

C'est alors qu'il sentit une présence derrière lui, il n'eut même pas le temps de se retourner. Il sentit un objet butter avec sa tête puis s'effondra au sol.

Personne : Coucou chéri, c'est moi !

CHAPITRE 5

Ty se dirigea vers les vestiaires. Sully le rejoignit.

Sully : Ce Stark commence à m'agacer
Ty : T'en as rien tiré ?
Sully : Les inspecteurs s'y collent mais il est muet comme une tombe.
Ty : il ne donnera pas son boss.

L'ombre penchée sur Bosco, inconscient, tourna la tête en entendant les deux voix. Elle se sentit encerclée.

Personne : Je reviendrais bientôt, mon amour…

En disant ça, elle caressa le visage de Bosco, puis ouvrit la petite fenêtre au-dessus de l'évier et sortie au moment où Sully et Ty entrèrent. Sully alla s'installer devant son vestiaire, Ty fit le tour pour rejoindre le sien.

Ty : Toujours ok pour cette bière ce soir ?
Sully : Bien sûr
Ty : Tu crois que…

Ty stoppa net lorsqu'il vit Bosco, allongé par terre.

Sully : je crois quoi ?
Ty : Oh mon Dieu Sully va chercher les secouristes !
Sully : Quoi ? Pourquoi.

Il entendait l'urgence dans la voix de Ty, il se déplaça du côté de son ami pour le voir accroupit auprès de Bosco.

Sully : Hé ! Merde !
Ty : Fonce, Sully !

Sully sortit précipitamment.

Ty: Bosco? Oh! Boz, tu m'entends?

Il asséna une petite tape à Bosco, mais rien. Il remarqua alors du sang parterre, puis une barre de fer en côté.

Ty : Bon sang ! Hé ! Bosco, répond moi, bro ! Aller !

Swersky arriva en courant dans les vestiaires.

Swersky : Qu'est-ce qui s'est passé ici ? Sully m'a crié un truc incompréhensible.
Ty : je… J'en sais rien Lieutenant. Je pense qu'il a été attaqué.
Swersky : Quoi ?
Ty : La barre, là. Et il saigne. Je pense que son assaillant l'a pris par surprise.
Swersky : Bon sang !

Il se saisit d'une serviette, l'humecta d'eau fraîche, et la posa sur le front brillant de l'officier.

Swersky : Tu as vu quelqu'un ?
Ty : Non… Je ne sais pas depuis combien de temps il est comme ça. Comment ça a pu se produire sans que personne ne s'en rende compte ? On est dans un commissariat bon Dieu !
Swersky : Le lieu le plus mal sécurisé de la terre.

****

Hôpital de la Pitié, trente minutes plus tard.

Faith avait rejoint ses collègues, Ty et Sully attendaient avec elle.

Faith : Mais comment…
Ty : On n'en sait rien !
Faith : Vous avez interrogé les autres flics ?
Sully : Swersky est entrain de le faire en ce moment, mais il y a tellement de monde qui passe que ça serait surprenant.

Le Docteur Thomas arriva.

Faith : Alors ?
D. Thomas : Ne vous inquiétez pas, il a la tête dure. Mais l'agresseur n'y a pas été de main morte. On a été obligé de lui faire 8 points de suture. On a eu du mal à le réveiller, on va le garder en observation cette nuit. Deux fois en deux jours, quand même.
Faith : Ce sont deux choses différentes. Je peux le voir ?
D. Thomas : il est assez grognon !

Sully se mit à rire.

Faith : J'en ai vu d'autre.
D. Thomas : Bien, suivez moi.
Sully : On va retourner au poste.
Ty : Tiens nous au courant.

Faith acquiesça puis suivit le médecin.


Faith : Tu ne sortiras pas d'ici !

Bosco était entrain de s'habiller

Bosco : Je vais bien je te dis !
Faith : Et moi je te dis que tu vas rester là !
Bosco : Faith ; s'il te plaît !
Faith: Hors de question!
Bosco: Faith!
Faith: Bosco, jet e préviens, ne m'oblige pas!
Bosco : A quoi ?
Faith : Je t'avais prévenu… Docteur Thomas ?


Faith rejoignit le poste. Elle fut aussitôt assaillit par Davis

Ty : Alors ?
Faith : IL n'est pas prêt de sortir avant demain
Ty : C'set à dire ?
Faith : Attaché, ficelé, ce que tu veux…

Ty apposa sur sa collègue un regard curieux

Faith : il ne m'a pas laissé le choix
Swersky : Faith ? Tu peux venir ?
Faith : J'arrive, Lieu.
Elle se dirigea dans le bureau de son supérieur.

Swersky : Comment va-t-il ?
Faith : Il a râlé, s'est rhabillé, et s'est fait attaché !
Swersky : Je suis rassuré.
Faith : Vous avez des pistes ?
Swersky : Pas encore, non, et puis tous ces journalistes nous retardent.
Faith : Et l'appart de Bosco n'a rien donné ?
Swersky : TU sais et JE sais que nous ne pouvons pas y aller sans qu'il y consente. Et tu connais par avance sa réponse.
Faith : Il vient de se faire agresser et on laisse courir ?
Swersky : Faith ! C'est une violation de propriété. Il n'est pas mort
Faith : Je sais, je sais, les vivants ont le droit d'être morts pour que l'on puisse faire quelque chose.
Swersky : Cette attaque n'était peut-être pas contre lui, il a très bien pu surprendre quelqu'un…
Faith : Après ce qu'il s'est passé hier, excusez-moi d'en douter Lieutenant, mais avec toute la « pub » qui s'effectue depuis deux jours autour de lui, ça ne m'étonnerait pas qu'une maniaque l'ait pris pour cible.
Swersky : On vient d'ouvrir une enquête, si c'est vraiment l'œuvre d'un malade on le trouvera, on ne néglige aucune piste. Et maintenant tu devrais aller te reposer un peu, ça ne te ferait pas de mal.
Faith : je veux être sur l'enquête
Swersky : Et tu ne serviras à rien si tu traînes. Aller, rentre, occupe toi de ta famille, fais ce que tu veux, et reviens tête reposée.
Faith : A vos ordres !

Elle sortit du bureau et se dirigea vers les vestiaires. Des scellés avaient été posés sur le casier de son partenaire, et le contour de la barre de fer était dessiné sur le sol. On pouvait encore voir le sang séché de son partenaire. Elle examina l'endroit attentivement. Quelque chose n'allait pas.



*** Hôpital de la Pitié***

Mary Proctor : J'ai terminé les filles !

Le Dr Thomas s'approcha d'elle en compagnie d'une jeune femme brune d'une trentaine d'années.

Dr Thomas : Vous partez, Mary ?
Mary : Il y a déjà une heure que je devrais être partie ! Et puis Janette vient d'arriver.
Janette : Salut Mary ! Docteur Thomas ! Alors qu'est-ce qu'on a ce soir ?
Mary : Rien de bien méchant, pour le moment, tout est marqué sur le registre
Dr Thomas : Mary, Janette, voici Audrey, la nouvelle infirmière de nuit.
Mary : Salut
Janette : Enchantée

Audrey leur adressa un sourire.

Dr Thomas : Audrey, vous travaillerez avec Janette, notre infirmière en chef. Mary travail de jour en général. Tout ce que vous aurez à savoir, Janette vous le montrera.
Audrey : Très bien.
Infirmière : Docteur Thomas, le patient de la 4 vient de se réveiller !
Dr Thomas : J'arrive. (À Audrey) : Je vous laisse entre de bonnes mains. Janette s'il y a un souci…
Janette : Je vous appelle !

Le Docteur Thomas s'éloigna, tout comme Mary. Janette commença à expliquer les différentes procédures à la nouvelle infirmière.



*** CBS, 23h35 ****


Rob, le caméraman de Mailly Brekston, la journaliste qui avait tenu l'évènement de l'incendie et rendu Bosco célèbre, apporta une feuille à celle-ci.

Rob : Regarde ça
Mailly : Qu'est-ce… Ca alors !



*** Hôpital de la Pitié, 23h36***

Janette : Code Bleu, je répète code bleu en exam 2 ! Audrey reste là !

Une fourmilière de médecins et d'infirmiers se dirigea vers la pièce, tandis qu'Audrey pris le registre des admissions et regarda attentivement avant qu'un énorme sourire apparaisse sur son visage.
Regardant autour d'elle et ne voyant personne, elle quitta son poste et se dirigea vers une chambre particulière. Elle ouvrit doucement la porte puis se faufila dans la pièce et s'assit au bord du lit, puis sortit une sereingue.

Audrey : Bonsoir Officier Boscorelli…

CHAPITRE 6

Audrey s'apprêtait à injecter le contenu de la seringue dans le bras de Bosco, toujours endormi, lorsque Janette entra.

Janette : Mais qu'est-ce que tu fais ?

Audrey sursauta et se retourna.

Audrey : Je… Rien, je m'apprêtais à lui donner un calmant.

Janette s'avança, regarda Bosco puis Audrey.

Janette : Selon toi, est-ce que ce patient a réellement besoin d'un somnifère ?
Audrey : Je viens de regarder dans le registre et…
Janette : On verra ça tout à l'heure, pour l'instant j'ai besoin de toi en salle 3.

Audrey se leva puis elles sortirent toutes deux de la chambre.



*** Appartement de Faith***


Celle-ci ferma doucement la porte de peur de réveiller ses enfants. A sa surprise Fred l'attendait sur le canapé.

Fred : Chérie ?
Faith : Bonsoir ! Tu ne dors pas ?
Fred : Il est tard, je commençais à m'inquiéter
Faith : Dure journée.
Fred : Viens t'asseoir. Qu'est-ce qui s'est passé ?
Faith : Bosco a été agressé et…
Fred : Ben voyons !
Faith : Fred !
Fred: Toujours lui, Bosco par si, Bosco par là. Et quoi Fred ? Tu passes plus de temps avec lui qu'avec ta propre famille.
Faith : On en a déjà parlé, on ne va pas revenir là-dessus.
Fred : Bien.

Il se leva et se dirigea vers la chambre.

Faith : Chéri où est-ce que tu vas ?
Fred : Dormir ! Tu peux prendre le canapé.

Sur ce il ferma la porte, Faith sentit les larmes monter. Non seulement son meilleur ami était, pour le deuxième jour de suite, à l'hôpital, et son mari lui faisait une scène. Qu'est-ce qui n'allait pas chez lui ? Où peut-être le problème venait d'elle après tout. Elle s'allongea et s'endormit.



Le téléphone sonna. Faith sursauta puis regarda l'heure, déjà 11heure. Elle n'avait même pas entendu ses enfants partir ni son mari se lever. Elle décrocha.

Faith : Allô
Swersky : Faith ; vient tout de suite !

Elle ne demanda pas son reste et fût au commissariat 15 minutes plus tard.

Faith : Patron, qu'est-ce qui se passe ?

Swersky lui désigna une femme dans son bureau.

Swersky : Tu la reconnais ?
Faith : Oui, c'est la journaliste qui a filmé Bosco…
Swersky : Elle veut te parler. Ecoutes Faith ; je n'ai pas besoin de ça avec ce que j'ai sur les bras. Alors tu fais ce que tu veux mais tu me la vires.

Faith monta.

Faith : Bonjour !
Mailly : Officier Yokas, c'est ça ?

Faith acquiesça.

Mailly : J'ai quelque chose à vous montrer.



*** Hôpital de la Pitié, fin de matinée***

Sully et Ty entrèrent.

Sully : Alors ?
Mary : Il est temps que vous arriviez il est intenable.
Ty : On s'en serait douté.

Bosco arriva

Bosco : ENFIN ! C'est pas trop tôt

Une infirmière arriva, essoufflée.

Infirmière : Vous êtes là !
Mary : Qu'est-ce qui se passe ?
Bosco : Ce n'est pas de ma faute, cette barge a voulu me retenir, elle m'a couru après dans tout l'hôpital
Ty : C'est plutôt toi qui a dû la faire courir
Bosco : Elle est barge.
Sully : Les papiers sont signés ?
Infirmière : Vous rigolez ? Il était prêt à signer sur les murs !
Ty : le patron veut te voir, Boz
Bosco : Je suis indispensable !


*** Commissariat***

Swersky : Ca va ?
Bosco : Prêt pour le boulot chef
Swersky : Tu devrais te reposer un peu
Bosco : Je n'ai pas d'arrêt, et je veux retrouver l'enflure qui m'a tapé dessus !
Swersky lui tandis une photo.

Swersky : La journaliste qui était sur les lieux de l'incendie nous a transmis ça.

Bosco regarda la photo, et pu voir, en arrière plan, une jeune femme brune prenant des photos.

Bosco : C'est l'infirmière de nuit, la nouvelle !
Swersky : Qui ?
Bosco (montrant) : Elle, là, je l'ai vu ce matin vers 6heures
Swersky : Tu étais déjà prêt à cette heure là ?

Bosco regarda son Lieutenant, celui-ci secoua la tête.

Swersky : Va te changer, je vais envoyer une patrouille la chercher.
Bosco : Laissez moi y aller Lieu.
Swersky : N'abuses pas Bosco, je te laisse déjà reprendre le boulot. Aller, file te changer…. Et bosco ?
Bosco : Hein ?
Swersky : Aucune vendetta personnelle. Tes collègues sont sur cette enquête
Bosco : message reçu
Swersky : Je ne plaisante pas…

Mais Bosco était parti aux vestiaires.


Bosco entra et fut salué par Faith

Faith : Hé !
Bosco : Salut !
Faith : Qu'est-ce que tu fais là
Bosco : Qu'est-ce que j'ai l'air de faire à ton avis. Je viens bosser
Faith : Tu ne devrais pas…
Bosco : Oh ça va, j'ai déjà passé une nuit épouvantable enchaîné à un lit en ferraille !

Faith le regarda puis tourna la tête.

Bosco : Quoi encore ?
Faith : Ca va ?
Bosco : J'ai la tête dure
Swersky entra : Briefing !


*** Hôpital de la Pitié***

Sully et Ty se dirigèrent vers les admissions.

Mary : Vous venez prendre un abonnement ou quoi ?
Sully : Audrey Dolster, ça te dit quelque chose ?

Mary secoua la tête négativement.

Ty : Une infirmière, la trentaine, brune
Mary : Oui, on a une nouvelle, de nuit ! Elle a commencé hier soir, Audrey.
Sully : Tu sais où on peut la trouver.
Mary : Je vais regarder dans les fichiers du personnel.


*** Patrouilles***

Bosco : Tu vas dire quelque chose, oui ?
Faith : Y'a rien à dire
Bosco : Aller, je sais que t'as quelque chose à me reprocher
Faith : Tu devrais faire attention à toi, c'est tout
Bosco : Je suis un grand garçon, maman !
Faith : Oui, tu prends tellement soin de toi que tu t'es retrouvé à l'hôpital deux jours de suite.
Central : 55 David, on nous signale un cambriolage entre Baker et la 8ème
Faith : 55 David, bien reçu.

Bosco mit les sirènes et accéléra.



Sully et Ty arrivèrent au 1026 de la 42ème.

Ty : C'est chouette par là
Sully : Tu m'étonnes.

Ils entrèrent dans le hall de l'immeuble puis se dirigèrent vers l'appartement 58 et frappèrent. Audrey ouvrit.

Ty : Mademoiselle Dolster ?
Audrey : Oui ?
Sully : Officiers Sullivan et Davis, pouvons nous entrer ?
Audrey : Je vous en prie. Que se passe t-il ?

La télé était allumée, et Mailly Brekston commentait des images de Bosco.

Sully : Ty vient voir un peu

Ty s'approcha et découvrit des coupures de journaux des deux derniers jours concernant Bosco. Les deux policiers se retournèrent vers la jeune femme.

Audrey : Quoi ?
Ty : Mademoiselle, veuillez nous suivre.


*** 55 David ***

Bosco : J'ai faim !
Faith : Déjà ?
Bosco : Attends, on a eu le droit à un cambriolage, deux vols à l'étalage et deux courses poursuites ! Sans parler que je n'ai rien avalé depuis hier matin, ça creuse !!!

Il se saisit de sa radio.

Bosco : 55 David, permission pour un 10-63
Central : Bien reçu 55 David, bon repas.

Ils s'arrêtèrent dans un petit restaurant.

Bosco : Un Cheese bien dégoulinant, une grande frite, des nachos et un coca.

Faith le regarda

Bosco : Quoi encore, je t'ai dis que j'avais faim !

Faith le scrutait depuis qu'ils étaient rentrés, elle n'avait pu s'empêcher de penser à lui cette nuit, elle ne savait plus trop où elle en était dans ses sentiments, elle aimait son mari, certes, mais plus rien n'allait avec lui, de l'autre côté Bosco était quelqu'un de volage qui n'était certainement pas intéressé par elle, bien que depuis un moment elle se sentait toute drôle dès qu'elle se trouvait en sa présence.

Femme : Excusez moi, Officier Bos…Boscorelli ?

Bosco tourna la tête et vit une jeune femme blonde de 25 ans, élancée, les yeux verts. Il sentit la chaleur lui monter à la tête.

Bosco : oui c'est moi.
Femme : Je suis désolée de vous importuner mais je vous ai vu aux infos, c'était vraiment très courageux ce que vous avez fait, je vous regarde depuis que vous êtes entré, et je n'ai pu m'empêcher de venir vous voir.

Bosco ravala sa salive.

Bosco : Y a pas de mal !

Faith roula des yeux puis lui tapa dans le mollet

Bosco : Aouch !
Faith : Tu vas avaler les mouches si tu continues. Redescends sur terre.
Femme : Oh ça doit être votre amie je vais vous laisser

Bosco la retint par le bras.

Bosco : Non, non c'est juste ma partenaire, je…
Femme : Oh !
Bosco : Ce… Ca vous dirait d'aller prendre un verre après mon travail ce soir ?
Femme : Volontiers
Bosco : Je vous laisse mon numéro. Passez au poste.

Il lui tendit une carte

Femme : Avec plaisir.
Faith : Bosco on a un appel !

Bosco se tourna vers Faith puis regarda de nouveau la jeune femme.

Bosco : je… je dois y aller
Femme : Le devoir… Je comprends
Bosco : Vers 23h, ce soir ?
Femme : je serais là. Faites attention
Bosco : Ne vous en faites pas !
Faith : BOSCO !

La jeune femme retourna s'asseoir tandis que Bosco et Faith sortirent du restaurant. Ils virent l'homme bousculer un commerçant, lui tirer dessus puis s'enfuir.

Faith : 55 David à central, besoin de renforts au coin de la 83ème et la 1ère. Besoin d'une ambulance sur les lieux, suspect blanc, 1m95, 100kg, armé et considéré comme dangereux. Il vient de tirer sur quelqu'un.

Elle regarda devant elle et vit Bosco bifurquer à coin de rue.

Faith : Bosco !

Elle se mit à courir puis entendit un coup de feu. Elle tourna dans la ruelle et stoppa net devant la scène se déroulant sous ses yeux.

CHAPITRE 7

Sully balança un cahier sur la table.

Sully : C'est quoi ça ?
Audrey : Je n'ai pas le droit d'être fan ?
Ty : Cinglée oui !

Jelly entra à ce moment là dans la salle d'interrogatoire.

Jelly : C'est elle ?
Ty : Sans aucun doute, regarde ça

Jelly se pencha sur le carnet où se trouvaient les brochures découpées par Audrey. Il la regarda.

Audrey : Je n'ai rien fait de mal
Ty : Ca s'appelle du fanatisme
Audrey : Et alors, ne me dites pas que vous n'avez jamais collectionné de photos de Monica Bellucci ou Julia Roberts.
Sully : Ceux sont des actrices
Ty : Et ça c'est un flic !
Jelly : On ne collectionne pas tant de photos en deux jours
Audrey : Je n'ai pas le droit de trouver un homme à mon goût ?
Sully : où étiez vous hier après-midi aux alentours de 16h
Audrey : Chez moi entrain de me préparer
Ty : Vous préparez ?!?
Audrey : pour le travail
Sully : Vous ne commenciez qu'à 20h
Audrey : Une femme doit s'occuper d'elle.


*** 83ème et la 1ère ***


Faith stoppa, son cœur battait à cent à l'heure, elle voulait bouger mais ne pouvait pas. Elle regardait son partenaire lutter avec l'homme, ce dernier prenait le dessus. Elle se mit à réagir

Faith : Police !

Mais l'homme n'entendait rien, tout ce qui lui importait était le flic en face de lui. Il bataillait pour prendre l'arme de Bosco, qui ne lâchait pas prise.
Une camionnette noire arriva à ce moment là au niveau des deux hommes, le voleur poussa violemment Bosco contre le mur, l'arme du policier tomba à terre, puis ce premier se saisit de son arme, monta dans la fourgonnette et tira trois fois. Faith n'eut pas le temps de relever les numéros, obnubilée par la sécurité de son ami qui était avachi contre le mur.


Faith : 10-13, 10-13, un policier à terre, envoyez une ambulance d'urgence à cette adresse.


*** Commissariat ***

Jelly, Ty et Sully sortirent de la salle d'interrogatoire.

Jelly : Cette fille va me rendre dingue
Ty : Tu l'es déjà !
Jelly : Marrant, Davis, très marrant

L'alerte retentit.

Ty : C'est quoi encore ?

Lorsqu'ils entendirent l'appel, tous les policiers disponibles se dirigèrent derechef vers leur voiture.

Sully : C'est encore Yokas et Bosco ?
Ty : Il me semble oui
Sully : C'est pas vrai, ça.
Jelly : Je reste là… si y'a besoin


*** 83ème et 1ère Avenue ***

Faith s'affala près de Bosco

Faith : Mon Dieu… oh mon Dieu… Bosco ?
Bosco : Ca va, j'ai rien
Faith : il t'a tiré dessus
Bosco : Ce mec ne serait même pas capable de viser un bœuf… Aide moi à me relever.
Faith : Tu devrais…
Bosco : … Ca va je te dis

Sous l'obstination de son partenaire, Faith l'aida à se mettre debout.

Bosco : Je parie que t'as alerté le tout New York
Faith : J'ai eu peur
Bosco : C'est un métier à risque, Yokas !
Faith : Tu en accumules des choses en trois jours.

C'est alors qu'une camionnette stoppa sur les lieux, et la journaliste Mailly Brekston en descendit suivit de son caméraman.

Bosco : C'est pas vrai qu'est-ce qu'elle fait ici celle là ?
Mailly : Officier Boscorelli…
Bosco : Oh mais lâchez moi !
Mailly : Une petite déclaration !
Bosco : Vous êtes chiante ! Et puis comment vous faites pour toujours vous trouver au bon endroit au bon moment !

Il partit, suivit par la journaliste, tandis que les patrouilleuses et ambulances arrivèrent sur les lieux.


*** Commissariat ***

Swersky : Toujours rien ?
Faith : Non, et Bosco ne me parle pas alors…

Elle regarda à travers la vitre du bureau pour voir Bosco se chamailler avec la journaliste

Bosco : Vous me cassez les pieds
Mailly : Je vous ai rendu célèbre, vous pourriez m'accorder l'exclusivité
Bosco : J'aimerai savoir une chose, comment savez-vous tout sur tout ?
Mailly : C'est… C'est mon métier
Bosco : Même pour une journaliste c'est surprenant
Mailly : Tu seras bientôt à moi

Bosco secoua la tête.

Mailly : Je disais que vous seriez bientôt une vedette…. Ca va officier ?

Bosco devint blanc.

Bosco : Je… Excusez moi

Il se précipita aux vestiaires et se passa un coup d'eau sur la figure. Cette affaire le rendait dingue. Il ouvrit son vestiaire et regarda une fois de plus le mot qu'il avait trouvé sous sa porte.

« Nous serons bientôt réunis pour une vie éternelle mon amour, je sais tout de toi, je sais que je t'aime. Ai confiance en moi. L'heure approche où nous serons ensemble. Je sais que tu en meurs d'envie. Chaque chose en son temps »

Il replia le mot, ce dernier lui faisait froid dans le dos, pourquoi tous les malades mentaux n'étaient-ils pas enfermés.
Il voulait en parler à Faith mais n'osait pas, et si cette folle s'en prenait à sa meilleure amie ?

Mailly : Ca va officier ?

Bosco sursauta et se retourna.

Bosco : Encore vous ? Vous ne vous reposez jamais !
Mailly : J'ai l'impression que vous ne m'aimez pas beaucoup
Bosco : J'en ai marre des acclamations et des fleurs
Mailly : Ca ne fait que trois jours

Un officier rentra.

Officier : Bosco, y'a quelqu'un pour toi

Bosco secoua la tête

Bosco : Aller, c'est repartit !
Mailly : Votre équipière vous aime beaucoup, ne lui tournez pas le dos
Bosco : Vous savez quoi, j'en ai rien à foutre de vos conseils, vous ne savez rien de moi, ni de ma relation avec Faith. Alors laissez là tranquille, et moi avec. Barrez vous !
Mailly : Très bien mais laissez moi vous dire quelque chose ! Vous n'êtes qu'un gamin dans une peau d'adulte, vous agissez sans considération et mettez les gens que vous aimez dans des situations périlleuses. Ca finira par vous coûter cher.

Mailly sortit, suivit bientôt par un Bosco plus que pensif.

Il vit alors la mère de la petite fille qu'il avait sortit de l'immeuble, un bouquet de fleur dans les mains.

Dame : Bonjour

Bosco lui fit signe de la tête

Dame : Je…
Elle lui tendit les fleurs.

Brenda : Je sais que ce n'est rien, mais avec toute cette agitation je n'ai pas eu le temps de vous remerciez convenablement.
Bosco : Ce n'est rien, il ne fallait pas
Brenda : Vous avez sauvez ce que j'avais de plus précieux au monde, Officier Boscorelli. Est-ce que cela vous dirait de venir dîner chez moi ? Je… J'ai un autre appartement, grâce au ciel, je ne sais pas comment Mély et moi aurions pu faire sinon.
Bosco : Ne vous sentez pas obligé
Brenda : Non, ça me fait plaisir et c'est la moindre des choses.
Bosco : Vous savez, Mély a été génial, elle ne s'est pas plainte, elle a eu plus de courage que moi dans cette histoire. Vous avez une sacrée petite fille.
Brenda : Elle tient ça de son père.
Bosco : Oh !
Brenda : Il est décédé malheureusement.
Bosco : Vraiment désolé.
Brenda : il n'y a pas de mal.
Bosco : je ne connais même pas votre nom.
Brenda : Brenda, Brenda Fischer !

Ils se serrèrent la main. Elle lui tendit un papier.

Brenda : Voici mon adresse. Disons ce soir
Bosco : Je ne finis pas avant 23h
Brenda : Mély n'a pas l'habitude de se coucher tôt, et ça me ferait du bien d'avoir un peu de compagnie.

Bosco la scruta. Cette femme brune d'une trentaine d'année n'avait rien pour lui déplaire, et après tout une soirée en compagnie d'une si charmante personne ne lui ferait que du bien.

Brenda : Elle est impatiente de vous revoir vous savez, officier…
Bosco : Bosco, appelez moi Bosco
Brenda : Très bien, Bosco. A ce soir alors

Bosco acquiesça en la regardant partir. Ty arriva et lui donna un coup de coude.

Ty : Ferme la couche ! Alors encore une conquête ?
Bosco : C'est la mère de la petite
Ty : Oh ! Rencard ?
Bosco : Quoi ?
Ty: Elle est charmante, ne te prive pas.
Bosco : TY !
Ty : Quoi ?

Bosco secoua la tête.

Ty : Y'a des fleurs qui sont encore arrivées pour toi y'a de ça cinq minutes
Bosco : J'en ai marre
Ty : Et des journalistes sont encore à la porte
Bosco : Ca me gonfle !
Ty : mais oui, comme si tu n'aimais pas ça

Ty s'éloigna et Faith arriva.

Faith : Ca va ?
Bosco : oui, pourquoi ?
Faith : Ca n'a pas l'air
Bosco : Je suis fatigué, c'est tout
Faith : Tu aurais dû accepter tes jours de repos.
Bosco : Je veux coincer le taré qui est venu ici et m'a assommé
Faith : on y travaille ne t'en fait pas
Bosco : Ca me rassure
Faith : Aller on se remet au boulot !

Ils sortirent par derrière pour éviter les journalistes, puis partirent en patrouille.


*** Quelque part dans New York ***

Un appartement sombre où des bougies étaient allumées, et devant elles, des photos de bosco.

Voix : Ne t'en fais pas, mon amour, ce n'est qu'une question de temps maintenant !

Sur ce elle prit une poupée vaudou, une aiguille et enfonça celle-ci dans le côté droit de la poupée.


*** Commissariat ***
Swersky : Alors ?
Sully : Cette nana est raide dingue de lui et complètement folle, mais je doute qu'elle ait pu l'assommer.
Swersky : On efface cette piste alors
Ty : On va devoir tout reprendre dès le début
Swersky : Je vais appeler 55 David et leur demander de retourner au poste. Je ne veux pas qu'une malade psychopathe s'en prenne à Boscorelli de nouveau.
Ty : C'est le succès, ça, patron.


*** 55 David ***
Bosco : Aller rentre là dedans
Poivrot : Force moi

Bosco balança le type à l'arrière de la voiture.

Bosco : J'en ai marre !
Faith : Arrête de te plaindre !

C'est alors que Bosco lâcha un cri avant de s'effondrer au sol…



SUITE

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