Appartement de Maritza Cruz.
Les rayons du soleil levant passèrent à travers les stores de la chambre de Melina Cruz. La petite ouvrit un peu les yeux, assez pour voir sa tante, allongée auprès d'elle.
« Ritza… »dit-elle doucement.
-Cruz lui fit un petit sourire et caressa le visage de l'enfant.
-Il est cassé ton lit ? demanda Nina , en fronçant les sourcils.
Maritza se contenta d'hocher d'un signe de tête.
-Tu préfère le mien alors…en conclut la petite.
La jeune femme acquiesça et son sourire s'agrandit.
L'enfant serra sa tante dans ses bras et chuchota :
-Si tu préfères mon lit, je peux te le prêter…
-Merci…fit Cruz en déposant un ba.iser sur le front de sa nièce.
Si le sergent n'avait pas dormi dans son lit cette nuit là c'est parce qu'elle voulait à tout prix protéger Melina. Depuis la veille, elle ne l'avait pas quitté des yeux et comptait même l'emmener…à Camelot.
Camelot, Vestiaires .
Finney faisait les cent pas entre les casiers et les douches. Il paraissait chercher quelque chose.
« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda Ty.
Brendan s'arrêta et regarda son partenaire en répondant :
-J'ai…je trouve plus mon uniforme.
-Vraiment ? demanda Davis en souriant.
-Je sais plus où je l'ai foutu !
Carter regardait Ty avec un léger sourire et des soupçons naquirent dans l'esprit de Finney.
-Où vous l'avez caché ?! demanda-t-il finalement.
-Tu nous prend pour des gamins ? demanda Nick.
-Oui ! assura London qui venait d'entrer dans la pièce.
-Très drôle boucles d'ors ! lança Carter.
-Non ! Juste « très vrai ». rétorqua la jeune fille en ouvrant son casier.
-Quelqu'un a vu Sully ? demanda Carter.
-Non…répondit London. Pour quelle raison tu voudrais le voir ?
Nick se leva et répondit en levant les yeux au ciel :
-Même si ça ne te regarde pas…il faut que je le voie pour qu'on parle de mon transfert !
Elisa s'arrêta net et répéta :
-Ton transfert ?
-Ouais…répondit-il sans la lâcher de yeux. J'étais juste là pour un temps…
-Oh ! se contenta de dire la jeune file.
-« Oh » quoi ?
-Rien. Dit-elle en haussant les épaules.
Ty interrompit leur conversation en avouant :
-Sully fait la grasse mat' car il a une copine !
Tous, se tournèrent lentement vers Davis et Finney demanda :
-Est-ce que sa copine sait où est mon uniforme ?
-Tu as regardé dans l'appartement de ta petite amie ? suggéra Sacha.
Brendan accourut vers son portable en disant :
« Grace ! »
Carter regarda Finney sortirent de la pièce et demanda :
-C'est qui la copine de Sully ?
-Il n'a pas voulu me le dire ! répondit Ty.
-Quelque chose me dit que c'est notre second lieutenant !
-Barner ? s'étonna London.
-T'en connais d'autres ? se moqua Nick.
Elisa le regarda et lança :
-C'est précisément ce genre de sarcasme qui ne va pas me manquer chez toi Carter !
-Oh je suis sûr qu si ! dit le jeune homme en faisant un léger sourire.
Sacha fronça les sourcils et s'exclama :
-Je ne sais pas si vous vous rendez bien compte de la situation ! C'est plus un commissariat ici mais une agence matrimoniale !
-Comment ça ? s'étonna une fois de plus Elisa.
Nick se tourna vers elle et répondit :
-Monroe et Davis, Finney et Foster, j'ai entendu parler de Zambrano et Doherty, de Nieto et de Levine, maintenant il y a Sullyvan et Barner….il ne reste plus que toi et moi !
-Jusqu'à la semaine prochaine ! Tu vas certainement être transféré ! lança London.
-Il peut s'en passer des choses en une semaine ! plaisanta Monroe.
-Ecoutes Sacha ! Elle est très souvent pertinente ! renchérie Carter.
Elisa sourit, s'approcha de son collègue et dit doucement :
-Et bien ça doit faire partit d'une des rares fois où elle ne l'est pas !
Hôpital de la Pitié.
Faith était assise près de Bosco qui tenait sa main dans la sienne. Les larmes ne parvenaient plus à couler et son cœur battait de plus en plus fort à chaque fois qu'elle apercevait un infirmier. Elle espérait en effet qu'on lui donne des nouvelles de sa fille et personne ne semblait disposé à la rassurer. Personne sauf Bosco qui était resté avec elle toute la nuit et qui avait la plupart du temps gardé le silence. Dans le silence même, ces deux êtres se comprenaient. Ils n'avaient pas besoin de la futile parole pour exprimer leur peine. Un regard suffisait…
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Camelot. 11h00
Bosco avait repris le chemin du travail en fin de matinée. Faith lui avait demandé de la laisser seule, au chevet de sa fille et l'avait remercié de toute sa patience. L'état d'Emily s'était stabilisé mais restait très critique. Selon les médecins, son cœur pouvait cesser de battre à tout moment et ils resteraient tous en alerte pendant environs 48heures. Au-delà, de ce délai, la jeune fille serait hors de danger.
Bosco avait laisser son portable allumé au cas ou son amie aurait encore besoin de lui. En ouvrant la porte de son bureau, il entendit quelque chose à laquelle il ne s'attendait pas :
« T'es venu avec le dada? »
Il s'arrêta net et se retourna lentement vers Melina qui se tenait derrière lui. Sa poupée qu'elle avait prénommée Ritza à la main, elle regardait le sergent de ses grands yeux noirs. Le jeune homme lui sourit en comprenant l'allusion qu'elle venait de faire à sa Mustang et acquiesça d'un signe de tête.
« Je vais pas à l'école aujourd'hui ! » dit-elle, toute fière.
-T'es malade ? demanda Bosco en rentrant dans son bureau.
En le suivant elle répondit :
-Si j'étais malade je ne serais pas ici !Ca non ! C'est plein de gens bizarre !
-Bienvenue à Camelot ! lança-t-il en s'asseyant.
-Ritza m'a dit la même chose quand je lui ai montré un gros monsieur qui criait !
-Laisses moi deviner ! Sullyvan ? se moqua Bosco.
-Nan ! Kovachi !
-Kowalski ! rectifia Bosco en souriant.
-Kowolchi….tenta Nina en fronçant les sourcils.
-Kowalski ! répéta le sergent, amusé.
-Koavoulsi. Essaya encore la petite.
-Ok ! alors pour toi et seulement pour toi, ce sera Koavoulsi !
L'enfant fit un immense sourire et demanda :
-Comme le commisirat ?
A ce moment précis, Rachel MacAllister rentra dans la pièce. Elle regarda l'enfant de travers et demanda :
-C'est une garderie ici ?
-T'es qui toi ? demanda Nina en fixant le jeune femme rousse.
-Un policier. Répondit Mac.
-Mais y en a partout des policiers ici ! Toi t'es quoi comme policier ? s'informa l'enfant.
Rachel regarda Bosco avec un sourire avant de reposer ses yeux sur la petite et de répondre :
-La meilleure !
Melina Cruz lança un regard noir à la detective et assura d'un ton sévère :
-C'est pas toi la meilleure !
-Ah bon et c'est qui ? demanda la jeune femme en faisant un sourire mesquin.
Là, Nina fit un immense sourire et courut vers la porte où se tenait sa tante. En la prenant dans ses bras, l'enfant lança au détective :
-C'est elle la meilleure ! C'est pas toi !
Maritza ne fit pas attention à la petite altercation entre sa nièce et sa rivale et s'accroupit à la hauteur de Melina pour lui dire doucement :
« Je t'avais dis de ne pas t'éloigner ! »
-Quand est-ce qu'on rentre ? se plaignit la petite.
-Quand j'aurais finit de travailler…répondit gentiment Cruz.
-On a parlé de dadas avec Bosco ! informa gaiement Nina.
Cruz leva les yeux vers le jeune homme qui la fixait d'un air un peu inquiet.
Rachel remarqua ce regard et demanda d'un ton mesquin à Maritza :
-Pourquoi tu as emmené ta fille ici ?
-Tu le sais très bien pourquoi ! répondit doucement mais sèchement Cruz.
-Maurice aimerait peut-être le savoir ! insista Mac en souriant d'un air narquois.
A ce moment précis, et à la surprise de tous, Bosco se leva et demanda à la détective :
-Tu veux quoi exactement ?
-J'étais passer te voir….se défendit la jeune femme.
Bosco sourit et assura :
-Beh tu m'as vu….alors tu peux partir…
-Ouais ! Tu peux partir ! lança Nina en lui faisant une grimace.
Cruz mit la main devant la bouche de sa nièce pour l'empêcher de dire ou de faire des grossièretés mais ne pu s'empêcher de sourire à la spontanéité de l'enfant et surtout au fait que comme elle, elle détestait Rachel MacAllister.
Rachel sortit sans dire un mot mais le regard qu'elle portait sur Maritza en disait long sur son ressentit. Cruz soutint ce regard jusqu'à ce qu'elle se rende compte que Bosco la fixait et qu'il comptait apparemment lui parler.
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« Ferme la porte… » demanda Bosco.
Cruz hocha la tête et dis sèchement :
-J'ai des choses à faire.
Alors qu'elle se retournait pour sortir de la pièce, le jeune homme demanda :
-Est-ce que quelqu'un vous menace toi et Faith ?
Maritza marqua un temps, et se mit à la hauteur de Nina pour lui demander d'aller voir Elisa London dans les vestiaires. Melina fronça les sourcils et s'informa sur le physique de l'officier pour ne pas se tromper. Cruz répondit qu'elle était blonde, jeune et qu'elle était sans doute entrain de sourire. L'enfant sourit à son tour à l'idée de rencontrer quelqu'un d'aussi joyeux et sortit en courant du bureau du sergent Boscorelli. Maritza, quant à elle, ferma la porte et se retourna vers son collègue.
« Qui te l'a dit ? » demanda-t-elle.
Il posa son stylo et s'approcha d'elle en constatant :
-Alors c'est vrai ?
-Rien n‘est sûr….moi j'opte pour une mauvaise farce ! dit la jeune femme en souriant.
-Si tu crois que c'est une farce, pourquoi tu protège Melina ? demanda-t-il d'un ton plus que sérieux.
-Parce que je ne prendrais aucun risque avec sa vie. Assura sincèrement Maritza.
-Et avec la tienne ? s'informa le sergent, inquiet.
-J'en prendrais pas tant qu'ils ne me provoqueront pas ! répondit la jeune femme.
Il s'approcha encore un peu et demanda d'un ton de plus en plus inquiet :
-Et si ils te provoquent ?
Cruz, qui regardait Bosco dans le blanc des yeux depuis le début de la conversation, évita pour la première fois son regard et assura :
-Tu connais déjà la réponse à cette question.
Bosco acquiesça nerveusement d'un signe de tête et dit en regardant le sol :
-Je suppose que j'ai pas mon mot à dire ?
Maritza le regarda cette fois, et répondit à mi-voix :
-Tu supposes bien.
Elle l'observa encore quelques secondes et sortit de la pièce.
Vestiaires.
L'enfant poussait péniblement la lourde porte qui la mènerait jusqu'à l'amie de sa tante jusqu'à ce que Nick Carter ne l'ouvre pour elle. Avec un grand sourire il regarda la petite et demanda :
-T'as eu combien à ton test?
Melina rentra dans la salle et demanda en fronçant les sourcils :
-Quel texte ?
-Ton test. Rectifia-t-il, amusé. Celui pour rentrer à l'école de police !
Nina lui sourit et répondit en faisant de grands gestes :
-j'ai tout eu juste !
-Wahoo ! T'es forte ! assura l'officier en s'asseyant sur le banc. Moi j'ai fais deux erreurs !
-Oui mais ça c'est parce que les filles c'est plus intelligent que les garçons ! na ! assura-t-elle.
Carter sourit et leva la tête pour crier :
-London ! On a sûrement une amie à toi ici !
-Ah oui ! s'exclama Nina ! Je cherchais Elisa London !
-Tu m'étonnes ! lança ironiquement Nick.
Elisa s'avança vers eux et regarda un instant l'enfant en disant, heureuse :
-Tu lui ressembles énormément ! Melina Cruz ?
La petite se leva d'un bond et dit :
-Une blonde avec le sourire ! Tu dois être London !
L'officier s'accroupit et lui tendit la main en assurant :
-Tu peux m'appeler Elisa !
-Tu peux m'appeler Nina ! s'exclama-t-elle.
Carter se leva et dit en sortant :
-London je vais voir Sully pour mon transfert ! Je te laisse avec ta nouvelle meilleure amie ! Au revoir beauté ! ajouta-t-il en faisant un petit clin d'œil à Melina.
Nina le regarda partir et lança :
-C'est qui lui ?
-Un imbécile ! répondit Elisa en s'asseyant.
-Il est joli l'imbécile ! assura la petite.
-Premièrement on ne dit pas « joli » mais « charmant », et deuxièmement…les imbécile sont souvent très charmant. S'exclama Elisa.
Melina Cruz fronça les sourcils et en déduit en rougissant un peu :
-Bosco doit être très très imbécile alors !
-Bosco n'est pas mal ! approuva London, comme si elle discutait avec un adulte.
-Il a une cicatrice…fit remarquer la petite.
Là, elle fronça de nouveau les sourcils et tira la conclusion suivante :
-Il a du se la faire en tombant du dada !
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Camelot
L e soir venu, Bosco alla voir Sullyvan pour qu'il l'éclaire sur le dossier Mann. Sully lui servit un verre de whisky qu'il cachait dans un placard et lui expliqua la situation. Il lui parla du toit, de la lettre de menace, et de la possibilité qu'il y ait un rapport entre cette lettre et le fait qu'Emily Yokas soit à l'hôpital. Sully parlait d'un ton grave tandis que Bosco l‘écoutait un peu perdu. Deux femmes auxquelles il tenait beaucoup ne l'avaient pas mit au courant d'une menace de mort. Il aurait très bien pu les perdre sans n'avoir rien tenté pour les aider. A ce moment précis il pensa à Nina et se dit que si le malfaiteur s'en était prit à Emily, il ne se gênerait pas pour s'en prendre à la petite. Il comprit alors pourquoi Cruz l'emmenait partout et se dit qu'il était sans toute la dernière priorité de la jeune femme en ce moment. Sur cette pensé, il finit son verre et demanda d'autres renseignements à Sully.
Appartement de Maritza Cruz.
Cruz poussa la porte d'entrée et Melina courut vers le salon pour sauter sur le canapé. Maritza, quant à elle, éclaira la lumière et enleva ses chaussures. Elle déposa ensuite le carton à pizza sur le buffet de la cuisine et retira sa veste.
« Ritza ! cria Nina. Quand est-ce qu'on mange? »
Cruz leva les yeux au ciel, coupa la pizza en morceau et alla vers le salon. Lorsqu'elle arriva, la pièce était vide. La jeune femme fronça les sourcils et cria :
-Nina ?!
Personne ne répondit. Le sergent posa lentement le plateau sur la petite table et prit le pistolet qui se trouait sur une étagère. Tendu, elle s'avança doucement vers la chambre de l'enfant. Le souffle couper, elle poussa la porte sans faire de bruit. Là, elle vit la petite Melina entrain de chercher quelque chose dans sa malle à jouets.
Maritza calla très vite son arme entre son dos et son jean et dit un peu paniquée :
-Je t'ai appelé !
-Je cherche Ritza ! se défendit l'enfant sans se retourner.
-Tu ne l'avais pas aujourd'hui ? demanda Cruz.
-Si….se rendit compte Nina. Elle doit être au Commisirat !
-Je la prendrais demain ! promis Cruz. En attendant, viens manger… ajouta-t-elle en le tendant la main.
Alors que Nina allait rejoindre sa tante, on entendit un énorme bruit dans l'entré de l'appartement. Cruz se retourna instantanément et entendit encore un autre bruit. Là, elle regarda sa nièce et lui fit signe de ne pas faire de bruit. L'enfant, apeuré, acquiesça d'un signe de tête et Maritza ferma la porte de sa chambre. Le sergent ressortit son arme et se dirigea lentement vers l'entré. D'un pas léger elle s'avança vers la porte et vérifia qu'elle était bien fermée. Elle se rendit compte que oui et souffla de soulagement. Mas alors qu'elle regardait encore la porte, elle sentit la pression de l'extrémité d'un 9 millimètre dans le creux de sa nuque. Avant même qu'elle ne s'en rende compte, une voix sombre et rauque lui ordonna :
« Mains en l'air et jette ton arme ! Sergent Cruz ! »
Cruz ferma les yeux et pensa à sa nièce, toute seule dans la chambre. Il fallait qu'elle se batte pour qu'on ne lui fasse aucun mal. Elle exécuta donc les ordres du criminel mais lui donna tout de suite après un énorme coup de coude dans les côtes et tenta de le plaquer contre le mur pour l'empêcher de tirer. A ce moment précis, Nina sortit de la chambre et hurla :
« Ritza ! »
Ce cri, plein de peur et de douleur déconcentra le sergent et le criminel parvint à reprendre le dessus. Il la plaqua à son tour contre le mur et colla son bras contre la gorge de la jeune femme pour l'empêcher de respirer.
« Ritza ! Non ! » cria de nouveau Nina en voyant sa tante tousser et tenter de se défaire de la puissante emprise du malfaiteur.
Melina courut vers la scène en larme, et frappa sur la jambe de l'homme en noir pour l'obliger à lâcher la seule famille qui lui restait. Agacé, le criminel se retourna et pointa son arme sur l'enfant. Maritza, dans un ultime effort laissa s'échapper un : « Non ! » très «étouffé et donna un violent coup de pied dans le ventre de l'homme. Elle glissa alors contre le mur tout en se tenant la gorge, et sans cesser de tousser, elle rampa jusqu'à son arme laissée près de l'entrée et mit en joue le malfaiteur. En se collant au mur, elle dit lentement à l'homme qui tentait de retrouver son revolver qui lui avait échappé :
« Mains sur la nuque enfoiré ! »
En larme et encore sous le choc, Melina regardait la scène et surtout sa tante qui paraissait mal en point et qui comme sa mère, avait faillit la quitter. Cruz croisa furtivement son regard et lui fit signe de la rejoindre. Nina s'assit près de Maritza et la jeune femme la prit dans ses bras en chuchotant dans son oreille :
"Il faut que j'appelle le commisirat. "
Nina acquiesça d'un signe de tête et courut dans la chambre de sa tante chercher le téléphone.
La raison pour laquelle Cruz avait envoyé Nina dans une autre pièce hormis le fait d'avoir besoin du téléphone, c'etait parce que l'homme allongé face contre terre n'avait cessé de ricaner depuis la fin de leur altercation et que cela l'agaçait au plus haut point. Maritza se leva donc péniblement et se positionna au dessus de lui. Là, elle le regarda avec un air de dégoût et alors qu'il pensait qu'elle allait appuyait sur la détente, elle l'assomma violement avec le dos de son revolver. La voix pleine d'amertume et encore un peu étouffée elle lança :
-Enfoiré !
Cruz se laissa de nouveau tomber le long du mur et attendit sa nièce qui arriva en courant avec le téléphone.
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Cruz tenait toujours en joue le malfaiteur. Assise contre le mur, Nina dans les bras, elles attendaient toutes deux avec impatience l'arrivé des secours et de la polices jusqu'à ce qu'on frappe à la porte.
« Entrez ! » cria Cruz qui avait trop de mal à se lever.
Sullyvan, MacAllister, l'inspecteur Correz et l'inspecteur Casey ouvrirent la porte et rentrèrent en trombe. Sully se précipita vers son agent tandis que le reste de l'équipe se dirigea vers le criminel, encore endormi.
« Cruz ! » dit Sully en l'aidant à se lever.
-Ca va ! assura-t-elle en tenant Melina par la main.
-Et toi petite ? Tu vas bien ? demanda le lieutenant.
Elle acquiesça d'un timide signe de tête en avouant :
-Moi ça va mais le vilain monsieur il a voulu faire du mal à Ritza !
-Qu'est-ce qu'il t'a fait ? s'inquiéta Sully en la regardant.
-Rien de méchant ! rassura Maritza. De toute façon, il n'aura plus l'occasion de recommencer !
-Tu l'as tué ?! s'étonna le lieutenant.
-Nan ! démentit Cruz. Juste assommé !
A ce moment précis, Mac s'approcha de Cruz et demanda :
-C'est toi qui l'a mit dans cet état ?
-De qui tu parles ?! s'emporta le sergent.
-Du mec qui est à terre !
Là, Nina se positionna devant sa tante et cria :
-Il a voulu lui faire du mal ! Elle lui a donné un coup de pied pour qu'il arrête de la tuer !
Cruz baissa les yeux vers sa nièce et prit plus sérieusement conscience de la peur que l'enfant avait du ressentir. Maritza n'était pourtant pas au bout de ses peines. Elle s'en rendit compte lorsqu'elle entendit un jeune homme crier dans le couloir de son étage. Elle tourna les yeux vers la porte d'entrée et vit apparaître un sergent Boscorelli plus que jamais sur les nefs, accompagné d'un Nieto et d'une Levine qui supportaient son mauvais caractère.
En se dirigeant vers Cruz Bosco criait à qui voulait bien l'entendre :
-La circulation à New York, c'est vraiment la mer.de ! On est pressé, on a un gyrophare mais pas un c.on te laissera passer !
-Bosco ! se plaignit Maritza qui avait mal à la tête.
Comme si elle n'avait rien dit, le jeune homme s'approcha d'elle et mit ses mains sur ses joues pour regarder les marques rougeâtres que le criminel avait laissé sur son cou.
-Où il est ?! demanda sévèrement le sergent sans regarder Cruz dans les yeux.
Marittza leva les yeux u ciel tandis que Sully la tenait toujours par le bras.
-Derrière toi ! répondit le lieutenant.
Bosco se retourna tandis que Nieto s'approchait de Cruz pour la soigner.
« Ca a l'air sérieux ! » di Carlos en regardant les marques.
-J'ai rien sentit ! mentit Cruz.
Melina fronça les sourcils et rectifia :
-Elle a presque faillit arrêter de respirer!
A cette remarque Bosco se retourna instantanément vers Maritza et leurs regards se croisèrent jusqu'à ce qu'il demande plus sérieusement :
-Il t'a fais quoi exactement ?!
-Tu vois bien qu'il ne m'a rien fais ! lança sèchement la jeune femme.
Mac regarda Cruz de façon plus insistante et demanda :
-Il était là pour te tuer ? Rien d'autre ?
Le sergent Cruz regarda le détective et s'informa d'un ton ironique :
-Tu t'inquiètes maintenant ?!
-Je ne m'inquiète pas détrompes toi ! assura Rachel en s'approchant. Ce qu'il y a c'est qu'on a besoin de savoir si les menaces sont réelles ! A part le coup de feu à Tremble on n'a pas d'autres preuves !
Cruz baissa les yeux tandis que tous, et surtout Bosco attendaient une réponse claire. Avant de la donner et de confirmer les inquiétudes de l'assemblée, Maritza devait faire quelque chose d'important. Elle devait éloigner Melina et éviter qu'elle n'entende la vérité, même si les choses qu'elle avait vu dans la soirée l'avait déjà plus ou moins éclairées sur la question.
« Sully. Dit-elle enfin sans lever les yeux de sa nièce. Tu veux bien aller dans l'autre pièce avec Nina ? »
-Je suis ton lieutenant ! Je suis censé être là pour une telle annonce ! dit-il en fronçant les sourcils.
Cruz s'approcha un peu et murmura :
-Je ne veux pas qu'elle entende ça ! S'il te plaît.
Après quelques secondes de réflexion, Sullyvan capitula et se dit qu'il connaîtrait la vérité bien assez tôt !
Une fois Nina éloignée, Cruz regarda Mac droit dans les yeux et dit tout en se faisant examinée par Holly :
« Il a pénétré dans l'appartement. Je sais pas quand exactement. C'était peut-être dans la journée…il était peut-être déjà là quand je suis arrivée. »
Là, elle baissa les yeux et poursuivit :
« Je suis allée voir Melina dans sa chambre et c'est là que je l'ai entendu près de l'entrée. J'ai donc dis à ma nièce de ne pas faire de bruit et…j'ai sortit mon arme. Je me suis avancé vers la porte et c'est là que…je l'ai sentit derrière moi. Il me tenait en respect. »
-Tu le sentais ? Il était juste derrière ?demanda Mac, comme si cela avait une grande importance.
-Je sentais la pression du 9 millimètres si tu veux tout savoir ! avoua sèchement Maritza.
Là, Bosco baissa les yeux et passa nerveusement la main dans ses cheveux. En regardant à nouveau Cruz il devina seul le reste de la scène :
-T‘as essayé de te défendre, il a tenté de t'étrangler et tu l'a assommé !
Cruz fixa silencieusement le jeune homme qui paraissait à la fois en colère et inquiet.
-C'est ce qui s'est passé ? demanda Rachel. Il était donc bien là dans l'unique but de te tuer ?!
Là, Maritza fusilla le détective du regard et lança sèchement :
-Non Mac il était là pour m'apporter des fleurs !
-C'est un cas d'extrême urgence ! en conclut Correz en menottant le criminel.
-Vous êtes en danger de mort ! Vous et Faith Mitchell ! renchérie l'inspecteur Casey.
Rachel hocha la tête et dit d'un ton certain :
-Je ne crois pas que Mitchell soit en danger ! Ils s'en sont déjà prit à sa fille !
-Ne te base pas sur des suppositions Rachel ! ordonna nerveusement Bosco. On parle de Faith !
-Et on parle aussi de Cruz ! assura Mac. Je crois que c'est elle qui est en danger de mort pour le moment !
Bosco regarda Maritza qui tentait de repousser Levine car elle commençait à en avoir assez que l'on s'occupe d'elle. Bosco se dit à ce moment précis que peu importe qu'elle en ait assez ou non, il ne la lâcherait plus d'une semelle…
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Cruz tourna les yeux vers Bosco et remarqua qu'il la fixait. D'un ton exaspérée elle s'exclama :
« Qu'est-ce que j'ai fais encore ? »
Là il s'approcha d'elle et dit :
-Je crois que t'es en danger.
-T'es perspicace Bosco ! dit-elle en faisant un sourire amère.
-Je suis sérieux ! assura-t-il.
Là il se tourna vers Mac et demanda :
-C'est quoi les possibilités de protections ?
Rachel s'avança et répondit :
-On peut….faire garder l'immeuble par quelques voitures de patrouilles….
-Je veux pas être une assistée ! coupa sévèrement Maritza.
-Quoi d'autres ? demanda Bosco sans faire attention à la remarque de sa collègue.
-Un garde du corps….
-Oh ! Quel genre ? demanda Maritza en faisant un petit sourire.
-On en a un qui ressemble à George Clooney ! répondit Rachel, amusé par le regard accusateur que Bosco venait de porter sur Cruz.
-Je les préfère plus…latin ! lança Cruz en soutenant le regard de son collègue.
-Oh ! J'aime beaucoup George Clooney ! assura Holly en mettant son matériel dans son sac
- Je croyais que c'était moi que t'aimais beaucoup ! lança Carlos.
-Oui mais toi mon cœur tu ne t'appelle pas George ! répondit Holly en sortant de la pièce.
Nieto regarda l'assemblée et demanda avant de la suivre :
-Qu'est-ce que je suis censé comprendre ?!
-Tu te débrouilles ! rétorqua Bosco.
-Ouais comme toujours ! dit-il en levant les yeux au ciel.
Une fois les secouristes sortis, les choses tentèrent de redevenir sérieuses.
- Bon ! Les gardes du corps ça paraît bien ! approuva Bosco.
-Hey ! C'est quand même à moi de décider ! s'indigna Mariitza.
Là, elle s'approcha et demanda à Mac :
-Sérieusement ! T'as quoi comme garde du corps ?!
-Du style latin ? On en a un mais je ne suis pas sûr…
-Je me fiche qu'il soit latin ou non ! Je veux que ce soit un mec qui ait un bon CV de tueur. Coupa Cruz.
-On a pas ça en stock ! On est pas des mafieux ! s'indigna Casey.
-En revanche, on a un mec qui a beaucoup de poigne ! Il pourrait bien faire l'affaire !
-Engagé ! coupa Bosco.
Cruz le fusilla du regard tandis Corez prit la parole :
-En fait, il nous arrive de les choisir parmi les agents !
-Je vous vois venir ! lança Maritza en mettant son visage dans sa main.
-Tu vois venir quoi ? demanda Bosco qui ne comprenait rien.
-Donc, voilà qui on te propose ! annonça Rachel, tout sourire : Mâle, la trentaine, moins d'un mètre 80 mais qui a d'autres qualités ! En revanche, il a un caractère à la co.n….
Tout en continuant de parler, le détective se tourna vers Bosco et termina sur ces quelques mots :
-…et il est à consommer avant d'être vieux et sénile car il sera définitivement irrécupérable !
Bosco fronça des sourcils avant de réaliser que l'on parlait de lui. Là, il regarda Cruz et demanda :
-T'avais capté toi ?
Maritza le fixa droit dans les yeux et répondit :
-Pourquoi tu crois que j'ai l'air aussi désespéré ?!
Chambre de Melina Cruz.
Sully était adossé au mur de la chambre et regardait Melin qui le fixait sans dire un mot.
« Pourquoi tu me fixe comme ça? » demanda Sully.
-T'as mangé beaucoup de bonbon toi non ?
-Pourquoi ? s'étonna le lieutenant.
Nina montra le ventre de l'homme qui était devant elle et Sully se mit à rire.
-Oh ! ça ? Non je dirais plutôt que c'est la faute des Hot Dog !
-Pourquoi tu manges pas des légumes ?! proposa gentiment l'enfant.
-Je trouve que ça n'a pas de goût ! répondit franchement Sully.
-Les carottes c'est bon ! assura Nina.
-C'est de l'herbe ! démentit Sully.
-Nan ! Les brocolis c'est de l'herbe ! Les carottes, c'est comme ils mangent les lapins !
-Alors toi…tu manges des carottes parce que les lapins mangent des carottes ? demanda le lieutenant, étrangement intéressé.
-Nan ! répondit Nina en prenant sa poupée. Je mange des carottes parce que Bunny les mange aussi !
-Tu devrais pas te fier à ce que bouffe les personnages de dessins animés !
-Pourquoi ? demanda l'enfant.
-Parce qu'un jour, tu vas finir par bouffer ton frigo comme le diable de tazmani ou des algues comme Bob L'éponges !
-Mon frigo ? s'étonna Nina , les yeux écarquillée.
-Ouais ! Et ta télé ! Qu'est-ce qu'elle dirait ta tante ?!
-Elle serait pas contente ! assura l'enfant en hochant lentement la tête.
-Exactement !approuva le lieutenant en la montrant du doigt. Moralité : Manges des hot dog !
-Je mangerais plus jamais de légumes ! chuchota la petite.
-Tu diras pas à ta tante que c'est moi qui t'ai dis ça hein ? s'inquiéta-t-il
-Je dirais que c'est daffy Duck ! dit Melina. Il ne dis que des bêtises !
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Dans la mustang de Bosco en direction de son appartement, un silence de mort agaçait Maritza.
« Je vois pas du tout pourquoi on doit aller chez toi ! » se plaignit-elle.
-Tu veux rester dans ton appart plein de tueurs ?! demanda Bosco en accélérant pour ne pas prendre le feu rouge.
- Il était seul ! assura Cruz.
-Qu'est-ce que t'en sais ? demanda le jeune homme avec un léger sourire. On a pas regardé partout !
-Y a des dada chez toi ? demanda Nina, à l'arrière de la voiture.
Bosco fronça les sourcils et regarda l'enfant dans le rétroviseur en répondant :
-Euh…non.
-Oh ! Tant pis ! dit la petite en baissant la tête…
-Mais j'ai des photos d'autres voitures comme celle là ! assura le jeune homme pour lui remonter le moral.
-T'as des photos de tes anciennes caisses ? s'étonna Cruz. Pathétique !
-Hey ! C'était mes mustang !
-T'en a eu combien exactement ? demanda Maritza.
-Celle-là, c'est la troisième ! répondit-il tout, fier.
-Laisses moi deviner ! Les deux premières étaient bleues !
-Nan ! démentit Bosco. Juste la deuxième et la troisième. La première était rouge avec des bandes jaunes !
-Pas voyant du tout ! remarqua la jeune femme.
-Elle devait être jolie ! lança Melina, qui s'était approché du conducteur pour l'écouter.
-Ta ceinture est jolie aussi Nina ! fit remarquer Cruz, un peu sévèrement.
-Mais je veux écouter Bosco ! se plaignit l'enfant, tandis que le jeune homme lui faisait un sourire dans le rétroviseur.
-Ne t'inquiètes pas pour ça ! Tu l'entendrais de Californie !
-Pour en revenir à ma première caisse, c'était la classe ! reprit le jeune homme, l'air songeur.
-Je veux la même ! lança Melina.
Cruz se retourna vers elle, puis regarda Bosco et constata :
-A son âge, on veut un poney ou un carrosse !
-Un carrosse ?! s'étonna Bosco en riant.
-Ouais…tout les gosses veulent des carrosses non ? se défendit Maritza.
-Tu devais être marrantes quand t'étais gamine ! devina Bosco.
-Nan…pas vraiment ! avoua Cruz.
-Hey Ritza ! demanda Nina, en haussant le ton de la voix pour qu'on l'entende. Tu vas pas m‘acheter un carrosse hein ?!
-Non. Rassura Maritza. Ni une Mustang d'ailleurs !
-Oh ! Mais j'en voulais une ! dit l'enfant, déçu.
Là, la jeune femme regarda l'homme assit à côté d'elle et dit tout sourire :
-Tu demanderas à Bosco qu'il te donne l'une de ses nombreuses photos !
Appartement de Maurice Boscorelli, 2h plus tard.
Bosco dormait sur le canapé tandis que Cruz se leva pour aller dans la cuisine. Mélina et elle avait prit place dans le lit et l'enfant s'était très vite endormi. Maritza, quant elle, ne parvenait pas à fermer l'oeil. Arrivée dans la cuisine, elle prit un verre et ouvrit le frigidaire pour prendre une bouteille d'eau. Lorsqu'elle le ferma, elle se rendit compte que Bosco était levé et qu'il la regardait.
« T'arrive pas à dormir ? »
-Non. Répondit-elle simplement en remplissant le verre.
Là, Bosco s'assit sur un des tabouret en continuant de la regarder. Cruz le remarqua et demanda, après avoir terminer de boire :
-Qu'est-ce qui se passe ?
-C'est plutôt à toi que je devrais le demander. Répondit le jeune homme.
Cruz fit un sourire amer et lança :
-Un homme a essayé de me tuer ce soir. A part ça…ça va.
Bosco acquiesça d'un signe de tête et tenta de changer de conversation pour ne pas stresser d'avantge sa collègue.
-Demain matin, il faut que j'aille voir Faith à l'hôpital. Il vaudrait mieux que vous veniez…
-Tu veux qu'on sorte d'ici ? demanda Maritza, inquiète.
-On va dans un hôpital ! Qu'est-ce que tu veux qui vous arrive ?
Cruz regarda la cicatrice de Bosco et ne pu s'empêcher de sourire. Après quelques secondes elle lança :
-T'es sérieux ?
Lorsqu'il réalisa ce à quoi elle songeait il sourit également et assura :
-Il ne vous arrivera rien.
Cruz fit un large sourire et tout en se retournant pour ranger la bouteille d'eau elle demanda :
-Et comment tu peux être aussi sûr de ça Sergent Boscorelli ?
-Parce que le premier qui vous touche…je le bute. Répondit-il aussi sec.
Cruz s'arrêta net, et se retourna lentement vers lui. Ils se regardèrent quelques secondes jusqu'à ce qu'un crie terrifié d'enfant ne les alarme.
« Ritza ! » criait Nina, restait dans la chambre.
Cruz se précipita dans la pièce tandis que Bosco la suivait, l'arme à la main. Arrivés dans la chambre, ils se rendirent compte que la petite était seule, mais en larme sur le lit. Maritza la prit dans ses bras et demanda, paniquée :
-Qu'est-ce qui s'est passé ?!
Bosco rengaina son pistolet et écouta Nina, qui expliquait à sa tante qu'il n'y avait rien de spécial. Elle ne voulait simplement pas rester seule. Cruz mesura alors les conséquences que pouvaient avoir ce genre de soirée dans l'esprit d'une fillette de quatre ans. Bosco les laissa seules et Cruz parvint à rendormir sa nièce en lui racontant les aventures que Leticia et elle avaient vécues étant enfants.
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Hopital de La Pitié .
Bosco, suivit de Cruz et Nina se dirigea vers l'accueil. Il demanda Emily Yokas et on lui donna le numéro de sa chambre. Cruz regarda son collègue et dit :
« On t'attend ici… »
-Non vous venez ! coupa Bosco.
-Si on veut pas venir…commença Maritza, entêtée…
Il leva les yeux au ciel et posa une main sur le dos de la jeune et l'autre sur celui de la petite pour les obliger gentiment à le suivre.
-Bosco ! protesta Cruz.
-La ferme ! Je suis votre garde du corps ! rappela-t-il fièrement.
Chambre 530.
Bosco frappa à la porte et une petite voix lui répondit d'entrer.
Cette petite voix épuisée par la tristesse et la colère était celle de Faith.
Elle leva ses yeux peinés vers son ancien équipier qui avança lentement vers elle pour la prendre dans ses bras. Cruz et Melina, restées sur le pas de la porte regardaient la scene et Nina leva la tête vers sa tante pour lui demander :
-C'est qui la dame triste ?
-La plus grande amie de Bosco. Répondit simplement la jeune femme.
Nina fronça alors les sourcils et s'informa :
-C'est pas toi la meilleure amie de Bosco ?
Cruz ne pu s'empêcher de sourire car elle se rendit compte que Bosco et elle n'avait jamais entretenu de relations amicale « normales » et répondit tout à coup :
-Non. C'est…juste cette femme.
-C'est qui la fille allongée ? demanda l'enfant en désignant Emily, encore endormie.
-Sa fille. Répondit Maritza.
-Elle est malade ?
-Oui. Répondit Cruz, sur un ton un peu triste.
Là, Faith, qui remarqua la présence de Maritza demanda doucement à son ami :
-Tu fais équipe avec elle ? Pourquoi sa nièce est ici ?
Le sergent lui expliqua alors la situation. De l'agression de la veille à la décision des affaires internes, il révéla tout à son ancienne partenaire…Tout sauf une chose : ce qu'il avait ressentit lorsqu'on l'avait informé de l'agression. Mitchell n'était donc pas censé connaître les sentiments que le jeune homme éprouvait pour son ex-petite amie. Mais voilà, comme ces deux êtres se comprenait d'un regard, Bosco n'avait pas besoin de faire une quelconque révélation. Faith Mitchell comprit, mais se tût.
Cruz, qui se sentait de trop prit sa nièce par la main et alla s'asseoir sur un banc. Bosco ne s'en rendit pas compte et resta auprès de son amie.
Après quelques minutes, Faith sortit seule de la pièce et s'assit près de Cruz. Maritza regardait sa nièce qui entretenait une conversation apparemment très enrichissante avec Practor. Cruz sourit et Mitchell constata amusée :
« Elle parle beaucoup…. »
-Ma sœur avait reçu les gênes de la conversation ! approuva Maritza, d'un ton monotone.
-Et toi ? Tu as reçu quelles gênes ? s'informa l'inspecteur.
-J'en sais rien encore ! Je les cherche ! répondit-elle en souriant.
-Bosco vient de me mettre au courant…pour ce qui s'est passé hier soir.
-Pathétique hein ?! demanda Maritza.
-Je trouve que c'est plutôt effrayant….dans ton appartement !
-Il n'aurait jamais du rentrer ! dit sèchement le sergent.
-Non. Mais t'y es pour rien. Jamais je n'aurai pensé dire ça mais je sais ce que tu ressens. T'es censé protéger ton…enfant et bien que…tu ais un flingue une plaque et que tu sois archi préparé, un enfoiré arrive à menacer tout ça !
-Il n'y est pas arrivé ! rétorqua sèchement Cruz.
-Non…bien sûr. capitula Faith en baissant les yeux.
Après quelques secondes de silence Cruz demanda franchement:
-Pourquoi t'es là ? Sans Bosco ?
-J'avais à te parler. Répondit Mitchell.
-De quoi ? demanda Maritza.
-T'es prêtes à quoi pour sauver Nina ?
-De quoi tu parles ? s'informa-t-elle.
-Je sais où crèche toute cette petite bande de salo.pard ! se contenta de dire Mitchell.
-Comment tu…commença le sergent.
-Mac me l'a révélé ! Elle est venue tout à l'heure pour me dire….
Là, Faith se mit à sourire d'un air amère et continua :
-…qu'ils attendraient pour agir ! Ma fille est sur un lit…de mort…et EUX ils veulent attendre !
-Mitchell …dit doucement Maritza.
Là, l'inspecteur se retourna vers le sergent et demanda sèchement :
-Alors ? Et si nous on y allait ?
-Tu plaisantes ?! Ils sont combien là dedans ?!
-Ils étaient combien dans le hangar de Hollis ? provoqua Mitchell.
Cruz baissa ales yeux et supplia :
-N'y vas pas ! Penses à ta fille.
-C'est parce que je pense à ma fille que je veux régler cette histoire ! assura Faith. Lorsqu'elle se réveillera, elle sera à nouveau en danger ! Je téléphone à mon fils toute les dix minutes pour savoir s'il va bien et ça fait 2 jour que je ne dors pas !
-Raison de plus ! Tu ne sais pas où tu en es…commença Maritza.
-Cruz écoutes moi bien ! J'irais avec ou sans toi dans ces locaux…
-Avec quels types d'armes ? s'emporta le sergent. Réagit !
-Des grenades. Répondit Mitchell, aussitôt.
-C'est pas très fiable ces choses là ! Crois moi ! plaisanta Cruz.
-Ce sera fiable demain! Les affaires internes ne veulent pas rendre justice à mes gosses alors c'est moi qui le ferais ! On ne touche pas à mes enfants ! Et je suis certaine que pour toi, c'est la même chose !
Là , Faith se leva et dit à Cruz, avant de rejoindre Bosco :
-J'y vais demain matin à 6h00. Si tu veux venir, on se rejoint à Camelot une demi-heure plus tôt.
-Qui te dis que je vais pas te dénoncer ? provoqua Cruz.
Faith sourit, regarda sa collègue droit dans les yeux et se contenta de répondre :
-Tu trahis pas les keuf !
Mitchell laissa Cruz dans le doute. Le sergent posa les yeux sur sa nièce qui souriait encore et se dit que jamais elle ne voudrait voir s'effacer ce sourire. Si Rachel Mac Allister n'en avait rien à faire de sauver la vie de la seule famille de Maritza Cruz, alors le sergent se débrouillerait toute seule…ou pourquoi pas avec l'aide de Faith Mitchell.
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Appartement de Maurice Boscorelli, 4h32.
Cruz n'avait pas fermé l'œil de la nuit. Elle regardait sa nièce, paisiblement endormie à ses côtés. L'enfant paraissait rêver car un petit sourire s'était glissé sur ses lèvres. Maritza sourit, alors et s'approcha pour l'embrasser sur le front. Ensuite, la jeune femme se leva doucement et mit ses pieds nus sur le carrelage glacé. Là, elle mit son jean et son pull puis se retourna vers Melina pour la regarder une dernière fois avant de partir. Ce que Maritza s'apprêtait à faire était risqué et elle le savait. Elle devait pourtant rejoindre Faith car elle ne voulait pas que sa nièce continue à être en danger sans que personne ne fasse rien pour la protéger. C'était son devoir, tout comme c'était celui de Mitchell de protéger Charlie et Emily. Elle soupira, alors, et sortit de la pièce, le cœur noué par a peur de ne plus jamais voir le beau visage de sa chère Melina. Cruz marcha sur la pointe des pieds jusqu'au salon pour récupérer son arme. Elle regarda alors Bosco, endormi sur le canapé. Maritza s'approcha un peu de lui et tendit lentement la main vers son visage. A quelques millimètres de la joue du jeune homme, elle se résigna de peur de le réveiller et recula d'un pas. La jeune femme remarqua à ce moment là que la fenêtre était ouverte. Elle se dirigea alors vers elle et la ferma car elle savait que Bosco détestait dormir la fenêtre ouverte. Elle n'en connaissait pourtant pas la raison, tout ce qu'elle savait, c'était que ça le mettait dans une colère noire et que ça le perturbait beaucoup. Elle regarda le jeune homme une dernière foi et sans faire de bruit, elle sortit de l'appartement.
Camelot, 5h45
Cruz s'avança vers Faith qui était adossé à sa voiture.
« Je savais que tu viendrais ! » lança Mitchell.
-Ouais…je suis plutôt prévisible… répondit Cruz d'un ton monotone.
Dans la voiture, alors que l'inspecteur donnait des instructions, Maritza, elle, regardait les immeuble défilait sous ses yeux tout en pensant à Nina. Etait-elle réveillée ? Réclamait-elle sa tante ? Tant de questions qui lui passaient pas la tête et qui la rendaient de moins en moins combative envers ces hommes dangereux qui cherchaient à la tuer. Est-ce que ça en valait vraiment le coup cette fois ? Fallait-il qu'elle prenne tous ces risques pour prouver au monde que personne n'avait le droit de la provoquer ? Mitchel interrompu ce moment de réflexion :
-Je sais à quoi tu penses. Dit-elle. Il faut que tu te dises que c'est pour ta nièce que tu fais tout ça !
-Ah ouais ? et qui le lui dira ? demanda sèchement Cruz. Les mecs des pompes funèbres ?
-On ne va pas mourir ! assura Faith.
-T'es voyante ? lança Maritza.
-Il faut juste qu'on trouve un dénommé John Mann.
-Un des frères ouvriers ! en déduisit le sergent.
-Le plus jeune acquiesça Mitchell.
-On le trouve et après ?!
-On l'arrête ! répondit Faith.
-Je te laisserais lui mettre les menottes ! lança Maritza, en souriant. Faudrait pas que tu te trompes une seconde fois !
-Hilarant ! dit Mitchell en levant les yeux au ciel.
ELLISPSE
Usine désaffectée, 14h50….
Un couloir sombre, une odeur d'humidité….des rires d'hommes qui viennent de toutes les pièces. Les pièces sont nombreuses et petites…Où sont donc les policiers, venu crier vengeance en début de matinée ?
Derrière le grincement d'une porte qui s'ouvre, une jeune femme brune menottée à un vieux tuyaux rouillée. Elle a l'air épuisé et murmure le nom de sa collègue qui ne se réveille pas. Elle est pourtant devant elle mais ses yeux restent fermés. Un homme de taille corpulente s'avance vers la femme brune et la gifle pour la énième fois….
« Mitchell ! » murmure-t-elle encore avant de s'évanouir elle aussi.
Quelques heures plus tard les yeux de Cruz s'ouvrent et elle voit sa partenaire, toujours allongée sur le sol.
« Mitchell ! » murmure-t-elle de nouveau.
L'inspecteur ne se réveille pas.
Cruz tend alors le bras pour attraper une vielle canette et la lance avec le peu de force qui lui reste sur l'inspecteur.
-Faith ! dit-elle finalement, dans l'espoir qu'elle ouvre les yeux cette fois.
L'inspecteur gémit de douleur et tente de se hisser sur ses bras pour s'asseoir. Elle n'y parvient pas et reste allongée sur le ventre. Là, elle sourit et dit en voyant Cruz :
-Si tu voyais ta tête !
Maritza sourit à son tour et lance :
-Tant que j'ai pas la même que la tienne!
-Je ne sens plus mes jambes…dit Mitchell.
-Ils…ils ont tapé dessus avec une matraque ces fils de puttes ! informe Maritza. T'étais déjà dans les vapes !
Faith soupire et dit doucement :
-Cruz….Je crois qu'on est dans la mer.de !
A ce moment précis, Un homme entre. C'est le même homme qui a frappé le sergent deux heures auparavant. Il s'avance vers l'inspecteur, et lui donne un violent coup de pied dans le ventre.
« Arrêtes Salo.pard ! » hurle Cruz.
L'homme rit, regarde Maritza et lance :
-Plus que dix minutes !
Cruz fronce les sourcil car elle ne semble pas comprendre. L'agresseur sort de la pièce et Faith dit :
-Qu'est-ce qui va se passer dans dix minutes ?
-J'en sais rien ! répondCruz, perdu.
En ce moment et depuis qu'elle a atterrit dans cette pièce, elle pense à sa nièce. Quelle idée de s'être engagée dans une telle histoire ! Prendre un risque aussi important lorsqu'on a des responsabilités envers un enfant de quatre ans qui vous aime relève de l'inconscience et Cruz le sait. Là, elle regrette mais elle sait qu'il est trop tard…plus que dix minutes…
Les deux jeunes femmes ont maintenant gardé le silence pendant cinq minutes et Faith est désespérée. La douleur ne lui fait cependant pas oublier l'objet de sa tentative de vengeance. L'amour qu'elle ressent pour ses enfants la emmené jusqu'ici alors elle ne regrette rien. Elle a chois consciemment de prendre ces risques et elle ne peut plus reculer. Et même si elle le pouvait, elle ne le ferait pas…
« Tu sais Cruz… dit-elle doucement. Si j'avais eu à choisir la personne avec laquelle j'aurai voulu passer mes dernières heures… je ne t'aurais pas choisis»
-Sans blague !dit ironiquement Maritza.
-Je ne sais même pas qui j'aurais choisit ! avoue faiblement Faith.
-Tes gosses ? suggére Cruz.
-Trop triste ! Je ne veux pas qu'ils me voient mourir !
-Bosco ? dit doucement, Cruz, en pensant au jeune homme et en se disant qu'au même titre que Nina, elle aurait voulu le voir une dernière fois.
-C'est une option. Avoue Mitchell, en pensant à son cher partenaire de la 55 david. Je parie que ça ne te gênerait pas qu'il soit là…
A cette remarque, Cruz se met à sourire. Là elle regarde le plafond, et lentement elle demande :
-Pour l'entendre gue.uler de l'autre bout du couloir ? Pour qu'il me dise que je suis la personne la plus inconsciente de la planète pour m'être encore embarqué dans une telle galère ? Pour voir une dernière fois ses espèce de tic nerveux….
-Les grimaces qu'il fait quand il s'énerve…devine Faith, en souriant elle aussi.
-Je donnerai tout pour revoir ces grimaces une dernière fois ! avoue subitement Cruz, dans un instant de faiblesse.
-C'est bien ce que je pensais ! dit Faith, alors que Cruz vient tout juste de confirmer ses soupçons.
A ce moment précis, l'homme rentre à nouveau dans la pièce, en colère cette fois. Il hurle que la police et en bas, que c'est de la faute du sergent et de l'inspecteur et qu'on retrouverait leur corps calcinés ! Il sort, alors et se met à courir à travers les pièces toute plus sombres les unes que les autres. On entend le bruit de sirènes, celui d'un ascenseur, suivit du cri du sergent Cruz qui appelle sa partenaire. Pour finir, un silence affreux précède le retentissement énorme d'une explosion. Les dix minutes s'étaient écoulées…
Mot de l'auteur :
"Voilà, cette fic avait débuté avec vous le 23 septembre 2006 et se termine aujourd'hui, le 4 mai 2007. Cela m'a fait très plaisir d'écrire cette saison 7 et vos coms m'ont toujours beaucoup touché. J'espère avoir été à la hauteur (dans le sens où j'espère ne pas y avoir porter atteinte lol) des épisodes de Third Watch en général ainsi que du caractère des personnages. Vous l'aurez deviné, cette fin de saison est un peu particulière, je ne sais pas si c'est une ouverture sur une 8ème ou une fin dramatique. Je vous laisse le choix. A vous de voir si vous voulez que les perso soient morts ou non, à vous de décider si Faith a sauté par une fenêtre lorsque sa partenaire a hurlé son nom...à vous de voir si "le tuyaux rouillé" auquel était attaché Maritza Cruz a céder et s'est détaché du mur. Ainsi, peut-être que notre sergent s'en est sortit... Peut-être aussi, qu'elle a appelé Faith pour qu'elle la suive sur l'escalier de secours (après avoir fait céder le "tuyau rouiller". )
Tout ça pour dire qu'en attendant une "possible" saison 8 dans un futur (pas si proche que ça, BAC oblige) je laisse votre imagination décider de la vrai fin de ma fanfiction..."