Trois jours plus tard, Le sergent Boscorelli gara sa mustang sur le parking du nouveau Camelot. Il descendit de la voiture et contempla le bâtiment. Il n'était guère différent de l'ancien car dans ce genre de quartier, l'architecture était peu recherchée.
Il s'avança vers la grande porte et l'ouvrit brusquement, comme à son habitude. Le jeune homme fut surprit de constater que l'intérieur ressemblait aussi beaucoup à l'ancien. A l'entré se situait l'accueil et derrière deux grands escaliers qui semblaient mener à des pièces plus petites. L'analyse des lieux fut brusquement interrompue par un :
"Boscorelli ?"
Il se retourna. C'était Sully.
-Sullyvan, répondit Bosco avec un léger sourire.
-Non. Pas Sullyvan. Continua l'homme en fixant Bosco. Vas y tu peux le dire.
-Hors de question ! Rêves pas !
-C'est…un ORDRE ! Allez…répètes après moi : « Chef »
-A la limite je peux t'appeler « lieutenant » parce qu'après avoir passé toute ta vie à faire la circulation tu méritais éventuellement d'être gradé avant de mourir de vieillesse mais compte pas sur moi pour t'appeler « Chef » !
-Ca viendra Bosco…
-Hé… Sergent… reprit le jeune homme en souriant.
-Bon tu connais un peu les lieux où tu n'as pas encore visité ? demanda Sully
-D'après toi qu'est-ce que je foutttrais devant l'entrée si j'avais déjà visité ?
-Bon tu veux…
-C'est bon Lieutenant…j'vais me débrouiller. A plus tard.
-Ouai c'est ça ! répondit Sully.
Bosco monta les escaliers.
-Hé….SERGENT ! cria Sully.
Le jeune homme se retourna.
-Au cas où ça t'interresserait…ton bureau est la seconde porte à droite.
Bosco marqua un temps.
-Mon…bureau ?
-Ouai….je sais ça fait bizarre. On se retrouve dans la salle de briefing dans un demie heure.
-Ok.
Le jeune homme se dépêcha d'ouvrir ce fameux bureau. Il y découvrit des murs et quelques meubles ce qui l'effraya un peu car il préférait l'action à la paperasse et les grands espaces aux lieux clos. C'est à ce moment précis qu'il pensa à Cruz. Il ne l'avait jamais considéré comme quelqu'un qui se laissait débordé par des dossiers alors si elle pouvait être un flic d'action en étant sergent…il le pouvait aussi.
De la poche intérieur de sa veste il sortit un vieux stylo qu'il déposa délicatement dans un des tiroirs. Il s'assit ensuite sur sa chaise et s'appuya sur son dossier en contemplant la pièce.
Ce petit moment de solitude fut interrompu par un jeune policier qui tapa à la porte.
« Entrer, dit Bosco »
-Sergent Boscorelli ? demanda-il.
C'était la première fois qu'on l'appelait de la sorte avec sincérité.
-Oui, dit-il
-Nous vous attendons en salle de Briefing.
-J'arrive tout de suite. Répondit le jeune homme.
Lorsqu'il entra dans la salle, tous les regards étaient braqués sur lui. Il se contenta de faire un signe de tête que lui rendirent Davis et Finney, toujours en uniformes.
Sullyvan essayait tant bien que mal de se faire comprendre car il ne pouvait s'empêcher de bégayer et d'agiter ses mains. Bosco le regardait et laissa s'échapper un petit rire que tous les officiers remarquèrent y compris Sully.
«Sergent ? Il y a un problème ? demanda le lieutenant. »
-Non, aucun continu… ça vaut d'l'or !
Davis et Finney éclatèrent de rire ainsi que Monroe qui dit au nouveau sergent :
« C'est dingue Bosco ! Tu seras toujours le même ! »
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Après quelques jours, la nouvelle centrale commençait à ressembler à quelque choses, et les nouveaux postes attribués devenait enfin justifié. Sullyvan se débrouillait de mieux en mieux en Briefing et en autorité et Bosco « tentait » perpétuellement de mettre un minimum d'ordre sur son bureau mais s'échappait toujours avec enthousiasme de cette responsabilité à chaque fois qu'il fallait courir après un dealer confirmé.
« Dealer confirmé » car ça n'était plus des petits commerçant de coc dont s'occupait désormais le sergent Boscorelli mais bel et bien des gros gangs. Il avait pris Monroe pour équipier mais envisagé de prendre Cruz dès qu'elle reviendrait, de manière à l'aidé à surmonter le choc. C'était d'ailleurs aujourd'hui que l'officier devait reprendre le service. Bosco ne se languissait qu'à moitié de la voir. Il savait pertinemment que sa promotion serait source de tensions et il n'avait pas besoin de souci en plus de ses nouvelles responsabilités.
Dès qu'il eu franchit la porte d'entré, il jeta le papier qui emballait son muffin et se dirigea vers les vestiaires pour voir si elle était arrivé. Il constata très vite que ça n'était pas le cas et en sortit. En se dirigeant vers son bureau, il croisa Faith :
« Salut » dit-il
-Salut, alors tu t'y fais ?
-Petit à petit. Ce qui est dur c'est de ne plus porter l'uniforme ! Ca gène la plupart des flics, mais pas moi. C'est une sorte de…
-De preuve qui démontre que tu es flic sans devoir sortir un badge…coupa-t-elle en souriant.
Il lui souri à son tour et répondit :
-Exactement. Et puis, il y a tous ces papiers !
-Ca par contre tu ne t'y feras jamais ! Je suis curieuse de voir ton bureau…
-On peu y aller maintenant si tu veux…
Faith suivit son ancien coéquipier. Lorsqu'elle pénétra dans la pièce elle lança un énorme :
« OH MON DIEU ! »
Bosco la regarda étonné et demanda :
-Qu'est-ce qu'il a ?
Ce qu'il y avait c'était que Bosco était sans doute la personne la plus désordonnée que Faith n'avait jamais vu. Des papiers de toutes les couleurs se montaient les uns sur les autres sur le bureau et des dossiers en tout genres débordaient des étagères.
Faith se retourna lentement vers Bosco.
« Et…tu arrives à travailler ICI ? »
Le jeune homme ne voyait apparemment pas le problème et répondit :
-Au départ, c'était un peu compliqué mais après…on s'y fait !
-Je crois sérieusement que tu devrais ranger !
-Là j'ai pas le temps, il faut que j'aille en salle de Briefing.
-Ca fait longtemps que je ne suis plus allé dans cette salle….dit Faih avec un air nostalgique. Bon je te laisse. A plus tard.
-Ouai à plus tard. Répondit Bosco.
Elle partit vers un des escaliers et laissa le jeune homme dans son bureau. Avant de sortir de la pièce, le sergent y jeta un dernier coup d'œil et haussa les épaules.
« Je vois pas ce qu'il cloche, »murmura-t-il avant de fermer la porte.
Arrivé dans la salle de Briefing il s'assit sur la table à côté de Sullyvan qui restait debout.
Les policiers discutaient entre eux malgré la présence deleur lieutenant.
« Bien, dit-il aux officiers. Aujourd'hui on a…vous avez pas mal de boulot. 55 Charlie vous irez… »
A ce moment précis, le silence se fit dans la salle. Cruz venait d'y pénétrer. Elle ne fixait personne mais gardait la tête haute et son regard franc. Comme il n'y avait plus de place, elle prit apparemment la décision de rester debout. Elle se colla, dos au mur, les bras croisés et scruta Bosco qui ne baissait pas les yeux à cette provocation.
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Ce regard, Bosco le connaissait…et le haïssait. Il représentait à lui seul toute la partie obscure de l'âme de Cruz. La tension était à son maximum. Maritza ne le lâchait pas des yeux…et Bosco semblait bien décidé à affirmer toute son autorité en tenant tête à cette provocation.
Davis, Monroe et Finney, qui avaient compris d'où provenait l'énorme malaise qui surplombait la salle, se tournèrent tous les trois vers Sully, et le regardèrent avec insistance, comme pour le prier de reprendre où il en était afin de tenter de calmer les mœurs.
Celui-ci eu du mal à passer outre cette tension mais essaya de continuer :
« Bien…vous tous ! Regardez par ici ! Ok alors 55 charlie… »
Le lieutenant fut coupé par Bosco, qui d'un simple geste de la main, fit signe à Cruz de le suivre dans le couloir. La jeune femme n'hésita pas une seconde et passa devant lui.
Une fois seuls, elle se mit face à lui et pris la parole:
« T'es vraiment une ordure Bosco ! » commença-t-elle
-Une quoi ? demanda-t-il, abasourdi
-Un enfoiré ! Tu préfères ? Renchérit-elle
-J'hallucine ! Il y a vraiment un truc qui tourne pas rond chez toi Cruz !
Elle s'approcha de lui et haussa le ton.
-T'es content d'être sergent ? Hein ?
-Le problème n'est pas là Cruz, répondit-il en s'éloignant un peu.
-Bien sur que le problème est là ! PUTAIIN Bosco ! C'était mon job…!
Il se rapprocha à quelque centimètre d'elle et rétorqua, la voix presque étouffée par les nerfs.
-TON job ? Et qui l'aurait fait à ta place si tu t'étais fait sauté la cervelle ?
-Ca j'en ai rien à foutttre ! Je suis encore là et….
-Et c'est grâce à qui ? demanda Bosco, exaspéré. Un simple merci aurait suffit Cruz ! Mais madame est trop fière….
- Tu n'aurais pas du te mêler de ça, dit-elle plus calmement
-Mais je m'en suis mêlé ! Et maintenant t'es en vie ! Et tu vas assumer tes erreurs ! Comptes sur moi pour t'y contraindre !
-Qu'est-ce que tu entends par là exactement ? demanda-t-elle en s'approchant de lui.
- Trois agents ont faillit mourir pour te sauver… !
-J'ai dis à Swersky que j'étais désolé ! Se justifia-t-elle
-Et bien ça suffit pas ! dit-il la voix crispée. ……Des..grenades Cruz ! Dans tes poches !
-Qu'est-ce que ça peut bien te foutttre Bosco ?demanda-t-elle fatiguée des perpétuelles reproches qu'on lui faisait.
Le jeune sergent réfléchit quelques secondes avant de répondre.
-A moi ? Ca ne me fait absolument rien ! Mais Davis, Finney et Swersky ne pensent certainement pas la même chose !
-Depuis quand tu t'inquiets pour les autres Boscorelli ?
Vexé, il décida de répondre en la provoquant :
-Depuis que je suis SERGENT !
La jeune femme ne se démonta pas et sourit :
-C'est bien ce que je pensais….ça fait pas longtemps !
Il la regarda d'un air sévère, ce qui étonna beaucoup l'officier. Il s'approcha d'elle et la regarda droit dans les yeux avant de dire, la voix crispée :
« Tu iras remercier ceux qui t'on sauvé la vie… »
-J'ai pas besoin de toi pour me donner des ordres, j'allais le faire… commença-t-elle
Il s'approcha un peu plus avant de lui couper la parole.
-Ensuite, poursuivit-il, tu iras mettre ton uniforme. Aujourd'hui l'avenue Johnson a besoin d'un flic pour y faire la circulation !
Il se tourna en esquissant un sourire satisfait et se redirigea lentement vers la salle de Briefing.
Cruz, qui n'en revenait pas, laissa s'échapper un : « enfoiré ! » qui ne laissa pas Bosco indifférant. Sans s'arrêter de marcher il s'exclama d'un ton autoritaire :
« Demain aussi l'avenue a besoin d'un flic OFFICIER Cruz ! »
La jeune femme, une fois seule, esquissa un sourire à son tour et murmura :
« Pas mal Bosco ! Peu mieux faire….mais pas mal ! »
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Quelques minutes après leur confrontation, Cruz retourna elle aussi dans la salle. Elle ne prêta pas la moindre attention à Bosco qui la fixait et recolla son dos contre le mur. Les bras croisés, elle écoutait Sully.
« Finney tu feras équipe avec Davis, dit-il en les montrant du doigt, Murphy avec Smith, Boscorelli, toujours avec Monroe, et….Cruz avec London. »
A ces mots, Cruz leva les yeux au ciel. Elle devait faire équipe avec ce que l'on appelait dans le jargon policier : une bleu.
Elisa London avait vingt et un ans et sortait tout juste de l'école de police. Cruz avait tout de suite remarqué qu'elle était nouvelle. Sa physionomie en disait long sur son expérience sur le terrain. « Elle n'a pas dut voir grand-chose » pensa Cruz lorsque la jeune bleu se retourna vers elle, tout sourire.
A la fin du Briefing, Maritza passa devant elle sans la regarder et alla voir Sully dans le but qu'il la change d'équipe.
-Sully…heu Lieutenant, reprit-elle, Je voudrais changer d'équipier.
-Non Cruz. Les équipes sont faites et presque tout le monde est déjà partit.
-Ecoutes ! dit-elle la voix légèrement crispée. Je ne VEUX PAS passer ma journée avec un bébé inexpérimenté qui sort tout juste de l'école c'est clair ?
Sully en avait plus qu'assez de se laisser marcher sur les pieds et qu'on ne le prenne pas au sérieux, s'approcha de Cruz et lui répondit d'un air sournois :
« Pour faire la circulation : officier, tu n'as pas vraiment besoin d'avoir de l'expérience ! Alors maintenant tu vas aller voir London et tu te la coltines pendant ces dix prochaines heures ! C'est Clair ? »
Sur ce, il sortit et laissa Cruz seule, face à « la bleu » !
55 David.
Dans une ruelle au nord de la ville, le soleil quasiment orange se reflète dans le pare-brise de « 55 David. »Bosco et Monroe était chargé de se planquer près d'une ruelle, où un dénommer Lucien, un français, se chargeait de livrer de la grosse marchandise à des boîtes de nuits.
Bosco regardait la porte qui faisait l'angle de la petite rue. Puisqu'il restait silencieux, Monroe fut rapidement alarmée.
-Qu'est-ce qu'il ne va pas ? lui demanda-t-elle,
-Si je chope l'abruti qui vend cette came partout je lui fais avaler ses puttain de sachets !dit Bosco
Après quelques secondes de silence, il reprit la parole :
-Regarde ça fait quoi ? Deux heures qu'on est ici ? Et rien ! Même pas un chien qui pisse devant cette saleté de porte !
La jeune femme soupira et scruta à nouveau son partenaire.
-Quoi ! demanda-t-il après avoir remarqué le regard insistant qui pesait sur lui.
-Je pensais à quelque chose de plus profond Bosco !dit-elle
Le jeune homme rajusta son rétroviseur avant de répondre.
-Je suis fatigué c'est tout !
-Ca devient tout de suite plus profond ! Poursuivit-elle en souriant.
Avenue Johnson
Cruz marchait près de sa nouvelle coéquipière qui restait silencieuse. Après quelques secondes, Maritza s'arrêta brusquement et la fixa.
« Quoi ? » demanda la jeune fille qui venait également de cesser de marcher.
Cruz esquissa un léger sourire.
« T'as avalé ta langue où tu compte sortir un mot un de ces jours ? »
-Je…enfin…je croyais que…tenta la bleue.
Cruz sourit de plus belle avant de se remettre à marcher. London la suivit. Son regard se porta sur des enfants qui jouaient dans une ruelle avant de reprendre:
-On ne nous a pas précisé pourquoi on devait venir ici aujourd'hui…
-C'est le week-end, il y a du monde…il faut pas chercher plus loin !
-Oh…dit-elle un peu déçu.
-Quoi ? demanda Cruz qui avait discerné l'intonation de la voix de Johnson. Tu t'attendais à ce que le sénateur soit de sortit et qu'on fasse appel à toi pour dégager la route ?
-Non…répondit-elle d'un ton peu convaincant et la tête baissée.
Arrivée à une intersection, les deux jeunes femmes se séparèrent. Cruz traversa l'avenue tandis que London restait de son côté. Elles commencèrent à peine leur travail que London fut interpellé par un petit garçon qui venait d'une petite rue.
« Madame le policier ! Madame le policier ! » Criait-il horrifié
-Que se passe-t-il ? demanda le jeune officier, qui s'était penché à la hauteur du bambin pour l'entendre un peu mieux derrière le brouhaha que faisait NY.
L'enfant parlait, la voix asphyxiée par les larmes.
-Il y a une fille …dans la poubelle….elle est toute bleu !
La jeune femme suivit le petit jusqu'au lieu indiqué et fut prise d'un haut le cœur épouvantable à la vue de ce cadavre pourrissant. Après quelque secondes, elle reprit quelque peu ses esprits et appuya sur le bouton de sa radio.
« Cruz…on a un énorme problème… »
Cruz ne mit qu'une minute pour rejoindre sa coéquipière. Au moment même où elle vit le corps, elle s'exclama :
« meerde ! »
Cruz se mit à éloigner les enfants.
« Quelle voiture arrive ? » demanda-t-elle
-Je….je n'ai pas encore prévenu la centrale… Dit doucement la bleu.
-C'est clair que t'es une débutante.
Cruz poussa le bouton de sa radio :
« 55 Dany à centrale on a un cadavre entre la 108ème et la 112ème Avenue Johnson. »
« Centrale à 55 Dany on vous envoi tout de suite une ambulance. »
La jeune femme retourna voir les enfants pour essayer de les rassurer tandis que sa coéquipière regardait toujours le cadavre.
London posa sa main sur sa bouche pour pouvoir respirer à peu près normalement malgré l'odeur pestilentielle, et dit d'une voix étouffée :
« On devait juste faire la circulation … »
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Environs un quart d'heure plus tard, la voiture de l'inspecteur Yokas suivit d'un camion de l'équipe scientifique arrivèrent sur les lieux. Après avoir rapidement constaté l'état du cadavre, la jeune femme se dirigea vers Cruz :
« Vous êtes là depuis quand toi et ta partenaire? » lui demanda-t-elle en regardant étrangement son uniforme.
-Environs vingt minutes…c'est les gamins là bas qui l'ont découvert.
-Ok ! Vous n'y avez pas touché ?
-A quoi ? demanda Cruz
-Au corps !
-Tu me prends pour une débile ? rétorqua Cruz
-Je ne me permettrais pas officier Cruz….
Faith se retourna et repartit vers le cadavre, tandis que Maritza, les poings serrés et les nerfs à vifs se dirigeait vers sa coéquipière.
« Quelle heure il est ? » demanda-t-elle
La jeune bleue regarda sa montre.
-9h30, répondit-elle.
-Génial ! s'exclama Cruz. Il nous reste encore 10 heures pour empêcher les new yorkais d'écraser d'autres New yorkais ! Allez, viens…. Elle fit signe à London qui la suivit.
55 David
« Cruz ne devait pas faire équipe avec toi aujourd'hui ? » risqua Monroe en regardant son partenaire.
Il hésita.
-Heu..ouai…elle devait…mais ça s'est pas passé comme prévu.
-Tu le lui as demandé ? Continua Monroe
-Non. Répondit-il un peu sèchement. J'ai changé d'avis.
-Ca ne me dérangeais pas de faire équipe avec une bleue tu sais…
Il sourit avant de dire :
-Mais ELLE ça la dérangeait…
Sacha sourit à son tour :
-Une leçon ?
-C'est exactement ça ! répondit-il satisfait.
Monroe se mit à rire.
-Quoi ? demanda Bosco.
-Qu'est-ce qu'elle a bien pu te faire ENCORE ?
-Laisse tomber… dit-il plus sérieusement.
-Tu lui en veux pour sa tentative de suicide…. dit-elle d'un ton un peu plus grave.
Bosco reposa son regard sur son rétroviseur
-Je t'ai demandé de laisser tomber Monroe répéta-t-il d'un air songeur.
Cela faisait maintenant deux heures que Bosco et Monroe étaient en planque lorsqu'un jeune homme de taille corpulente sortit de l'appartement que les deux policiers surveillaient.
Bosco regardait la scène dans son rétroviseur.
L'homme se mit au bord du trottoir et scruta les deux côtés de la route. Environ une minute plus tard, une BMW s'arrêta devant lui et le chauffeur ouvrit sa vitre. Le jeune sortit une enveloppe de sa poche et la remit le plus discrètement possible au conducteur.
A ce moment précis, Bosco fit un large sourire :
« Tu veux choper lequel ? » demanda-t-il à sa coéquipière.
-Tu me donnes le choix ?
- Prends surtout pas ça pour une habitude…
-J'ai envi de me dégourdir les jambes. Je prends le petit français !dit-elle finalement en chargeant son arme.
-Ca tombe bien ! dit Bosco ! J'avais envi de faire marcher le moteur !
Monroe ouvrit la portière et se mit à courir tandis que Bosco déclanchait le gyrophare de 55 David.
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« 55 David à central, je poursuis actuellement une voiture immatriculée DVC 98 150, entre la 58ème et la 62ème. Ma coéquipière vient de maîtriser un suspect. »
« Centrale à 55 David, 55 Charlie est sur les lieux et vient tout de suite en renfort. »
Bosco roulait le plus vite possible derrière la BMW bleu nuit aux vitre tintées. L'alarme hurlait seule dans les rues de la ville jusqu'à ce que celle de 55 Charlie se joigne à elle. Les deux voitures de patrouilles tentaient tant bien que mal de rattraper la voiture de sport mais celle-ci prit de la vitesse, laissant les policiers à la traîne. Bosco, qui commençait sérieusement à s'énerver s'engagea sur deux roues dans une petite ruelle, dans le but de trouver un raccourcie. La tension était à son comble. Tandis que 55 Charlie poursuivait toujours le chauffard, 55 David avait été perdu de vue.
55 Charlie
« Où est Bosco non de Dieu ! » dit Davis en conduisant.
-Attention aux enfants ! s'écria Finney qui était accroché à son siège tandis que Ty venait juste d'éviter un groupe de bambins qui sortaient d'une école.
-Où est-il ! s'exclama Davis, Ce mec conduit comme un dingue il va finir par tuer quelqu'un ! Il faut l'arrêter !
Au même moment, 55 David, qui semblait sortir de nulle part fonça devant la BMW qui heurta violemment la voiture de patrouille. Le choc obligea toutes les automobiles de l'avenue à s'arrêter les klaxons hurlants. Bosco descendit et claqua brutalement la portière avant de se diriger d'un pas décider et rustre vers la BMW. Sans prêter attention au dommage circulatoire qui venait de se produire, il ouvrit la porte du côté conducteur et tira violement le chauffard avant de le plaquer contre sa voiture. Il le regarda droit dans les yeux et le pris par le col de sa chemise blanche.
« Ta le droit de garder le silence enfoiré ! Tout ce que tu diras pourras être retenu contre toi devant le tribunal ! Tas le droit à un avocat ! »
Il le retourna, et ni une ni deux, il lui mit les menottes avant de le placer dans la voiture.
« 55 David à centrale, le suspect est maîtrisé. »
Davis et Finney, qui étaient descendu eux aussi ne prêtaient même plus attention à la course poursuite. Il avaient leurs mains posées sur leurs portières respectives et avaient les yeux rivés sur l'avenue. Pendant que Bosco échangeait des données avec la centrale, Finney s'exclama :
-Sergent !
Il ne répondit pas et continuait à parler à sa radio.
-BOSCO ! cria Finney.
-Quoi ?demanda Bosco
-C'est la meerde…dit Davis d'un air abattu.
Bosco prit le temps de suivre le regard des deux officier et constata enfin les dégâts.
Le jeune homme était au milieu d'un carambolage immense où tout New York semblait s'être entremêlé.
D'un ton exaspéré et énervé, il ferma brutalement la portière avec le pied droit et s'exclama :
-Et MERRDE !
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Bosco ouvrit brutalement la porte d'entrer de Camelot en tenant fermement le chauffard par le bras droit.
« Avance !» lui ordonna-t-il
- Mais enfin c'est absurde! ! s'exclama l'homme.
-La ferme !
A ce moment précis, Sully fit son apparition dans le couloir qui menait à la salle d'interrogatoire.
« Hé Bosco ! Doucement ! »
Le jeune homme soupira.
- C'est bon !
Il poussa le suspect vers la salle et ordonna à un officier de le surveiller pendant qu'il s'avançait vers le lieutenant
-C'est lui Le Français ? demanda Sully en désignant d'un geste de tête l'homme qui venait d'entrer.
-Non répondit Bosco. Le Français est dans la cage. Monroe le surveille.
-On n'appel pas ça une cage Bosco…. Il soupira. Je vois pas pourquoi je m'efforce de t'expliquer certaine choses !
-Ouai moi non plus ! répondit le jeune homme en haussant les épaules.
-Bref, donc lui c'est le chauffard ?
-Ouai…
-Tu l'as eu où ?
-Avenue Richardson.
-Il y a des blessés ? demanda Sully
-Non, répondit Bosco…mais c'est le borddel ! 55 Charlie est sur les lieux pour remettre de l'ordre.
-Bon…Pourquoi tu n'interroge pas Le Français en premier ? C'est lui que tu traquais…
Bosco se redirigea vers le conducteur en répondant :
-Le Français n'est qu'un intermédiaire ! Moi je veux le dealer !
Il ordonna à l'officier qui surveillait le chauffeur de continuer quelques minutes pendant qu'il irait se renseigner à son sujet.
Un quart d'heure plus tard, Le jeune sergent arriva dans la salle, tout sourire et s'assit en face du suspect.
Il mit les dossiers sur la table est lit une feuille à haute voix.
« John Carter, 45 ans….. quinze ans !.....ça t'as pas suffit ? Tu veux y retourner ? »
-Vous allez plutôt vite dans vos conclusions ! Ce n'est pas parce que j'ai fais quelques années de prisons que…
Bosco joignit ses mains sur le bureau et précisa :
-Quinze piges !
-Et bien… C'est pas parce que j'ai fais quinze années de prisons que je suis maintenant coupable de je ne sais trop quoi, rétorqua Carter d'un ton hautin qui énerva Bosco.
Le sergent se leva et pris la parole.
« Je ne dis pas que t'es coupable, précisa-t-il, je dis juste que t'as plutôt intérêt à répondre sérieusement à mes questions…. »
Il mit les poings sur la table et regarda le suspect droit dans les yeux.
« ….parce qu'avec un passé comme le tient, continua-t-il d'un ton grave, il me suffit de dire un mot pour te faire passer la nuit sous les verrous ! Je suis sûre que t'en as pas envi. En plus tu ne peux pas appeler un avocat. Tu sais très bien que t'es pas tout blanc dans cette affaire».
Le suspect baissa la tête. L'intimidation se lisait dans ses yeux. Bosco la perçu et en fut fière.
Le quadragénaire dit finalement d'une voix résignée :
-Que…voulez-vous savoir….exactement ?
Bosco s'assit avec un petit sourire de satisfaction aux lèvres.
-Depuis quand tu connaît Le Français ?
-Depuis la prison…on était dans la même cellule.
Bosco jeta sur la table l'enveloppe à présent vide qu'il lui avait soutiré.
-50 grammes ! C'était pour qui ?demanda le sergent.
-Le….Blue night
-C'est une boîte pour les mineurs ! Tu le sais ?
-Ouai.
Bosco respira un grand coup avant de reprendre.
-Et toi c'était quoi ton boulot ?
-Je devais juste le livrer à un gars qui s'occupe des opérations.
Le sergent sourit et joignit ses mains sur la table. En fixant le suspect dans les yeux il demanda :
-Qui ?
-Il ne m'arrivera rien ? demanda-il d'un ton plus craintif que jamais
-Qui ? répéta Bosco d'un air sérieux.
-Jake….Jake Summers.
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55 Dany
La jeune bleue était assise dans la voiture de service et attendait Cruz. Lorsqu'elle la vit arriver, elle prit une profonde respiration. C'était un fait, à part peut-être certains membres de Camelot, Maritza Cruz intimidait tout le monde. Un regard de braise cachant des sentiments que personne ne savait vraiment traduire. Un corps menu qui renfermait une force étonnante. Une démarche assurée qui ne faisait transparaître aucun signe de faiblesse. Et des répliques cinglantes qui semblaient être fabriquée à la chaîne. Voilà donc le modèle de perfection que visait London. Elle ne connaissait pas réellement la réputation de Cruz au commissariat, et ça ne l'intéressait pas. Quelqu'un d'à la fois indépendant et de loyale. C'est ce qu'était l'officier Cruz à travers le regard juvénile d'Elisa London. Et c'est ce que voulait devenir Elisa London.
Cruz rentra dans la voiture et s'aperçut de l'attention qu'on lui portait :
« Qu'est-ce qui se passe London ? » demanda-t-elle sèchement
La jeune fille détourna son regard et le posa maladroitement sur ses genoux.
-Rien du tout, répondit-elle.
Cruz démarra 55 Dany tandis que London cherchait tant bien que mal un sujet de conversation.
-Vous et le sergent Boscorelli…Vous avez déjà fait équipe n'est-ce pas ?
-Ouai, répondit machinalement Cruz
-C'est vrai qu'il vous a sauvé de l'explosion ?
-Si on veut…
-Personne ne m'a vraiment expliqué ce qui s'était passé….
-Il n' y a rien à dire ! Coupa Cruz toujours du même ton.
-Très bien…dit finalement London.
La jeune Bleue n'était pas idiote. Elle savait pertinemment qu'il fallait acquérir lentement la confiance de sa coéquipière pour pouvoir être intégré à Camelot, et pour pouvoir être considéré comme un Vrai flic. London décida donc de s'y prendre petit à petit. De faire comme si tout allait bien. Comme si Cruz, l'aimait bien.
Après quelques minutes de silence, elle sortit d'un sac une boisson au soja.
-Vous croyez que je peux en boire ?demanda-t-elle en se tournant vers sa partenaire.
Cruz regarda la brique et sourit.
-Non ! C'est vraiment dégelasse ce truc !
London hocha la tête.
-Non, dit-elle ça n'était pas dans ce sens là ! Je voulais savoir si je pouvais en boire pendant le service.
-Ah…heu ouai, tas le droit ! répondit Cruz.
London commença à boire et Cruz la regardait comme si c'était une extra-terrestre.
Pour couper court à cette scène qui l'intriguée beaucoup trop, Maritza décida d'enclencher pour la première fois une vrai conversation avec sa nouvelle partenaire :
« Demain je serais probablement absente. »dit-elle
-Avec qui vais-je faire équipe dans ce cas ? demanda London qui s'était brusquement arrêté de boire, surprise par cette annonce.
-Aucune idée, répondit Cruz. J'irais voir Bosco et je le lui demanderais si tu veux.
London n'en croyait pas ses oreilles. ELLE venait enfin d'être gentille !
-Puis-je savoir pour quelle raison vous ne serez pas là ?
-Non, cela est trop personnel. Répondit Cruz en soulignant le ton hautin de London.
Maritza, ne pouvait le dire à personne. Elle devait se rendre à l'hôpital pour sa séance de chimiothérapie. Et pour rajouter de la difficulté à la tache,…. il fallait qu'elle demande sa journée au sergent Boscorelli
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Arrivé à Camelot, Cruz laissa London se diriger seule vers les vestiaires tandis qu'elle montait les escaliers pour aller voir Bosco. Son bureau était fermé. Sully vint à sa rencontre.
« Il n'est pas là », dit-il
-Où est-il ? demanda-t-elle
-Il procède à l'arrestation d'un dénommé Summers…
-Jack Summers ? coupa-t-elle
-Oui, répondit Sullyvan. Tu le connais ?
Cruz sourit d'un air nostalgique.
-Je n'ai jamais réussis à soutirer une seule info à ce blaireau !dit-elle
-Bosco a apparemment réussit à le coincer grâce à des témoins…
- Je me ferrais une joie de voir ce crétin sous les verrous….IL est partit il y a longtemps ?
-Peut-être une demi-heure. Répondit Sully
-Bon, je vais l'attendre.
-Ca à l'air important, dit le lieutenant en espérant en savoir plus.
-Pas tant que ça, dit Cruz pour éviter le sujet.
Dans les vestiaires où elle rejoignit London, elle croisa Yokas.
« Tas trouvé quelque chose sur le cadavre de ce matin ? » demanda-t-elle à Faith.
-C'est son petit ami qui a fait le coup! Il l'a transpercé de dix coups de couteaux et l'a mise dans un réfrigérateur, ce qui expliquait l'absence de sang. Il a avoué après dix minutes d'interrogatoire ! Elle était si jeune…..
Cruz s'approcha de Faith.
-C'est London qui l'a trouvé. Dit-elle doucement.
Faith regarda Elisa qui mettait ses chaussures avant de murmurer d'un air assez songeur.
-On ne devrait pas voir ce genre de chose si tôt !
Dans un appartement chic du centre ville, un homme regardait son écran géant en sirotant un Scotch quand tout à coup, on frappa à la porte.
Il se dirigea vers l'entré et entendit :
« Police !Ouvrez ! »
Il ne pouvait plus reculer. Il pris une profonde respiration et tourna la poignée.
« Jack Summers ? »
-Oui, répondit l'homme.
-Sergent Boscorelli, je vous arrête pour trafique de stupéfiant.
-C'est absurde ! Enfin !
-….Vous avez le droit de gardez le silence, continua Bosco en lui mettant les menottes. Tout ce que vous direz pourras être retenu contre vous lors d'un procès. Vous avez le droit à un avocat. Si vous ne pouvez pas vous en procurer, on vous en commettra un d'office.
Une heure après avoir arrêter le coupable, Bosco retourna au commissariat et alla voir « Le Français »
« Hé Boscorelli ! dit-il lorsqu'il vit le policier se diriger vers « sa cage » »
Sans dire un mot, le jeune sergent ouvrit la grille et fit signe au français d'en sortir.
-C'est une blague ? demanda le prisonnier. Vous me libérez ? Comme ça. ?
Le français sourit de satisfaction. Lorsqu'il vit ce rictus Bosco s'énerva et plaqua le prisonnier contre le mur. En le regardant droit dans les yeux il lui dit :
« Ecoutes moi bien Frenchy ! Je suis obligé de te laisser sortir à cause des ordres de mes supérieures ! Si ça ne tenait qu'à moi, tu passerais ta vie tout entière parmi les rats de cette puttain de cellule ! Alors fais pas le malin ! Et quand j'aurai besoin de tes « indications » t'auras pas intérêt à me raconter des cracks ! Sinon je ferais en sorte que mes supérieurs soient d'accords avec moi cette fois ! Pigé ? »
-Ouai…carrément sergent, répondit-il tremblant de peur.
Bosco se recula, et fit mine de remettre la chemise du français qu'il venait de froisser en place.
-Je peux partir, demanda le prisonnier
Bosco sourit et répondit :
-Ouai ! Mais quelque chose me dit que tu seras bientôt de retour !
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Lorsque Bosco revint vers son bureau, il aperçu Cruz, assise en face. En ouvrant la porte, il demanda :
« Qu'est-ce que tu veux ? »
Elle se leva.
-Alors t'as arrêté Summers ?
-Ouai ! Je serais content quand ce crétin sera sous les verrous !
La jeune femme sourit.
-Quoi ? demanda Bosco.
-Non…rien répondit-elle. Il faut que je te parle.
- Ouai. Entre.
Il lui ouvrit la porte et la laissa passer. Il appuya sur l'interrupteur et enleva sa veste qu'il déposa sur sa chaise. Il fit signe à Cruz de s'assoire en face de lui.
La jeune femme s'assit et tout en regardant les piles de papiers qui jonchaient la pièce elle sourit.
-Faith m'a déjà fait la remarque ! C'est pas la peine d'en rajouter, dit-il en souriant légèrement.
-Ok !
-Bon tes pas venu parler déco…je me trompe ? demanda-t-il en s'appuyant sur le dossier de sa chaise.
-Non. Je…elle hésita. J'aurais besoin de ma journée de demain.
Le sourire de Bosco grandit.
-Quoi ? demanda Cruz d'un ton sec.
Il se rapprocha et joignit ses mains sur son bureau.
-Rien…c'est juste que si on m'avait dit il y a un moi que Maritza Cruz me demanderait sa journée, je ne l'aurais pas cru !
-N'en rajoute pas ! Boscorelli ! dit-elle d'un ton menaçant.
-Je ne rajoute rien. Ce sont les faits ! Cruz !
Elle se leva et mit presque calmement ses poings sur la table.
-Alors ?
Il se leva et mit lui aussi ses poings sur le bureau. En regardant Cruz droit dans les yeux il lui dit :
-Alors quoi ?
Elle ne se démonta pas et soutint le regard de Bosco.
-Ma journée….SERGENT !
-Je croyais t'avoir dit que l'avenue Johnson avait besoin de toi demain ! OFFICIER !
Cruz haussa le ton.
-Tu comptes me punir encore longtemps ?
-Tant que je serais certain que tu ne sois plus un danger public !
-Un…danger public ? dit-elle la voix crispée.
-Ne fais pas cette tête …dit-il en souriant.
Elle se recula et haussa encore le ton :
-Tu voudrais que je fasse quelle tête Bosco ? On vient de me retirer une balle de l'estomac ! J'ai perdu mon emploi ! On me fou avec une bleu ! Et pour couronner le tout…
Elle s'arrêta et se calma avant de révéler sa maladie.
Cruz respira et décida de mentir :
-TOI !
-MOI ? demanda-t-il en haussant le ton.
- Oui toi, dit-elle en s'approchant. Tu m'a fait mener une journée d'enfer ! Ca se voit que tu ne sais pas ce que ça fait de se faire traiter comme une moins que rien après des années de dévouement pour cette ville.
-J'en ai rien à foutttre de ce que ça peu te faire Cruz ! Tu n'avais qu'à réfléchir !
-Tu n'es qu'un enfoiiré Bosco, dit-elle presque tristement.
-Ouai…répondit-il calmement en retournant s'asseoir. Je suis un enfoiiré qui t'as sauvé la vie et qui est resté à l'hôpital pendant qu'on t'ouvrait le ventre !
La jeune femme soupira et dit d'un ton amer :
-Je ne vois pas du tout pourquoi tu fais tout ça !
Il leva la tête vers elle.
-Je ne vois pas du tout pourquoi tu m'as embrassé avant d'aller te faire exploser la cervelle !
Elle le regarda, et leva ensuite les yeux au ciel.
-Je crois que j'ai plus rien à te dire ! dit-elle finalement après quelques secondes de silence.
En se replongeant dans ses dossier Bosco murmura :
-Moi non plus…. A demain 8h00 Cruz.