- Episode 3 -
"To be cop or not to be cop"

 

Les rayons du soleil levant passaient à travers les stores de l'appartement de Maritza Cruz. Une douce lumière bleutée flottait sur les draps blancs tandis que la jeune femme se réveillait lentement.  Elle ouvrit doucement les yeux et protégea son visage du rayon qui venait de la tirer de son sommeil.
Elle se retourna dans son lit et regarda son radio réveil qui affichait six heures. Elle soupira et décida de se lever.
Lentement, Cruz mit ses pieds dans ses chaussons et enfila un pull. En se levant brusquement, elle fut prise d'une affreuse nausée. Elle courut jusqu'à la salle de bain et se pencha au dessus des toilettes.  Lorsqu'elle se redressa elle se dirigea vers le miroir. Qui était cette personne ? Qui était l'être aux yeux cernés et au visage livide qui était devant elle ? Elle toucha ses cheveux, qu'elle savait devoir perdre. Aucun ne tombait encore dans le creux de sa main. Combien de temps restait-il avant qu'elle n'en ai plus un seul ? Combien de temps restait-il avant que sa magnifique chevelure brune ne tombe petit à petit sur les carreaux glacés de sa salle de bain ? A cette pensé, une larme vint se loger sur l'une de ses joues, puis une autre…. puis une autre….
Cela faisait une semaine que Maritza Cruz avait repris le service en tant qu'officier. Bosco, depuis ce temps avait tout fait pour la faire enrager. En l‘espace de sept jours Cruz avait donné cinquante contraventions et London dix-sept. C'était la seule performance dont elle pouvait se venter actuellement.  
Chaque matin depuis trois jours, elle se levait pour aller vomir et pour coller des contraventions à des jeune conducteurs qui roulaient dix km/h au dessus de la vitesse autorisée. Personne à Camelot n'était au courant de sa leucémie. Personne ne devait savoir. Cruz ne voulait aucune pitié de la part de gens qui la méprisaient. Elle ne voulait pas expliquer ses actes ou ses erreurs passées par une maladie. Par une intervention extérieur. Par une chose qu'elle n'avait pas prévu. Car Maritza Cruz prévoyait toujours tout. Sa peur la plus profonde n'était pas de mourir. Sa crainte était de ne plus avoir le contrôle de son existence, de ne plus se sentir maître de ses actes, d'être contrainte d'écouter des docteur lui dire ce qu'elle devait ou ne devait pas faire. Maritza Cruz n'existait plus. On avait sauvé l'existence d'une autre pour la laisser, elle,  entre la vie et la mort.
Elle s'habilla lentement et tenta de faire abstraction des nausées. Elle mit son uniforme dans son sac et sortit de son appartement.    



Camelot 7h45
London arriva toute excitée dans les vestiaires. Elle tenait une barrette dans sa main, qu'elle logea délicatement dans ses cheveux blonds. Cruz, qui avait remarqué l'humeur joyeuse de son équipière afficha un léger sourire. Elle avait beau lui faire des remarques toujours aussi cinglantes et prétendre « finir » son éducation de flic, elle commençait sincèrement à  l'apprécier. Ce visage juvénile qui laissait autrefois transparaître de l'inexpérience avait fait place à une physionomie représentative d'un optimisme sans faille. Cruz se voyait à travers elle. Elle voyait cette être serviable et dévoué à sa ville et à ses concitoyens. Elle voyait cette jeune fille fraîche et sociable, aimée de tous. Il fallait protéger ça. Il fallait éviter que ce caractère pur et agréable ne soit violemment taché par les expériences traumatisantes que vivait une femme, et que vivait un flic. Il fallait empêcher qu'elle ne finisse comme Cruz.
Ce moment de réflexion fut interrompu par un policier qui entra dans les vestiaires :
« Briefing ! »
Les officiers se pressèrent et sortirent tour à tour de la pièce.  
  Arrivé dans la salle, les deux jeunes femmes s'assirent à côté et écoutèrent leur lieutenant et leur sergent leur donner le programme de la journée.
« Bien alors, 55 Dany vous irais patrouiller dans le secteur de la 32ème. » annonça Sully
    Cruz regarda Bosco avec un léger sourire qu'il lui rendit. Fini les contraventions ! Elle retournait enfin sur le terrain. Elle se tourna vers London qui afficher un sourire radieux.  
« Tu vas enfin savoir ce que c'est que d'être flic », lui murmura Cruz.

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55 Dany défilait lentement dans les rues à l'affût d'une éventuelle effraction.  Le regard de l'officier Cruz semblait transpercer chaque mouvement, chaque réaction des New Yorkais qui marchaient sur les trottoirs. Le silence régnait dans la voiture. C'était ce genre de silence qu'appréciaient tous les flics. Cette sorte d'accord tacite que passaient les partenaires : On ne parle pas. On guète !  Cela faisait une heure que la voiture de patrouille sillonnée les lieux jusqu'à ce que Elisa ne fasse un signe de tête à Cruz.
« Regardez là-bas » dit-elle
Cruz dirigea ses yeux vers une bande de jeune qui semblaient se disputer.  
-Ils ne font rien d'illégale, dit Cruz.
-Je sens que ça va dégénérer, insista London
-Non, reprit Cruz en souriant. Tu  « espère » que ça dégénère pour avoir un peu d'action.    
-Je vous assure que l'on devrait attendre un peu pour voir ce qui se passe. Je ne le sens pas.
-Très bien. Dit finalement Cruz
Sa coéquipière se retourna vers elle.
-Vous me faites confiance ?demanda-t-elle
-Oui, répondit Maritza. Et puis, c'est une sorte de première intuition de flic. C'est un moment important de ta carrière. Si on doit intervenir, tu t'en souviendras.
-Vraiment ? demanda-t-elle. Vous vous souvenez de la votre ?  
-Ouai. Répondit sa partenaire. Un cambriolage dans un pavillon de banlieue. J'ai comme qui dirait « pressentit » qu'un truc ne tournait pas rond. De la lumière, du bruit, pas de voiture garé dans l'allée… L'intuition est importante dans notre métier. Ne l'oubli jamais.  
-Aucun problème. Merci du conseil !
-Ca n'en était pas un, dit Cruz qui avait subitement repris son ton sec. Tu l'aurais compris de toi-même tôt ou tard.
London savait que c'était un conseil. Elle savait aussi qu'elle était à une très bonne école de police en compagnie de l'officier Cruz. Elle décida donc d'insister.
-Merci quand même.
Cruz regarda la vitre et dit :
-Pas de quoi.  
Quelques secondes plus tard, le soleil se refléta sur une arme blanche qu'un des jeunes avait sortit de sa poche.
London et sa coéquipière coururent jusqu'à la bande.
Cruz sortit son pistolet et menaça l'adolescent. Il ne réfléchit pas longtemps avant d'obéir à l'officier. Elisa lui mit les menottes et elles l'embarquèrent pour le commissariat.
« Beau boulot » dit Cruz à sa partenaire.

Camelot  
« On vous emmène un adolescent de 15 ans qui a menacé un ami à lui d'une arme blanche. »dit Cruz au policier de l'accueil tout en déposant le couteaux sur le bureau.
-Ouai, la routine quoi, répondit l'officier en faisant signe au garçon de s'asseoir.  
La jeune femme se retourna vers sa coéquipière qui était entrain de parler avec Monroe. Cruz s'approcha d'elle et lança un regard noir à « l'ancienne taupe » en disant :
« On y va London ! La journée est loin d'être terminée. »
-Très bien, répondit l'officier mal à l'aise. A plus tard Sacha !  
-Au revoir Elisa, dit-elle en fixant Cruz.

En rentrant dans la voiture, Elisa soupira.
« Quoi ? » demanda sa partenaire  
-Pourquoi agissez-vous ainsi envers les autres policiers ? Au début, je croyais qu'il n'y avait qu'avec le sergent que ça ne passait pas, mais maintenant que j'ai entendu toutes ces choses que l'on dit sur vous…
-Si tu savais ce que je m'en fou de ce qu'on dit sur moi ! coupa sèchement Cruz en mettant le contact.
-Mais…n'êtes vous pas fatigué d'être constamment provoqué par vos collègues ?
-Si j'étais susceptible London…je ne serais pas flic. répondit Cruz
-Sans doute…dit Elisa.
Le silence se fit dans la voiture. La jeune bleue était de plus en plus intimidée par le caractère de sa coéquipière. Quel genre de femme pouvait être aussi froide ? Qu'avez-t-elle pu endurer pour être devenu ainsi ? Si elle n'avait pas de réponse à ces questions, London était certaine d'une chose : Si Maritza Cruz n'inspirait que très rarement de la sympathie chez ses collègues, elle leur inspirait néanmoins du respect et rien que pour cette raison, elle restait un modèle aux yeux de la bleue.  
Arrivée en centre ville, la radio retentit : « 55 Dany vous êtes demandez en renfort. Une prise d'otage a lieu dans la maternelle Richardson entre la 42ème et la 44ème. »
Cruz fit brusquement demi-tour tandis que London déclenchait le gyrophare.    

Les deux officiers arrivèrent assez vites sur les lieux. Elles constatèrent que les familles étaient déjà là et  hurlaient toutes au désespoir. Elisa resta bloqué devant cette image. L'agitation extrême qui secouait les policiers et les bruits stridents que lançaient les spectateurs fit prendre conscience à la bleue de l'ampleur de la situation. Des dizaines de bambins enfermés avec un criminel. Cette seule pensée l'extirpa de son imagination et elle se rendit compte que sa partenaire courait déjà vers les autres policiers.
Le lieutenant Sullyvan donnait des indications :
-Mettez tous un gilet ! ordonna-t-il. Il déposa un plan sur le capot d'une des voitures de patrouille. Il y a en tout 10 pièce dans cette école. Il semblerait que le kidnapper, qui est apparemment un professeur, se trouve dans la classe n°8 avec 12 enfants. Finney et Davis vous prendrez la première porte de derrière, qui donne sur la cours. Johnson et Mckenzie avec eux.  Vous arriverez du côté ouest de la salle de classe en question. Compris ?  
- Oui lieutenant, dirent-ils en cœur en enfilant leurs gilets.  
  -Pour la seconde porte qui donne sur la ruelle, je veux plus de monde car c'est un peu plus risqué, mais il ne faut pas qu'il puisse s'échapper.  
Bosco, Monroe, Smith, Dikers, Cruz et London, vous entrerez tous par là. Je veux tous ces enfants VIVANTS ! dit-il d'un ton extrêmement grave. Les coups de feu sont autorisés mais n'oubliez pas que cette salle est remplit de bambin ! Pensez donc aux négociations avant de dégainer vos flingues ! J'ai été bien clair ?
-Oui lieutenant, dirent-ils une nouvelle fois.

Les deux équipes se séparèrent. Bosco se mit naturellement en avant suivit de près par Monroe et par Cruz. D'un énorme coup de pied, il défonça la fameuse porte qui donnait sur la ruelle.  
De l'autre côté du bâtiment, Davis fit de même avec la porte de la cours.  
« Dikers : surveille la sortit les autres suivez moi », dit-il .
Il pénétrèrent du côté ouest de la maternelle tandis que l'équipe du sergent s'avançait à partir du côté est.
L'atmosphère était étrange, presque étouffante. Des dessins remplis de couleur tapissaient les murs du couloir  et on pouvait presque entendre les éclats de rires qu'ils évoquaient. Malgré les circonstances oppressantes, Monroe ne put s'empêcher de songer à sa fausse couche, qui avait semblait-il changer sa perception du monde. Plus fragile, elle avait du mal à garder son calme dans cette situation. Son cœur ne pouvait s'empêcher de soulever sa poitrine.  
Les policiers avançaient lentement tout en prenant garde de lire les numéros inscrits sur les portes.
Les deux équipes se rejoignirent en face de la salle n°8.
Bosco poussa le bouton de sa radio : « Sergent Boscorelli. Nous sommes tous en position »
De l'extérieur on entendait des pleurs étouffaient, et on apercevait une ombre faire les cents pas, jusqu'à ce qu'une voix d'homme ne demande d'un ton étrangement calme :
« C'est la police ? »  
Les jeunes gens se regardèrent ne savant pas trop quoi répondre.
-Oui, dit finalement Bosco. Monsieur James ?  
-Que se passe-t-il ?
-Il semblerait que des enfants soient en dangers. Vous êtes au courant ? Tenta le sergent qui avait devinait l'état mental de l'agresseur.
-Oui. Répondit la voix.
-Pouvons nous entrer ? Demanda Monroe.
-Combien êtes vous ?
Bosco fit signe à Monroe, London, Johnson, Smith et Mackenzie de se cacher près du mur.  
-Quatre. Répondit-il
Il y eut un petit silence.
-Très bien, dit finalement la voix. Entrez.  
Davis ouvrit lentement la porte. Ils découvrirent que l'homme tenait un enfant dans ses bras, une arme dans sa main droite. Les autres bambins étaient recroquevillés en larmes dans les coins.

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Le sergent s'avança lentement vers l'agresseur.
«Vous comptez faire du mal à cet enfant Mr James? »
  -Jetez tous vos armes vers moi dit le kidnappeur.  
Davis fut le premier à faire glisser son pistolet jusqu'au pied du professeur. Finney suivit l'initiative de son partenaire et fit de même.  
Bosco et Cruz se regardèrent et tentèrent de trouver une autre alternative. Après quelque seconde de réflexions et en prenant compte du fait qu'il y avait d'autres policiers armés de l'autre côté de la porte, ils décidèrent d'obéir à l'agresseur.
«Cet enfant là bas, dit l'homme en montrant du doigt une des victimes. Il est blessé. »
-Peut-on aller le voir ? demanda Cruz.
-C'est pour cette raison que je vous ai autorisé à rentrer. Allez-y toute seule.
La jeune femme s'avança vers le bambin et le prit délicatement dans ses bras. Lorsqu'elle regarda ses mains, Cruz s'aperçu qu'elles étaient pleine de sang.  
« Il lui faut un médecin », dit-elle en caressant le visage du petit garçon.
-Vous ne savez pas donner les premiers secours officier ?demanda le kidnapper d‘un ton provoquant.
-Ca n'est plus de notre ressort. Il a perdu beaucoup trop de sang. Remarqua Cruz en regardant l'homme droit dans les yeux.
-Il reste ici ! dit-il. C'est moi qui vais partir.
-Comment comptez-vous vous y pendre pour sortir ? demanda Bosco. Le bâtiment est encerclé par 7 unités de police, et par un quart de tout New York.  
-Mike vient avec moi. Répondit-il en caressant le visage de l'enfant qu'il tenait dans les bras avec le bout de son pistolet.  
-MIKE…repris sérieusement Bosco, n'ira nulle part !  
-Ca c'est à moi d'en décider.  
L'agresseur colla le flingue sur la tempe du petit garçon qui regardait Cruz les larmes aux yeux. Il fit signe aux policiers d'avancer. Une fois sortit de la pièce, il aperçut les autres et leur demanda de faire de même. Ils ne pouvaient pas tirer. L'enfant était en joue. L'enfant était un bouclier.  
Arrivé sur les marches des l'escalier principal, Mr James observa fièrement la scène. Des dizaines de voiture de police, des familles en larme et des centaines de regards curieux.    
« Regardez cria-il en regardant les policiers qui avaient descendu les marches. On porte de l'attention aux gens, uniquement lorsqu'ils font des choses qui n'entrent pas dans les mœurs… »
« Maintenant je vais passer. Dit-il en hurlant toujours. Posez tous vos armes ! »
Les policiers l'écoutèrent de peur qu'il ne tire.
  «Je vais emprunter une voiture. Vous allez me laisser partir ! Sinon je tire ! Elle ! dit-il en montrant London du doigt. Elle vient avec moi. C'est elle qui va conduire ! »
Elisa regarda Cruz qui semblait perdu. Tous les policiers s'observèrent. Le jeune officier que venait de désigner l'agresseur tremblait de toute part mais il fallait sauver l'enfant.  
« Très bien, répondit-elle….très bien. »
-Enfin quelqu'un de raisonnable remarqua l'agresseur en descendant l'escalier. Cette voiture là, dit-il en désignant 55 Charlie.
Elisa regarda sa partenaire une dernière fois avant de se diriger vers la voiture. Elle la démarra et vint la garer devant le kidnappeur quand tout à coup on entendit un énorme cri :
« Sauvez mon enfant ! dit un mère en courant vers l'agresseur. Ne le laissez pas partir ! »
James dégaina son arme et tira deux fois sur la femme qui s'effondra aussitôt à terre. Cruz se mit à genoux près d'elle. La jeune blessée respirait encore :
« Sauvez mon bébé » dit-elle à l'officier, à bout de souffle. Lentement Cruz ramassa un pistolet qui était près de la mère et se redressa.  
« Lâchez cette arme officier ! » Ordonna James d‘un ton plus que jamais menaçant.
-Lâchez cet enfant ! reprit Cruz en s'avançant.  
-Qu'est-ce que tu fou Cruz ! dit Bosco en restant derrière elle.
-Mon job répondit-elle doucement en fixant le kidnappeur.  
La tension était à son comble. Des dizaines de curieux affluaient de plus en plus vers la scène. Les policiers ne savaient pas trop quoi penser. D'un côté, il y avait Cruz, qui n'était pas un modèle de fiabilité, et dont on ne pouvait jamais savoir ce qu'elle avait réellement en tête, et de l'autre, une sorte de cul de sac où les alternatives semblaient restreinte voire presque inexistante. Les agents de polices restaient donc comme statufié par l'appréhension et le doute envers l'initiative de leur collègue.  
Le ravisseur descendit de l'escalier et se mit face à Cruz. La jeune femme ne posa pas ses yeux sur l'enfant qui la suppliait du regard de lui sauver la vie.  London observait la scène bouche bé, comme tous les autres officiers.  
« Je n'hésiterez pas à tirer ! » menaça l'homme en fixant Cruz d'un regard noir.
-Moi non plus ! répondit la jeune femme d'un ton sec.
Le criminel semblait quelque peu déboussolé.
-Vous…n'avez pas peur pour Mike?
-Non. Répondit-elle sèchement.
-Vous ne me croyez pas lorsque je vous dis que je vais le tuer ?
-Non, poursuivit-elle.
-Pour quelle raison ? demanda-t-il surprit par cette réponse inattendu.
  -Pour deux raison. Dit-elle d'un ton anormalement calme. La première, c'est que vous ne voulez aucun mal à cet enfant. Vous voulez juste qu'on vous écoute…

-Vous faites dans la psychologie officier…Cruz c'est ça ?
- Si vous aviez voulu faire du mal aux petits, poursuivit-elle le regard perçant, vous ne nous auriez jamais fait rentrer dans la salle de classe pour qu'on donne les premiers soins à l'un d'entre eux. C'était un accident n'est-ce pas ?  
-Qu'est-ce qui vous dit que ce sera encore un accident cette fois ? demanda le ravisseur avec un sourire provocateur qui semblait de moins en moins sincère.
-Et bien, vous vous servez de Mike pour rester en vie, mais si vous tirez…je tire. Ca ne vous aura servit à rien d'être l'assassin d'un petit garçon de quatre ans. Dit-elle d'un ton amer
L'homme commençait à trembler, tandis que la stratégie risquée de l'officier Cruz devenait parfaitement claire pour le reste de ses collègues. London croisa le visage de Bosco qui était comme subjugué par la scène. Cruz était calme, fiable, et mesurait ses paroles. C'était du jamais vu pour tout ceux qui était présents.  
« Très bien ! » cria-t-il. Il poussa l'enfant en pleure vers London mais pointa l'arme sur sa propre tempe.
« Et si je me menace moi-même officier ? N'est-ce pas votre travail que de me sauver » demanda-il en se mettant à genoux.  
-Si tu crois que c'est ça qui va m'empêcher de te tirer dessus Connnard ! Tu me connais mal ! répondit Cruz d'un ton franc.
« Non ! Cruz ! » Crièrent presque tous les policiers présent.  
La jeune femme tira deux fois sur le kidnappeur. La première dans le bras, ce qui l'incita à lâcher son arme, et la seconde dans l'épaule ce qui l'obligea à s'effondrer sur le dos  
« Pourquoi ne pas m'avoir laisser tué l'être infâme que je suis ? » demanda-t-il en hurlant de douleur.
  Cruz s'accroupit au dessus de lui et murmura :
-Parce que qu'en t'iras en taule enfoirré ! Je me ferais un plaisir d'avertir tout tes compagnons de cellule que t'a menaçais des mômes ! Après ça, les années que tu passeras là bas seront pires que la mort !  
Lorsqu'elle se releva, elle ne fit pas attention à tous les regards qui étaient portaient sur elle et pris l'enfant dans ses bras.  
Elle passa près des ambulanciers et des policiers qui se précipitaient dans le bâtiment et déposa Mike près de sa mère.  
« Merci », lui dit-elle
Cruz, qui n'avait pas l'habitude qu'on lui dise ce genre de mot, ne sut quoi répondre. Elle fit donc un signe de têtes avant de se diriger vers Sullyvan.  
« Beau boulot Cruz ! Très risqué…mais beau boulot. »
Bosco vint à sa rencontre après avoir donné des indications à Carlos qui venait de mettre le kidnappeur dans l'ambulance.  
« C'était toi ça ? » demanda-t-il le sourire aux lèvres.
-Ouai…il parait. Répondit-elle en lui souriant à son tour.
-C'était pas mal du tout…officier.
-Merci…sergent, dit-elle.
Ils furent coupés par London qui courait vers sa partenaire, et Bosco s'en alla.
« Cruz vous avez été…superbe ! C'était magnifique ! »
Sans trop prêter attention aux dizaines de compliments soudain qui affluaient de toute part, Cruz regarda London et dit :
-Peut importe ce qu'on dit de toi, ce qu'on pense de toi, tu ne dois jamais oublier une chose.  
-Laquelle ? demanda Elisa, surexcitée.
-T'es pas là pour faire dans le social. Aujourd'hui on te considère comme une héroïne parce que tu auras bien fait ton job …et demain tu seras l'ennemie public numéros un et ce toujours parce que tu auras bien fait ton job. Je suis clair ?
La jeune femme fit un sourire entendu.
-Parfaitement clair Cruz…parfaitement clair.

 





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