Après une journée de travail à Camelot, Bosco rentra chez lui. Il jeta ses clés sur un buffet situé près de la porte et alluma la télévision. Il déposa ensuite la télécommande sur sa table basse et retira son tee-shirt sans lâcher le programme des yeux. Finalement peu intéressé par le « Jerry Spinger show » il sortit de la pièce et pénétra dans la salle de bain. Après avoir pris sa douche, il se laissa tomber sur son divan et s'assoupit. Ce fut le téléphone qui le réveilla. Le jeune homme grogna avant de se lever. D'un pas lourd, il se dirigea vers son portable.
« Allo ? » fit-il, en s'éclaircissant la voix encore enrouée par le ressent réveil.
-Maurice ? damanda une voix féminine.
-Maman ? dit le jeune homme en regardant l'horloge située près du divan. Il est 3h00 du matin ! Tu vas bien ?
-Et bien enfaîte…répondit-elle d'un ton étrange, non ça ne va pas ! Je n'ai pas vu ton frère aujourd'hui.
Le sang de Bosco se glaça brusquement. Il ne sut quoi répondre à ces paroles, ce qui incita sa mère à reprendre.
-Je sais qu'il est occupé…mais il pourrait au moins venir me voir de temps en temps. Tu ne crois pas ?
-Tu as bu ? demanda doucement Bosco les nerfs à vifs.
Elle ne répondit pas.
-Maman ! Est-ce que tu as bu ? reprit-il la voix plus insistante
-Quelques verres. Comme d'habitude.
-Non Man ! Pas comme d‘habitude ! Ca faisait des mois que tu avais arrêtés !
-Oui mais j'étais tellement contrariée… Depuis mon premier verre de Whisky je ne me souviens plus pourquoi ! C'est une potion magique ! dit-elle en riant.
Bosco lui, savait ce qui se passait dans la tête de sa mère. Car il se passait exactement la même chose dans la sienne. Cela faisait un an que Mikey les avait quitté. « Le petit » Mikey, celui que l'on protégeait, celui que l'on aimait, et celui qui finalement était partit loin d'eux, seul, vers l'inconnu.
Bosco prit une profonde respiration.
« Ou es-tu ? » demanda-t-il la voix crispée.
-Chez Dic ! Tu veux venir boire un verre avec moi ?
-Ouai…c'est ça, répondit le jeune homme exaspéré. J'arrive tout de suite !
Il mit son blouson et ni une ni deux sortit de son appartement.
Arrivé chez Dic, Bosco vit sa mère qui était entrain de mettre une pièce dans le Juke box. Elle se retourna en dansant et lorsqu'elle aperçu son fils elle se dirigea vers lui et lui pris la main.
« Viens Maurice… dansons» Dit-elle
Le jeune homme la repoussa avant d'aller au bar. Enervé, il demanda au serveur :
« Combien ? »
-50$, répondit le jeune serveur.
Bosco sourit nerveusement tout en sortant l'argent de son portefeuille.
« Elle vous a dévalisé ! » dit-il
Il posa brutalement le billet sur le comptoir avant de dire bonsoir d'un ton sec et d'attraper sa mère par le bras droit.
Il la tira jusqu'à l'extérieur. La femme se débattit et sortit de son emprise.
« Tu me fais mal Maurice ! »
-Qu'est-ce qui t'as pris Maman ? demanda-t-il en hurlant.
-Ne me parles pas sur ce ton ! répondit-elle
-Je ne veux pas savoir ma mère dans les bars à 3h30 du matin ! Je ne veux plus ! Continua-il de criant toujours.
-Tu ne me donne pas d'ordre Maurice ! dit-elle en le pointant du doigt.
Bosco ignora sa remarque
-Tu te souviens maintenant pourquoi tu t'es mis dans cet état minable ? Lui demanda-il en la regardant intensément dans les yeux.
Elle ne répondit pas, sans doute par peur que les souvenirs qu'elle savait douloureux ne refassent subitement surface.
Après quelques secondes de silence, Bosco ne pu se retenir !
-Ca fait un an Maman ! Mickey n'ai pas venu te voir aujourd'hui parce qu'il nous a quitté il y a un ans ! dit-il d'un air étrangement froid.
Rose s'effondra en larme.
-Ne dis pas ça ! Ne dis pas des choses pareil Maurice !
-C'est la vérité !
-Arrêtes hurla-t-elle sa voix étouffait par les larmes. Arrête…
Bosco avait envi de la prendre dans ses bras mais il ne savait pour quelle raison, quelque chose l'en empêchait. Sans doute que le fait de consoler sa mère une nouvelle fois reviendrait à verser encore les mêmes larmes que l'année précédente. Ainsi il recula d'un pas et se contenta de dire sèchement :
« Je te raccompagne. »
L'appartement de Rose était dans un état épouvantable. Lorsque Bosco y pénétra, il fut pris d'une forte nausée. Sa mère n'allait pas bien et il ne s'en été pas aperçut. Il ne s'était pas demandé une seule fois comment elle réagirait à cette « nouvelle » époque de l'année. Mais il y avait une raison à cela. Le jeune homme s'était absolument interdit de penser à Mikey en cette période. C'est pourquoi il avait passait des heures Camelot, des heures dans les rues de NY à traquer les criminels, des heures à éviter de penser à sa vie personnel, qui en ce moment, se résumait à l'approche imminente de l'anniversaire de l'assassinat de son petit frère.
« Maman.. », commença-t-il d'un ton désolé.
-Non, dit-elle en lui tournant le dos. Tais toi Maurice. Tais toi. »
Bosco referma la porte derrière lui et s'assit sur une chaise de la cuisine. Sa mère le rejoignit et pris place en face de lui. A ce moment précis, Boscorelli regarda la femme qu'il aimait le plus au monde et se rendit compte qu'il était face à face avec une inconnue.
Délicatement, elle posa la main sur la joue de son fils qui recula aussitôt son visage.
« Tu peux dormir ici cette nuit », proposa-t-elle.
Il acquiesça d'un signe de tête même si il n'avait jamais eu l'intention de partir et de la laisser seule.
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A 9h30, Bosco ouvrit les yeux. Il était dans sa chambre d'enfant. Il pris la montre, qu'il avait déposé le soir précédent sur la table de chevet et la regarda. Après avoir constaté son retard, il se leva d'un bon et fila dans la salle de bain. Cinq minutes plus tard, il se dirigea vers la chambre de sa mère. Elle était endormie. Il s'approcha d'elle et déposa un baiiser sur son front avant de sortir de l'appartement.
Le jeune sergent gara sa mustang sur le parking et rajusta sa chemise mal repassé avant de rentrer dans le commissariat.
Dès qu'il fut à l'intérieur il vit Sully descendre des escaliers et le regarder fixement.
« Je sais ! Avertit le jeune homme…je sais ! »
-Tu te fou de ma gueullle Bosco ? demanda Sully. Tu ne pouvais pas téléphoner ?
-Je….je me suis réveillé en retard. Dit-il
-Peut importe. Tu ne perds pas une seconde et tu file rejoindre ton équipière ! Elle est dans les vestiaires.
Bosco, qui pour une fois ne voulait pas rentrer en conflit obéit aux ordres et se dirigea vers les vestiaires. Il fut surpris lorsqu'il vit Elisa London seule, entain d'attacher ses lassés, le pied droit posé sur le banc du centre de la pièce.
« Où est Monroe ? » demanda-t-il
-Et bien, comme vous et moi sommes arrivés en retard, Sasha et Cruz font équipe ensemble pour la journée.
-Ah. Bon, t'es prêtes ?demanda le sergent.
-Oui oui j'arrive tout de suite. Répondit-elle en se pressant.
-Je t'attends dans le hall, dit-il.
Quelques minutes plus tard, London arriva et suivit Bosco jusque dans une voiture noir. Pendant qu'ils attachaient leurs ceintures, le sergent lui dit :
« Est-ce que t'es patiente ? »
-Oui…parfaitement ! dit-elle sur d'elle.
-Bien, dit Bosco en mettant le contact. Parce qu'aujourd'hui on va poiroté devant la porte de Jack Coldon…un gros trafiquant.
-Géniale ! répondit London d'un air enjoué.
Bosco la regarda bizarrement car pour l'homme d'action qu'il était, attendre qu'un mec sorte de chez lui n'avait rien de très passionnant.
55 Dany
Un silence glacial régnait dans la voiture de patrouille de Cruz et de Monroe. Les deux jeunes femmes regardaient chacune de leur côté de la vitre comme si il se passait quelque chose de captivant à l'extérieur. Mais voilà, il ne se passait vraiment rien. 55 Dany était chargé de faire une ronde autour d'un hospice où des plaintes de vols de matériel médicale avaient été déposées par des aides soignantes. La seule attraction paysagiste se situait par conséquent dans l'observation des vieillards qui faisaient leur promenade matinale.
55 David
Cela faisait dix minutes que Bosco et London surveillaient la porte de l'appartement 114 planquaient dans la ruelle d'en face, quand le jeune homme se mit à sourire.
London, qui avait remarqué ce sourire le regarda d'un air interrogateur.
« Je…,je suis juste entrain d'imaginer l'ambiance entre nos coéquipières !dit-il. Monroe va m'en vouloir à mort ! »
London, qui ne partageait pas la plaisanterie de Bosco demanda :
- Vous n'êtes pas inquiet ?
-Pour qui ? demanda-t-il d'un air surpris. Monroe ne se laisse pas marcher sur les pied et Cruz…..il sourit encore….n'a besoin de personne c'est bien connu !
-Sans doute, dit London en regardant la porte.
Après quelque secondes, elle reprit cependant la parole.
« Vous la connaissez, vous la raison pour laquelle Cruz n'aime pas Monroe ? »
-Tu…tu veux dire que t'es pas au courant ? demanda Bosco surpris par cette question.
-Non. Répondit-elle. Vous savez, cela fait presque un moi que je travaille à la 55ème et j'ai l'impression que vous êtes encore tous des inconnus pour moi. C'est comme si personne ne voulait parler de l'ancien Camelot et de ses anciennes affaires.
Bosco soupira.
-T'as pas tord dit-il.
-Alors ? Vous voulez bien m'expliquer ce qui s'est passé entre Monroe et Cruz ?
Il hésita.
-Et bien, dit-il finalement, Monroe était une taupe des affaires internes. Le reste…on s'en fou ! Cruz s'en fou ! Elle ne voit que le fait que Monroe nous ait trahis à tous.
London tomba des nues. Si c'était une bleue, elle savait quand même qu'un flic se devait de détester les taupes.
-Et vous ? Vous en pensez quoi ? demanda-t-elle.
-Monroe est aujourd'hui un flic. Un bon flic. Elle vit avec Davis, et se mariera sûrement un jour. Les choses changent. Les gens changent…enfin, reprit-il, la plupart des gens.
-Vous pensez à qui en disant la « plupart » des gens ? demanda London qui se doutait de la future réponse.
-Cruz ! Elle ne changera jamais ! Toujours solitaire, dur….
-Vous ne l'aimez pas beaucoup on dirait. Constata-t-elle.
Il ne répondit pas. Il ne connaissait pas lui-même la réponse à cette question. Pour changer de sujet, il regarda de nouveau la porte du dealer et dit :
« Qu'est-ce qu'il fou ce coon ? On va pas y passer la nuit ! Je vais aller le chercher direct chez lui et je vais lui régler son compte une bonne fois pour toute à cet abruti ! »
London se mit à rire.
« Quoi ? » demanda le sergent
Elle le regarda tout sourire et lui répondit :
-Je n'ai vraiment pas l'impression d'avoir changé de partenaire aujourd'hui! Vous vous ressemblez plus que vous le pensez Sergent…»
Bosco n'eut pas le temps de répondre qu'il vit Jack Coldon sortir enfin de son appartement et monter dans sa voiture.
« Pourquoi ne l'arrêtons-nous pas maintenant ? » s'étonna Elisa
-Je veux savoir où il va, ça risque d'être intéressant, répondit Bosco en mettant le contact. J'espère que t'as mis ta ceinture !
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55 Dany
Le silence était toujours aussi plombant dans la voiture de patrouille. Ce fut Monroe qui décida de briser la glace.
« Bon ! Cruz, dit elle en cherchant le regard de sa coéquipière. On ne va pas passer une journée entière sans se parler! »
La jeune femme ne la regarda pas et répondit d'un ton sec :
-On parie ?
-Je me suis excusé pour tout ce que j'ai fais ! J'ai payé ma dette ! justifia Sasha tout aussi sèchement.
Cruz ne répondit pas ce qui incita sa partenaire à reprendre la parole.
-Je ne t'ai pas jugé une seule fois pour ce que tu as fait dans ce hagard ! J'attendais le même respect de ta part ! Tout le monde en a fait preuve sauf toi !
Cruz s'énerva brusquement et lança un regard noir à Monroe. Lentement mais nerveusement elle dit :
-Je n'ai absolument AUCUN respect pour les balances !
-Je suis flic ! Rétorqua Sasha sur le même ton. On fait TOUS des erreurs Cruz ! Tu n'es pas particulièrement bien placé pour critiquer les autres!
-Ne t'avise pas de me chercher Monroe! Parce que tu risque de tomber sur plus fort que toi ! répondit Cruz sur un air réellement menaçant.
-Je n'ai pas peur de toi, assura Sasha.
Cruz sourit et dit :
-Dans ce cas prouve le ! Et arrêtes de trembler…
Monroe abandonna sa tactique de réconciliation comprenant que Cruz lui en voulait encore beaucoup trop, et se laissa tomber sur le dossier de son siège en soupirant tandis que sa coéquipière reposait son regard sur l'hospice.
55 David.
La voiture venait de s'arrêter près d'une boîte de nuite et Bosco compris tout de suite la magouille. Il soupira.
-Qu'est-ce qui se passe ? demanda London.
-Et bien, répondit le jeune sergent, il y a à peu près trois semaines, j'ai arrêté un dénommé Jack Summers qui refilait de la drogue à des boîtes pour ados ! Celui que tu vois là , dit-il en désignant l'homme qui serrait la main de celui qui venait de descendre de la voiture, C'est John Carter ! Il m'a fourni des indics pour choper Summers !
-Mais, qu'est-ce qu'il fait là ? demanda London
Bosco chargea son arme et répondit d'un ton énervé :
-Ce con continu son bisness tout seul !
Lorsque London vit que Bosco se préparait à aller rejoindre les criminels, elle dit :
-Vous ne croyez pas qu'il faille d'abord appeler des renforts ?
-T'as peur ? demanda le sergent avec un sourire au lèvre.
-Non, affirma la jeune femme en sortant subitement son arme pour prouver son courage. Mais, dit-elle cependant, les ordres stipulent bien la demande de renforts dans ce genre de cas.
-Je suis ton sergent London ! dit Bosco d'un ton à peine sévère.
-Bien…sergent, répondit Elisa d'une voix résignée.
Les deux policiers s'apprêtaient à sortir lorsque deux autres hommes sortirent de la boîte et tirèrent sur Carter. Ils prirent ensuite le corps et le jetèrent dans le coffre avant de monter dans la voiture.
London et Bosco reprirent subitement place dans 55 David et le sergent déclancha le gyrophare.
Dès qu'ils entendirent la sirène, les criminels démarrèrent en trombe. London prit la radio :
« 55 David à centrale on a besoin de renforts entre la 108ème et la 110ème, mon coéquipier et moi poursuivons actuellement une voiture immatriculée DPF 99 160. A l'intérieur 4 hommes : 1 blessé 2 armés et aucune précision pour le dernier »
« Centrale à 55 David nous vous envoyons deux voitures. »
London reposa la radio pour mieux s'accrocher à son siège.
55 Charlie.
Davis et Finney venaient juste de sortir d'un appartement où se déroulait une dispute conjugale. En descendant des escaliers, Finney soupira.
« Quoi ? demanda Davis. T'en a déjà marre ? Il n'est que 11h00 du matin je te signale ! »
-Rappel moi juste pourquoi on fait ce métier
-Parce qu'on aide les gens ? Parce qu'on voit le visage des vieilles dames s'illuminer lorsqu'on les aide à traverser la route ?
Finney hocha la tête.
-Non…c'est pour autre chose.
-Pour….l'action ? tenta Ty.
Brendan sourit :
-Tu te fiche de moi Davis ?
-Ca se voit tant que ça ? demanda ce dernier.
-Non sérieux ! On s'emmmerde !
-Tu parles comme Bosco fais gaffes ! remarqua Davis
-Ouai beh en attendant lui il est sergent maintenant ! Et il en a de l'action !
-Tu sais ce que c'est que d'être sergent ? demanda Ty. Tes toujours en planque à attendre qu'un malade sorte de chez lui, tu lui pose des question, il vend son entourage et tu finis par coffrer toute la famille ! Franchement, connaissant Bosco ça va le faire rire un temps, mais dans un moi tout au plus il suppliera Sully de redonner sa place à Cruz !
-Je n'en suis pas si sûr ! Objecta Brendan. En tout cas il ne la rendra pas à Cruz ! Vu qu'il ne peut pas se la voir.
-Il la déteste tellement qu'il lui a sauvé la vie je te rappel !
Finney soupira à nouveau.
-En parlant de Cruz, dit-il, comment tu crois que ça se passe avec Monroe ?
Davis prit un air inquiet et répondit :
-Je ne préfère même pas y penser !
Ils montèrent tout deux dans la voiture et Finney repris la parole :
-Au risque de paraître indiscret…
-Comme si ça te dérangeait, coupa Davis avec un léger sourire.
-Comment ça va avec Monroe ?
-Bien. Très bien ! Enfaite, poursuivit-il d'un air songeur, je n'imaginerais pas ma vie sans elle.
Finney sourit et dit en mettant le contact.
-Je vois parfaitement ce que tu veux dire.
-Et bien…j'envisage même de la demander en mariage poursuivit Davis.
Finney éclata de rire.
-Quoi ? demanda Ty.
-Carlos qui se mari la semaine prochaine, toi qui veut AUSSI sauter le pas ! Je vais me sentir obligé de faire la même chose !
Davis regarda étrangement son coéquipier.
-Et c'est ça qui te fait rire ?
Brendan repris subitement son sérieux et fixa son partenaire avant de dire:
-C'était nerveux !
« Centrale à 55 Charlie vous nous recevez ? »
Davis, cessa de regarder Finney et pris énergiquement la radio :
« 55 Charlie à Centrale on vous reçoit. »
« 55 David a besoin de renfort entre la 108ème et la 110ème. Ils poursuivent actuellement une voiture immatriculée DPF 99 160. A l'intérieur 4 hommes : 1 blessé 2 armés et aucune précision pour le dernier »
« 55 Charlie à Central on arrive en renfort sur les lieux indiquaient ! »
Davis déposa la radio et déclencha le gyrophare.
« Enfin de l'action ! » dit Finney et accélérant subitement.
55 Dany
Cela faisait presque 3 h 00 que Cruz et Monroe étaient ensemble dans un espace clôt lorsque le portable de Maritza sonna. Elle répondit à voix basse lorsqu'elle vit le numéro indiqué :
« Allo ? »
« Mademoiselle Cruz ? » fit la voix
« Oui »
« C'est au sujet du rendez-vous de demain que vous comptiez repousser à la semaine prochaine. Cela est malheureusement impossible. »
« Et je peux savoir pourquoi ? » demanda la jeune femme en haussant le ton.
« Mr Jenninks se rend à un séminaire très important et … »
« Et mon cas à moi il n'est pas important peut-être ? » s'énerva Cruz sans ne plus faire attention à la présence de Monroe.
« Si, bien entendu, c'est la raison pour laquelle vous devez ABSOLUMENT venir demain ! Le docteur n'a que ce créneau et il vous l'a attribué. »
« Oh c'est tellement aimable de sa part ! » dit répondit la jeune femme d'un ton ironique.
« Alors Mademoiselle Cruz ? » demanda l'infirmière d'un ton d moins en moins aimable
« Il m'avais semblé vous avoir précisé que je ne pouvais pas venir en semaine ! »
« Ecoutez voyez ce que vous pouvez faire car il n'y a aucune autre solution ! » rétorqua-t-elle nerveusement.
« Ouai ! C'est ça ! Dis à ton patron que je vais m'embrouiller avec le mien pour obtenir ma journée ! Et tout ça pour que TON boss aille à une petite sauterie ! »
« Un séminaire. » Rectifia l'infirmière
« C'est la même chose ! » répondit sèchement Cruz avant de raccrocher.
Maritza tomba sur le regard intérrogateur de sa coéquipière.
« Quoi ? » demanda-t-elle
-Tu considère Bosco…comme ton Patron ? demanda Monroe tout sourire.
-Et même si c'était le cas ! Qu'est-ce que ça pourrait bien te fouttre ? demanda Cruz sur le même ton qu'elle se servait avec l'infirmière.
-Rien. Répondit Monroe.
Après quelques secondes, Maritza pris la parole avec une voix plus calme.
« Tu ne diras rien à personne…sur cette conversation ? »
Monroe, soudain surprise par cette question dépourvu d'insulte pris un air sérieux et répondit :
-Tu sais…la seule chose que j'ai compris c'est que tu avais un rendez vous médical urgent et que tu avais besoin de ta journée de demain.
Elle regarda Cruz d'un air confiant et poursuivit :
« En gros il n'y a rien à dire. »
-Merci. dit doucement Cruz.
Sasha n'en cru pas ses oreilles.
-Est-ce que j'ai bien entendu « Merci » ? demanda-t-elle.
Maritza sourit
-Ne pousse pas trop quand même ! dit-elle.
Après quelques minutes de silence, Monroe reprit la parole et d'un ton incertain elle demanda :
« Est-ce que….c'est grave ? »
Cruz fixa subitement sa partenaire.
-Qu'est-ce qui te fais dire ça ?
-Et bien…le rendez-vous et urgent et puis…ça pourrait expliquer certains de tes actes…
Maritza reposa son regard sur les personnes âgées, et pensa qu'elles avaient eu une vie, peut-être sans soucies, avec un entourage aimant, qui une fois qu'elles étaient devenu invalides les avait fait enfermer dans cette sorte de purgatoire les laissant attendre la mort. Après ce court moment de réflexion, Cruz répondit doucement :
-Tu divagues Monroe.
Sasha regarda sa coéquipière. Elle se surprit à s'inquiéter pour elle. Quel était donc ce mal qui rongeait Maritza Cruz ? Si Monroe n'en avait aucune idées, elle savait une chose, c'était que Cruz était beaucoup trop dur et beaucoup trop fière pour se confier à quiconque. Ce qui l'incita à reprendre la parole :
-Si tu as besoin d'aide pour convaincre Bosco…
-Je me débrouillerais ! coupa Cruz.
-Bien, dit Monroe à peine surprise par la réponse instantané de son équipière.
« Centrale à 55 Dany vous nous recevez ? »
Sasha pris la radio.
« 55 Dany à Centrale 5 sur 5 »
« 55 David a besoin de renfort entre la 108ème et la 110ème. Ils poursuivent actuellement une voiture immatriculée DPF 99 160. A l'intérieur 4 hommes : 1 blessé 2 armés et aucune précision pour le dernier ! 55 Charlie se rend déjà sur les lieux »
« On arrive aussi ! »
Sasha reposa la radio et regarda sa coéquipière :
« Qu'est-ce qu'on fait de l'hospice ? » demanda-elle quand elle vit Cruz déclencher le gyrophare.
-C'est des connneries ! Ca fait deux ans qu'ils se plaignent de vol !
-Pourquoi tu ne me l'a pas dit ? s'étonna brusquement Monroe. Ca fait des heures qu'on poirotte pour rien !
Cruz sourit.
-Parce que peut importe ce qui se passe ! On doit obéir aux ordres !
Monroe n'en cru pas un mot ! Maritza Cruz n'obéissait jamais aux ordres.
-Tu te fiche de moi ? demanda-t-elle
-Non ! je me suis juste assagis pour pas retourner à la circulation ! répondit Cruz
-Comme si surveiller des vieux était plus intéressant que de surveiller des voitures ! s'exaspéra Monroe
Cruz sourit, et accéléra en direction du centre ville.
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55 David roulait sur deux roues et poursuivait les criminels.
Elisa London se cramponnait à tout ce qu'elle pouvait pour éviter le moindre choc en cas d'accident, car Bosco venait d'en éviter au moins 2 en l'espace de trois minutes. London regardait le sergent avec des yeux remplit de peur. Elle observait le regard de Bosco et se rendit compte qu'il n'y avait dans ses yeux que de la détermination. Peut importe le danger ! Pour lui le seul risque était de laisser ces criminels en liberté.
« Qu'est-ce qu'ils foutent à la centrale ! Bordel ! » Cria–t-il
A ces mot, et pour tenter de calmer son coéquipier, le jeune officier se munit de la radio.
« 55 David à centrale ! Où en sont les renforts ?! » s'énerva London.
La centrale n'eut pas le temps de donner une réponse que 55 Charlie sortit à une vitesse hallucinante d'une ruelle situait juste derrière 55 David.
Les deux voitures poursuivaient à présent les chauffards.
55 David
« Cruz et Monroe sont aussi censées arriver d'une minute à l'autre ! » dit London en criant plus fort que le bruit du moteur.
-C'est quand elles veulent ! Répondit nerveusement Bosco en donnant un coup de volant pour s'engager dans un virage étroit.
Elisa se munit de la radio.
« 55 David à 55 Dany ! Où êtes vous ?! Le chauffard va finir par provoquer un accident !» cria-t-elle
A ce moment précis, un des deux homme positionnait à l'arrière de la voiture sortit son buste de la vitre et pointa un fusil en direction des voiture de patrouille.
« Baisses toi ! » hurla Bosco.
London se baissa tandis qu'une balle percuta le par brise et le fit s'éclater en morceaux ! Bosco se baissa lui aussi tout en conduisant plus ou moins à l'aveuglette.
55 Dany
Monroe s'accrochait à son siège tout en étant totalement collé au dossier à cause de la vitesse à laquelle roulait Cruz.
« 55 David à 55 Dany ! Où êtes vous ?! Le chauffard va finir par provoquer un accident ! »
« C'est London ! » s'exclama Cruz
« 55 David à 55 Dany ! Les criminels ont ouvert le feu ! » Rajouta Elisa
Sasha poussa le bouton de sa radio.
« 55 Dany à 55 David, nous arrivons le plus vite possible ! »
Aussitôt dit aussitôt fait, tandis que les deux autres voitures de patrouilles pourchassées les malfaiteurs, Celle de Cruz déboula de face !Les criminels fonçaient à présent sur 55 Dany. Cruz, les yeux rivés sur la Mercedes noir qui arrivait sur elle et sa partenaire ne changea pas de trajectoire. Monroe, la respiration atellante, regardait sa coéquipière. Celle-ci paressait tellement absorbée par la situation qu'elle commençait à lui faire peur.
« Cruz ! Tu sais ce que tu fais ? » cria-t-elle
La jeune femme ne répondit pas ! Elle appuya même sur l'accélérateur.
55 David
Bosco donna un énorme coup de frein ce qui secoua violement London qui avait renoncé à se cramponner. Il regardait la scène de loin, les yeux remplient de terreur et de colère.
« Qu'est-ce qu'elle fou ?! » hurla-t-il
Il poussa subitement le bouton de sa radio et cria « 55 David à 55 Dany ! Arrêtes toi tout de suite Cruz ! C'est un ordre ! »
Il attendait une réponse qui ne venait pas tandis que 55 Charlie s'arrêtait également près de lui.
55 Dany
« Cruz ! » cria Monroe lorsqu'elles n'étaient plus qu'à quelques mètres.
Cruz croisa le regard terrifié du conducteur de la Mercedes et ce fut seulement à ce moment précis qu'elle donna un énorme coup de volant vers la droite ce qui incita le gangster à dévier lui aussi sa trajectoire. La voiture du malfaiteur percuta le mur de plein fouet !
55 David et 55 Charlie vinrent à la rencontre des deux officiers restaient dans la voiture après le choc. Davis, arrivé le premier, descendit en courant et ouvrit la portière du côté passager. Monroe, à peine égratignée, était en train d'aider Cruz à dégager sa jambe qui était coincée sous le volant.
« Ca va ? » demanda Ty à Sasha tandis que Finney se dirigeait vers la mercedes.
Elle le regarda un moment.
-Ouai ! répondit-elle avec un léger sourire qui étonna son compagnon.
- Je ne vois pas ce qu'il y a de marrant ! C'était très dangereux ! dit-il nerveusement en regardant Cruz.
-Je suis flic Ty ! Quelques doses d'adrénaline ne font pas de mal de temps en temps ! répondit-elle toujours en souriant.
Bosco arriva en trombe ! Sans regarder Maritza, il se dirigea vers sa jambe et tenta de la libérer.
London en revanche, couru vers sa coéquipière habituelle et s'énerva :
« Avez-vous la moindre idée de la peur que vous venez de nous infliger ?! » dit-elle en remuant les main maladroitement à cause de sa devinable anxiété.
Cruz regardait Bosco qui ne disait rien et qui s'acharnait contre le volant qui coincait sa jambe.
« Aïe ! » fit Maritza une fois qu'il parvint à l'en dégager.
-Il fallait y réfléchir avant ! Renchérie London.
Sans prêter d'avantage attention à Cruz, le jeune sergent se dirigea vers Finney et examina les corps.
« 55 David à Centrale, on a besoin d'une ambulance entre la 51èm et la 53ème. 2 blessés légers et 2 autres blessés graves ! »
« Centrale à 55 David on vous envoi 2 ambulances sur le champs ! »
Le sergent ouvrit le coffre et fixa Finney :
« Sort moi ça de là ! » ordonna-t-il en désignant le corps de Goldon.
L'officier exécuta les ordres. Une fois seul il murmura :
« Je vais pas me plaindre ! Moi qui voulait de l'action ! »
Bosco retourna vers sa voiture de patrouille et passa près de Cruz. Sans lui adresser un seul regard il dit :
« J'espère que t'es fière de toi ! Maintenant mes indics sont peut-être morts ! »
Cruz qui n'en cru pas ses oreilles, se retourna et haussa le ton envers le sergent, et ce devant tous ses collègues.
« Et qu'est-ce qui se serait passé si je ne les avais pas arrêté….SERGENT ? » fit-elle en s'approchant de lui. Bosco la fixa d'un regard noir et sans dire un mot, se retourna et se dirigea vers la voiture, laissant Cruz seule.
Encore plus énervée, elle risqua un énorme :
« BOSCORELLI ! »
Le jeune sergent ne pu s'empêcher de sourire, mais reprit un air sévère lorsqu'il se retourna vers elle.
-Quoi ENCORE ? demanda-t-il
-J'ai fais mon job ! répondit-elle froidement.
Tous, regardaient la scène. Ils avaient pour habitude de voir ces deux là se disputer, mais plus depuis que Bosco avait acquis de nouvelles fonctions. London, qui quant à elle, assistait pour la première fois à ce spectacle, comprit très vite en voyant l'attitude des ses collègues que ce genre de scène, n'avait rien de très exceptionnelle!
« TON job ? Tu peu me dire quand je t'ai précisé que tu avais pour ordre de foncer dans une bagnole à 150km/h ? » dit Bosco d'un ton sec.
-Tu ne me l'as pas demander ! répondit Cruz sur le même ton.
Bosco s'approcha d'elle et la fixa droit dans les yeux avant de lancer d'une voix plus que jamais autoritaire :
-Alors la prochaine fois tu m'obéis !
Il se retourna et sourit, laissant Maritza Cruz plus que perturber par le ton qu'on avait oser prendre avec elle.
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Quelques minutes plus tard, alors que 55 Dany et 55 Charlie venaient de partir, 55 Adam et une autre ambulance firent leurs apparitions.
Bosco vint à la rencontre de Carlos tandis que celui-ci sortait le brancard.
« Salut. Soignes bien le chauffeur et celui qui est dans le coffre ! »
Carlos s'arrêta net et fixa Bosco :
-Et tu peux me dire pourquoi je dois soigner ces deux là plutôt que les autres ?
-Ils sont importants pour l'affaire, répondit Bosco.
Carlos s'adressa à Holly sur un ton ironique :
« Hé Holly !»
-Oui mon lapin ? demanda-t-elle tandis qu'elle sortait la trousse médicale.
-Surtout ne sauve pas la vie des passagers de l'arrière du véhicule ! Ordre du SERGENT !
Bosco, qui avait remarqué qu'on se moquait de lui lança :
-C'est bon Nieto ! Sauve qui tu veux ! Je veux juste que les personnes que j'ai désigné soient vivantes ! C'est très important !
Carlos, exaspéré tira le brancard vers lui et se dirigea vers la voiture.
Holly alla rejoindre son fiancé près des accidentés pendant que Bosco se dirigeait vers London qui était assise sur un muré, les yeux perdus dans le vide.
« Alors, ça va ? » demanda-t-il
La jeune femme le regarda d'un air étrange.
-Serait-il possible de changer d'équipier ? demanda-t-elle instantanément
Bosco, surprit par cette question s'assit près d'elle et la fixa.
« Pourquoi ? » dit-il enfin.
-Je ...savais, enfin je connaissais, bégaya–t-elle les critères du pacte, vous savez : « A la vie à la mort avec votre coéquipier » et je l'ai en quelque sorte « signé » lorsque je suis rentrée dans la police… Mais je n'ai jamais demandé à être morte de peur à chaque fois parce qu'on m'aura donné une équipière suicidaire….
Bosco ne put s'empêcher de sourire même s'il comprenait la détresse de London.
« Il n'y a…rien de drôle Sergent. » assura-t-elle poliment.
-Non. Répondit le jeune homme en reprenant un peu son sérieux. Il faut que tu saches un truc London ! Cruz…a toujours été comme ça ! Ca date pas vraiment de son… accident.
Elisa réfléchit un instant avant de reprendre.
« Dans ce cas, pourquoi semblez-vous si inquiet lorsqu'elle prend un risque ? » s'étonna-t-elle
Bosco évita le regard insistant de London qui commençait à le mettre mal à l'aise et répondit d'une traite :
«Je suis son sergent ! Elle est sous ma responsabilité ! »
Le jeune homme fut interrompu par Carlos :
« Bosco ! » criait-il
Le sergent se leva et courut rejoindre le secouriste qui était penchée au dessus du corps de Goldon.
« Tu disais qu'il trafiquait quoi ce mec ? » demanda Carlos.
-Je te l'ai pas dis ! répondit Bosco
-De la coke c'est ça ? demanda Nieto
-Ouai…comme les 2 tiers des shootés de NY ! Où tu veux en venir ?
Carlos toucha le trou que la balle avait fait dans le thorax et en dégagea une poudre sur son index.
-Quelque chose me dit qu'il livrait à domicile ! dit-il ironiquement en regardant le sergent qui avait un air extrêmement sérieux :
-OK ! Tu l'emmène à la pitié mais SURTOUT : tu leur dis bien que si ils l'opèrent ou je sais pas trop quoi, qu'ils m'extraient chaque milligramme de ce truc !
Carlos éclata de rire tandis qu'Holly accourait vers le corps de Goldon.
Le jeune secouriste se leva et fixa le sergent.
-Ca se voit que tes pas docteur ! tu crois qu'ils ont que ça à foutttre ?
-Ca se voit que tu l'es pas non plus Nieto ! Les toubibs font gaffes à ce genre de détails.
« Hé les garçon ! s'exclama Holly. Et si vous continuiez plus tard vos chamailleries ! Je vous signale qu'il y a des blessés là ! »
Reprenant subitement en compte la gravité de la situation, Carlos lâcha subitement Bosco des yeux et se précipita vers sa fiancée.
Le sergent se redirigea vers 55 David et fit signe à London de monter dans la voiture.
« On a du nouveau ! » s'exclama-t-il
55Dany
Monroe conduisait le véhicule car Cruz avait encore un peu mal à la jambe. Cela faisait dix bonnes minutes qu'elles avaient reprit la route et l'ancien sergent n'avait pas dit un mot. Sasha savait pourtant que cette course poursuite les avait un peu rapproché et elle avait désormais moins peur d'engager une conversation.
« Il va falloir emmener la voiture en réparation ! Remarqua-t-elle. Elle est sérieusement amochée ! »
-Ouai… répondit Cruz à moitié perdu dans ses pensées.
-Tu…enfin…ton genoux va mieux ?demanda Sasha.
-J'ai vu pire. Répondit l'officier.
-Bien entendu, dit maladroitement Monroe.
Après quelques secondes de silence, elle reprit néanmoins la parole :
-Je pense qu'il faut que tu attendes un jour ou deux avant de demander ta journée à Bosco.
-Je ne compte rien lui demander. Répondit sèchement Cruz.
Monroe regarda son équipière d'un air interrogateur.
-Tu ne comptes pas le prévenir de ton absence ? On parle bien de Bosco là ?!
-Non, c'est juste que j'irais un autre jour ! Je peux pas me permettre de manquer un jour après ce qui vient de se passer !
-Ca avait l'air pourtant important…se permit de remarquer Sacha.
-Ca ne l'était pas ! Se contenta de répondre sa partenaire. Je dois juste appeler l'hôpital…
-C'est lequel ?
-Le Grace.
-Tu veux qu'on y aille pour que tu puisses trouver un moyen de décaler le rendez-vous de vive voix? proposa Monroe.
Cruz, surprise, la fixa avant de demander :
-Maintenant ?
-C'est l'heure de la pause…et j'ai pas très faim.
Maritza fit un léger sourire et dit :
-D'accord.
Monroe ne faisait pas preuve de gentillesse envers Cruz. Elle se doutait simplement que quelque chose n'allait pas chez sa coéquipière et qu'elle était beaucoup trop fière pour en parler à quiconque. Ainsi, sous des faux airs de services, elle tentait de l'aider. Sacha savait aussi que tout le monde avait une faiblesse, et que même si Maritza Cruz essayait de la cacher, elle n'en était pas moins importante et destructrice. Cette courte analyse expliquait pas mal de choses pour Monroe. Il ne fallait en parler à personne. Il ne fallait pas la trahir une fois de plus. Il fallait juste l'aider, et l'air de rien, Sacha s'y engagée.
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Le soleil de plomb qui surplombait New York depuis plusieurs jours venait de faire place à une pluie fine. Bosco déclancha les essuie-glaces de 55 David tandis qu'ils se dirigeaient lui et son équipière vers Camelot.
« Cette histoire de coke à l'intérieur d'un corps est-elle encore de votre ressort ? » demanda London en regardant son coéquipier.
-Comment ça ? S'étonna Bosco.
-Et bien, poursuivit Elisa, à l'école de police on nous apprend qu'il y a une sorte de frontière, ou plutôt d'échelle du crime. Le sergent s'occupe d'un certain type de crime, ensuite il y a l'inspecteur, et pour finir les fédéraux…
-Il est hors de question que le FBI me prenne mon affaire ! coupa Bosco.
-Le FBI, peut-être pas, mais il y a une forte possibilité pour que Sullyvan donne aussi l'affaire à l'inspecteur Yokas…
Cette éventualité fit prendre conscience au Sergent que son officier avait peut-être raison. Seulement si Sully donnait l'enquête à Faith, il ferait équipe ensemble, et ça, Bosco le redoutait.
Grace Hospital
L'ascenseur de l'étage s'ouvrit, laissant apparaître l'officier Cruz. La jeune femme s'avança vers l'accueil.
L'infirmière avait la tête penchée vers une pile de dossier. Cruz, agacée par le fait que l'on ne fasse pas attention à sa présence s'éclairci la gorge.
L'infirmière la regarda enfin.
« Je voudrais voir le docteur Jenninks. »
-C'est sur rendez-vous ? demanda-t-elle sèchement.
-Non mais je suis une patiente et je voudrais parler à mon docteur !répondit Cruz sur le même ton.
La vieille dame regarda l'officier d'un air sévère avant d'appuyer sur un bouton situé sur le téléphone.
« Mr Jenninks Mademoiselle... »
L'infirmière questionna Maritza du regard.
-Cruz…Maritza Cruz, informa-t-elle.
« Mademoiselle Maritza Cruz souhaiterait s'entretenir avec vous. »
« Je peux la recevoir mais je n'ai pas beaucoup de temps. » répondit le médecin.
« Bien monsieur. »
L'infirmière lâcha le bouton et dit d'une voix froide :
« Bureau 15 ! »
Cruz marcha le long du couloir. C'est à ce moment précis qu'elle se rendit compte qu'elle avait peur. Peur de devoir venir trop souvent et rester trop longtemps dans ce lieu sombre aux murs glaciaux.
Seule. Elle était seule dans cet hôpital bondé de monde. Seule contre sa maladie, seule contre le crime, seule dans sa vie, seul avec ses regrets, ses peines, et avec ses souffrances qui l'empêchaient de se souvenir de moments joyeux.
Et puis, quelle était donc cette odeur qui embaumée ses narines et qui s'imprégnait dans le reste de son être ? Qui était donc cette enfant assit près d'une vieille dame et qui la fixait en se demandant s'il elle aurait un jour la chance d'atteindre son âge ? C'était la mort. C'était la peur de la mort. Ou plutôt la peur de n'avoir rien vécu et de lever les yeux vers l'inaccompli et l'irréalisable. Car c'était trop tard pour beaucoup de ceux qui étaient assit ici. A ce moment Cruz se dit qu'elle espérait ne jamais avoir à s'asseoir dans ce couloir.
Elle arriva devant la porte 15 et tapa.
« Entrez » fit une voix.
La jeune femme prit une profonde respiration avant de pénétrer dans la pièce. Elle referma la porte derrière elle et attendit que le médecin l'invite à prendre place en face de lui.
« Asseyez vous mademoiselle Cruz. Avez-vous réfléchit au rendez-vous de demain ? » demanda-t-il.
-Justement, commença l'officier. Je ne pourrais pas venir.
Le docteur pris un air grave.
-Ecoutez…Maritza, c'est important ! Vous devez absolument venir à ce rendez-vous. Votre chimiothérapie repousse la leucémie. Il ne faut prendre aucun risque !
Cruz leva les yeux au ciel.
-Vous ne pouvez pas me diriger vers un autre médecin pendant votre absence?
Jenninks réfléchit un moment avant de répondre :
-Il y en a bien un, mais il à Philadelphie.
-Ca me va.
-Vous ne pourrez pas faire de route après la séance.
-Je prendrai un taxi. Assura-t-elle
-Quelqu'un pourra vous accompagner ?
Cruz sourit :
-Non.
-Bien, répondit le docteur d'un ton un peu inquiet. Je vais appeler mon collègue et je vous confirmerais le rendez-vous pour samedi par téléphone.
Cruz se leva.
-C'est entendu ! Merci.
Lorsqu'elle sortit du Grace, Monroe l'attendait dans la voiture.
Cruz prit place dans 55 Dany avant de demander doucement :
« Tas toujours pas faim ? Il nous reste vingt minutes. »
Agréablement surprise mais toujours un peu méfiante, Monroe fit un signe de tête en direction d'un snack.
« Il parait qu'il font les meilleurs frite de la ville. »
55 Charlie
« Sors moi ça de là ! » fit Finney sur un ton énervé
-Quoi ? demanda Davis qui conduisait.
-« Sors moi ça de là ! » reprit Brendan. Bosco m'a parlé comme une merrde ! Depuis qu'il est sergent…
-Stop ! interrompit Davis, Bosco a toujours était comme ça …sauf qu'avant on n'était pas obligé de lui obéir !
-Sans doute…dit Finney. N'empêche que c'est chiiant !
Davis ne répondit pas.
-Ca va ? lui demanda son équipier.
-Je réfléchissais à Sacha. Dit-il.
-Beh voyons ! remarqua Finney.
-Je comptais la demander en mariage dans un resto chic, du style, Français avec un bon vin sur la table, et des musiciens qui joueraient du violon!
Brendan sourit.
-Tu trouves ça trop kitch ?demanda Ty.
-Pas du tout ! répondit-il d'un ton ironique.
-Non sérieusement ! Tu penses que ça lui plaira ?
-Je sais pas ! dit Finney agacé. C'est pas moi qui vais me marier avec elle !
Davis repartit dans son imagination, laissant Finney seul, dans ses sarcasmes.
Camelot.
Bosco ouvrit la porte d'entrer et laissa passer London qui se dirigea aussitôt dans les vestiaires.
Sully arriva vers le sergent.
« Alors, dit-il en regardant Elisa partir, qu'est-ce que tu penses de la bleue ? »
-C'est un bon élément ! répondit-il d'un coup.
-J'ai appris pour Goldon.
-Et alors ? demanda Bosco, qui se doutait des intentions de Sully.
-Je viens de donner l'affaire à Yokas.
Bosco haussa le ton.
-Pour qui tu te prends Sullyvan ?! J'ai travaillé comme un malade ! C'est mon enquête !
-Primo tu te calme ! dit Sully. Secundo ça n'est plus de ton unique ressort depuis 1 h ! Goldon est mort dans l'ambulance ! Il s'agit maintenant de meurtre et par conséquent c'est aussi un inspecteur qui s'y colle ! J'ai été clair ?
La colère se lisait dans les yeux du sergent mais il ne voulait pas perdre l'occasion de pouvoir intervenir sur l'enquête. D'une voix crispée et d'un regard noir il répondit :
-Très clair !
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Bosco se dirigea tout de suite après vers le bureau de Yokas. Il s'arrêta un instant pour regarder la plaque sur la porte « Inspecteur Faith Yokas »….Il sourit avant de taper.
« Salut . » dit-il en voyant Faith retirer la tête de ses dossiers.
-Salut Bosco.
Il s'approcha d'un pas hésitant et s'assit lentement en face de son ancienne équipière.
Il regarda autour de lui.
« C'est plus propre que dans le mien ! »remarqua-t-il
-Je suis contente que tu en sois au moins conscient ! dit-elle en souriant.
Après quelques secondes de silence, il reprit la parole :
« Tu…tu vas bien ? »
-Oui Bosco. répondit-elle avec un léger sourire
-Et…Emilie ?
-Sa rentrée s'est bien passé…elle s'est remise de…enfin tu sais.
-Ouai, répondit-il
Le silence se réinstalla avant que Faith ne le rompe quelques secondes plus tard.
-Ecoute Bosco…cette affaire est très importante ! C'est mon métier et je ne veux pas que tu sois encore en colère contre moi…
-Faith, coupa-t-il. Je sais. Ne t'inquiète pas !
La jeune femme parut soulagée.
-Mais, repris Bosco, je veux quand même faire partit de l'enquête !
Yokas changea subitement d'air.
-Ca n'est pas une très bonne idée ! dit-elle
-Pourquoi ? demanda-t-il en haussant le ton de sa voix.
-Ecoute, les choses ont changées. Il ne s'agit plus de courir derrière des bandits et d'en faire des gaufres s'ils nous emmerddent ! Il s'agit d'une affaire TRES sérieuse !
-Tu insinues que je serais incapable de bien faire mon job sous prétexte qu'il est sérieux ? demanda le jeune homme, abasourdi.
-Je parlais de nos rapports Bosco ! précisa Faith en croisant ses mains sur le bureau.
- Je vois pas ce qu'ils viennent foutttre dans l'affaire ! rétorqua Bosco, sur les nerf.
-Enfin ! Bosco ! Tu nous vois retravailler ensemble après tout ce qui s'est passé ?
Elle marqua une pause et soupira avant de reprendre :
-Il faut être un peu raisonnable…
Bosco se leva et lui coupa la parole :
-J'ai pas envi d'être raisonnable ! Puttain Faith ça fait deux semaines que je suis sur cette affaire !
Il mit ses poings sur la table et regarda Yokas dans le blanc des yeux :
-Ne me fais pas ça ! dit-il.
La jeune femme le regarda elle aussi. Cette ami, ce frère avec qui elle avait partagé tant de joies et de peines, et qui venait tout juste de reprendre goût à son travail après les épreuves qu'il avait traversé…elle ne pouvait pas, en effet, lui faire cela. Elle s'appuya sur le dossier de sa chaise et réfléchit un instant avant de dire :
- Une foi que je t'aurais montré certaines choses sur cette enquête, on ne pourra plus revenir en arrière ! On devra faire équipe toi et moi. On devra travailler ensemble en faisant de notre mieux pour ne pas nous disputer, parce que pour la première fois on a affaire à un gros dossier! J'ai été clair Bosco ?
Le jeune homme se rassit et répondit d'un ton entendu :
-Parfaitement !
L'inspecteur se leva et se dirigea vers un casier en fer d'où elle sortie une pile de dossier de toute les couleurs. Elle regarda ensuite son « partenaire » et les déposa en face de lui.
-Vas-y ! Regarde. Dit-elle.
Le sergent ouvrit la première chemise et fut stupéfait par la violence des photos ! C'était des images de dizaine d'hommes et de femmes que l'on avait retrouvé leur corps littéralement ouvert. La première datait de 2003, et la dernière d'il y avait deux mois.
James Harson, Clara Sheppard, Lidya Carmis Lucie Carter….
Tous étaient des victimes. Rester à savoir exactement de qui et Pourquoi ?
-Plutôt morbide ! Remarqua-t-il
-Voilà ce qui attendait Goldon si tu n'avais pas était là ! dit-elle. Les malfrats l'auraient charcuté pour prendre les sachets de coke !
-Il est mort de toute façon ! dit-il en regardant toujours les images.
-Oui mais de façon…plus digne.
-Comme si un dealer à la coon avait une quelconque dignité, continua-t-il
Faith ne pu s'empêcher de sourire car elle constatait que son ancien partenaire n'avait pas changer d'un pouce…même si ça ne lui aurait pas fait de mal sur certains points.
-Ca fait plus longtemps que moi que t'es sur cette affaire, constata Bosco en continuant de feuilleter les pages.
-7 mois ! répondit Faith. Ca faisait deux mois qu'on avait perdu la trace du réseau.
-Du réseau ? demanda subitement Bosco en levant les yeux vers Yokas.
-Que voulais-tu que ce soit d'autre ? dit-elle en s'asseyant. Il s'agit d'un réseau de drogue ! On pense que c'est une nouvelle technique pour la faire passer un peu partout !
-Apres les animaux, les êtres humains, dit doucement Bosco. C'est à peine si ça me choque !
-Ouai ! Tu as remarqué que l'une des victimes était…
-Lucie Carter ! Coupa-t-il. Un lien de parenté avec John Carter ?
-C'était sa femme ! Une drogué selon sa famille et ses amis.
Bosco sourit :
-Il sont perspicaces ! dit-il d'un ton ironique.
-Bref, poursuivit Yokas. On est dans une impasse ! On ne sait pas réellement qui sont les criminels, et on ne connaît pas leur critère de « sélections » qui désignent ceux et celles qu'ils vont charcuter. On ne sait pas non plus si les victimes étaient consentantes !
Bosco la regarda :
-Tes sérieuse là ? Consentantes ?
-Je te rappel que Goldon est allé rejoindre Carter de son plein gré et que les victimes étaient toutes des droguées ! Précisa l'inspecteur. Il faut donc envisager toutes les possibilités !
Le jeune homme posa les dossiers sur le bureau et lança :
-En gros vous ne savez pas grand-chose !
-On ne SAVAIT pas grand-chose ! reprit Yokas. Maintenant grâce à ton intervention, on est sur les traces de Carter ! Ca faisait des mois qu'on le soupçonnait mais on avait aucune preuve !
-Et là je suis arrivé ! dit fièrement Bosco.
Faith sourit en rangeant les dossiers.
-Et là…tu es arrivé, reprit-elle en le regardant, amusée.
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Après être resté des heures à faire des recherches en compagnie de Faith, Bosco l‘invita à prendre un verre pour décompresser. Lorsqu'ils arrivèrent au bar, ils s'assirent tout deux à une table située dans le fond de la pièce. Bosco commanda une bière, et Faith un café.
Le jeune homme commença à parler de l'enquête lorsque Faith intervint.
« Bosco, dit-elle après avoir posé sa tasse chaude. Pourquoi…pourquoi n'es-tu pas avec ta mère en ce moment même ? »
Le sergent regarda son verre avant de boire une énorme gorgée. Il le posa ensuite sur la table et regarda Yokas.
-Je…je ne sais pas. Je ne veux pas…
-Bosco, elle a besoin de toi ! insista-elle. Et puis je te connais : à ce moment précis, tu te demande où elle peut bien être...
-Je sais où elle est Faith ! coupa-t-il. Dans un bar de NY ! Par contre je ne sais pas lequel !
Il fit un petit sourire.
-Bosco ! Tu ne vas pas bien et c'est normal mais penses à elle ! Tu es beaucoup trop protecteur pour la laisser comme ça. Elle n'a plus que toi…
-Je sais, coupa-t-il. Je sais. Mais…je n'y arrive pas. Ca fait un an et quelque fois je me surprends à me demander ce qu'il peut bien fouttre encore comme connnerie dans la ville ! Et là .....la vérité m'explose à la figure !
Les yeux du jeune homme commençaient à briller. Il le sentit et il baissa son regard qu'il posa sur sa bière.
Faith soupira. Elle était vraiment désolée pour son ami. Elle décida donc de persévérer car elle savait qu'il ne pouvait pas surmonter cette épreuve tout seul.
-Tu sais, dit-elle d‘un air sérieux. Il y a quelques semaines, j'ai failli perdre ma fille. Mon enfant. Celle que j'ai élevé et que j'ai aimé plus que tout elle et son frère….
Bosco !poursuivit-elle d'un ton plus grave, si je dis tout ça, c'est pour que tu comprennes que je n'ai ressentit que le quart de ce que ta mère a enduré ! Aujourd'hui est un jour important, quoi qu'il en soit. Elle a certainement besoin de voir qu'elle n'ai pas seule. Elle a besoin de son fils.
Il se laissa tomber sur le dossier de sa chaise et réflechit. Après quelques instants, il la regarda et sourit d'un air entendu. Il sortit 10$ de la poche de son jean et les déposa sur la table.
-Je te raccompagne ? proposa-t-il.
-Non, répondit-elle. Je vais sûrement encore un peu travailler.
-Dans un bar ? s'étonna-t-il.
-C'est toujours mieux que les mur poussiéreux de Camelot ! répondit Faith en faisant un léger sourire.
Bosco lui rendit son sourire et lui dit au revoir avant de sortir de l'établissement.
Appartement de Maritza Cruz 17h00.
La jeune femme venait de prendre une douche. Elle enleva la serviette quelle avait dans les cheveux et s'aperçu avec peine que certain y étaient resté accrochés. « Ca commençait » pensa-t-elle. Le processus était enclenché. Elle redoutait plus que tout sa prochaine séance de chimiothérapie car elle la devinait décisive pour son état physique. Elle ne pourrait plus cacher sa maladie bien longtemps. Mais elle allait quand même essayer.
Elle mit délicatement sa main droite dans sa chevelure et décida d'acheter une perruque le plus vite possible. Personne ne devait savoir. Elle ne voulait aucune pitié. Et pourtant, elle avait bien besoin d'un entourage. Elle sortit lentement de la salle de bain pour se préparer une tisane lorsqu'elle s'arrêta sur une photo de Lettie. Elle la prit dans ses mains et la serra contre son cœur avant de s'effondrer en larme. Elle renonça à se diriger vers la cuisine et courut dans sa chambre où elle s'enferma. Elle se jeta sur ses draps blancs et versa toutes les larmes de son corps. Si elle était morte, pensait-t-elle, au moins, elle ne serait plus seule.
Appartement de Rose Boscorelli
Bosco hésita un instant avant de frapper. « Et si elle n'était pas là ? » se demandait-il
Il avait peur de se rendre compte que sa mère, était encore entrain de se soûler dans des quartiers malfamés de la ville, pour noyer un chagrin qu'il avait été incapable de soulager. Il prit un profonde respiration et tapa néanmoins à la porte. 3 coups brefs et craintifs qui laissèrent place à un « J'arrive » extrêmement rassurant pour le jeune sergent.
Rose ouvrit à son fils. Lorsqu'elle le vit, elle lui sourit et l'invita à entrer. Il pénétra dans la pièce et fut agréablement surprit par l'ordre qui y régnait. Rose, qui s'aperçu de la réaction de son fils prit la parole :
-Je ne suis pas allée travailler aujourd'hui. J'en ai profité pour faire un peu le ménage.
Bosco ne répondit pas mais lui sourit.
« Tu veux boire quelque chose ? » demanda-t-elle.
-Tu me proposes quoi ? Questionna-t-il, curieux de savoir si elle allait lui offrir de l'alcool.
-Et bien, j'étais entrain de me faire un café.
Soulagé, il répondit :
-Un café, ça me va.
Il s'assit en regardant sa mère sortir deux tasses du placard. Il promena ensuite son regard dans le reste de la pièce avant de le poser sur une photo de Micheal et lui lorsqu'ils étaient enfants. Il se leva et la prit dans ses mains.
« C'était le jour de noël », dit-il doucement, tandis que Rose l'observait d'un air triste.
-Vous aviez eu un jouer télécommandé chacun. Lui un char d'assaut et toi…elle sourit…toi tu avais eu une voiture de police. Tu voulais absolument celle qui avait l'alarme qui s'allumait.
-Le gyrophare. Corrigea Bosco avec un petit sourire nostalgique.
-Oui, reprit-elle doucement c'est ça. Le gyrophare.
Ils partirent quelques secondes dans leur pensés quand la cafetière fit un petit bruit sourd.
-Ca y est, dit Rose en se retournant. C'est près.
Le jeune homme reposa la photo et prit le plateau qu'il emmena jusqu'à la table du salon.
Ils s'assirent tout deux et commencèrent à se remémorer, l'air de rien, plusieurs souvenirs liés à Micheal. Ils ne se souvenaient que de moments joyeux où Bosco et lui faisaient des farces et des cachotteries. Rose en apprit d'ailleurs beaucoup ce soir là, sur des petits mensonges que les deux frères avaient inventé lorsqu'ils étaient enfants pour se protéger l'un l'autre de leur père. Après deux heures de discussions remplies de nostalgie et de mélancolie, Bosco se leva et se dirigea vers le vieux tourne disque de sa mère. Il mit une douce musique et se retourna vers elle en lui tendant la main. Elle lui sourit et se dirigea vers lui. Il commencèrent à danser lentement lorsque des larmes glissèrent sur leurs joues. Bosco serra la main de sa mère dans la sienne et l'embrassa sur le front.
« Je serais toujours là maman. murmura-t-il à son oreille. »
- Je l'espère mon fils….je l'espère. Lui répondit-elle la voix étouffée par les larmes.