- Episode 5 -
"Gloomy deal"

 

Cela faisait 3 jours que Bosco et Faith travaillaient sur l'affaire. Trois jours enfermés dans un bureau à éplucher de la paperasse et ils n'avaient toujours aucune trace de Carter.  

Appartement de Maurice Boscorelli.
Le jeune homme était sous sa douche lorsqu'il entendit le téléphone sonner. Il sortit rapidement et mit une serviette autour de la taille avant de se diriger vers son portable.  
« Allo ?» dit-il.
« Sergent Boscorelli ? »
Bosco reconnu tout de suite l'accent du Français.
« Oui ? »
« Vous vouliez prendre contact avec moi ? » chuchota-t-il comme s'il se trouvait dans un lieu public.
« Ouai ! »répondit le jeune homme.
« Demain ! 8h15 à mon appartement ! »
« 8h15. C'est noté ! » dit Bosco
« 8h15 ! insista le français. Pas 8h14 ni 8h16 mais… »
« 8h15 ! s'exclama le sergent. Ca va je suis pas débile ! »
Le jeune homme raccrocha et se redirigea vers la salle de bain en souriant.  

Camelot. 8h00
Bosco arriva à l'heure, ce qui étonna beaucoup Sully.  Dès son entrer dans le commissariat, le lieutenant lui demanda :  
« C'est bien toi ? Je rêve pas ? » Il lui toucha la chemise pour faire mine de vérifier si c'était bien réel.  Bosco repoussa sa main et dit :
-Me touche pas Sullyvan !  
-Hep ! rectifia Sully. C'est Lieutenant !
Bosco d'un air à peine consentant dit :
-C'est la même chose ! Ne me touche pas lieutenant !  

A ce moment précis, Cruz arriva derrière le sergent.  
« Oh mais toi aussi tu t'es levé tôt ce matin ! » constata Sully, l'air presque enjoué.  
Bosco, qui avait remarqué cette air volontairement niais, le regarda comme une bizarrerie et dit :
« Il faut vraiment te faire soigner Sullyvan !»  
Le lieutenant, en entendant encore Boscorelli l'appeler par son nom de famille l'observa désespéré et dit :
-C'est bon ! J'abandonne ! Appel moi comme tu veux !  
Cruz sourit un peu et se dirigea avec Bosco vers la salle de Briefing. En marchant il lui adressa la parole sans la regarder :
-Ca va ?
Elle leva la tête vers lui et esquissa un petit sourire :
-Bien…et toi ?demanda-t-elle.
-Bien.  Répondit-il à son tour.
La conversation fut brève. Lorsqu'ils arrivèrent dans la salle de Briefing, Bosco s'assit sur la table à côté de Sully comme à con habitude, et Cruz alla voir Monroe.  
« Alors ? demanda Bosco au lieutenant. Où est Yokas ? »
-Elle est en retard ! répondit-il
-Bosco se leva d'un bon.
-En retard?! Mais il faut que j'aille au rencard avec le français à 8h15!  
-Tu n'auras qu'à y aller avec Monroe.
En entendant son nom, la jeune femme vint vers eux suivit de Maritza.
-Je vais faire équipe avec qui ?
-Moi, répondit Bosco.  
-Et moi ? demanda Cruz qui faisait équipe avec Sacha depuis le début de l'enquête.
Sully intervint :
-Je vous signale juste que je suis censé vous annoncer tout ça de manière un peu officiel ! Allez vous asseoir ! ordonna-t-il.
Les policiers s'exécutèrent.  
« Bien, reprit Sully une fois le calme revenu. Je vais donc faire les équipes de la journée. »
London devait faire équipe avec un autre bleu comme depuis le début de la semaine et  
55 Charlie était toujours fidèle au poste.  
Arrivé à 55 David , Sully se frotta le front. Bosco se leva à nouveau.
« Pourquoi tu réfléchis ? » lui demanda-t-il doucement.
-Parce que si tu fais équipe avec Monroe, Cruz va devoir faire équipe avec un inspecteur ! Et pas n'importe lequel !lui répondit-il tout aussi doucement. Il haussa le ton :
Bon ceux qui ont un équipier, au boulot ! Les autres, venez ici !
Monroe et Cruz vinrent voir Sully.
« Quelle est le problème ? » demanda Maritza.
-Tu vas faire équipe avec Faith ! répondit Bosco.  
-Ah ! dit-elle en souriant nerveusement.  
-Il y a une autre solution, dit Sully.
Bosco et Cruz imaginèrent parfaitement l'autre solution. Il pouvaient faire équipe ensemble. Ainsi Monroe aurait été avec Yokas. Ils se regardèrent avant de répondre en cœur :
« Sûrement pas Sullyvan ! »
Monroe et le lieutenant ne purent s'empêcher de sourire tandis que les deux autres policiers leur lançaient un regard noir.
-Bien, répondit le lieutenant. Dans ce cas, allez-y ! Cruz je vais te briefer avant l'arriver de Faith !  

Appartement  de Marc Duprès.
Bosco tapa à la porte.
« Qui c'est ? demanda une voix d'homme »  
-Devine ! Abruti ! s'exclama le sergent.  
L'homme vint leur ouvrir.  
Bosco le fixa dès son entrer.
« Salut Frenchy ! » lui dit-il tout sourire.
-Ecoutez, commença Duprès, je n'ai pas beaucoup de temps alors….
Bosco regarda sa montre et dit :
-C'est pas 14, c'est pas 16, c'est 15 ! Alors tu vas pas me faire chiier et tu vas t'asseoir !  
Le français regarda Monroe.
-Il est toujours comme ça ? demanda-t-il l'air inquiet.
-Là, il est très calme ! précisa Sacha.
Arrivé près du fauteuil, le sergent dit d'un ton très sec :
« Assis ! »
Le français s'assit aussitôt avant de demander :
« Que voulez vous savoir ? »
Boscorelli prit un bibelot situait sur  la table et le tripota. L'air de rien il dit :
-Où est John Carter ?
Marc leva les yeux au ciel et dit :
« Oula ! Ca fait longtemps que je ne l'ai plus vu ! »
Monroe souffla :
-Je sens que ça va durer pas mal de temps !  
Bosco, qui ne l'entendait pas de cette oreille, reposa brutalement le bibelot, saisit une nouvelle fois le dealer par le col de la chemise, et le plaqua contre le mur. Les nerfs à vif, il questionna d'une voix crispée :
-Ca ta pas suffit la cage ? Tu veux y retourner ?
-Non !répondit tout de suite Duprès. Non.  
-Alors répond à ma question Abruti ! Où est John Carter ?! dit le sergent en articulant nerveusement à chaque syllabe.
-Bosco ! s'exclama Monroe pour tenter de calmer son équipier.
Le Français, les yeux remplit de peur et la gorge nouée réussit cependant à dire deux mots :
-Staten Island…
-Plus précisément !poursuivit le policier toujours à cran.
-Chez un certain Bucker ! Jeff Bucker !  
Bosco lâcha violemment l'homme qui retomba sur le canapé et sortit en trombe. Avant de le suivre, Monroe se retourna a vers le dealer et dit  d'un ton informatif :  
-Il est plutôt comme ça d'habitude !
Elle sourit et referma la porte derrière elle.

Faith pénétra aux environs de neufs heures dans le commissariat. Elle se précipita vers son bureau. Sur le chemin, elle croisa Sully et le regarda, confuse de son retard. Le lieutenant lui fit un signe pour qu'elle vienne le rejoindre. Elle lui répondit qu'il fallait d'abord qu'elle passe dans son bureau où elle espérait trouver Bosco. Lorsqu'elle pénétra dans la pièce, elle se rendit compte que son coéquipier n'était pas là.  Elle se retourna alors vers Sullyvan :
« Il est partit ? »
-Il fait équipe avec Monroe ! répondit le lieutenant.  
Faith s'approcha de lui :
-Enfin, Sully, tu savais très bien qu'on était sur une affaire importante !  
-Il est toujours sur cette affaire. Réctifia-t-il. Ils ont retrouvé Carter !  
Abasourdit, elle s'énerva.
-Et je peux savoir pourquoi on ne m'a pas prévenu ?  
-On a essayé de te prévenir ! Regarde ton portable.
Elle s'exécuta et constata avec rage qu'il était éteint.  
-Et dire que c'est Emilie qui m'a conseillé d'acheter ce truc ! s'exclama-t-elle.  
Elle tenta de se calmer.
-Avec qui vais-je faire équipe ?demanda-elle. L'inspecteur. Miller ?
-Non. Répondit le lieutenant. Il est sur une autre enquête. Ton équipière sera un officier aujourd'hui. Je l'ai briefé sur la situation.  
Voyant le visage confus de Sully, elle devina de qui il s'agissait et nerveusement elle dit :
-Ne me dis pas que…
-Désolé, coupa-t-il.
A ce moment précis, Cruz arriva vers ses deux collègues et fixa Faith sans dire un mot.  
L'inspecteur lança un regard noir à son lieutenant avant de passer devant l'officier et de dire :
-Bon beh allons y !  
Arrivé dans la voiture, Faith mit le contact et soupira :
-Je ne sais même pas ou on est censé aller !  
Cruz s'éclaircie la gorge et dit doucement :
-Staten Island ! dit-elle.
-Si loin ?s'étonna Faith.
Cruz sourit et dit :
- Estime toi heureuse qu'il soit toujours en ville ! Si j'avais charcutais tout New York, j'aurais déserté depuis longtemps !  
L'inspecteur leva les yeux au ciel, et prit la direction de Staten Island.

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55 David était garée non loin de l'appartement de Bucker. La pluie commençait à devenir importante et les nuages cachaient la moindre parcelle de soleil, laissant les gyrophares être la seule source de lumière.  
Les forces spéciales se positionnaient sur les toits tandis que Yokas et Cruz arrivaient sur les lieux.  
Faith, munit d'un parapluie noir descendit de sa voiture et rejoignit le sergent. Le tonnerre commençait sérieusement à se faire entendre et les policiers devaient hausser le ton pour pourvoir parler.  
Cruz, restée dans la voiture, observait l'immeuble. Elle était persuadé avoir déjà eu affaire à la personne qui y habité. Elle sortit en claquant la porte et alla voir Bosco.
« Comment s'appel le criminel ? » cria-t-elle pour qu‘il puisse l'entendre derrière l'orage rugissant.
Il s'approcha d'elle.
-Bucker ! répondit-il tout aussi fort.
-Jeff Bucker ?
-Tu le connais ?demanda-t-il.
Cruz le connaissait, en effet. C'était un des célèbres proxenette de la ville. Il était surtout connu pour ne s'être jamais fait attraper.  
La jeune femme expliqua rapidement la situation à son sergent et à l'inspecteur.  
Bosco fit un petit sourire :
« On pourra toujours l'inculper pour complicité ! » dit-il en se dirigeant vers les forces spéciales.
  Environs cinq minutes plus tard, l'opération était prête. Il ne restait plus qu'à la mettre en pratique.  
Les FS défoncèrent la porte de l'immeuble et pénétrèrent les premiers sur les lieux.  
Les policiers, restaient à l'extérieur, suivirent la situation par le biais d'une radio. On entendit des bruits sourds, suivit de cris qui se changèrent rapidement en coup de feu.  
« Qu'est-ce qui se passe ? demanda Bosco au chef des FS.
-Ils l'ont maîtrisé !répondit l'homme.
Bosco marqua un temps avant de questionner à nouveau le chef sur un ton un peu désorienté :
-Lequel ? Carter ou Bucker ?
Le jeune sergent eu très vite sa réponse lorsqu'il vit un visage qui ne connaissait pas sortir de l'immeuble, tenu fermement par deux agents.  
« C'est lui ! » dit Cruz.
Elle fixa le malfaiteur de son regard le plus noir. La pluie semblait créer un rideau sombre, ne laissant qu'entrevoir le sourire mesquin qu'il lui lança en l'apercevant.  
Maritza fut extirpé de son combat visuel lorsqu'elle se rendit compte que Faith se dirigeait vers l'appartement.
« Hé Yokas ! Tu vas où là ?! »cria-t-elle.
L'inspecteur se retourna et leva les yeux au ciel.  
-J'ai une enquête ! Tu te souviens ?demanda-t-elle. Il faut que je fouille son appart !  
Cruz s'approcha d'elle.
-Et moi ? demanda-t-elle. On fait équipe ensemble je te rappel !    
-Tu n'as qu'à aller avec 55 David et rentrer à Camelot…Sully comprendra !
-Et pourquoi je pourrais pas t'accompagner ? Questionna-t-elle curieuse d'en connaître la raison.
Faith sourit avant de répondre :
- Ca ne va sûrement pas t'intéresser !
-Qu'est-ce t'en sais Yokas ?!
L'inspecteur s'approcha.
-Parce que figure toi que je vais passé un appartement au peigne fin !
-Et alors ?
-Et alors je ne vais mettre personne en taule ni tuer qui que ce soit !  
-Ah parce que pour toi c'est la seule chose que je sache faire ?! demanda Cruz, la voix crispé.
-Est-ce que tu sais chercher des preuves, ne serait-ce qu'un cheveux dans un lavabo, sans mettre l'appartement sans dessus dessous ?  
-Tu veux dire…faire les choses…proprement ?demanda Cruz.
-Sans aucune casse ! précisa Faith.
Maritza réfléchit avant de répondre :
-Sully comprendra.  
On embarqua Bucker dans une camionnette tandis que Cruz monta à l'arrière de 55 David.  
Bosco enclencha les essuie-glaces et suivit le véhicule qui se dirigeait vers Camelot.
« Qu'est-ce que je vais foutttre moi aujourd'hui ! »Marmonna Maritza.
Bosco lui sourit dans le rétroviseur .
- J'ai de la paperasse hyper chiiante à faire !dit-il J'te la refile si tu veux !  
Monroe, assise au côté passager, s'esclaffa de rire.
Cruz fixa d'un air menaçant, les yeux du jeune homme qu'elle pouvait voir dans le rétroviseur.
-Là tu rêve Boscorelli ! s'exclama-t-elle.
-Hé ! répondit-il. Tu sais que si je veux, tu peux le faire !
-Tu plaisante ?!
-Non ! assura le jeune homme. Techniquement t'es sous mes ordres !
-Ouai beh JUSTE techniquement alors t'emballe pas ! Si tu dois gratter des feuilles toute la journée, c'est ton problème ! C'est plus le mien depuis un mois !  
Le jeune homme ne pu s'empêcher de sourire avant d'ajouter plus sérieusement.
-Tu veux bosser avec nous sur l'enquête ?
-Tu te sens pas bien ? T'es en train de me proposer un truc intéressant à faire là ?
-Ouai, répondit-il. Profites en parce que ça va pas durer !
Cruz afficha un petit sourire de satisfaction et laissa tomber son dos sur le dossier de son siège. Bosco, qui avait remarqué ce sourire en coin, fronça les sourcils et demanda :
-Pourquoi tu fais cette tête ?
-Pour rien, répondit-elle fièrement.
-Dis moi Pourquoi tu fais cette tête ! Insista le sergent.
Elle s'approcha contre le grillage et lui murmurra :
-Parce que tu as besoin de moi !
Il rit.
-Et pourquoi j'aurais besoin de toi ?
Elle sourit à nouveau.
-Parce que je suis la seule ici à connaître Bucker ! Tu veux que je t'aide à l'interroger !  
Elle s'approcha un peu plus et ajouta :
-J'ai tord ?
Bosco soupira et ne répondit pas. Il se contenta de la regarder dans le rétroviseur comme pour deviner la réponse qu'elle allait lui donner.
Elle le fixa et se laissa retomber sur le fauteuil avant de dire :
« C'est Ok Bosco ! On va interroger ce coon à la Maritza Cruz ! »

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Camelot.
B osco, Monroe et Cruz poussèrent la porte d'entrée suivit des forces spéciales qui tenaient le malfaiteur.
Les deux jeunes femmes se dirigeaient vers les vestiaires tandis que Sully arrivait :
« Mettez moi ça dans la salle d'interrogatoire ! »ordonna-t-il aux agents.  
Il s'approcha ensuite de Bosco.
« Alors ? Tu t'y colles ? » demanda le lieutenant.
Le sergent, gêné, répondit :
-Je pensais filer l'interrogatoire à Cruz !
-Tu plaisante ? demanda Sully, abasourdi
-Non. Elle connaît bien Bucker !
-Elle le connaît ? reprit Sullyvan. Depuis quand ?
Bosco se rendit compte qu'il n'en savait pas plus. Mais il s'en fichait ! L'important était de trouver un tueur. Bucker savait où il se trouvait ! Il fallait donc le cuisiner. La meilleure pour ça était Cruz et Bosco en était conscient. Il décida donc de ne pas lui en demander d'avantage et de tenter de lui faire « un peu » confiance.  
Il se dirigea dans les vestiaires. Lorsqu'il entra il vit Cruz :
« Tes prêtes ? »lui demanda-t-il.
-Ouai, Sully est d'accord ?
-Il est d'accord mais je ne serais pas loin.
-Tu resteras derrière le miroir sans tain ?
  Il acquiesça  d'un signe de tête et ils se dirigèrent tous les deux vers la salle d'interrogatoire. Ils s'arrêtèrent devant la porte  et Bosco dicta des consignes à Cruz.
« Je veux Carter ! Fais lui cracher le morceau ! »
Elle prit un air sérieux.
-C'est un dur ! assura-t-elle.
-Et toi tu l'es pas peut-être ? demanda froidement Bosco pour l'encourager à sa manière.
Elle sourit tandis qu'il partait dans la pièce à côté. Elle prit une profonde respiration et ouvrit la porte.
Deux agents étaient positionnés dans deux coins de la pièce et le malfrat était assis devant la table, face au miroir sans teint. Lorsqu'il vit l'officier, il la transperça du regard. Il avait les yeux bleu. D'un bleu sinistre et vicieux. Il était blond. Sa quarantaine se devinait derrière des traits tirés, qui rajoutaient de l'intensité à l'expression de son visage.  
Cruz ne fit pas attention à cette provocation, et alla s'asseoir en face de lui. Elle le fixa, et sourit d'un air mesquin avant de dire :
« Salut Jeff … »
Il la transperça un peu plus de ses yeux effrayant et répondit d'une voix étrangement douce :
-Content de vous voir Cruz….

Derrière le miroir sans tain.
Bosco observait la scène, debout les bras croisés quand Monroe entra dans la pièce et se mit à côté de lui.
« Comment ça se passe ? » demanda-t-elle
-Ca vient juste de commencer, répondit le jeune sergent sans détourner son regard du criminel.  
-Elle se débouille bien ?
Bosco sourit.
-C'est quand même pas moi qui vais lui apprendre à faire des interrogatoire !


Salle d'interrogatoire.
« Tu connais John Carter pas vrai ? »demanda l'officier.
-J'en ai vaguement entendu parler.
Elle sourit et joignit ses mains sur la table.
-Sans blague ! dit-t-elle. Alors, si t'en a « vaguement » entendu parler, tu va peut-être pouvoir me dire qu'est-ce qu'il fouttait chez toi pendant qu'on le recherchait pour meurtre!  
  -Cruz enfin, dit-il d'une petite voix, vous savez très bien que vous n'avez absolument rien contre moi.
La jeune femme se leva et esquissa un énorme sourire !
-Qu'est-ce que t'en sais ! demanda-t-elle en commençant à faire lentement les cents pas.  
Bucker se laissa tomber sur le dossier de sa chaise et  la suivit du regard avant de répondre calmement:
-Sinon je ne serais pas là !
Cruz colla son dos au mur. Les bras croisés, elle repris la parole :
-Comment vont tes filles ?
-Je n'ai pas de fille.  
La jeune femme esquissa un léger sourire malicieux.
-Je ne parlais pas des enfants Jeff….dit-elle d'une voix glaciale.
-Je ne vois pas de quoi vous voulez parler! Répondit-il, un peu plus tendu.
-Je suis sûr que si ! Insista Cruz.
-C'est pour ça que vous êtes venu me chercher?  
La jeune femme recommença à faire les cent pas.
-Ca pourrait le devenir !  
-Personne n'a jamais eu aucune preuve contre moi !
Cruz s'approcha lentement de la table et posa ses poings dessus. Elle fixa le malfaiteur de son regard le plus noir et lança d'un ton crispé :
-Je retournerais New York pour en trouver !
Il fit mine de regarder son uniforme et demanda d'une voix mesquine :
-En tant que simple officier ?  
-En tant que flic ! J'ai plus d'indic que tout les sergent de la ville réunis ! répondit-elle.
Il leva les yeux au ciel et ne sembla pas résigné à donner des renseignements.
Cruz, les nerfs à vif, préféra s'éloigner. Elle alla vers le miroir sans tain et fit mine de réfléchir, dos au criminel.  


Derrière le miroir sans tain.
Bosco était face à Cruz. Il l'observait et se demandait bien ce qu'elle allait trouver pour confondre Bucker.
« C'est mort ! lança Monroe. Il ne crachera jamais le morceau ! On aura fait tout ça pour rien ! »
-Attend. répondit calmement Bosco en regardant toujours l'officier qui réfléchissait. Attend….    

Salle d'interrogatoire.
Quelque secondes plus tard, Cruz eu une illumination. Elle se retourna et alla s'asseoir d'un air satisfait en face de Jeff. D'une voix faussement intéressée elle demanda :
« Comment va Billy ? »
Le visage du malfaiteur changea d'expression. Il devint livide. A ce moment précis et sans que les agents présents aient pu anticiper l'action,  Bucker se leva d'un bon et enferma brutalement la gorge de Cruz entre ses mains puissantes. La jeune femme fut soulevée par cet élan soudain de violence.
« Ne touche pas à mon fils Sallope ! » cria-t-il.
Les agents avaient du mal à maîtriser le malfaiteur. Cruz regarda ses yeux. Les yeux de ce malade étaient plongés dans les siens tandis qu'il attentait à sa vie. Elle tenta de desserrer les doigts qui appuyaient sur sa gorge jusqu'à ce qu'un des agents ne donne un gros coup de matraque sur le dos de Bucker. Le criminel lâcha Maritza qui recula aussitôt et qui fut prise d'une toux incontrôlable. Bosco et Monroe pénétrèrent en courant dans la pièce. Ils se dirigèrent vers elle :
« Ca va ? » demanda le sergent en lui posant sa main sur son dos.  
Cruz se devait de bien aller! C'était sa première grosse affaire depuis longtemps et elle comptait bien prouver à tous que ses compétences étaient bien réelles et qu‘elle méritait sa place parmi les grands flics. Il fallait qu'elle fasse cracher des aveux à Bucker ! Il le fallait absolument. Sa fierté en dépendait.
-Très bien ! répondit-elle sèchement en repoussant la main de son collègue.  
Elle toussa une dernière fois et se dirigea d'un pas rapide vers Jeff, resté à terre tandis que les agents le maintenaient. Elle s'agenouilla près de lui et approcha son visage près de son oreille avant de lui murmurer :
« On a peut-être rien contre toi Connnard ! lança-t-elle , mais ça ne sera pas dur de trouver une raison pour fouttre ton môme en taule pour pas mal d'année ! Alors écoute moi bien enfoiré, continua-t-elle d'un ton beaucoup plus crispé : Si tu ne me dit pas où est John Carter, Billy paiera jusqu'à la fin de sa puttaiin de vie pour les connneries de son père ! C'est à toi de voir ! »
L'homme regarda l'officier les yeux remplient de terreur. Il était capable de tout pour son fils, et Cruz l'avait deviné.
La douleur paralysant presque son corps, il dit lentement :
« Entrepôt Mcflly ! Staten Island ! »
Le jeune officier s'approcha un peu plus et murmura :
« Tu vois quand tu veux abruti ! »
Elle sourit et se dirigea vers la sortit. En passant près de Bosco et de Monroe, ils la suivirent du regard. Une fois de plus, ils  étaient partagé entre de l'intimidation et de l'admiration….

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Après le fiasco de la première tentative d'arrestation de Carter, Bosco décida de se rendre à l'entrepôt avec seulement deux voitures de patrouilles. Il abandonna donc la perspective d'emmener avec lui les forces spéciale car malgré les menaces de Cruzenvers Bucker, il  n'était pas certain de la fiabilité des indications de ce dernier.  
55David, composé de Bosco et Faith et 55 Dany, composé de Cruz et Monroe reprirent donc la route pour Staten Island.

55 Dany
Le véhicule roulait à une vitesse rapide et constante sous une pluie battante.  
  « J'hallucine ! s'exclama Monroe, qui comme à son habitude avait laissé le volant à sa partenaire. On était à Staten Island il y a pas moins de trois heures ! On a embarqué un autre mec que celui que l'on recherchait pour q'il nous dise que ce dernier était encore à Staten Island ! On dirait presque qu'ils se sont foutus de nous. »
Cruz regarda 55 David dans son rétroviseur pour voir s'ils se suivaient toujours avant de répondre froidement :
-ILS se sont foutus de nous Monroe !  
La jeune femme se tourna vers sa partenaire, l'air abasourdit :
-Tu plaisantes ? damanda-t-elle en recherchant son regard.
Cruz sourit en constatant le zeste de naïveté dont faisait preuve sa collègue.
-Le regard….que m'a lancé Bucker en sortant de chez lui…commença Cruz, c'était pas le regard d'un mec qui était surprit par ce qui lui arrivait !
-Il savait qu'on allait venir ? demanda-t-elle  
-Ouai ! répondit Cruz. C'est pour ça que son copain s'est tiré avant qu'on arrive !  
-Et Bucker ? Il aurait du avoir peur des flics lui aussi !
-Comme je l'ai précisé à Bosco, Ce mec est un dur ! En personne n'a jamais trouvé de preuve contre lui ! Il n'avait pas trop de soucis à se faire !
-L'entrepôt McFly ça n'est pas…. ?
-Le hangar d'un vieux port ! coupa Cruz d'un ton grave.
-Mais il risque de s'enfuir par bateau! réalisa Sasha.
-Pourquoi tu crois qu'on roule aussi vite ?!
-Bosco est Faith sont au courant ? demanda Monroe.
-A la vitesse à laquelle Bosco nous suit, le contraire m'étonnerait beaucoup!      

55 David.
Le gyrophare hurlant, Bosco suivait 55 Dany.
  « Qu'est-ce que tu as trouvé dans l'appart de Bucker ? »  
-Absolument rien ! répondit Faith, toujours surprise par cette fouille infructueuse. C'était comme si…
-Comme si cet enfoiré nous attendait ! coupa Bosco sans lâcher 55 Dany des yeux.  
-Entrepôt McFly Bosco….avertit Yokas.
-Je sais Faith ! Il faut qu'on le chope avant qu'il ne quitte l'état !


Entrepôt Macfly.
La pluie venait une fois de plus de faire place à un énorme orage. Le parking du hangar était inondé par les eaux, tandis que les deux voiture de patrouilles se garaient un peu plus haut sur la route. Bosco descendit, un parapluie à la main.
« Au moins, il ne partira pas maintenant » cria Faith en regardant les vagues se jeter contres les rochers.
-Si tu crois que ça va l'arrêter ! répondit Cruz. Si Staten est trop risqué, il longera la côte pour pouvoir se barrer quand même !  
-Qu'est-ce qu'on fait ? cria Monroe alors que le tonnerre rugissait.
Bosco regarda la scène. L'océan semblait rejeter une colère monstrueuse à travers l'éclatement de ses vagues. La marrée était montée jusqu'à environs 1m au dessus du niveau normal. Le jeune homme prit une profonde respiration avant d'énoncer sa décision, qu'il savait dangereuse.  
-On va pénétrer dans le bâtiment en passant par le toit ! Je suis sûr qu'il est encore à l'intérieur ! s'exclama-t-il.    
Toutes se regardèrent, prêtes à exécuter les ordres de leur sergent. Ils se dirigèrent vers leurs voitures et enfilèrent un gilet par balles. Ils montèrent à l'escalier de secours d'un immeuble situé sur les hauteurs de l'ancien port avant de passer de toit en toit. Ils arrivèrent très vite sur celui du hangar où le bruit de l'orage les obligeait à se rapprocher pour pouvoir s'entendre.  
« Ok ! Faith on descend l'escalier de secours et vous, cria le sergent en désignant Cruz et Monroe, vous prenez celui du toit ! »  
Faith commença à partirent lentement, armes au poings tandis que Monroe faisait de même.  
Cruz regarda Bosco :
« Et si quelque chose ne va pas ?! cria-t-elle. Il risque d'y avoir des interférences sur les radios avec ce temps ! »
-Il faut juste que tu évite de prendre des risques inutiles !répondit-il sur un ton sarcastique. Et tout ira TRES bien !  
La jeune femme sourit avant de crier derrières un énorme bruit :
-Promet moi la même chose pour voir Boscorelli!
Ils sourirent sur cette dernière chamaillerie avant de  partir tout deux dans des directions opposées.

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En pénétrant dans une petite pièce sombre, Bosco se rendit compte qu'elle lui faisait penser au stand de tir. Une personne pouvait surgir à tout moment, et il devait faire preuve d'une extrême vigilance. L'orage ne faisait qu'empirer et les fuites dans le bâtiment devenaient de plus en plus importantes. Les deux policiers étaient trempés jusqu'aux os mais continuaient malgré tout de marcher en ne fixant qu'un seul objectif : CARTER.  
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Du côté des deux jeunes femmes, Cruz se positionnait devant sa partenaire. Une lampe électrique à la main et le pistolet dans l'autre, elles longeaient les murs d'un couloir d'un pas méfiant. Le bruit de leurs respirations se mêlait à celui des goûtes d'eaux qui s'écoulaient des murs. Le silence glacial des lieux faisait parfois place au rugissement de l'orage qui régnait en maître à l'extérieur.
Elles arrivèrent près d'une porte ouverte, quand Cruz vit une ombre se refléter sur le mur qui se trouvait en face. Elle s'arrêta net, et fit signe à Monroe de faire de même. Sa partenaire la regarda d'un air interrogateur, en espérant en savoir plus sur l'inquiétude soudainement présente dans les yeux de Cruz. La jeune femme prit une profonde respiration, et fit seule un pas de plus en direction de la porte, quand tout à coup elle bondit devant, l'arme aux poings. Elle scruta la pièce, et soupira de soulagement lorsqu'elle se rendit compte qu'il s'agissait du simple reflet de la branche d'un arbre, agitée par le vent.  
Elle se retourna et fit signe à Sacha de la suivre dans la pièce. L'odeur pestilentielle qui se dégageait de ce lieu obligea les deux officiers à se couvrir le nez avec leur manche. A l'aide de sa lampe, Cruz parcouru les environs pour trouver l'origine de cette horrible senteur. Elle ne trouvait rien quand tout à coup :
« Cruz !» chuchota Monroe.
La jeune femme se retourna et fixa sa partenaire avant de suivre ce qu'indiquait sa lampe. Un homme était assit sur une chaise, le corps dégoulinant de sang. Monroe s'approcha lentement de lui pour toucher son pou.  
« Il est mort. » dit-elle.  
Cruz regarda autour d'elle, l'air inquiet :
-Puttaiin mais qu'est-ce qu'il se passe ici !  
Monroe appuya sur le bouton de sa radio :
« Bosco ! Bosco tu m'entends ? »
Personne ne répondit.
-Saleté d'orage, s'exclama Monroe.

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Bosco n'entendit que des interférences à l'appel de Monroe.  
-C'était quoi ? demanda Faith, qui avait remarqué ce bruit de grésillement.
-Je crois que c'était les autres… dit Bosco.
-Tu…crois ? demanda Faith surprise.  
-Si il leur était arrivé un truc on aurait au moins entendu un coup de feu, remarqua le jeune homme en continuant de marcher.
-C'est très rassurant Bosco ! Vraiment très rassurant ! Et en plus qu'est-ce que t'en sais ?! fit Yokas qui venait de s'arrêter net.
Il la regarda avant d'ajouter :
- Parce que s'il y avait eu un problème Cruz aurait vidé son chargeur !
Faith, l'air résigner mais pas très rassuré, suivit de nouveau son équipier.
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Après avoir marché encore un peu dans le couloir, Monroe entendit un bruit sourd derrière une pièce.  Elle fit signe à Cruz de la couvrir. Elle tourna la poignée et pénétra à l'intérieur. Elle fit quelque pas, lorsque tout coup on la saisit à la gorge. Elle se retrouva  face à sa coéquipière impuissante, avec un pistolet pointé sur la tempe droite.  
« John Carter ?! » demanda Cruz la voix crispée.
L'homme ne répondit pas. Une lumière violente, provoquée par un éclair furtif éclaira un visage balafré et tourmenté qui fit prendre conscience à Cruz qu'il était malade et qu'il  pouvait tiré à tout moment.
-Lâche cette arme Carter ! ordonna-t-elle, en pointant la sienne sur lui.
Des larmes commencèrent à couler sur les joues de Monroe tandis que l'orage rugit à nouveau.
-Combien t'as pris de dose ce soir ? T'en as pris suffisamment pour buter un flic ? provoqua Maritza.    
Elle tourna autour de lui en le pointant toujours de son pistolet. Il la suivait du regard sans jamais desserrer son emprise sur la partenaire de la jeune femme.  
-Je vais…tirer, menaça Carter d'une voix instable.
-Tu veux quoi ?! demanda Cruz, alertée par cette menace.
-Qu'on me laisse tranquille. Répondit-il sur un ton étrangement désespéré.
Cruz sourit :
-Ton affaire a mal tourné pas vrai ? Tu peux plus prendre les êtres humains pour des sacs de coke ambulant !
-J'était à deux doigts de conclure un deal géniale ! Officier !
Bosco, suivit de Faith se positionna soudainement derrière le malfaiteur en le pointant de leurs armes
  -Lâche là enfoiré ! dit-il.  
Carter ne se retourna pas.  
-Sergent Boscorelli ! Ca fait des heures que je vous attends !  
-Je t'ai dit de lâcher ce putaiin de flingue! répéta Bosco, les nerfs à vif.
-Tu es tout seule Carter ! Ecoute nous et ça se passera bien, tenta Faith la voix extrêmement nerveuse.
-Je n'ai rien fait de…mal !affirma le criminel.
-Tu te fiche de nous ? demanda Bosco ! Tas buté des gens, et t'a massacré ta femme !
-C'était une droguée !
-Et toi tu l'est pas peut-être ? renchérie-t-il.
Cruz fixait Monroe pour tenter de la rassurer. La jeune femme sentait la respiration glaciale de Carter souffler dans son oreille droite. Elle pensait à Davis, à la vie qu'elle désirait avoir et à la peur qu'elle avait de ne jamais pourvoir la vivre.    
Après quelque seconde de réflexion pour tenter de trouver une solution au dilemme, Bosco se souvint de la sensation qu'il avait eu lorsque il était entré dans ce hangar. Il avait pensé au stand de tir. Tout l'environnement se prêtait en effet à ce type d'impression.  
Il fixa tout à coup l'arme de Carter et décida de l'atteindre. L'opération était délicate. Le pistolet était situé contre la tempe de Monroe. Il fit signe à Cruz de se déplacer vers sa gauche. La jeune femme comprit les intentions de son sergent et exécuta ses ordre avec cependant une certaine appréhension pour sa partenaire.  Le jeune homme visa l'arme du criminel. En un seul coup, il atteint la main de Carter qui tomba aussitôt à genoux. Monroe courut se coller contre un mur et mit sa main devant la bouche pour tenter de retenir ses nerfs et le flot de larmes qui s'apprêtait à surgir. Cruz regarda sa partenaire sans avoir le courage d'aller la réconforter. Elle tourna alors son regard sur Faith pour lui demander de le faire à sa place. L'inspecteur, qui prit la réaction de Cruz pour un énième signe de son absence de sentiment accepta malgré tout, et prit l‘officier dans ses bras. Tandis que Bosco mettait le criminel à terre, Cruz fut prise d'une énorme nausée et se laissa glisser le long du mur pour finir assise par terre. Si son mentale supportait toujours ce genre de tension, sa situation physique actuelle avait visiblement beaucoup de mal. Elle regarda son sergent sans vraiment comprendre ce qu'il faisait, les choses devenaient floues, et la jeune femme pria pour que ce malaise s'arrête. Elle mit son visage dans ses deux mains et se convainc qu'elle se sentait mieux. Après quelques secondes, elle releva la tête et constata que sa vue s'était améliorée.      
Avant que quelqu'un ne remarque son état, elle prit une profonde respiration et se releva, tant bien que mal pour se diriger enfin d'un pas affaibli vers Monroe.
« Comment tu te sens ? » demanda-t-elle.
La jeune femme prit le mouchoir que Faith lui tendait avant de fixer sa coéquipière.
-Je…je ne sais pas. Dit-elle.
Cruz baissa la tête, ne sachant quoi ajouter. Elle savait que tout était dit et que Monroe devait tenter de s'en sortir seule.  
Bosco rejoint ses trois équipière et dit :
-On y va ! Il me reste à faire l'interrogatoire de ce connnard !  
Il regarda Monroe en attendant qu'elle le rassure sur son état. La jeune femme, qui savait pertinemment qu'il ne fallait pas attendre de la compassion de la par de son sergent, dit :
-Ca va, merci.
Il fit un signe de tête en guise d'acquiescement et prit le criminel par le bras avant de le pousser pour qu'il avance.

55 Dany
Cruz conduisait sous un ciel qui s'était calmé et regardait de temps en temps son équipière. Celle-ci qui avait remarqué l'attitude de Maritza,  lui dit en fixant la route:
« Tu ne pouvais rien faire Cruz ! »
-Tu m'avais demandé de te couvrir ! Assura l'officier.
-Il nous a prise par surprise !
-Personne ! garantit Maritza, ne me prend jamais par surprise !
Monroe, amusée par l'énième énervement de sa coéquipière sourit et répondit :
-Quand on est flic, il y a une première fois à tout…  


Camelot

Bosco pénétra dans la salle d'interrogatoire, des dossiers à la main. Il s'assit en face de Carter tout en le fixant. Il s'éclairci la gorge avant de dire :
-Alors ? Tu continu le bisness de Summers depuis quand ?
Le criminel lança un regard noir au sergent.
-Qui vous dit que ça n'et pas mon bisness depuis le départ ?
Bosco joignit ses mains sur la table et approcha son visage de Carter :
-Joues pas aux devinettes ! Ici c'est MOI qui pose les question ! dit-il d'une voix au bord des nerfs.
-Ok ! répondit le malfaiteur. On était associés ! Depuis le début ! Je n'ai aucune honte à l'admettre !  
Bosco sourit et se leva.
-Vous ne voulez pas en savoir plus ? demanda le criminel. Comment j'ai tué ces gens ? pourquoi je l'ai fais ?
Bosco posa ses poings sur la table et répondit :
-J'en ai carrément rien à foutttre ! Je suis pas psy ! T'as buté des gens volontairement et tu vas aller en taule !  
Il se dirigea ensuite vers la porte.
-Alors vous ne voulez rien savoir sur mes méthodes pour transporter la drogue ? Insista le malfaiteur, surpris par l'attitude laxiste du policier.  
Bosco sourit encore et répondit en tenant la poignée de la porte :
-Si je te le demandais, je te donnerais de l'importance ! Et moi j'en ai aucune envi !    
Bosco sortit et croisa Faith qui venait de la pièce d'observation.
« Tu aurais pu faire psy ! » remarqua-t-elle en souriant, après ce qu'elle venait d'entendre  
-Sûrement pas ! Pour moi c'est tous les mêmes tarés !
Faith éclata de rire.
-Sans blague ! dit-elle sur un ton ironique.
Bosco reprit un air sérieux :
-Ca m'a fait plaisir de faire équipe avec toi….comme au bon vieux temps !  
-Moi aussi Bosco ! répondit-elle d'un air nostalgique. 55 David était de retour !  
-On était les meilleurs ! remarqua le jeune homme, sans aucune retenue.  
Faith sourit avant d'ajouter :
-Tu étais le meilleurs tireur…et…tu l'es toujours Bosco. Tu l'as prouvé aujourd'hui.
L'inspecteur venait de remettre un sujet délicat dur le tapis et obligea le sergent à baisser la tête et à répondre un simple :
-Merci.  
  Ce moment un peu tendu fut interrompu par Sullyvan qui arrivait vers ses collègues.
« C'était du joli travail Bosco ! »
-Ouai ! Je sais ! répondit-il sans gêne.
Sully sourit avant de dire :
-Il est tard ! La journée est fini ! Rentrez chez vous !
-Je rentre si j'ai envi de rentrer Sullyvan ! lança Bosco.
Le lieutenant, qui avait décidé de ne plus répondre aux provocations du jeune sergent se retourna et dit :
« Bonne soirée FAITH ! »
-Au revoir Lieutenant, répondit elle. Salut Bosco, ajouta-t-elle en partant.
-Salut Faith, à demain. Dit-il en se dirigeant vers les vestiaires.

Vestiaires
Cruz étaient enfermé dans les toilettes. Elle avait eu de nouveau de fortes nausées et ne pouvait s'empêcher de vomir depuis au moins cinq bonne minutes. Après s'être calmé, elle sortit des toilettes. Alors qu'elle pensait être seule, elle vit Sacha, qui la regardait les bras croisé.  Sans prêter attention à l'air interrogateur de sa coéquipière.  Elle se dirigea vers le lavabo et se rinça le visage avec de l'eau tiède.  Monroe suivit Cruz d'un regard inquiet et lança :
-Alors ? C'est quoi ?  
Maritza s'arrêta net, et posa ses mains sur le rebord du lavabo. Elle ne pouvais plus reculer. Elle savait que Monroe avait décelé un maladie.  Elle leva la tête vers le miroir, et en regardant son équipière, elle répondit :
-Une….leucémie.
Sacha baissa la tête et d'une petite voix elle demanda :
-Depuis…quand ?
-Quelque mois….répondit aussitôt Cruz.
-C'était pour ça les rendez-vous à l'hôpital ?  
-T'es perspicace ! répondit la jeune femme en souriant nerveusement.
-Ne plaisante avec ça ! fit Monroe d'un ton grave.
-je ne plaisante pas…
-Est-ce que Bosco est au courant ? demanda Sacha.  
Cruz ne répondit pas.
-Quelle question, reprit Monroe ! Bien sûre que non !
Maritza se redressa et fixa sa coéquipière avant d'assurer :
-Et il ne doit pas l'être ! Personne ne doit l'être ! C'est Clair ?
L'expression du visage de Sacha vira de la peine à l'exaspération.
-Attend tu plaisante là ?! Et si il t‘arrivait quelque chose pendant une mission ?
-Monroe…commença Cruz
-Tu crois que je n'ai pas remarqué ton malaise tout à l'heure au hangar ?  
Cruz baissa la tête, gêné.
-Tu n'es pas infaillible Cruz !  
-C'est toi qui a faillit mourir et c'est pour moi que tu t'inquiètes ? demanda la jeune femme d'un ton ironique.  
-Toi tu es en danger tous les jours ! assura-t-elle
-Je me soigne !se défendit Maritza.
-Tu te soignes ? lança Monroe .Et que dit le médecin sur ton boulot ?
-Peu importe ! répondit Cruz. Il ne sait même pas ce que c'est que d'être flic ! C'est pas lui qui va m'apprendre mon job !  
-Tu dois mettre au courant tes supérieurs…
-Pas question ! coupa Cruz. Je ne veux aucun traitement de faveur !
-Il vaut mieux que tu es des « traitements de faveurs » plutôt que tu risques ta vie à chaque opération un peu stressante !  
-J'ai dit NON ! dit Cruz en haussant le ton.
-Très bien ! Lança finalement Monroe, plus que jamais sur les nerfs. Mais ne comptes pas sur moi pour continuer à faire équipe avec toi ! Je ne veux pas te regarder faire une connnerie sans pouvoir intervenir ! Désolé !  
Cruz ne répondit pas et teint tête au regard foudroyant de Sacha. Le silence fut brisé par l'entrer de Bosco.
« Qu'est-ce que vous fouttez encore là ? Sullyvan nous a dit de rentrer ! »dit-il.
Après avoir constater l'ambiance qui régnait entre les deux jeunes femmes, il demanda en les regardant tour à tour:
« Quelque chose ne va pas ? »
Cruz, lança un regard noir à Monroe qui répondit doucement:
-Tout va très bien….parfaitement bien !  
Elle se dirigea ensuite vers la porte et lança :
-A demain Bosco.
Cruz se retourna vers son sergent qui la fixait étrangement :
-Quoi ?! demanda-t-elle.
Le jeune homme sourit et répondit :
-Rien.  
La jeune femme commença à partir avant de demander sans se retourner :
-Je peux avoir London demain ?
Bosco, surprit par cette demande répondit :
-Si London te veut bien, il n'y a pas de problème.  
Maritza ne put s'empêcher de sourire à ce petit sarcasme et sortit de la pièce en disant l'air de rien :
-Salut Bosco….





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