Appartement de MAURICE BOSCORELLI
Le réveil sonna et Bosco grogna. Epuisé, il fit mine de ne pas l'entendre et de se rendormir un peu. Mais Gloria Gaynor , qui entama I will Survive n'était apparemment pas disposée à le laisser se reposer.. Le jeune homme, énervé, donna un gros coup de poing sur le bouton et s'assit dans son lit.
Il était 6h. Bosco regarda par la fenêtre et s'aperçu qu'il faisait encore nuit. Il souffla et se leva lentement.
Il se dirigea vers la cuisine en traînant les pieds et en baillant. Il ouvrit ensuite son refrigirateur et constata en faisant une grimace qu'il ne restait qu'une part de pizza et une canette de bière déjà entamée. Bosco décida de jeter la pizza, mais finit la bière avec le projet de s'acheter deux beignets au chocolat et un café, avant de commencer sa journée de travail. Le jeune homme se dirigea ensuite vers la salle de bain, pour prendre sa douche.
Camelot 8h00
Monroe et Davis arrivèrent en retard en salle de Briefing. Sully les regardèrent en attendant des explications.
« Panne d'oreiller ! » lança Sacha en s'asseyant.
Sully reprit son discours. Bosco, assis comme à son habitude sur le bureau, avait les bras croisé et attendait impatiemment les ordres.
Lorsque le lieutenant eu finit, le jeune sergent s'étonna de n'avoir été affecté à aucune mission. Sully le prit en aparté.
« Ecoute. Lui dit-il. Cruz s'est réveillée cette nuit. Normalement, c'est moi qui devrait aller la voir mais j'ai trop de boulot ! Alors comme tu es aussi son supérieur… »
-ok, coupa Bosco. J'y vais tout de suite.
-Prends Monroe avec toi ! lança Sullyvan alors que le sergent se dirigeait déjà vers son bureau pour prendre des formulaires.
La Pitié 8h40.
Les deux agents pénétrèrent dans l'hôpital et se dirigèrent vers l'accueil.
« Maritza Cruz ! » dit Bosco à l'infirmière.
La vieille dame commença à chercher dans son ordinateur lorsqu'elle s'arrêta net.
-Cruz vous dites ? demanda-t-elle.
-Ouai, répondit le sergent. Pourquoi ?
-C'est une véritable star cette jeune femme ! Ca n'est même pas la peine que je consulte mes dossiers !
-Comment ça…une star ? questionna Monroe, surprise.
-On a pratiquement du la tenir en laisse pour la garder ! Ca doit faire cinq fois qu'elle essaie de partir !
Bosco sourit.
-C'est une prison ici ? Si elle a envi de partir laissez la partir ! Quand elle a une idée en tête…
-Son médecin nous l'a formellement interdit !Il doit venir du Grace pour la voir ! Elle doit l'attendre ! coupa la vielle dame sur un ton indigné.
-Son…médecin ? demanda le sergent, un peu perdu.
L'infirmière, en voyant la réaction du jeune homme, comprit très vite qu'il n'était au courant de rien et se leva. D'un ton désolé elle dit :
-Je crois que vous devriez vous rendre dans la chambre 111.
Chambre 111.
Devant la porte, Monroe songea qu'elle aurait préféré parler à Cruz avant son coéquipier pour lui affirmer qu'il ne savait rien.
Bosco en décida autrement.
« Restes là. dit-il à sa partenaire. J'en ai pas pour longtemps. »
Il frappa ensuite à la porte et entendit un petit mas très sec :
« Entrez ! »
Le jeune homme ouvrit la porte et vit tout de suite Cruz assise sur son lit, la télécommande à la main.
« Salut ! » dit-il.
Elle tourna à peine la tête vers lui. A demi voix elle dit à son tour :
-Salut.
- Ca va ? lui demanda-t-il. En s'approchant un peu.
Cruz sourit d'un air mesquin.
-Ca va super bien ! répondit-elle ironiquement.
Elle montra la télé d'un signe de tête et affirma :
-Il n'y a pas le cable.
Elle montra ensuite un plateau posé près du lit et reprit :
- Ca fait 7 h que je suis levée et ça fait déjà 3 fois qu'on m'oblige à manger ce truc dégelasse !
Bosco souffla, exaspéré par ces gamineries avant de lancer d'une voix crispée :
-Pourquoi t'as un docteur ?
Cruz cessa tout de suite de zapper et posa maladroitement les yeux sur son lit.
-Et ils appellent même ça de la soupe de légume. Dit-elle nerveusement.
Bosco posa ses formulaires sur la table de chevet et mit ses mains dans ses poches.
En fixant la jeune femme il demanda sèchement :
-Qu'est-ce que t'as ?!
Cruz leva les yeux vers lui mais les rabaissa aussitôt avant de se remettre à changer de chaîne.
Bosco, fatigué et impatient de connaître la raison pour laquelle Maritza ne pouvait pas sortir de l'hôpital lui prit violemment l'appareil des mains et questionna le plus calmement possible cette fois.
-Qu'est-ce que t'as Cruz ?!
La jeune femme ne pouvait plus reculer. Sur un ton agressif qui cachait une fois de plus une blessure profonde et une énorme envie d'exploser en larme elle répondit :
-Une leucémie.
Le sergent ne pouvait pas y croire. Un flot d'émotion étrange traversa tout son être. Il aurait voulu lui dire tant de choses. La plupart n'étaient d'ailleurs pas très agréables.
Une fois de plus, Maritza Cruz lui avait menti. Il se sentait trahit dans son amour propre même s'il était conscient que le plus important était de savoir si elle était sur la voie de la guérison.
Alors que Cruz attendait plus ou moins la réaction de Bosco, elle le vit baisser la tête et passer nerveusement la main dans ses cheveux avant de demander sèchement :
-Tu vas mourir ?
Maritza souri.
-Quel tact Boscorelli ! dit-elle.
-Répond ! ordonna-t-il subitement.
-Mon…docteur dit que ça peut aller. Je crois.
Le sergent acquiesça d'un signe de tête.
-Bosco…fit Maritza, qui cherchait bizarrement une justification pour ne lui avoir rien dit.
Le jeune homme lui fit signe de ne pas poursuivre sa phrase, et, sans la regarder, il sortit de la pièce.
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Cruz se leva sur les nerfs et suivit le jeune homme dans le couloir.
« Hey ! Boscorelli ! cria-t-elle »
Bosco se retourna et lui lança un regard noir.
-Quoi ?! dit-il.
Elle s'approcha en le fixant droit dans les yeux avant de dire lentement :
-Tu comptes le dire à Sullyvan ?
Il leva les yeux au ciel.
-Parce que c'est ça pour toi le plus important ?
Elle s'approcha un peu plus et répondit la voix crispée :
-Oui.
Monroe regardait son coéquipier. Elle le voyait très souvent énervé mais cette fois, c'était différent. Un mélange de frustration, de mépris et d'exaspération semblait avoir envahi son regard. Elle l'assimilait à un énorme volcan près en entrer en éruption.
« Bosco. » dit-elle doucement pour le calmer.
Le sergent ne parut pas entendre sa partenaire car en pointant Cruz du doigt, il s'exclama sur un ton glacial :
- Je suis ton sergent et si il t'arrivait quelque chose, je serais tenu pour responsable.
Il s'avança vers elle avant de continuer :
-….et il est hors de question que je me foutte dans la merdde pour toi !
Cruz soutint son regard comme jamais. Monroe n'osa pas se mettre au milieu de cette énorme altercation. Maritza, comme à son habitude restait froide et sans émotion apparente tandis que Bosco la fixait d'un air rempli de colère.
Ils furent heureusement interrompus par un homme qui posa sa main sur l'épaule de l'officier.
La jeune femme se retourna :
« Bonjour Docteur. Dit-elle encore sur les nerfs. Il faut que je sorte d'ici ! assura-t-elle »
Le docteur sourit.
-Enfin, mademoiselle Cruz ! C'est…impossible.
Il posa son regard sur le badge de Bosco et en conclut qu'il s'agissait du supérieur de sa patiente.
-Vous ne comprenez pas ! dit-il à Bosco. Elle est gravement malade ! Résonnez là !
Bosco sourit.
-Vous n'avez qu'à l'enchaîner ! lança-t-il sur un ton mesquin.
-Si j'ai envi de sortir d'ici, je sortirais d'ici ! prévint Cruz.
-Votre état est grave ! avertit Jenninks, plus sérieux que jamais.
Cruz leva les yeux au ciel, et à la grande surprise de tous, pénétra dans sa chambre.
Le sergent et le docteur se regardèrent.
Alors que Bosco pensait Maritza résignée, il décida de partir.
« Les formulaires ! » dit Monroe pour avertir son partenaire qu'il avait oublié de les remplir.
-Ils sont dans la chambre ! s'exclama Bosco en faisant demi-tour.
Tandis qu'il aperçut le docteur parler à l'accueil, il tapa à la porte. Puisqu'il n'entendit rien, il décida de rentrer.
Cruz était entrain de mettre son jean.
« Fermes la portes ! » ordonna-t-elle à son sergent.
Bosco ne savait pas si c'était à cause de la nervosité ou de l'exaspération mais il ne pu s'empêcher de sourire.
-Puttain mais qu'est-ce tu fous ?! demanda-t-il.
-Je sors ! répondit-elle.
Alors qu'elle s'apprêtait à passer devant lui il la reteint par le bras et se positionna face à elle.
En la fixant droit dans les yeux, il dit :
-Si tu sors…je dis tout à Sullyvan !
-Tu me menace ?demanda-t-elle sèchement.
-Si tu restes et que tu te soignes….je ne dirais rien ! T'as l'habitude des deal ! Hein Cruz ? Ca doit être facile à piger !
Cruz sourit :
-T'es conscients que je vais refuser ?! demanda-t-elle
Ils se regardèrent pendant quelques secondes, puis, le jeune homme rétorqua d'un ton étrangement calme :
-T'es conscientes que je vais te balancer ?
Ils se fixèrent d‘un air entendu avant que Bosco ne se décale et ne laisse passer la jeune femme.
Dès qu'elle toucha la poignée de la porte il lança sans se retourner :
« Je te laisse jusqu'à demain pour l'annoncer toi même au lieutenant ! Si tu ne le fais pas….je m'en chargerais ! »
Cruz ne se retourna pas non plus, et sur ces dernières paroles, franchie enfin la porte de sortit.
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Cruz sortit croisa un peu le regard de Monroe dans le couloir, ainsi que celui de son médecin. Ils avaient l'air tout deux résigné mais aussi un peu surpris que Bosco ne l'ait pas persuadé de rester. Maritza s'arrêta à l'accueil et signa une décharge. Elle se rendit alors compte qu'elle n'avait aucune nouvelle de London. Elle regarda donc l'infirmière.
« Mademoiselle Cruz ! Vos désirez quelque chose peut-être. » dit-elle sur un ton sarcastique.
-Elisa London. Où est Elisa London ?!
La vielle femme consulta son ordinateur avant de répondre :
-Chambre 208. Vous pouvez aller la voir.
Cruz regarda une dernière fois Monroe, Bosco et Jenninks avant de monter dans l'ascenseur.
La jeune femme avait peur de voir London car le dernier souvenir qu'elle avait de sa coéquipière était celui du jeune officier profondément blessé par un vieux couteau rouillé.
Arrivé devant la porte, elle prit une profonde respiration et entra sans frapper.
Elle fut soulagée lorsqu'elle entendit une douce voix :
« Cruz ? » disait doucement London.
Maritza sourit et s'approcha du lit près de la fenêtre.
-Bonjour. Tu te sens comment ?
London poussa un peu sur ses bras pour essayer de s'asseoir. Cruz l'aida et positionna son coussin.
-Bien. Dit-elle en poussa un petit gémissement de douleur. Il faut que je sorte d'ici !
Cruz sourit de nouveau.
-Ils sont plutôt tenace dans cette hôpital !
Elisa fixa sa partenaire avant de lancer sèchement.
-Je constate que vous êtes habillé ! Vous partez VOUS ?
Il était clair que London voulait des explications à propos de « l'incident » de la veille.
-Qu'est-ce tu veux savoir ?! demanda enfin Cruz.
London soupira et regarda par la fenêtre avant de répondre.
-Il vaudrait peut-être mieux que je vous dise d'abord ce que je sais.
Maritza, qui ne comprenait pas où voulait en venir sa coéquipière se tût.
-Hier, poursuivit Elisa en tournant son visage vers Cruz. Le lieutenant est venu à l'hôpital pour nous voir. Vous étiez inconsciente et étant donné que moi, qui ai été transpercé par une lame de dix centimètre cinq, j'allais visiblement mieux que vous, il s'est assit ici, et m'a expliqué ce qui s'était passé ! Il m'a dit comment ma partenaire s'était évanouie sans raison apparente pendant qu'elle poursuivait un dangereux criminel ! Il m'a décrit la manière dont vos mains tremblaient et combien vous étiez pâle !
London avait les larmes aux yeux. Elle détourna la tête vers la fenêtre. Les rayons du soleil éclairèrent alors ses joues à présent humides. Elle finit par regarder Cruz, qui restait sans voix face à cette élan de fragilité et demanda la voix crispée :
-Et vous savez ce qu'il m'a dit d'autre ?
Cruz hocha la tête sans lâcher sa partenaire du regard.
-….Il m'a demandé si je savais quelque chose à propos de votre état ! Il m'a demandé si vous étiez malade !
Elle se toucha nerveusement les cheveux avant de poursuivre :
-Vous vous demandez sûrement ce que je lui ai répondu ! Et bien cette question et idiote Cruz ! Parce que je ne sais absolument rien de vous !
-London… dit Maritza pour essayer gauchement de la rassurer.
-Non ! interrompit l'officier qui n'osait même plus la regarder et qui fixait de nouveau la fenêtre. Nous formons une équipe ! J'ai absolument….TOUT fais pour vous plaire ! Et je pensais y être parvenu au point que vous me fassiez un peu confiance !
Elle la fixa de nouveau et la transperça de ses yeux bleus.
-……Je ne savais même pas si la personne à qui je dois faire le plus attention dans ma carrière souffrait d'une grave maladie ou non!
-Tu veux une réponse ? demanda sèchement Cruz qui ignorait la façon dont il fallait s'y prendre dans ce genre de situation.
London sourit nerveusement et essuya une larme sur sa joue avant de répondre :
-Ca fait deux mois que je ne suis pas au courant ! Je peux bien le rester ! Qu'est-ce que ça change.
Maritza baissa la tête et soupira. Il n'y avait plus rien à dire. Ca n'était pas la première erreur que Maritza Cruz faisait au niveau des relations humaines et ça n'était sans doute pas la dernière. La seule chose qu'elle avait apprit de ces erreurs n'était pas comment ne plus les commettre mais la manière de s'en sortir sans aucune émotion apparente. Elle leva alors le regard et lança :
-Tu sors quand ?
-Lundi. Répondit l'officier encore irrité.
-Et bien à Lundi. Repose toi bien.
Cruz tourna les talons et sortit de la pièce en essuyant une larme « ridicule et inutile » qui s'était malencontreusement glissé le long de sa joue droite.
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Il faisait un froid glacial, mais Cruz ne le ressentait pas. Elle s'arrêta sur le trottoir et fit signe à un taxi de s'arrêter.
Elle monta à l'intérieur et annonça l'adresse de son appartement. Elle regarda ensuite à la vitre. La jeune femme aperçue des enfants qui jouaient à la marelle dans une petite ruelle, Elle en vit ensuite d'autres assis sur des marches entrain de manger à pleine bouche le reste de leurs bonbons de la veille.
Ce genre de paysage lui semblait si étranger. Des jeux…des rires…, des espoirs. Elle fixait cette jeunesse insouciante comme si elle lui avait toujours été étrangère.
« Ah ces enfants à cette époque de l'année ! dit le vieux chauffeur. Ils ne tiennent pas en place ! »
-Ouais. Fit doucement Cruz en baissant la tête.
-Vous en avez ? demanda-t-il en la fixant dans son rétroviseur.
-Quoi ? demanda la jeune femme en levant les yeux.
-Des mômes ! répondit le conducteur. Vous en avez ?
-Non.
-Pourquoi une si jolie femme que vous n'a toujours pas de gosses ?
Maritza sourit un peu et répondit :
-Je suis flic !
-Vous êtes marier ? demanda-t-il à mi-voix comme si il devinait un peu le degré d'indiscrétion de sa question.
Cruz fixa le vielle homme avant de répondre amusée :
-Vous êtes sûr que c'est pas vous le flic ?!
-Pardon. C'était déplacé ! Dans mon travail on perd vite le sans de ses paroles ! On en dit trop et on en demande trop !
Cruz tourna son visage et regarda pensivement les bambins avant de dire doucement :
-Ouais ! Dans mon job, c'est plutôt le contraire.
Appartement de Maritza Cruz.
La jeune femme entra et jeta ses clefs sur la petite table de l'entrée. Elle se dirigea ensuite dans la cuisine et se servit un grand verre d'eau qu'elle bu d'une traite.
Elle alla ensuite s'asseoir sur le canapé. Il commencé à faire sombre mais elle n'éclaira pas la lumière. Les mains jointes sur se genoux, elle fixait le vide.
Il fallait prendre une décision. Elle regarda son horloge et constata qu'il était une heure. Elle prit une profonde respiration et laissa tomber son dos sur le canapé.
Que fallait-il faire ? Elle savait qu'elle était obligée de parler à Sully mais elle savait aussi que si elle le faisait, elle finirait à l'accueil du commissariat.
En ces quelque mois, Maritza Cruz avait eu une leucémie, fait une tentative de suicide, et avait été rétrogradé.
Tout cela devait forcement avoir un sens. Elle tentait de s'en persuader. Tant de souffrance avait obligatoirement un but. Elle prit alors son courage à deux mains et mit son manteau.
Il fallait prendre les devants avant que Bosco le fasse à sa place.
Camelot. 13h30
Maritza poussa la porte du commissariat et fut surprise par tous les regards qui se portaient sur elle. Elle passa nerveusement sa main dans ses cheveux et s'avança vers l'accueil.
« Le lieutenant ! » dit-elle à l'officier.
-Dans son bureau, répondit le jeune homme.
Cruz passa devant Finney et Davis qui la suivaient du regard.
« Quelque chose me dit que ça va chauffer ! » dit doucement Ty.
« Entrez ! » dit Sully.
Cruz entra la tête baisser et ferma doucement la porte derrière elle. Sully s'adossa à son fauteuil et la fixa le regard un peu sévère.
« Je crois…que tu as des choses à me dire. » dit-il en lui faisant signe de s'asseoir en face de lui.
-Ouais...heu…c'est un peu compliqué. Répondit Cruz.
-Je suis certain que ça ne l'est pas tant que ça !
-Je t'assure que si Sullyvan !
-Ok ! Alors vas-y….je t'écoute !
Cruz regarda en l'air et respira un bon coup avant de dire :
-Je…je suis malade.
Le lieutenant joignit ses mains sur son bureau et d'un air sérieux il demanda :
-Quel genre de….
-Une leucémie… Coupa la jeune femme la voix étouffée.
Sully frotta ses yeux comme si la fatigue l'empêchai de réagir plus vivement à cette annonce. Elle regarda ensuite l'officier et dit :
-Qui était au courant ?
-Personne ! répondit tout de suite la jeune femme.
-Ca fait longtemps …..
-Quelques mois !
-Tu vis ça…..toute seule ? demanda-t-il d'un ton anormalement soucieux.
Cruz sourit nerveusement.
-Qu'est-ce qui te fais rire ? reprit le lieutenant.
-C'est juste que t'es le premier à le remarquer !
-Je croyais être le premier au courant ! dit Sully, surpris.
-Non, maintenant il y a Bosco et London.
Cruz ne voulait pas mêler Monroe à cette affaire. Elle savait que si elle avouait que Sacha était au courant de sa maladie, tout Camelot lui reprocherait de ne pas l'avoir aidé. La réputation de Monroe était encore trop fragile dans le commissariat pour la mettre dans l'embarras.
-Bosco et London ! dit Sully. J'en connais un qui a du t'en faire voir de toute les couleurs après avoir entendu ça !
Cruz sourit et répondit :
-Personne ne m'en fait voir de toutes les couleurs Sullyvan !
-Bien entendu ! remarqua sarcastiquement le lieutenant.
Il y eu quelques secondes de silences avant que Cruz ne le rompe d‘un ton sec.
-Alors ?!
-Tu attend probablement une punition ! dit Sully en se levant doucement.
- Ecoute si je n'ai rien dit c'est parce que….commença Cruz.
-Est-ce que tu es consciente qu'il n'y a pas que ta maladie qui rentre en compte ?
-Comment ça ? demanda l'officier.
A ce moment précis, Bosco frappa à la porte. Il fut surprit de voir Maritza.
«Sully il faut que je te parle d'une affaire! » dit le jeune homme.
-Attend. Répondit le lieutenant. Assied toi, toi aussi !
Boscorelli prit le siège à côté de Cruz qui ne le regardait pas et qui était impatiente de savoir où Sully voulait en venir.
-Je disais donc….ta…maladie, n'est pas le seul facteur !
-Je pige pas là ! dit Maritza.
-Résumons ! commença le lieutenant. Hier, tu as laissé une arme à une victime.
Cruz se leva d'un bon:
- J'avais pas le choix ! s'exclama-t-elle
-Tu as aussi laissé ta coéquipière….seule…et blessée!
-Puttain ! Tu peux pas me dire ça ! fit nerveusement la jeune femme.
-Point numéro trois, et pas des moindre !dit Sully. Vous n'aviez pas de gilet ! Aurais-tu malencontreusement oublié les règles de bases Cruz ?!
Ils n'étaient plus qu‘à quelques centimètres l'un de l'autre. Cruz lui lançait un regard noir.
-Tu aurais pu mettre du monde en danger hier !
-Parce que maintenant c'est moi qui ai planté London Sullyvan ?
-Et tu aurais pu TE faire du mal!
-Ca ! ça me regarde !
« Et ça recommence ! » s'exclama Bosco qui venait de se lever
-T'en mêle pas Boscorelli ! lança Maritza en le transperçant du regard.
Bosco ne répondit pas, même s'il en mourrait d'envie.
Cruz regarda alors le lieutenant et rétorqua d'une voix crispée :
-Ecoutes moi bien Sullyvan ! Tu peux encore faire ce que tu veux de moi ! Tu peux…me fouttre à l'accueil, et je ferais semblant d'être attentive aux parents irresponsables qui viendront chercher leurs dealers de fils pour les réintégrer dans la société ! Tu peux…me fouttre à la circulation et je m'efforcerais de me transformer en office du tourisme ambulant pour tout les blaireaux qui trouvent le moyen de se perdre dans la ville qui a certainement le plus de panneau au monde ! Tu peux même m'obliger à apporter le café à tous les supérieurs de Camelot pendant toute la journée ! Et je l'apporterais même à Bosco !
Elle marqua un temps et reprit sa respiration.
……..Mais sache une chose, poursuivit-elle. JE SUIS FLIC ! Il n'y a que ça dont je sois fière dans ma vie et tu pourras dire tout ce que tu veux ! Ca ne changera rien au fait que je serais TOUJOURS flic ! Alors maintenant propose moi ton deal et ne crois surtout pas me punir en m'obligeant à faire quoi que soit ! J'ai vécu pire !
Sully regarda Bosco, qui lui fixait toujours Cruz. La jeune femme venait une fois de plus faire preuve d'une force de caractère sans bornes, ou bien alors d'une arrogance irréfléchi et stupide. On ne savait pas vraiment faire la part de ces deux notions lorsqu'on remettait en question les propos de Maritza Cruz.
Sully sourit un peu et retourna s'asseoir. Cruz, su les nerfs, restait debout regarda Bosco qui passait sa main dans ses cheveux le sourire aux lèvres.
Maritza perdit patience et, vexé par ces deux sourire reprit nerveusement la parole :
-Alors ?! Je deviens quoi LIEUTENANT ?
Sully s'adossa à son siège, et en tripotant un stylo il fixait la jeune femme.
-On a besoin d'un officier sur la 108ème.
-Tu….ne me sanctionne pas ? s'étonna la jeune femme.
Sully la regarda et d'un ton extrêmement sérieux il dit :
-Je t'attends au tournant Cruz ! Fais bien attention !
Maritza ne répondit pas et regarda Bosco qui avait l'air tout aussi surpris qu'elle de cette décision. Elle préféra cependant garder le silence au risque de froisser le lieutenant.
Elle fronça donc les sourcils, et tourna les talons. Avant de sortir elle lâcha un minuscule :
-Merci.
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Après la sortie de Cruz Bosco se tourna vers Sully et le transperça du regard. D'un ton ferme il demanda :
« Tu joues à quoi là Sullyvan ?! »
Le lieutenant sourit et répondit en regardant ses dossiers :
-J'en étais sûr !
Bosco s'approcha, et les nerfs à vif demanda :
-T'étais sûr de quoi?!
Sully leva les yeux vers lui et répondit :
-Que t'allais te mettre dans tout tes états !
-On parles pas de moi ! On parle de Cruz ! Elle est malade !
-Merci, dit le lieutenant en s'adossant à son fauteuil. Je crois que j'avais compris !
Bosco le pointa du doigt.
-Ouais beh peut-être pas suffisamment ! Il fallait la fouttre à l'accueil !
Sully le regarda d'un air sévère avant de rétorquer :
-C'est moi qui décide Boscorelli ! C'est de MON ressort !
- Elle aurait encore pu tout faire mer.der !
Le visage de Sully changea d'expression :
-Elle….commença-t-il, a courut Bosco. Cruz….a une leucémie et elle a courut derrière un criminel jusqu'à l'évanouissement ! C'est stupide….
-C'est Cruz ! coupa Bosco.
-Mais c'est digne d'un vrai flic ! repris Sully.
Bosco sourit avant regarder le sol et de dire doucement :
-Ca aussi… c'est Cruz !
Sully se leva et s'assit sur son bureau face au sergent. Il croisa ses bras et demanda sérieusement :
-Je…songe à lui faire consulter un psychologue.
Bosco sourit de plus belle.
-Quoi t'attend que je te conseille ?
Sully sourit à son tour.
-Si j'attendais un conseil de toi Bosco ce serait le nom d'un bon psy ! Avec tout ceux qu'on t'as fait fréquenter tu dois bien te souvenir d'au moins un nom !
- Me cherches pas l'ancien ! Non sérieusement pourquoi tu me dis ça ?!
Sully se mit à marcher.
-Pour justifier mon choix de la laisser sur le terrain ! Si je lui fais consulter quelqu'un, peut-être que tu arrêteras d'être constamment sur son dos !
- Tu ne la connais pas, dit-il n s'approchant. Elle est capable de faire de grosses co.nneries …
-Comme ne pas te dire qu'elle était malade ? coupa Sully.
-T'y es pas du tout Sullyvan ! rétorqua nerveusement Bosco. C'est son problème si elle veut vivre des trucs aussi durs toute seule !
Sully le fixa droit dans les yeux et demanda d'une voix attristée :
-Justement Bosco. Tu ne crois pas que c'est déjà une punition ?
Bosco baissa les yeux et se frotta nerveusement le visage. Il regarda ensuite son supérieur et lui répondit sèchement :
-Probablement !
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C'était Lundi et Cruz se préparait dans les vestiaires. A chaque fois que la porte s'ouvrait, elle espérait voir London entrer dans la pièce. Maritza ressentait beaucoup d'affection pour la jeune femme. Elle s'était naturellement mis en tête de la protéger du « monde des adultes », trop violent et trop tristement réalistes pour les yeux enfantins de London. En attachant les lacets de ses chaussures, elle entendit une agitation dans la pièce voisine et en déduisit que tout Camelot était entrain de poser des questions à sa coéquipière fraîchement sortie de l'hôpital. Cruz sourit un peu à l'idée de la revoir enfin et sortit des vestiaires.
Elisa était au centre de nombreux officiers, qui lui portaient beaucoup d'attention.
Faith, qui venait d'arriver, s'avança vers Cruz. En observant la scène à ses côté elle dit :
« Elle sourit déjà… »
-Elle sourit toujours ! rétorqua Maritza d'un ton sec.
-C'est pas rien ce qui vient de lui arriver ! Comment fait-elle pour sourire ? s'étonna l'inspecteur l'air pensif.
Cruz, qui ne lâchait pas sa partenaire des yeux répondit toujours aussi sèchement :
-Elle est jeune…elle n'a encore rien vu ! Elle pense que c'était un accident et que ça n'arrive pas tous les jours !
Faith, qui regardait la jeune fille, dit à mi-voix :
-Je crois que j'étais un peu comme elle….
-On était tous comme elle Yokas ! fit Cruz avant de retourner dans les vestiaires.
Alors que le jeune officier se dirigeait vers son casier, Elle se retourna lorsqu'elle se rendit compte que Faith l'avait suivit.
« Qu'est-ce tu veux ? » demanda-t-elle pendant quelle rangeait un pull.
-Tu te souviens de Jerry Malone ?
Cruz referma brutalement le casier et baisa la tête.
-Tu l'a coincé ? demanda-t-elle subitement.
-Non. Répondit Yokas. On a beaucoup de mal !
-On ? dit-elle, surprise.
-Bosco et moi. On bosse ensemble sur cette affaire.
Cruz, les bras croisés, s'adossa au mur. Tout en fixant Faith elle lui demanda :
-Il vend toujours de la coke à la sortit des collèges ?
-Mieux que ça ! Il a un réseau maintenant ! Des gamins vendent à sa place !
-L'enfoiré ! s'exclama l'officier.
-C'est là que t'entres en scène ! dit Faith. On a un témoin, un ancien dealer. Il dit qu'il te connaît et qu'il ne veut être interrogé que par toi !
-Son nom. Exigea nerveusement Cruz.
-Il se fait appeler…Peace.
Cruz sourit.
-Pourquoi tu ris ? demanda Yokas.
-Tu as dis « ancien dealer ».
-Et alors ?
-Peace est sûrement l'un des plus gros drogué de la planète !
-Il ne vend peut-être plus !
Cruz sourit de plus belle.
-Il vend, il consomme, il revend, il achète, il snif, il boit, il se pique…
-Quoi qu'il en soit…il ne veut parler qu'à toi !coupa Yokas.
-Ca tombe bien! Dit sèchement Maritza. La salle d'interrogatoire m'a manqué !
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London rentra dans les vestiaires et interrompit la conversation des deux jeunes femmes. Faith se tourna vers Cruz et lui dit :
« Je t'attend devant la salle d'interrogatoire dans vingt minutes ! »
Cruz acquiesça d'un signe de tête et regarda sa partenaire s'avancer vers elle tandis que Yokas quittait la pièce. Les deux officiers étaient à présent seuls.
« Salut. » dit London.
-Salut, fit sèchement Cruz en la fixant droit dans les yeux.
-Vous…n'allez pas sur le terrain aujourd'hui ?demanda timidement Elisa.
-Non. Yokas et Bosco ont besoin de moi pour une affaire !
London ouvrit son casier, et l'air de rien elle dit :
-Moi je dois rester à l'accueil pendant trois jours. Il parait que c'est fréquent après…l'hôpital.
Cruz voyait où Elisa voulait en venir. Elle ne semblait pas comprendre pourquoi Maritza n'allait pas à l'accueil elle aussi.
-Il ne faut pas voir ça comme une punition ! lança Cruz à sa coéquipière.
Celle-ci la fixa subitement.
-Et comment l'auriez-vous pris si c'était vous que l'on avait affectés à ce poste ?
-Ma réaction aurait été….différente. dit Cruz.
-Elle serait pire que la mienne ! s'exclama Elisa.
-Ouais mais toi et moi…on est…différentes !
London ne pu s'empêcher de sourire en attachant ses longs cheveux blonds.
-Je peux au moins m'estimer heureuse qu'on ne m'ait pratiquement pas enguirlandé.
-Comment ça ? s'étonna sa partenaire.
-Je n'avais pas de gilet…Cruz !
-Moi non plus. Assura Maritza.
London ferma brutalement son casier et s'approcha de sa partenaire en disant d'une voix crispée :
-Vous…avez laissé une arme à une victime en état de choc ! Leur punition n'est pas explicite mais ça ne veut pas dire qu'ils ne tiendront pas rigueur de notre attitude pour le moins irresponsable!
-C'était une erreur ! Rien de plus qu'une erreur ! Le monde des flics n'est pas tout blanc London ! On n'est pas infaillibles ! rétorqua Cruz, d'un même ton.
-C'est vous qui dites ça ? Vous plaisantez ? s'indigna le jeune officier.
Cruz soupira, et dit doucement :
-C'est juste que….on n'est pas des super héros !
-Mais nous sommes censé l'être ! dit Elisa. Les…. Citoyens comptent sur nous ! Cette femme l'autre soir, comptait sur nous !
Cruz se tût, car elle savait que sa partenaire voulait LA réponse que tous les policiers attendaient durant leur carrière. Il s'agissait du simple : « Pourquoi ? »
Pourquoi se battre ? Pourquoi ne sommes nous pas aussi fort que ceux que nous devons combattre? Pourquoi lorsque nous gagnons, nous avons quand même la sensation d'avoir échoué quelque part ? Pourquoi nous sentons-nous si faible ?
Tant de questionnement bouleversaient le jeune esprit de l'officier London. Tant de questionnement auxquels elle n'aurait jamais de réponses….
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Cruz laissa donc London à l'accueil pour se diriger vers la salle d'interrogatoire. Bosco et Faith était devant la porte.
« Tu foutais quoi ? ! » lui demanda le sergent.
-Rien ! répondit sèchement l'officier. Où est-il ?
-On vient de le sortir de la cage !
-De la salle de détention Bosco ! rectifia Faith.
-Pourquoi il a demandé à te voir TOI ? demanda le jeune homme sans faire attention à la remarque de l'inspecteur.
Cruz baissa la tête et sourit.
-C'est…une très longue histoire !
-On a tout notre temps ! rétorqua Bosco en croisant les bras.
-Non, rectifia encore Yokas. En fait on a pas tant de temps que ça ! T'es prêtes Cruz ?
La jeune femme ne répondit pas. Elle passa devant le sergent et l'inspecteur et ouvrit la porte.
-On va supposer que c'était un « oui » ! s'exclama Faith un peu énervé.
Les deux agents pénétrèrent derrière le miroir sans tint pour observer l'interrogatoire.
Salle d'interrogatoire, 8h25 a.m
Cruz s'avança n souriant et s'assit face du témoin.
« Maritza ! » s'exclama-t-il.
L'homme avait la trentaine mais paressait plus vieux sans doute à cause de ses yeux rouges et de ses traits tirés. L'effet de la drogue, disaient-ils tous. Ils savaient tous que ça les transformait en mort vivant… plus mort que vivant, mais ils continuaient malgré tout de s'en « nourrir »…
-Peace ! Ca faisait longtemps ! dit-elle en ouvrant un dossier. Alors voyons qu'est-ce que t'as encore foutu ?!
-Non, attends je me suis calmé ! J'ai une famille maintenant ! Je suis juste là pour témoigner !
Cruz s'arrêta brusquement à une page et se leva. En faisant les cent pas et en souriant elle dit :
-Il y trois semaine, on t'as arrêté pour vol à l'étalage !
-Accident de parcours !
Cruz mit sa main devant la bouche pour s'empêcher de rire.
-Quoi ? lui demanda le témoin.
-« Vol à l'étalage »! Si tu veux te faire passer pour un caïd c'est raté ! T'as volé quoi ? Une orange ?
Derrière le miroir.
« Qu'est-ce qu'elle fait ? » demanda Yokas, exaspérée.
Bosco sourit.
-Elle s'amuse !
Faith le regarda l'air étonné.
-Vous avez le même humour…
-On a rien en commun Faith ! coupa le jeune homme.
Salle d'interrogatoire.
-On s'en fou de ce que j'ai volé ! s'exclama le témoin.
Cruz se mit à sourire.
-Non moi ça m'intéresse ! Allez dis le moi !
-Tu ne veux pas que j'te dise autre chose ? Comme par exemple la raison pour laquelle je suis ici !
Mariza s'assit et d'un ton presque enfantin elle demanda.
-Dis moi d'abord ce que t'as volé Peace !
Derrière le miroir.
« Je n'en suis pas certaine mais je crois qu'elle prend des criminels pour des…jouets et les affaire pour des jeux! » constata Faith.
Salle d'interrogatoire.
L'homme hésita un moment avant de lâcher doucement :
-Des…pommes !
Cruz sourit encore.
-J'étais pas loin avec mon orange !dit-elle.
-Ca t'avance à quoi de savoir ça ? demanda Peace.
Maritza le transperça du regard et d'une voix glaciale elle répondit :
-Maintenant je sais que t'es tombé plus bas que terre et…j'adore ça ! T'es plus qu'un minable !
L'homme regarda l'officier de bas en haut et demanda d'un ton crispé :
-T'es plus sergent ? Il est beau ton uniforme !
Cruz lui sourit et garda son calme.
Elle se leva et s'adossa au mur. Les bras croisés elle dit :
- Jerry Malone ! Tu connais il paraît !
Peace baissa les yeux.
-Tout le monde le connaît !
Elle regarda le témoin d'un air franc et déterminé avant de dire brusquement :
-Je t'écoute ! Profites en !
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Peace baissa la tête et posa les yeux sur la table. Il joignit ses main et les agita nerveusement.
« Ce mec est un dingue ! »
-Je sais ! s'exclama sèchement l'officier.
Le témoin sourit un peu et regarda Maritza.
-Tu penses que ce n'est qu'un dealer ?
Cruz se mit à marcher lentement.
-Mes supérieurs le croient !
Derrière le miroir.
« Qu'est-ce qu'elle veut dire par là ? » s'étonna Bosco qui gardait les bras croisés.
-Est-ce qu'elle vient de nous appeler ses « supérieurs ? demanda Faith.
Sale d'interrogatoire
-Mais toi non ! N'est-ce pas Maritza ? demanda le témoin en souriant. Tu sais que c'est une couverture.
Cruz ne répondit pas et baissa la tête.
- Bien sur que tu le sais. Repris Peace.
La jeune femme s'arrêta net de marcher et leva subitement les yeux:
-T'es venu ici pour dire ce que t'as vu Peace ! C'est le principe du témoignage, alors pour une fois, assure et ne te dégonfle pas ! dit-elle froidement
-Une affaire de deal a mal tourné avec un des gars de Malone ! Il s'appelait Simon Lejeune.
-Un français ? demanda Cruz.
-Un immigré ! répondit Peace en acquiesçant d'un signe de tête. Tout le monde l'appelait « le bourge» dans le milieu ! C'était en quelque sorte le bras droit de Malone…et son trésorier si tu vois ce que je veux dire !
Cruz s'assit en face du témoin. En joignant ses mains sur la table elle demanda :
-Il est mort ?
Une fois de plus, Peace acquiesça d'un signe de tête avant de dire doucement :
-Un soir, il s'était rendu à la sortit d'un collège du Bronx…pour affaire.
-Expliques toi. Ordonna Cruz.
-Et bien…les gars de Malone vont dans les lycée et…enrôlent des jeunes un peu… pommés… dans leurs combines…
Cruz pris une profonde inspiration et s'adossa à son siège.
-Continu ! dit-elle.
-Ce soir là…. Le soir où ça a mal tourné…
-Quel soir exactement ? demanda Maritza.
-Il y a à peu près deux semaines…répondit Peace.
-T'as pris ton temps avant de venir nous voir ! constata l'officier.
-Ouais mais pour une fois, t'as pas eu à me payer ! dit l'homme en souriant.
Cruz ne répondit pas et fixa froidement le jeune homme pour l'inciter à poursuivre.
-Ce mec là…le bourge, poursuivit-il est allé dans ce fameux collège pour réclamer une ancienne dette envers Malone. Le jeune n'avait pas l'argent!
-Le Bourge l'a emmené dans un endroit bien calme et l'a buté ! devina Cruz. Quelque jour plus tard la bande du môme a trouvé Lejeune et lui a fait sa fête ! Et maintenant c'est la guerre entre la petite MAFIA merdique et les futurs criminels de NY !
-On dirait que t'as fais ça toute ta vie Maritza ! dit Peace, épaté par la performance de l'officier.
Cruz se leva.
-C'est le cas ! dit-elle en souriant un peu. Dis moi, puisque t'es là, tu pourrais peut-être nous faire une liste de nom !
-Quels noms ? demanda le témoins, visiblement apeuré.
Cruz sourit :
-Tout ceux dont tu te souviendra !dit-elle .
-Là par contre il va falloir casquer ! avertit-il
Cruz se dirigea vers la porte.
-Tant pis ! dit-elle. Il aurait peut-être mieux valu qu'on les chope nous avant qu'il ne te chope toi !
-Tu veux dire quoi par là ?s'exclama le témoin.
-J'en sais rien ! dit Cruz en se retournant. C'est juste que si tout ces co.nnard apprennent que t'es venu rendre une visite aux flics, ils risquent de te faire la peau ! Il vaudrait peut-être mieux qu'on les coffre avant !
Peace se mit à sourire :
-Tu t'inquiètes pour moi Maritza ?
Elle ne répondit pas et continua à le fixer en souriant.
-Non ! Bien sur que non ! devina Peace. Tu ruses pour avoir tes infos !
-Tu comptes me les donner ?
-Je serais protégé ?demanda-t-il.
-Tu sais bien que non ! répondit l'officier.
Peace prit une profonde inspiration avant de lancer :
-Malone ne voudra être interrogé que part toi !
-Pour l'avoir lui il faut qu'on ait d'abord les autres ! dit-elle froidement.
-J'ai besoin d'une feuille et d'un stylo !
Cruz se mit une fois de plus à sourire :
-Une seule feuille ? s'étonna-t-elle.
-Tu veux ma mort Maritza ! Je ne vais pas dénoncer tous les criminels de la ville !
Cruz s'avança vers lui et d'un air faussement intéressé elle demanda :
-Parce que tu les connais tous ?
-Ok ok ! Deux feuilles et c'est tout ! s'exclama l'homme qui voyait où l'officier voulait en venir.
Cruz se dirigea vers la porte et sortit satisfaite de la salle d'interrogatoire. Dès qu'elle eu fermé la porte, Bosco et Faith vinrent à sa rencontre.
« C'était plutôt calme ! » s'étonna l'inspecteur.
-Ca m'arrive de l'être Yokas ! rétorqua Cruz.
-Beaucoup de criminel t'appel par ton prénom ? demanda Bosco.
-Non. Répondit Cruz.
-Mais lui oui ?! s'étonna-t-il.
-Qu'est-ce que ça peu te foutre Bosco ?! demanda sèchement Maritza.
-Rien ! répondit le jeune homme. C'est juste que je croyais que t'étais plutôt du genre à étriper les criminels !
-C'est un TEMOIN ! s'exclama Maritza en haussant le ton.
-A parce que maintenant tu fais une différence ? demanda le sergent sur le même ton.
Faith se mit subitement entre les deux agents.
-On a une affaire là ! Vous vous souvenez ? demanda-t-elle exaspérée.
-VOUS avez une affaire ! corrigea Maritza.
-Pardon ?! demanda Faith. Tu plaisantes là ! Si tu connais Malone, c'est aussi ton affaire !
-Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué Yokas ! Je suis en uniforme ! s'exclama l'officier.
Bosco s'avança vers elle.
-C'est nouveau ça ! Tu préfères te faire ch.ier à la circulation plutôt que de coffrer un malade!dit-il.
-Ca me regarde ! rétorqua Cruz.
-Tu le connais depuis quand ce Malone ? demanda calmement Faith qui devinait une raison plus valable à ce refus.
-Un certain temps ! répondit Cruz.
-Très bien ! dit sèchement Bosco. Tu veux pas nous aider ? Et beh la 112ème a besoin d'un officier !
Il la fixa quelque seconde avant de se diriger vers l'accueil.
-Ecoutes, dit Yokas. Tu sais très bien que je ne te demanderais JAMAIS ton aide si ce n'était pas important. Des vies sont en jeux ! Fais vite ton choix Cruz et le bon.
Le jeune officier leva les yeux au ciel avant de se diriger elle aussi vers l'accueil. Elle passa devant Bosco qui la regarda. Elle prit du papier et un stylo. Elle regarda furtivement Bosco…puis faith….et rentra dans la salle d'interrogatoire.
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Cruz rentra dans la salle d'interrogatoire et se dirigea vers le témoin. Elle posa le papier et le stylo sur la table et ordonna :
« Ecris ! Je veux dix noms au minimum ! »
Derrière le miroir.
Bosco venait d'entrer, suivit de Faith.
« Elle va juste lui donner un stylo Bosco ! »dit Yokas.
-Ca on en sait rien !dit-il.
-Je penses….qu'on devrait lui faire confiance.
Bosco se tourna subitement vers elle.
-Tu plaisantes ? On parle bien de Cruz ?!
-Ecoutes ça ne me fait pas plus plaisir qu'à toi mais si on veut résoudre cette affaire, il faut qu'on tente de lui faire confiance.
-Elle connaît bien Malone Faith.
-Je sais, dit l'inspecteur.
-Et elle ne nous a rien dit !
-Je ne crois pas que ça nous regarde !
-Depuis quand tu la défend ?! demanda le sergent, enragé.
-Je ne la défend pas Bosco! C'est juste qu'aujourd'hui je suis inspecteur et que je veux coffrer Malone ! Peut importe les embrouilles que Cruz a eu avec lui ! J'en ai absolument rien à faire ! Ce qui m'importe, ça n'est pas la manière dont je vais l'avoir mais plutôt quand je vais l'avoir !Et le plus tôt sera la mieux ! Cruz peut faire ce qu'elle veut ! Pour une fois, ses crasses ne m'importent pas !
-C'est dingue ce que t'as changé ! lança Bosco.
Yokas s'approcha de son ancien partenaire et en le fixant droit dans les yeux elle dit d'une voix crispée :
-Des gens sont entrain de mourir dehors Bosco alors je te préviens, ne foire pas mon affaire à cause de Cruz !
Salle d'interrogatoire.
Peace se muni du stylo et se mit à sourire.
-Tu n'as pas peur ?
Cruz le fixa subitement.
-De quoi tu parles ?! demanda-t-elle.
-De Malone !
-J'ai peur de personne ! dit-elle sèchement.
-Tout le monde a peur de Malone.
Cruz s'arrêta de marcher et fixa le jeune homme.
-Pas moi ! affirma l'officier.
-Pourtant toi…tu devrais être effrayée à l'idée d'avoir de nouveau affaire à lui.
Cruz se mit à sourire.
-J'ai affronté pire que Jerry Malone!
L'expression du visage de Peace changea subitement. L'homme avait un regard plus inquiet. Doucement il dit :
-J'espère pour toi Maritza.
Salle d'interrogatoire.
Bosco tourna son regard vers Faith qui gardait les yeux rivés sur l'officie et le témoin.
« Bon, dit-elle. Finalement, on va la surveiller ! »
-Il ne faudra pas qu'elle le sache !avertit Bosco Sinon…elle va nous laisser tomber !
Faith hocha la tête.
-Tu devrais d'abord lui poser des questions. Dit l'inspecteur.
-Moi ?! s'étonna le sergent. Autant te dire tout de suite qu'elle ne m'avouera rien !
Faith sourit.
-T'as réussis à tirer les vers du nez à des dizaines de dealers….
-Des centaines ! rectifia Bosco en fixant l'officier. Mais là…on parle de Cruz.
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Cruz sortit de la salle d'interrogatoire et tendit la feuille à Bosco.
« Il n'a pas voulu en donner plus…..et moi je ne veut pas perdre un bon indic ! »dit-elle.
Le jeune homme regarda la liste.
-C'est déjà ça ! On a neuf noms.
- Vous comptez faire quoi ? demanda Maritza en regardant les deux agents.
-On va certainement lancer une opération ! répondit Faith en regardant elle aussi la liste.
-Vous voulez les arrêtez en même temps ? s'informa Cruz.
Bosco passa nerveusement sa main dans ses cheveux en disant :
-Ca va prendre des mois! Je déteste quand ça prend du temps !
-Ca peut prendre deux jours ! affirma Faith.
-Où tu veux en venir ? demanda Cruz.
-Ils ne savent peut-être pas qu'ils sont surveillés ! dit-elle.
Bosco sourit tandis que Cruz répondit sèchement.
-Ces gens là vivent comme si un flics leur collés au cu.l toute la journée Yokas.
-C'est à dire ? demanda l'inspecteur.
Cruz sourit à son tour.
-C'est-à-dire que pour les choper entrain de faire une co.nnerie , il faut être fort ! Très fort !
-Bon ! fit Faith, puisque apparemment tu me considère comme « faible »…
-Faith … coupa le sergent pour essayer de la calmer.
-Non non ! reprit-elle. Laisse moi finir Bosco. Je disais : puisque tu me considère comme faible, tu pourrais nous faire profiter de ton intelligence supérieur et nous dire quoi faire !
Cruz fixa l'inspecteur droit dans les yeux et dit :
-Si…j'étais toi, et Dieu merci c'est pas le cas, je ferais tout pour foutre la source du problème derrière les barreau.
-Malone ! Devina Bosco.
-Exactement dit Cruz en tournant son regard vers lui.
-Si on le chope lui….commença le sergent.
-Les autres n'auront plus de repère ! finit Cruz. Ils perdront leur couverture, le marché se fera plus cher parce qu'il deviendra moins protégé ! On n'aura plus qu'à se servir pour les coffrer !
Faith les fixa tour à tour.
-Et comment on fait pour avoir un des plus grand criminel en moins d'un moi ? demanda-t-elle.
-Vous me faîtes confiance ! répondit Cruz. Et vous l'aurez !
-Comment tu compte t'y prendre ? demanda Bosco.
Cruz baissa le ton de sa voix.
-J'ai…plus ou moins des infos…
-Beh voyons ! coupa Faith
-Et…repris Maritza, je connais des gens qui peuvent nous aider.
Bizarrement, l'officier semblait attendre l'accord de Bosco. Elle le fixait sans faire attention aux remarques de Faith. Le jeune homme fronça les sourcils et demanda :
-C'est cleen ?
Cruz sourit.
-Comme toujours ! répondit-elle.
Bosco sourit à son tour. Après quelques secondes de silence il lança :
-Ok ! Dis moi tout !
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Cruz leur expliquait pas mal de choses. Elle disait à Bosco et Faith qu'elle connaissait quatre personnes qui étaient en pouvoir de faire tomber le grand Malone. En écoutant le récit de Maritza, Bosco se tournait de temps en temps vers Faith qui semblait anormalement captivée. Tant de preuve! Tant d'année d'enquête ! Une question brûlait les lèvres du sergent : Pourquoi Cruz ne l'avait pas fait plonger avant ? Il y avait sans doute une raison logique à cela. Et pourtant Bosco avait peur de la connaître. Après tout, Maritza Cruz connaissait-elle vraiment la notion de logique ? Ainsi il se taisait. Il baissait les yeux et écoutait….avec cependant le projet de l'interroger plus tard.
Faith, quant à elle gardait les yeux rivés sur l'officier. Les bras croisé, elle avait également remarqué cette légère incohérence. Elle décida de ne rien demander…et de simplement profiter des informations.
Une demi heure plus tard, Cruz et Bosco était en route vers le Queens pour faire tomber Malone.
Ils arrivèrent devant un vieil entrepôt. Le sergent enclencha les essuie-glaces tandis que Cruz regardait par la vitre.
« C'est ce bâtiment là ! » dit-elle.
-C'est à qu'est le premier gars ? demanda Bosco.
Maritza acquiesça d'un signe de tête avant de dire doucement :
-John Marquez.
-Il a un casier ? s'informa Bosco
Cruz se mit à sourire et regarda son équipier.
-Il a un casier ! affirma cette fois le sergent qui avait comprit le sourire explicite de sa partenaire.
Maritza prit son arme et vérifia son chargeur. Elle toucha ensuite la poignée de la portière et regarda Bosco.
« Attends moi là ! J'en ai pour une seconde ! »
Le sergent sourit et vérifia également son chargeur en disant :
-Tu rêves Cruz !
Ils sortirent tout deux de la voiture et se dirigèrent vers l'entrepôt.
Arrivés devant la porte, ils rencontrèrent un homme de taille corpulente qui semblait garder les l'entrer. Alors que Bosco s'apprêtait à sortir son badge, Cruz le retint par la main et dit sèchement à l'homme :
« Maritza Cruz ! »
Celui-ci la fixa de haut en bas. Il fit de même pour Bosco qui se sentit mal à l'aise.
-T'as un problème ? demanda le sergent, la voix crispée.
Cruz sourit et lança au gardien :
-Il est avec moi.
Le grand homme se poussa en faisant une grimace étrange et les laissa entrer.
Les deux agents passèrent dans un couloir sombre et humide.
-Il est où ton dealer ?! demanda Bosco, impatient.
-C'est pas un dealer ! répondit Cruz.
Le sergent se mit à sourire.
-Ca change ! dit-il.
-La ferme Bosco ! lança Cruz.
Lorsqu'ils arrivèrent au bout du couloir, Cruz tapa à la seule porte. Apr7s quelques secondes de silence, une voix leur dit d'entrer.
Quand Bosco ouvrit la porte, il tomba nez à nez avec John Marquez.
L'homme était vieux, et selon une rapide analyse du sergent,il était d'origine latine.
« Maritza ! » s'exclama-t-il avec un grand sourire.
-Hey Johnny !dit-elle. Je te présente mon sup....équipier.
Bosco sourit.
-T'aurais pu le dire ! C'était pourtant pas compliqué ! dit-il.
-La ferme ! ordonna Cruz. Comment vont les affaires Johnny ?
L'homme s'asseyait derrière un bureau assez propre. Et fit signe aux deux agents de prendre place en face de lui.
-Le commerce ? Ca va...ça vient !
-Vu l'état de ton entrepôt ! lâcha Bosco, ça n'a pas l'air d'aller très fort !
Marquez sourit et regarda Cruz.
-Il est marrant ton ami !
-On est là pour un truc précis ! Pas pour prendre le thé ! dit sèchement le sergent.
-Bosco ! Laisse moi faire ! s'exclama brusquement Maritza.
Elle se retourna vers Marquez et dit :
-Tu te souviens de Malone ?
-Si je m'en souviens Maritza ?! Bien entendu ! Tu m'as bassiné avec lui pendant des mois !
Il regarda Bosco et continua :
-.....Cette femme là, dit-il en désignant l'officier du doigt, m'a emm.erdé pendant plus de trois mois avec ce mec! Une vrai obsession.
Bosco tourna son regard vers Cruz qui semblait gêné. Cette fois c'était certain. Il ne savait pas tout. Si ce criminel avait été une obsession pour elle, pourquoi était-il toujours en liberté ?!
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Marquez ouvrit son tiroir et prit un briquet. En allumant un cigare il dit :
-Tu veux savoir quoi ?!
Cruz ne le quittait pas des yeux. Elle adopta son regard le plus sombre pour faire ressentir sa détermination à Marquez . Il cracha une fumée dense et malodorante et dit l'air de rien :
-Tu veux savoir comment l'attraper ?
-Dis moi tout Johnny ! C'est important. Affirma-t-elle.
-Je m'inquiète pour toi tu sais ? demanda l'homme en joignant ses mains sur son bureau.
Cruz le transperça du regard et répéta clairement :
-Dis moi tout !
Bosco regardait sa coéquipière sans trop savoir quoi penser. Il attendait avec impatience les propos de Marquez en espérant qu'il l'éclaireraient sur la situation.
John s'adossa à son siège. Sans quitter Cruz des yeux, il porta le cigare à sa bouche.
-Il est puissant. Dit-il enfin. Plus puissant qu'avant ! Tu te souviens ? Personne n'osait prononcer son nom.
-Je n'ai pas peur de lui ! affirma brusquement Cruz. Jerry Malone n'est qu'un pion à New York !
- Bien. Dit calmement Marquez en tripotant son cigare. Alors écoutes : Malone a de la grosse marchandise qui arrive ce soir à Staten Island.
-L'heure exact ! ordonna Bosco.
-Désolé, répondit John. Mais je n'ai pas son emploi du temps sur moi. Je pense simplement qu'elle arrivera aux alentours de vingt heure.
Bosco se tourna vers Cruz :
- On a assez d'éléments ! dit-il. Si on chope sa marchandise, on le coince lui !
Cruz ne lui répondit pas et regarda Marquez.
-Quelle taille fait son réseau exactement ?
Marquez sourit et se pencha un peu au dessus de son bureau pour rapprocher sa tête de celle de Cruz. Comme si il lui faisait une confidence il répondit doucement en la fixant droit dans les yeux :
-Tu n'as sans doute jamais affronté un réseau si dense et si bien organisé Maritza Cruz !
La jeune femme gardait un regard glacial. Elle se leva, salua son indic et fit signe à Bosco de la suivre.
Dès qu'ils arrivèrent à l'extérieure, ils coururent vers leur voiture. La pluie fine avait en effet fait place à une véritable tempête.
Une fois au sec, Maritza regarda Bosco. Le jeune homme passa naturellement la main dans ses cheveux pour tenter de les sécher un peu. Il mit ensuite le contact et posa les mains sur le volant. Tandis que Cruz mettait sa ceinture, le jeune sergent baissa la tête et dit :
« Avant de partir…je crois qu'on doit mettre au point certaine choses ! »
Cruz leva les yeux au ciel et demanda :
-Tu veux savoir quoi Bosco.
Il la regarda et répondit sèchement :
-Tout !
Maritza fronça les sourcils :
-Comment ça….tout ? demanda-t-elle
-Qui est exactement Jerry Malone ? Depuis quand tu le connais ? Et surtout Pourquoi tu ne l'as pas coffré avant ?
Cruz baissa la tête. Bosco remarque ce petit moment de réflexion chez son équipière. Il s'était pourtant attendu à ce qu'elle se mettent encore à crier et à prétendre que ça ne le regardait pas mais là….c'était différent.
-Cruz ? demanda-t-il plus calmement.
Elle leva les yeux vers lui.
-Jerry Malone, commença-t-elle était le seul criminel dont j'avais vraiment….
La jeune femme prit une profonde inspiration et continua d'une voix étouffée :
-…peur.
Bosco ne pouvait en croire ses oreilles.
-Qu'est-ce qu'il t'as fait ? demanda-t-il brusquement.
Cruz sourit.
-Rien. Répondit-elle. A moi…il ne m'a rien fait.
-Tu viens de me dire que….commença le sergent.
-Je n'ai pas précisé que c'était à moi qu'il avait fait du mal.
Bosco tourna la tête et regarda la pluie s'écraser contre le par brise. Il songea au fait que Cruz n'avait jamais eu peur pour elle-même. Elle était beaucoup trop fière pour pleurer sur son propre sort et se cacher face au danger. Il rassembla rapidement les éléments de l'enquête dans son esprit avant de se souvenir du plus important. Malone était avant tout un dealer.
Il tourna ses yeux vers sa partenaire et demanda doucement :
-Letitia ?
Cruz sourit nerveusement.
-C'est une longue histoire , dit-elle……
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Bosco fixa sa partenaire comme pour lui faire comprendre qu'il était près à entendre son histoire. Cruz croisa son regard et baissa la tête aussitôt. Elle compris que son équipier attendait qu'elle parle. Elle prit alors une profonde inspiration et dit sans lever les yeux :
« Lettie….Letitia, a eu très tôt des problèmes de drogue. A chaque fois que je la voyais, ses yeux étaient injectés de sang…sa peau était si…pâle. »
La voix de Cruz devenait plus triste.
-….je n'ai pas l'habitude d'en parler Bosco.
-Je sais. Dit-il.
-Malone avait enrôlé ma sœur dans ses combines ! A l'époque, son réseau était important mais restait….abordable pour les flics ! Je me suis promise de le coffrer ! Pendant des mois je lui ai collé au cu.l
Cruz sourit légèrement et dit doucement :
-…J'avais tout! Les preuves…les indics…les témoins ! Je m'apprêtais à l'avoir lorsqu'un soir, Lettie est venu chez moi et m'a fait promettre de ne jamais m'attaquer à lui !
Bosco fronça les sourcils et regarda la pluie tomber l'air pensif :
-Pourquoi a-t-elle fait ça ? demanda-t-il.
-Je crois qu'elle avait peur. Répondit Maritza.
-Pourquoi ? Ce type c'est quand même pas la Mafia Russe ?s'étonna le sergent. Et puis, il n'est pas très connu comme criminel.
Cruz leva les yeux vers son supérieur.
-Il faut que tu apprennes une chose Bosco. Saches que ce sont toujours les mecs les plus dangereux qui sont les plus discrets. Si tu veux te faire une idée de l'influence de Malone en ville, dis toi que la moitié des gars que t'as arrêté pendant ta carrière faisaient partit de son gang !
Bosco se mit à sourire.
-Ca fait un paquet !
Il reprit un air sérieux et dit :
-Tu ne me feras pas croire que tu as écouté le conseil de ta petite sœur et que tu as abandonné!
L'officier ne répondit pas.
-Il l'a menacé. En conclu Bosco en baissant la tête.
-Le matin où je devais procéder à son arrestation, j'ai reçu une lettre anonyme. Elle disait mot pour mot :
« Ta sœur a besoin de ma marchandise. Tu pourras toujours lui demander de s'éloigner de moi, elle n'en fera rien. Elle est si proche de moi que je pourrais la tuer de mes mains ! »
-L'enfoi.ré ! s'exclama Bosco.
-J'ai aussitôt annulé l'opération et j'ai appelé Lettie. Elle ne répondait pas alors je suis allée seule dans les endroits ou elle traînait habituellement. Je l'ai trouvé et je lui ai posé des questions. Elle m'a fait juré de ne plus m'approcher de lui car elle disait que même si j'arrivais à l'avoir, ses hommes se chargeraient de nous. Je l'ai fais pour elle ! conclue la jeune femme.
Bosco fixa sa partenaire et demanda d'une voix tremblante :
-Et tu n'as pas essayé ....après…. ?
-Après sa mort ? coupa Maritza. On m'a interdit de reprendre l'affaire parce que je m'étais trop impliqué. D'autre flics avait poursuivit la mission quelques mois après et la plupart d'entre eux sont morts ! Si ça n'avait tenu qu'à moi Boscorelli, Jerry Malone serait derrière les barreaux depuis plus de quatre ans !
-Mais toi, tu ne serais peut-être plus là. Dit brusquement le sergent.
-Mais Malone serait en taule et NY en sécurité.
Bosco sourit :
-New York ne sera jamais en sécurité Cruz !
-Si tous les flics réagissaient comme je l'ai fait ce matin là en abandonnant une affaire pour des raisons personnelles, c'est certain ! dit-elle sèchement.
-C'était ta petite sœur ! rétorqua Bosco.
-C'était une juncky…et j'étais un flic ! s'exclama Maritza.
Bosco soupira. Après quelques secondes de silence, il redémarra la voiture et dit doucement :
-On va l'avoir cette fois !
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Bosco et Cruz continuèrent leur enquête toute l'après midi. Cruz avait emmené son équipier dans les planques de certains indics pour pourvoir coffrer aussi les hommes de Malone et éviter ainsi es représailles.
Après une journée entière d'interrogatoires, ils étaient tous deux épuisés et Bosco décida de rentrer à Camelot au alentour de 18 heures.
« On demandera des renforts et dans une heure, on va à Staten Island ! » dit-il
La trouvaille que firent les agents à Staten Island ce soir là fut d'une importance primordiale pour l'affaire. Bosco avait rassemblé assez d'élément pour arrêter Jerry Malone mais n'avait pas vraiment de preuve contre lui. Ce qu'il fallait, c'était des aveux, et il n'y avait qu'un moyen pour les obtenir. Deux jours après la découverte des caisses de drogue sur les docks, l'inspecteur Yokas procéda à l'arrestation de Malone et l'emmena à Camelot. Bosco n'avait pas raconté à Faith la discussion qu'il avait eue avec Cruz. Il n'en connaissait d'ailleurs pas la raison. Le jeune homme s'était même demandé si il avait enfin réussi à faire preuve de compassion.
L'inspecteur entra dans la salle d'interrogatoire et s'installa face au criminel.
Bosco et Cruz allèrent dans la pièce à côté pour observé la scène derrière le miroir sans tint. Ils croisèrent tous les deux leurs bras et froncèrent les sourcils.
Salle d'interrogatoire.
L'homme était grand et brun. Il avait un regard sombre et mystérieux qui mettait Faith particulièrement mal à l'aise. Elle tentait cependant de le fixer de temps en temps sans jamais trop savoir à quoi le malfaiteur pensait. L'ambiance dans la pièce n'avait jamais été aussi glaciale et neutre. Aucun sentiment n'émanait de ce personnage étrange.
« Nous avons des renseignement sur vous ! » affirma-t-elle.
-Je n'ai pas demandé d'avocat inspecteur. Dit l'homme, stoïque.
-Nous le savons. Rétorqua Faith.
-Et je n'en demanderais pas à une seule condition !
Faith s'adossa à sa chaise et dit sèchement :
-Je ne crois pas que vous soyez en meure de réclamer quoi que ce soit !
-Et moi je crois que contraire que je le suis. Vous voulez m'avoir mais vous n'avez rien contre moi ! Or si je refuse de vous parler vous n'en saurez pas plus.
Faith le fixa profondément. Après un court temps de silence elle demanda d'un ton glacial :
-Que voulez-vous ?
L'homme, pour la première fois depuis le début de l'interrogatoire montra très clairement ce qu'il ressentait. Le petit sourire logé aux coins de ses lèvres traduisait une nette satisfaction.
-Je vous ai posé une question, dit impatiemment Yokas.
Pour répondre à Yokas, il scruta le miroir en face de lui de son regard le plus sombre et le plus énigmatique en disant lentement:
-Je t'attends !
Derrière le miroir
« Il me veut moi ! » dit Cruz sans lâcher le criminel des yeux.
Bosco tourna brusquement son regard vers sa partenaire.
-Je peux l'interroger moi ! assura-t-il. Ce co.n aura plutôt intérêt à tout me dire !
Cruz regarda son équipier en souriant étrangement et lança :
-Vas y fais lui sa fête Bosco ! Comme ça, cette ordure s'empressera d'appeler son avocat !
-Tu vas quand même pas y aller ?! s'étonna le jeune homme.
-Pourquoi ? demanda la jeune femme en se dirigeant vers la porte. Après tout, c'est avec moi que tout a commencé !
Le sergent baissa la tête et dit doucement :
-Si ça ne va pas….je pourrais toujours prendre le relais.
Cruz marqua un temps, puis sortit de la pièce.
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Faith sortit de la salle d'interrogatoire et croisa Cruz qui s'apprêtait à entrer.
« Je ne veux pas savoir pourquoi il veut te parler à toi !affirma l'inspecteur en fixant l'officier droit dans les yeux. Ce que je veux c'est le coffrer d'ici ce soir ! »
Cruz ne baissa pas les yeux mais ne répondit rien. Elle attendit que Yokas parte dans la pièce à côté et prit une profonde inspiration. La jeune femme posa la main sur la poignée et baissa la tête : « courage ! se dit-elle. Courage ! »
Maritza Cruz pénétra dans la salle d'interrogatoire la tête haute et le regard perçant. Elle fixa tout de suite le criminel et se positionna debout, face à lui et dos au miroir.
« Tu est là ! » constata Malone, avec un sourire en coin.
-T'es perspicace ! lança l'officier sur un ton crispé.
L'homme croisa ses mains sur la table et reprit un air sérieux.
-Il paraît que tu pose beaucoup de questions autour de toi ! dit-il.
Cruz se mit à sourire s'un air mesquin.
-Pourquoi ? demanda-t-elle. Ca te dérange ?
Jerry s'adossa à sa chaise et dit l'air de rien :
-Non, c'est juste que j'ai peur que tu ne retombe dans la folie !
Derrière le miroir.
« Tu ne me demande rien à propos de ce que j'ai pu découvrir ? » demanda Bosco à Faith sans lâcher la scène de l'interrogatoire des yeux.
-J'en ai rien à faire du passé de Cruz ! affirma Yokas. Ce que je veux c'est cette ordure !
Salle d'interrogatoire
Cruz croisa les bras et dit :
« Ne t'en fais surtout pas pour moi ! Tu devrais plutôt t'inquiéter pour le nombre de rats crevés qui partageront ta cellule ! »
-Tes répliques se sont améliorées !remarqua le malfaiteur.
-T'as encore rien vu ! assura fermement Maritza.
-Tu sais, dit-il en souriant. Cela fait longtemps que je n'ai pas de nouvelle de Lettie. Comment va-t-elle ?
Cruz ne répondit pas et transperça le criminel de son regard le plus noir. Il fallait qu'elle se contrôle. Elle serra les poings et se pinça les lèvres. Aucun débordement. Il ne fallait faire aucun débordement. Elle devait rester calme.
-On m'a dit qu'elle avait eu quelques problèmes ! continua Jerry. Je lui avais pourtant certifié qu'il ne fallait pas abuser des bonnes choses ! Elle est en cure ?
Cruz voyait très bien où Malone voulait en venir. Elle décida de faire un effort énorme pour contenir ses émotions et se prendre au jeu du criminel. En effet, si Maritza Cruz avait l'habitude de ne pas montrer la moindre faiblesse, elle avait beaucoup de mal à faire de même lorsqu'on lui parlait de sa défunte petite sœur.
L'officier s'avança vers Jerry Malone et se mit à sourire. En posant les poings sur la table et en le fusillant du regard elle dit doucement :
- Je vais t'arrêter Malone !
L'homme éclata de rire.
-Tu n'as absolument rien contre moi Maritza !
-Tu m'as l'air bien sur de toi ! remarqua l'officier d'un même ton.
Le malfaiteur approcha son visage de celui de Cruz et répondit sèchement :
-C'est parce que je le suis ! Sinon je serais déjà en taule !
Cruz sourit et baissa la tête.
-J'adore t'imaginer derrière des barreaux Co.nnard !
-Je suis beaucoup trop puissant Maritza ! Tous les flics de New York réunis ne pourraient pas m'avoir ! affirma-t-il.
Cruz s'approcha un peu plus de Malone et rétorqua sombrement :
-Je ne suis pas tous les flics de New York.
-Et prétentieuse en plus de ça ! dit-il en ricanant. Tu veux quoi exactement ?!
-Les caisses….étaient à ton nom à Stanten Island !dit la jeune femme en se mettant à marcher.
-Non ! Erreur Maritza ! Elles étaient au nom de Pearce Smits !
-Donc tu le connais ! en déduisit Cruz.
-Peut-être ! dit l'homme en croisant ses mains sur ses genoux.
-On l'a retrouvé mort dans son appartement il y a un moi ! Tu n'y es pour rien ?!
-Comment se fait-il qu'il soit mort le mois dernier alors que sa marchandise est arrivée il y a deux jours !
-C'est moi qui pose des questions ici ! s'exclama Cruz en poussant violement la chaise contre le mur.
Elle ferma les yeux pour se reprendre.
-Tu es toujours aussi violente ! constata Malone.
Derrière le miroir
« Elle a beaucoup de mal ! » dit Faith.
-Laisses lui du temps ! dit Bosco en scrutant la scène.
Salle d'interrogatoire.
-Tu sais Maritza, dit Malone, si tu réussissais à m'avoir, ce serait la guerre en ville ! Ca n'est pas ce que tu veux pas vrai ?
Cruz s'adossa au mur.
- J'ai déjà entendu ce type de discours !dit-elle en levant les yeux au ciel. Des dealers et des tueurs qui se prennent pour des justiciers ! Et tu sais quoi ? Je l'ai ais tous eu !
-Alors vas y poses moi les même questions que celles que tu as posé à Marcel Hollis, pour que je rigole un peu !
Cruz dévisagea le malfaiteur.
-Et oui, dit-il. Les nouvelles vont vites en ville ! Tout NY sait que c'est toi qui a démantelé le gang d'Hollis.
-Tu veux que je te poses des questions ? demanda Cruz. Alors ok ! Je vais t'en poser une et t'as plutôt intérêt à pas me mentir !
Elle ouvrit un dossier que Bosco lui avait donné, elle prit la chaise et s'assit.
-Je t'écoute. Dit le criminel.
-Tu étais où la nuit du 27 octobre 2002, le soir du 28, le matin du 15 février 2003 le soir du 24 juin 2004…..
L'homme sourit.
-J'ai un beau palmarès ! coupa-t-il.
-Je te le fais pas dire ! affirma l'officier. T'es capable de répondre à ces questions ?
-Tu as d'autres questions ? Parce que là….je ne me souviens pas de ce que je faisais ces jours là !
-Bien entendu ! dit sèchement Maritza. Par où arrive la nouvelle cargaison ?
-De quoi tu parles ?demanda-t-il.
Cruz joignit ses mains sur le bureau et dit en fixant Jerry droit dans les yeux :
-Je parle des vingt kilos de marijuana que tes hommes comptent vendre à des gosses de douze ans à la sortie des écoles connanrd !
-Tu as beaucoup d'imagination ! s'exclama Malone.
Cruz sourit et se leva. Elle se mi à marcher et décida de ruser comme elle l'avait toujours fait :
-Ton père va bien ? demanda-t-elle.
-Pourquoi qu'est-ce que tu comptes lui faire ? Le foutre en taule pour meurtre ? A bin non ! Tu l'as déjà fais !
- Sa peine est courte pour ce qu'il a fait ! Tu ne trouves pas ?
-Seulement si on considère que le fait de passer trente ans dans dix m2 de béton passe vite !
-C'est exactement ce que je pense ! dit l'officier d'un ton sombre.
-Tu penses avoir assez d'influence pour allonger sa peine ? Quelle prétention !
-J'ai plus d'influence que tu ne peux imaginer Jerry !
-Ne touche pas à mon père Maritza !
Cruz mit violement les poings sur la table.
-Tu as bien touché à ma sœur !
-Je n'ai pas tué Lettie ! cria Malone qui perdait visiblement son sang froid.
-Je considère que tout ceux qui ont refourgué cette merd.e à ma petite soeur son responsable de sa mort ! rétorqua brusquement Cruz.
Elle marqua un temps et leva de nouveau les yeux vers son suspect.
-…et ton frère ! Toujours dans le trafic d'arme ?
-Il faut que je me rende ou alors tu t'en prend à ma famille c'est ça ?
Cruz sourit et s'assoit. En s'adossant elle dit doucement :
-Tu comprends vite !
-Sache que si je vais en taule….les flics auront deux fois plus de travail en ville ! Je suis l'équilibre des gangs !
L'officier le transperça du regard et lança :
-Je prend le risque !
Dix minutes plus tard, Cruz sortit de la salle d'interrogatoire. Deux autres officiers tenaient Malone par les menottes.
Faith regarda Maritza et lui fit un petit signe de tête pour lui faire comprendre son contentement. Bosco quant à lui, se dirigea vers la jeune femme :
« T'en a mis du temps ! » dit-il.
Cruz le fixa et semblait attendre quelque chose.
Il s'en rendit compte et ajouta doucement :
-C'est du bon bouleau.
Maritz se mit à sourire fièrement et rétorqua :
-Je sais Bosco ! Tu crois que j'avais besoin que tu le précises ?
Le sergent sourit :
-Bien sur que non ! répondit-il d'un ton ironique.