Le lendemain, Cruz poussa la porte des vestiaires. En s'habillant, elle guettait l'entrée à la recherche d'un visage inconnu. « Ce visage, se disait-t-elle, ce sera la taupe ! »
Une fois qu'elle eu finit, elle s'assit face à la porte. Au bout d'un petit moment, elle entendit une jeune femme rire aux éclats. Avant que celle-ci ne pénètre dans les vestiaires, Maritza murmura machinalement :
« London ! »
Ce fut en effet Elisa qui s'avança vers sa partenaire, le sourire aux lèvres.
-Cruz ! Il y a une nouvelle ! s'exclama-t-elle.    
-Une ? demanda Maritza.
-Oui ! répondit l'officier, l'air d‘autant plus enjoué.
Cruz se leva brusquement et sortit un peu des vestiaires.
-Vous voulez la voir ? demanda sa coéquipière. Elle est dans le bureau du lieutenant !
Maritza fit un sourire nerveux et murmura en regardant la porte du bureau de Sullyvan :
« Elle a pas perdu de temps ! »
Lorsque Cruz se retourna vers son équipière, elle fut surprise par son enthousiasme.  
-Pourquoi tu fais cette tête ? demanda Maritza.
Elisa se tenait face à elle, avec un  sourire immense et les épaule qui balançais chacune leur tour, d'avant en arrière telle une enfant qui venait de recevoir une friandise.  
« Et bien, dit-elle, j'ai croisé le sergent et il m'a dit que lorsqu'une nouvelle bleue arrivait, l'ancienne n'était plus une bleue ! »
Cruz leva les yeux au ciel.
-Ce n'est pas le cas ? s'inquiéta London.
Maritza n'eu pas le temps de répondre car un officier pénétra dans les vestiaires en criant :
-Briefing !
Sur le chemin qui menait à la salle, Elisa demanda :
-Cruz ! Suis-je encore une bleue ?
La jeune femme resta silencieuse, et observait Sullyvan sortir de son bureau avec le nouvel agent.
-Cruz ! insista London. Répondez moi !  
Maritza s'arrêta net et se retourna vers sa partenaire qui faisait la moue.
-Si Bosco l'a dit, s'exaspéra-t-elle, c'est que ça doit être vrai !
La jeune femme continua son chemin, en laissant son équipière qui ne disait plus un mot.  
Maritza Cruz venait de donner raison au Sergent Boscorelli et par-dessus tout, elle venait de prétendre que la simple déclaration du jeune homme était une assurance.  
Après quelques secondes de réflexion London  courut vers Cruz et demanda :
-Vous vous sentez bien ?

Lorsqu'elles rentrèrent dans la salle, la moitié des officiers étaient déjà assit. Cruz trouva une place au centre de la pièce et Elisa s'assit derrière elle.
Dès l'entré de Sully, un silence totale se fit.  
Bosco rentra lui aussi et regarda à l'extérieur.
« Vous comptez rester là ? » demanda-t-il.
A ce moment précis, une jeune femme pénétra dans la salle de Briefing. Elle était rousse et avait des yeux d'un vert si clair que la lumière qui passait à travers les stores les changeait en un bleu azure. Elle devait être à peine plus âgée que London mais son visage aux traits sévère et son regard de braise lui donnait facilement la trentaine.  
« Ils auraient pu prendre quelqu'un de plus convainquant » se dit Cruz.
En effet, on ne tromperait pas longtemps des agents avec des yeux qui semblaient avoir vu beaucoup plus de drame que ceux d'une simple bleue.  
« Elle s'appel Rachel MacAllister ! s'exclama Sully. Elle fait à présent partit de l'équipe ! Je lui ai permit de choisir son équipier et elle a décidé…de faire équipe avec Cruz ! »
Tout le monde afficha un petit sourire, comme s'ils se disaient tous « elle est cinglée ». Bosco fit de même et Maritza le fusilla du regard.    
London se pencha un peu sur la table et demanda à voix basse :
« Et moi qu'est-ce que je fais ?! »
Cruz leva les yeux au ciel.
  -Tu te débrouilleras ! assura-t-elle d'un ton confiant. T'es plus une bleue maintenant !
London se força à  sourire et s'adossa lentement à sa chaise.


55 Dany.
Cruz conduisait la voiture, tandis qu'un silence de mort y régnait. Sur un coup de nef, elle se gara sur le bas côté et ouvrit la portière. Rachel fit de même et les deux jeunes femmes se rejoignirent devant le coffre du véhicule. Les bras croisés, Maritza demanda :
« Alors ? Tu comptes faire quoi exactement avec le lieutenant ? »
La « bleue » lui lança un regard incendiaire et répondit lentement :
-Mon Job !
-Expliques toi ! ordonna Maritza.
-C'est pourtant simple, dit Rachel en souriant, je troue des infos…et je le fais tomber !
Cruz baissa la tête et fronça les sourcils. En levant le regard vers sa nouvelle équipière elle demanda sèchement :
-C'est quoi l'arnaque ?!
-C'était pas dans le contrat ! J'ai rien à vous dire ! précisa Rachel sur le même ton.  
Cruz s'avança un peu et en affichant son regard le plus sombre et le plus menaçant elle redemanda :
-C'est quoi...l'arnaque ?!
Rachel Macallister baissa les yeux et soupira. Elle se dit que de toute façon, sa partenaire le serait un jour ou l'autre. Elle décida donc de lui révéler le type d'enquête que l'on menait sur Sullyvan.
-D'après vous…commença-t-elle en fixant Cruz d'une façon tout aussi menaçante. Pourquoi dit-on qu'un flic est ripoux ?!  
-Sully ne toucherait jamais de pots-de-vin ! affirma Cruz en hochant la tête.  
-Les inspecteurs des affaires internes sont sur son dos depuis l'affaire Finney ! Officier Cruz ! Ca commence à faire longtemps qu'on accumule des témoignages…des preuves…  
-Pourquoi il est toujours en liberté alors ?! coupa  Maritza  
-Parce que…on veut savoir qui lui fournit ses pots-de-vin, depuis quand, si il a d'autres affaires…
-La drogue ?  
-Pourquoi pas…affirma la taupe.
-On ne doit pas parler de la même personne ! dit Cruz, comme si elle ne pouvait pas y croire.
Rachel s'avança un peu vers sa nouvelle équipière :
-Vous savez…pourquoi on m'a ordonné de faire équipe avec vous ? demanda-t-elle doucement.
Maritza ne répondit pas mais ne la lâcha pas des yeux.
-Parce qu'on m'a affirmé que vous ne laisseriez jamais vos sentiments entraver une enquête ! On m'a aussi certifié que vous ne vous entendiez avec aucun de vos collègues et que cela serait bénéfique à cette mission ! Ainsi, vous ne risquerez pas de vouloir défendre une personne au point de tout faire foirer !  
« Centrale à 55 Dany,une bagarre a éclaté sur la 66ème! »
Rachel poussa le bouton de sa radio  
« 55 Dany à Central, on y va tout de suite ! »
Rachel fit un petit sourire mesquin à Cruz qui restait sans voix mais qui ne baissait pas les yeux pour autant.  
MacAllister retourna dans la voiture. Cruz fit une grimace et laissa s'échapper entre ses dents serrées
« Gar.ce! »
Elle se dirigea ensuite vers la portière du côté conducteur.

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Lorsque 55 Dany arriva sur les lieu de l'altercation, l'ambulance était déjà présente. Grace était penché sur le corps d'un homme, maculé de sang. Cruz s'avança vers la secouriste et demanda :
-Il est mort ?
-Grace leva la tête et acquiesça.
-Ok, fit Maritza.  
L'officier regarda autour d'elle et lança :
« Est-ce que quelqu'un a vu ce qui s'est passé ?! »
Il y avait une dizaine de personne autour du cadavre. Tous se fixèrent et hochèrent tour à tour la tête.
-Bon, dit doucement Cruz. On en a pour la journée !
A ce moment précis, Rachel s'avança vers elle.
-On n'a pas toute la journée ! J'ai une enquête à mener !
Maritza la prit par le bras et l'emmena à l'écart.
-Il y a un truc que t'as pas l'air de piger ! Avant d'être une traître, je suis flic ! Là un mec est mort et je compte bien trouver celui qui l'a buté !
Rachel resta sans voix, tandis que son équipière se redirigeait déjà vers le corps.
-Tu peux me faire un topo ? demanda-t-elle à Grace.
-Et bien, répondit la jeune femme, il a probablement de grosses fractures…
-Foster ! coupa Maritza. J'aimerais un topo plus intéressant si tu vois ce que je veux dire !
-Une balle dans l'estomac…répondit aussi tôt Grace.  
-Ok ! fit Cruz en se levant.
« 55 Dany à Centrale on a un mort sur la 66ème !  On se lance tout de suite à la recherche du meurtrier ! »

Cruz passa devant sa partenaire qui lui demanda d'un air surpris :
-Vous comptez faire quoi là ?
Maritza sourit nerveusement et en pénétrant dans la voiture, elle répondit :
-Patrouiller !  


55 David.
Bosco regardait London qui paraissait soucieuse. Les sourcils froncés, elle observait New York qui défilait à travers les vitres de 55 David.
  « Pourquoi tu fais cette tête ? » demanda-t-il, ennuyé par l'ambiance de mort qui régnait dans le véhicule.
-Il l'a présenté ! répondit-elle simplement.
-Tu peux pas être plus précise ?! rétorqua le sergent.
Elisa souffla et leva les yeux au  ciel.
-Il l'a présenté ! insista-t-elle. Le lieutenant a présenté la nouvelle et lui a permis de choisir son équipière ! Il ne l'a pas fait lorsque je suis arrivée ici !
  Bosco sourit :
-Elle doit être pistonné ! en conclu le sergent. C'est peut-être la nouvelle petite amie de Sullyvan l'Ancien et du coup, il lui a accordé des faveurs ! Ou alors, et ce serait plus probable….c'est quelqu'un de sa famille….
London se retourna brusquement :
-Vous savez quelque chose ? demanda-t-elle, toute excitée.
-Je…plaisantais ! affirma Bosco, en faisant une grimace.
Quelques secondes de silence plus tard, Elisa lança en croisant les bras :
-En plus…elle a mon équipière !
-Cruz déteste les bleus si ça peut te rassurer !
-Sans vouloir vous offenser Sergent…je crois être la mieux placée pour le savoir !
Bosco tourna son regard vers son équipière et demanda :
-Dans ce cas tu devrais être contente. Non ?
-De ne pas faire équipe avec Cruz ? Vous savez, elle a un caractère…spéciale mais c'est quelqu'un de très sympathique dans le fond! Vous ne trouvez pas ?  
Bosco se contenta de passer nerveusement sa main dans les cheveux ce qui incita Elisa à en déduire avec un léger sourire:
« Vous trouver ! »  
-Je n'ai rien dit ! d'indigna Bosco.
-Le silence parfois, affirma London, vaut plus que des mots !
-Laisses ta philosophie débile où elle est ! s'exclama Bosco en faisant une grimace.  
-Vous parlez comme elle ! dit Elisa d'un air amusé.
-M'insultes pas !rétorqua aussitôt le sergent.

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55 Dany

Cruz savait parfaitement où aller pour dénicher le tueur. Elle ne regardait pas les panneaux et ne fronçait pas un seul sourcil. Le regard franc, elle fixait la route et ne disait pas un mot.
« Où va-t-on ? » demanda MacAllister en soufflant.
-Dans la planque d'un gang ! répondit sèchement Cruz.
Rachel se retourna brusquement.
-Sans renfort ? s'étonna-t-elle.
Cruz sourit.
-Il n'y a pas encore eu d'embrouille à ce que je sache ! rétorqua-t-elle.
-Attendez et arrêtez moi si je me trompe ! prévint sèchement Rachel. On va dans la planque d'un gang, toutes seules…et dans ce gang se trouve certainement le meurtrier de la bagarre.  
-Vous comprenez vite pour une taupe ! dit Cruz en tournant le volant. Vous avez peur ?  
Macallister se mit à sourire et rétorqua d'un ton provoquant :
-Vous n'imaginez même pas ce que j'ai du affronter dans ma carrière officier ! C'est pas des petits mer.deux qui passent leur temps à fumer de la mauvaise coke qui vont m'effrayer ! Ce qui m'emm.erde, c'est le fait que vous ne respectiez pas la procédure.
Maritza ne pu s'empêcher de rire avant de s'exclamer :
-Tu comptes faire quoi la taupe ? M'envoyer en taule ?
Rachel fixa plus intensément son équipière et répondit :
-Et pourquoi pas ?  
  -Il y a des meurtriers qui méritent plus que moi ou que Sully de finir leur vie derrière les barreaux ! Et pourtant, dit Maritza, ils sont toujours dehors ! A force d'arrêter tous les flics de la ville, il n'y aura plus personne pour la défendre !
-Si ! contesta l'officier. Il restera toujours des flics qui ne font pas d'erreur ou de faux pas…
-C'est bien ce que je dis ! coupa Cruz. Il ne restera plus personne !

55 David.
Bosco croqua dans son sandwich sans quitter une bande de jeunes des yeux.
« Ca m'emm.erde ! » dit-il.
-Quoi donc ? demanda Elisa qui refermait sa bouteille d‘eau.
-De rester là à les surveiller !
London sourit.
-Vous adorez ça sergent !
-Beh peut-être que non ! dit-il. Peut-être que ce que j'aime moi….c'est juste les coffrer! Tout ce qui est théorique….ça m'emm.erde !
-Oh ! Ca c'est évident ! remarqua Elisa. Mais avant de les attraper…il faut attendre !
Après quelques secondes de silence Bosco se mit à sourire et dit doucement :
-Sacré Jerry !
-Jerry ? s'étonna London en le regardant.
-Jerry Malone ! précisa le sergent. Avec Faith et Cruz on l'a arrêté il y a à peu près un mois ! Ce mec était l'équilibre des gangs !  
Elisa acquiesça d'un signe de tête comme si elle venait de comprendre quelque chose d'important et dit :
-C'est pour ça qu'il y en a de plus en plus ?  
-Ouais. Répondit le jeune homme en croquant de nouveau dans son sandwich.

Caserne 55
Carlos se faisait à manger tandis qu'Holly faisait mine de lire un magasine tout en fixant son époux.
Nieto s'arrêta net de tartiner un toast et demanda brusquement :
« Qu'est-ce qui se passe ?! »
-Absolument rien ! répondit Holly en tournant une page.
Carlos souffla et s'avança vers sa femme. Arrivé près d'elle il lui prit le magasine des main et s'assit sur une chaise. D'un air plus sérieux il redemanda :
« Qu'est-ce qui se passe ? »
Holy leva les yeux au ciel et dit doucement :
-On devait parler d'une chose importante hier !
-Tu sais très bien que j'ai été retenu par de la paperasse à l'hôpital !  
- Alors pourquoi on n'a pas discuté ce matin ? s'étonna-t-elle
-J'étais épuisé ! se justifia Carlos. Mais maintenant…on peut parler !
A ce moment précis, et lorsque Holly s'apprêtait certainement à aborder le sujet si important, cinq pompiers et quatre secouristes pénétrèrent dans la pièce.  
Carlos s'approcha un peu de son épouse, en espérant qu'elle poursuive ses propos, mais celle-ci souffla et s'adossa à sa chaise.  

55 Dany
  Bronx, 19h50
Cruz descendit de sa voiture avec un immense sourire. Rachel la suivait, un peu perdu.


55 David  
Bronx, 19h50
« Qu'est-ce qu'elles foutent là ! » s'étonna le sergent en fixant les deux officiers qui s'avançaient vers la bande de jeunes.  

« Sergent Cruz ! » s'exclama l'un des jeunes.  
-C'est Officier maintenant ! précisa sèchement Maritza en souriant toujours.
-Ca a changé ? demanda le jeune.
-Ouais…mais gaffes parce qu'il n'y a que ça qui a changé ! assura l'officier.
-Vous êtes toujours la même alors ?  
-Dommage pour toi ! dit Cruz après avoir acquiescer d'un signe de tête.  
-Vous voyez les mecs, commença le jeune homme en s'adressant à ses amis, Ca c'est le poulet le plus dur à cuir de tout NY !
Tous se mirent à rire…sauf les deux officiers.
-Tu te crois drôle Bloody ? demanda nerveusement Maritza.  
-Ouais ! assura le jeune homme en s'approchant dangereusement de l'officier.    

Rachel posa la main sur sa ceinture ce qui alerta toute la bande et fit reculer le gangster.  
« Dis à ta copine que si elle veut chercher l'embrouille, elle va finir par la trouver et ça va faire très mal ! » prévint Bloody.
Cruz se tourna soudainement vers son équipière et lui fit signe de lever sa main de son pistolet. Après quelques secondes d'hésitation, MacAllister croisa les mit dans ses poches.
-Bien ! dit Bloody. T'es raisonnable.
A ces mots, Maritza se retourna vers lui et s'en approcha brusquement. D'un ton menaçant elle s'exclama :
-On est pas là pour être raisonnable Bloody ! Des témoins t'ont vu tabasser un mec sur la 66ème !  
Bloody leva les yeux au ciel et répondit :
-Il m'avait un peu énervé ! Et je ne l'ai pas tabassé ! On s'est battu ! Il a même blessé un de mes gars !
A ce moment là, le gangster se poussa un peu et Maritza découvrit le corps ensanglanté d'un jeun garçon.
Tandis que Rachel appelait une ambulance, Cruz foudroya Bloody du regard et demanda sèchement :
-Il t'a un peu énervé ?  
-Ouais…
-Il est mort abruti !  
Le visage de Bloody se décomposa. Ce n'était pas la première fois qu'il tuait quelqu'un et Cruz le savait mais cette fois c'était différent. Il n'y avait pas eu besoin d'interrogatoire, ni de témoignage. L'officier avait su tirer les vers du nez sans que le criminel n'ait besoin de passer à table.

55 David
Bronx, 20h05

« Qu'est-ce qu'elle fait là ?! » s'étonna nerveusement Bosco.
-Elle…lui passe les menottes, constata London.
Le sergent sortit en trombe du véhicule en s'exclamant :
«Hé ! C'est MON prisonnier ! »

-Tu rêves Bosco ! rétorqua Cruz.
Le jeune sergent s'approcha d'elle en gardant un visage enragé.
  -Ca fait deux heures que je les guette !
-Heu..que NOUS les guettons ! précisa doucement London qui venait d'arriver.
-La prochaine fois, tu auras peut-être plus de chance !Fit Maritza sur un ton provocateur.
-Heu…moi de toute façon, j'en ai rien à foutre ! dit Bloody. Que j'aille avec un ou avec l'autre je finirais au même endroit alors…
-La ferme ! s'exclamèrent les deux policiers.  
-J'ai l'impression d'être au jardin d'enfant ! dit doucement Rachel.
La bande de jeune ne savait pas trop comment réagir. Elle était en possession de stupéfiants et était entourée de policiers. Cette scène surréaliste cessa à l‘arrivé de 55 Adam.  

« Encore entrain de se disputer ! » constata Carlos en s'avançant vers le blessé.  
Holly se positionna de l'autre côté et commença à préparer le matériel.
-On va l'intuber ! avertit Nieto.  

« C'est la dernière fois que tu me pique mon prisonnier ! » avertit nerveusement Bosco.
-Ils sont bizarres ces poulets ! constata un des jeunes.
-Si tu veux co.nnard, les poulets peuvent facilement te fouiller et t'envoyer en taule pendant pas mal de temps ! dit le sergent qui avait entendu le gangster. En plus je ne suis pas de très bonne humeur là pigé ?!  
-Ouais…répondit doucement le jeune homme.
-J'ai pas entendu ! renchérie Bosco.
-Oui ! s'exclama-t-il cette fois.  

Bosco lança un dernier regard foudroyant à Cruz tandis que la jeune femme lui tourna le dos pour s'en aller vers la voiture.  
55 Dany
« Vous entretenez des rapports conflictuels avec votre sergent ! » constata Rachel après s'être assise.
-Vous êtes perspicace ! rétorqua Cruz, encore irritée par l'altercation qu'elle venait d'avoir avec Bosco
-Il est…original !
-Non, dit sèchement Maritza. Il est juste ch.iant !

55 Adam
Sur le chemin du retour de la Pitié, Holly se mit à chantonner.  
« Bon ! fit Carlos, tu veux me parler maintenant ? »
-Oui. Répondit simplement Holly en regardant à travers la vitre.
-Ah ! dit Nieto d'un air soulagé. Vas-y ! Je t'écoute.
Sans détourner le regard, sans changer le ton de sa voix, et comme si ne rien était Holly dit :
-Je suis enceinte.
Carlos ne réagit pas. Il continua à conduire jusqu'à ce que Holly ne le regarde et ne se rende compte de l'expression de son visage. Nieto faisait une drôle de grimace. Tous les traits semblaient tirés et sa bouche était restée figée.    
-Je ne m'attendais pas à ce que tu sautes de joie ! assura Holly. Mais j'aimerais bien savoir ce qui se passe dans ta tête en ce moment même.  
Ce qui se passait dans la tête de Carlos Nieto ne c'était encore jamais passé auparavant. Des tas d'images confuses traversaient son esprit. On pouvait associer cette sensation à une sorte d'énorme équation où se mélangeaient nouvelle maison, nouvelle voiture, nouveaux horaires et nouveau frigo où des litres de laits l'emporteraient sur les packs de bière !
Il était partagé entre deux sentiments bien distincts. Il s'agissait de l'euphorie et de l'angoisse.  
Ainsi, Carlos se vit automatiquement entrain de porter la petite Carlotta dans les bras, ne pouvant la faire cesser de hurler et de vomir. Un cauchemar qui ne prendrait fin qu'après dix huit années d'atroce souffrance.  
Il s'imagina ensuite en famille avec plusieurs enfants, et il sourit intérieurement.  
Carlos avait déjà songé à avoir des enfants avec Holly.  
Mais la vision, cette fois, devenait réelle. Là, il prit conscience que sa femme était à ses côtés et qu'elle attendait une réaction. Il se tourna donc, et lui fit un sourire.  
« C'est génial  » dit-il doucement.
-C'est vrai ? demanda Holly en souriant.
Carlos arrêta l'ambulance à un feu rouge et en guise de réponse, il déposa ses lèvres sur celles de son épouse.

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55 Dany 22 h 34
Rachel regarda sa coéquipière et demanda subitement :
« Vous vous doutiez des affaires de Sullyvan ? »
-On ne sait même pas si il y a vraiment une affaire ! rétorqua sèchement  Cruz.
-Bien entendu, dit Macallister, d'un ton ironique.  
Après quelques secondes de silence, elle reprit la parole.
-Pourquoi avez-vous accepté de faire partie de cette mission si vous détestez les affaires internes ?!
Cruz fit un sourire forcé et répondit :
-Pour garder un œil sur vous !
-Un œil sur moi ! reprit l'officier, comme si elle venait de comprendre quelque chose d'important. Peut-être que nos intentions sont bonnes officier !
- Bonnes ? Je me fierais plus à tous les dealers de NY réunis qu'aux affaires internes !  
-Pourquoi ça ? s'indigna froidement son équipière.
-Parce que vous et tous vos collègue avez mis des années avant de soupçonner une pourriture comme C.T Finney ! Et qu'aujourd'hui vous courez après le flic le plus cline de la ville !  
-Avouez Cruz….commença Rachel, que vous êtes curieuse de savoir !
-De savoir quoi ? s'informa l'officier.
Rachel la transperça du regard et d'une voix glaciale elle lança :
-De savoir pourquoi on persiste à traquer un flic aussi « cline » !
Maritza fixa la route et ne répondit pas. Rachel n'avait pas complètement tord. Cruz avait peur de ses propres sentiments vis-à-vis de cette affaire. Elle se sentait très curieuse…trop curieuse….      

Vestiaire de Camelot, 23h10
Cruz était seule dans la pièce, assise sur un banc. Elle fixait le mur et semblait perdu dans ses pensées lorsque le sergent poussa la porte des vestiaires en demandant :  
« T'as pas vu London ? »
Maritza hocha la tête.
« C'est pas vrai ! s'exclama Bosco. Toute la journée, j'ai l'impression de courir après une gosse ! »
Cruz sourit et baisa les yeux.
Le sergent fronça les sourcils et demanda :
« Qu'est-ce que t'as ? T'es pas contente ? Ca t'as pas réjouit de m'avoir piqué un prisonnier ? »
Maritza le regarda et répondit :
-Tu sais bien que oui !  
-Alors ? demanda le sergent en soufflant. Pourquoi tu fais la gueule ?!
-Je fais pas la gueule Boscorelli ! se défendit sèchement l'officier.
-Non ! dit le jeune homme d'un ton ironique, tu fixes le mur pour le plaisir ! Tu dois vraiment t'emm.erder ! Allez ! C'est quoi ton problème !
Cruz souffla et leva les yeux au ciel. Il ne fallait rien dire à Bosco, et pourtant comme de nombreuses fois où elle détenait un secret, elle mourrait d'envie de le révéler. Elle prit cependant sur elle et décida non pas de lui mentir mais de lui confier une autre crainte, un autre problème. Elle laissa donc s'échapper doucement un mot :
-Malone !
Bosco rentra lentement dans la pièce et s'assit en face d'elle.
-On parle bien de mec qui est entre 10m2 de béton là ?! demanda-t-il, surpris  
-On parle surtout du mec qui nous avait prévenu  Bosco! Il nous avait prévenu en nous affirmant que tous les gangs seraient en guerre si on l'arrêtait ! Et JE l'ai arrêté !
-Des gens mourraient de toute façon ! rétorqua Bosco d'une voix maintenant crispée.
-Mais maintenant c'est notre faute ! dit Maritza sur le même ton.
Bosco se leva d'un bon et lança :
-Tu dis vraiment n'importe quoi ! T'as arrêté tellement de mec dans ta vie que tu pourrais carrément ouvrir ta propre taule ! Et maintenant, t'as des regrets ?!
Cruz se leva à son tour.
-Je ne regrette pas de l'avoir arrêté, s'exclama-t-elle. Mais de ne pas avoir réfléchit !
  Bosco sourit et dit d'un ton sarcastique :
-Depuis quand tu réfléchit ?!
-Je suis sérieuse ! assura l'officier.
-Ouais, dit le jeune homme, l'air de rien. Moi aussi je suis sérieux !
Cruz croisa le regard de son sergent et ne pu s'empêcher de sourire. Elle se tourna ensuite et ferma son casier.
-Je vais y aller ! dit-elle.
-Ouais…moi je pourrais y aller quand j'aurais retrouvé « boucle d'or » !
-Boucle d'or ? s'étonna Cruz en se retournant.
-London ! précisa Bosco. Tout Camelot l'appel comme ça ! Une vrai gamine…mais tout le monde l'adore !
Cruz fronça les sourcil, et en mettant son sac sur son épaule elle demanda :
-J'ai un surnom moi ?
Bosco passa nerveusement sa main dans les cheveux et baissa la tête avant de répondre :
-Tu veux vraiment le savoir ?
-C'est si horrible que ça ? fit Maritza avec un sourire en coin.
-On va dire….répondit Bosco, que c'est loin de « boucle d'or »!
Cruz sourit de façon plus insistante avant de dire :
-A demain Bosco.
-Ouais, répondit ce dernier un peu gêné, à demain !