23 décembre 2005. 22h30
New York baignait dans une atmosphère tout à fait festive. Il faisait nuit et 55 Charlie patrouillait dans une rue bourrée de monde.
« Il font quoi dehors à cette heure-ci ?! » s'étonna Finney en regardant par delà la vitre du côté passager.
- Mmm
It's Christmas
It's Christmastime
Ah
Outside your window it's windy and snowing
The candles are sparkling and the kids are flowing
Longing...mmm
Waiting...ah
Expectations
Yeah…
A ces mots, Brendan se tourna lentement vers son partenaire.
-Tu chantes là ?
-Oui, répondit Davis, l'air de rien. Je l'ai entendu ce matin à la radio…et depuis, je n'arrête pas de l'avoir dans la tête !
Let's celebrate
Let's give our love
Now it's Christmas around the world
Together with friends
We're sharing this moment
Now it is Christmastime
-Arêtes Davis! S'exclama Brendan.
-Pourquoi ? demanda Ty
-Parce que…elle est…bizarre ta chanson !
Davis sourit et se penchant un peu vers son équipier avant de chanter plus fort : Now it is Christmastime !!!
Brendan leva les yeux au ciel avant de remarquer un garçon qui était poursuivit dans la rue.
-Wo wo Arrêtes toi Davis ! s'exclama-t-il.
-Ca va, ça va, j'arrête ! répondit ce dernier d'un ton exaspéré.
-Pas de chanter ! précisa nerveusement Finney. Arêtes la voiture !
Ty appuya brusquement sur la pédale de frein et Brendan descendit en courant. Davis suivit son partenaire à partir de 55 Charlie.
« 55 Charlie à Centrale, mon partenaire est à la poursuite d'un groupe qui court après un garçon entre la 85th and 22nd avenue. Il est blond et apparemment jeune ! Le groupe qui le suit est majoritairement composé d'homme ! Il y en a à peu près 5 Il nous faut des renforts !»
« Centrale à 55 Charlie, 55 Dany n'est pas loin du secteur indiqué ! »
55 Dany.
« 55 Dany à 55 Charlie ! On arrive par la 24th ! »
Cruz déclancha le gyrophare et donna un énorme coup de volant pour s'engager dans une minuscule ruelle.
« Vous êtes sur que c'est pas un cu.l de sac ? » s'informa Rachel en s'accrochant à son siège.
-Je connais mieux cette ville que mon appart! Assura Maritza.
-Ils sont là ! s'exclama Macalliser en pointant une groupe du doigt.
-On va les avoir ! dit Cruz d'un ton crispée en fonçant droit sur le trottoir où ils se trouvaient.
-Qu'est-ce que vous foutez ?! s'étonna nerveusement son équipière.
La scène était très clair. Finney courait après une bande d'homme qui eux, courraient après un petit blond, tandis que 55 Charlie arrivait par l'arrière, le véhicule faisait face à 55 Dany qui arrivait par l'avant.
Cruz fonça en biais sur le trottoir, et Davis fit de même. Les poursuivants étaient donc maîtrisés. Lorsque Mariza descendit de la voiture, elle attrapa le jeune garçon apeuré par le col de son pull.
« Tu comptes aller où toi ?! » demanda-t-elle.
-Ils veulent me tuer ! hurla-t-il en pointant le groupe du doigt.
-Ola ola ! s'exclama l'un d'entre eux. Nous on veut tuer personne! On veut juste récupérer ce qu'il nous a volé !
Davis, qui venait de les rejoindre demanda :
-Et on peut savoir ce qui vaut le coup que vous courriez comme des dingues derrière un gosse de dix ans en pleine nuit ?
- Des pétards ! répondit un grand qui dépassait l'officier de deux têtes au moins.
-Des pétards ?! s'étonna Rachel.
-Ouais ! répondit-il en se tournant vers elle. C'est notre gagne pain pendant les fêtes ! Pourquoi. C'est illégal ?
-Non. Répondit sèchement Cruz en le foudroyant du regard.
Elle se baissa ensuite lentement à la hauteur du garçon et en le regardant droit dans les yeux, elle demanda plus calmement :
-On sont-ils ?
Les larmes aux yeux, le petit garçon vida lentement ses poches et remis son butin dans les mains de l'officier.
-Merci, dit-elle avant de se relever.
Elle se tourna ensuite vers le groupe et donna la marchandise en disant sèchement :
-La prochaine fois que vous avez un problème, vous appelez la police et vous ne poursuivez pas un gosse à travers la ville !
-Techniquement, on a rien fait de mal ! se défendit l'un d'entre eux en souriant.
-Techniquement, rétorqua sèchement l'officier en le fusillant du regard, je pourrais vous embarquer ! C'est la dernière fois que je vous y prends ! J'ai été claire ?
Le plus grand s'avança dangereusement d'un pas mais les policiers mirent tous leur main sur leur pistolet.
Après quelques secondes de tension poussée à son extrême, le plus menue et le plus petit mit sa main sur le bras du plus costaud et dit calmement :
-Viens Body ! On y va ! Tu comptes faire quoi contre des flics !
Après avoir lancé un regarda des plus menaçant à Maritza, le grand écouta son ami et se retourna.
-On a un commerce à faire tourner les gars ! On rentre !
Dès qu'ils furent un peu loin, les policiers baissèrent la garde et se tournèrent un à un vers le petit garçon qui s'était réfugié derrière Maritza.
-Je peux y aller moi aussi ? demanda-t-il d'un voix très douce.
-Où tu habites ? s'informa Finney.
-Madison Square Garden ! répondit le petit.
Tous se regardèrent avec un léger sourire sauf Rachel qui leva les yeux au ciel et qui s'exclama :
-On a pas finit !
Davis s'accroupit près de lui et redemanda :
-Non sérieusement….t'habites où ?
- Flatiron Building ! répondit-il
-Oula ! On a qu'à directement l'emmener au Yale New Haven ! suggéra Rachel !
Tous se tournèrent lentement vers elle.
-Je plaisantais ! se sentit-elle obligé de dire.
-Je peux y aller ? insista-t-il.
-Ecoute petit…dit Cruz, il vaut peut-être mieux que tu nous dises où tu habites et nous…on te reconduira chez toi !
-Empire State…
-Stop ! coupa Maritza. Ou est ta vrai maison ?!
55 Dany s'arrêta devant un immeuble insalubre et le petit garçon remercia les deux policiers avant de marcher, tête baissée, vers la porte du bâtiment.
« C'est une de ces scènes qui est censée nous faire pleurer n'est-ce pas ? » demanda Rachel en levant les yeux au ciel devant l'intérêt que semblait lui porter sa partenaire.
-Non ! rétorqua sèchement Cruz en continuant de regarder le petit garçon. C'est une de ces scènes où il faut apprendre à la fermer !
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24 décembre 2005 14 :30
Cruz poussa la porte du commissariat quelque peu désorientée. Dès qu'elle fut dans la pièce, Bosco descendit des escaliers et vint à sa rencontre.
« J'espère que c'est important ! » s'exclama-t-elle. Je ne prends mon service que dans 30 minutes.
Il posa la main sur son bras, et l'incita ainsi à le suivre.
-Je ne t'aurais pas appelé si ça n'avait pas été le cas. Assura-t-il. Un petit est dans mon bureau, et il a apparemment des problèmes. Tout le monde a essayé de lui parler mais il n'a rien voulu nous dire ! Même Faith a tout tenté, mais va savoir pourquoi, il ne voulait voir qu'une seule personne : toi.
Ils arrivèrent en haut des escaliers, et Cruz demanda :
-Une dizaine d'années…
Bosco acquiesça d'un signe de tête.
-Blond ? reprit Maritza.
-Ouais ! Il s'appel Tom Cohen Tu le connais bien on dirait ! constata le sergent.
-On a eu quelques problèmes avec lui hier soir. Dit-t-elle. Pourquoi vous l'avez arrêté cette fois ?
Bosco ne parut pas comprendre et fit un petit sourire. En hochant la tête il dit :
-On ne l'a pas arrêté ! Il est venu de son plein gré !
Cruz fronça les sourcils tandis que Bosco ouvrait la porte de son bureau.
Le sergent passa devant le garçon, se dirigea vers son fauteuil et croisa ensuite les bras en regardant.
« Je te l'ai amené ! » lui dit-il.
A ces mots, le petit blond se retourna sur sa chaise fixa l'officier. Maritza fut surprise par les multiples blessures qui jonchaient le visage du jeune garçon. Elle referma la porte et s'avança doucement vers lui. Une fois arrivée à ses côtés, elle s'accroupit à sa hauteur et dit doucement mais malgré elle un peu sèchement :
« Je suis là maintenant. Tu as des choses à me dire ? »
Bosco fixait tour à tour le petit qui commençait à pleurer et l'officier qui tentait une approche, non pas avec un criminel, ni avec une victime adulte, mais avec un enfant. Cruz, comme à son habitude, paraissait confiante et sûre d'elle mais en réalité, cet enfant plus que quiconque, l'intimidait et la déboussolait. Comment fallait-il réagir ? Quels étaient donc les mots appropriés pour « soutirer » des informations à un être sans défense, et qui paraissait avoir été brutalisé ? Cruz décida, à son grand étonnement et à celui de son sergent, de jouer la carte de la douceur et de la sincérité. Elle s'assit, donc, à côté du jeune garçon et lui demanda d'une voix extrêmement délicate :
-Ce sont…des gens qui t'ont fait ça ?
Les yeux, à présent plein de larmes du petit, se plongèrent dans ceux de l'officier. Il prit une profonde respiration, et d'une voix saccadée, laissa s'échapper :
-C'est…elle…c'est toujours…elle.
Cruz regarda subitement Bosco, qui venait de s'avançait sur son bureau en joignant ses mains. Maritza fixa plus intensément Tom et tenta une nouvelle approche.
-Est-ce que…tu veux bien nous dire de qui il s'agit ?
Le petit garçon hocha la tête.
Cruz prit instantanément les mains de Tom dans les siennes et dit :
-Si tu ne nous dit rien, on ne pourra pas te protéger.
Il ne répondit pas. L'officier leva les yeux au ciel avant de fixait de façon insistante son sergent pour l'inciter à raisonner l'enfant. Bosco mit du temps à comprendre ce que désirait l'officier mais il dit tout de suite après :
-Tu veux bien nous dire….où… « ELLE » se trouve ?
A ces mots, le petit regarda Cruz qui comprit tout de suite.
-La maison où on t'a emmené hier….
-Bien, dit Bosco. Tom tu vas rester ici, des gens vont s'occuper de toi. Cruz toi et Mac vous allez tout de suite à cette adresse…
-Non ! coupa brusquement le petit en se levant d'un bond.
-Il va bien falloir Tom ! insista Cruz en se levant à son tour. Des officiers t'emmèneront à l'hôpital pour soigner tes blessures ! C'est peut-être grave !
-C'est que….dit Tom.
-C'est que quoi ?! demanda Bosco d'un ton à la fois inquiet et sérieux.
-C'est que je ne suis pas venu pour ça…se défendit le petit.
-Pourquoi alors ? demanda Maritza, qui commençait à s'inquiéter elle aussi.
-Pour que…vous libériez les autres enfants !
Bosco regarda Cruz puis se leva d'un bon. Cruz s'accroupit à la hauteur de l'enfant et d'une voix froide et crispée, elle demanda en le fixant droit dans ses yeux humides :
-Quels enfants ?!
-Elle…elle nous enferme dans la cave quand on n'est pas sage. D'habitude, elle nous laisse un jour ou deux, mas là…ça fait plus de deux semaines qu'ils y sont ! Je suis pas sur, dit-il, je crois…que c'est pas normal, c'est pour ça que je suis là.
-Combien d'enfants ? demanda Bosco.
-Cinq. Répondit Tom. Aidez les ! Elle les punit mais ils sont trop petits !
-Qui « elle » ? demanda Maritza, d'une voix plus que jamais tendue.
Les yeux rouges et les joues pleines de larmes, Tom Cohen regarda Cruz et répondit comme si cela paraissait une évidence.
-Maman….
Cruz et Bosco sortirent de la pièce. Une fois dehors, le sergent passa nerveusement sa main dans ses cheveux et dit :
« Je vais…je vais lancer une opération ! deux équipes d'officiers, plusieurs armes… »
-C'est un peu vague ! constata Maritza.
-C'est tout ce qu'on a pour aller le plus vite possible ! s'exclama Bosco.
-Et l'enfant ? demanda Cruz.
-Il va direct à La Pitié ! Il y a sûrement une de ces femmes qui pourra s'occuper de son cas là bas…
-Une assistante sociale ! coupa l'officier.
-Ouais ! c'est ça ! Bon préviens tout le monde ! On va tout de suite en salle de Briefing ! Moi je vais parler à Sullyvan !
Salle de Briefing, 15h30
Bosco et Sullyvan faisaient les cent pas en dictant les détails de l'opération à deux équipes d'officier.
« Il y aura donc 55 Charlie, 55 Dany avec nous ! On a posé des questions à l'enfant et il semblerait que la « mère » soit armée. Son cas…relève de la folie furieuse ! »dit le sergent.
-C'est un terme très médical Bosco ! lança le lieutenant.
-Lâche moi Sullyvan ! On n'est pas là pour polémiquer sur mon vocabulaire ! Bref, reprit-t-il d'un ton plus sérieux, une équipe rentre par l'avant, on maîtrise la criminelle, et on va directement à la cave !
Pendant que le sergent donnait les ordres, London, qui se trouvait derrière Cruz, se pencha vers elle et murmura :
« C'est dingue cette histoire! »
-T'étonnes pas London ! lança Cruz. C'est une malade cette femme !
Elisa fronça les sourcils.
-Nous pourrions également polémiquer sur votre vocabulaire médicale Cruz.
-Pourquoi ? demanda Maritza en se retournant brusquement. T'as un autre mot pour qualifier les actes de cette folle ?
-Oui…répondit la jeune femme.
-Je t'écoute ! incita Cruz.
-Et bien…
London s'arrêta net lorsqu'elle vit que le sergent s'était lui-même arrêté de parler et s'était assit sur le bureau en les fixant.
« On vous dérange peut-être ! » dit-il sèchement.
Maritza leva les yeux au ciel et se retourna lentement.
-Non. assura Elisa. Désolée.
Bosco, qui n'attendait pas les excuses de Cruz , fit signe à Sully de reprendre son discours.
« Cette opération est très dangereuse ! Elle ne l'est as à cause de la du "dérèglement psycologique" de la criminelle mais à cause du fait qu'il y ait des enfants en jeux ! Faites très attention à eux ! C'est la priorité ! »
Le sergent fixa les deux équipe tour à tour et en faisant un signe de tête, il dit finalement :
« On y va ! »
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24 décembre 2005, 17h00
55 Dany
Alors que les 3 voitures étaient en route vers le lieu indiqué, Rachel faisait part de ses réticences auprès de sa partenaire.
« C'est de la folie ! dit-elle. On aurait du s'y rendre avec une brigade spéciale ! »
-Bosco sait ce qu'il fait ! se contenta de rétorquer Cruz.
-Est-ce qu'on parle bien de la même personne Cruz ? demanda Macallister en fronçant les sourcils. Il est…irresponsable et impulsif !
Maritza sourit et demanda d'un ton provocateur :
-Vous comptez l'arrêter lui aussi ?
-Si ça continue comme ça…
-Beh voyons ! fit Cruz.
-Vous entendez quoi par ce « beh voyons »?
-Vous vous donnez un pouvoir que vous n'avez pas Rachel ! Si on vous écoutez…Camelot tout entier serait sous les verrous !
-Et vous la première ! rétorqua froidement Macallister.
Cruz sourit car elle savait qu'elle contrôlait la situation. Lentement et d'une façon toujours aussi provocatrice elle dit :
-Quel honneur!
83th and 6th avenue
Après avoir dictée les ordres, le sergent tapa à la porte d'entrée. Etant donné que personne ne répondit, il la défonça d'un énorme coup de pied.
« Couvres moi ! » hurla-t-il à London.
Il s'engouffra dans la demeure lugubre et sans aucune décoration de noël. Rien ne laissait présager une quelconque présence d'enfant dans cette vielle bicoque sombrement silencieuse.
Tandis que 55 David pénétrait par l'avant, Cruz, accompagnée de Rachel, fit sauter la serrure de la porte de la salle à manger, et 55 Charlie celle de la cuisine.
Tous, se retrouvèrent au milieu du salon, ne sachant plus trop quoi faire.
« Vous avez tout fouillé ? » demanda Bosco.
Ils acquiescèrent d'un signe de tête.
-Il y a forcement une trappe quelque part ! insista Maritza.
-Oui mais où ?! fit Elisa en regardant autour d'elle.
Après quelques secondes de réflexion, Davis dit doucement :
-Elle n'est peut-être pas dans la maison !
A cette remarque, tous se tournèrent lentement vers la porte fenêtre d'où on apercevait un vaste jardin.
-Et Mer.de ! fit le sergent en se dirigeant vers l'extérieur, suivit des officiers.
Arrivés dans le jardin, ils baissèrent tous la tête à la recherche d'une trappe.
-Si ils y a des enfants là-dessous, remarqua Rachel, ils sont probablement mort de froid !
-J'admire votre enthousiasme ! dit London de la manière la plus brutale possible.
Cruz marchait lentement vers l'arbre qui était au bout de la pelouse lorsqu'elle s'arrêta net et tapota du pied sur le sol humide. Une surface rectangulaire, sans la moindre pousse d'herbe était recouverte de terre et paraissait étonnement solide. Sans se retourner, l'officier cria :
« Je crois que je l'ai trouvé ! »
Les policiers se précipitèrent vers elle.
Davis se pencha instantanément et tenta de trouver la poignée.
-Il faut un levier ! dit-il en hochant la tête.
Finney courut vers l'arbre et prit une vielle branche qui était tombée sur le sol.
-Je crois que ça fera l'affaire ! s'exclama-t-il en revenant vers ses équipiers.
Il bloqua la branche sous la terre et commença à pousser de toutes ses forces. La trappe ne céda pas. Davis et Bosco se positionnèrent à côté de lui et l'aidèrent à pousser jusqu'à ce que l'énorme planche ne se soulève en faisant tomber un monceau de terre sur les côtés.
« Je me demande comment fait cette femme pour soulever cette trappe ! » remarqua London.
-Ca fait peut-être longtemps qu'elle ne l'a plus fait ! dit tout de suite Rachel en faisant un léger sourire.
-Ce n'est pas marrant ! rétorqua Elisa
-Vous n'avez aucun humour London ! Lâchez vous un peu, on va les sauver ces gosses !
-Ce qui nous ferais mourir de rire, c'est que vous la fermier ne serait-ce que cinq minutes ! coupa Cruz.
Tandis qu'Elisa faisait un petit sourire en voyant le visage décomposé de la nouvelle recrue, le sergent s'accroupie en face de la cave sombre, au-dessus de l'échelle et hurla :
« Il y a quelqu'un ? »
Personne ne répondit.
Bosco leva les yeux au ciel et se retourna en demandant :
-Quelqu'un a une lampe électrique?
-Tas pas pris la tienne ? s'étonna Cruz.
-Non ! T'en a une ? demanda-t-il de nouveau.
En lui tendant la sienne elle lui fit remarquer :
-N'empêche que c'est bizarre ! Tu savais qu'on irait dans une cave et…
-Cruz ! coupa-t-il en se retournant brusquement. C'est pas le moment !
Il prit une profonde inspiration et descendit d'un coup dans le lieu sombre, humide et nauséabond.
Après avoir fait quelques pas, il retenta :
« Il y a quelqu'un ? »
Personne ne répondit. Il dirigea sa lampe de façon à parcourir parfaitement la pièce et entendit :
-Tu vois quelque chose ?
C'était Davis.
Bosco leva les yeux au ciel et appuya sur le bouton du boîtier situé sur son épaule gauche en disant :
-Je te signale juste Davis, que nous, on a une radio !
-Bon beh, tu vois quelque chose ?! redemanda-t-il.
-Non…répondit Bosco. Attends ! fit-il finalement. Venez tout de suite ! Et me.rde.
Tandis que les policiers accourraient vers lui, Bosco était déjà penché sur les corps endormis mais glacés de deux petites filles.
« On va les remonter ! cria le sergent. Une fois en haut, on appellera une ambulance ! »
Dès que les officiers se préparaient à remonter avec les cinq enfants malades, ils entendirent un énorme bruit.
« C'était quoi ça ?! » s'informa Finney .
-Oh non ! s'exclama Cruz, qui venait tout juste de comprendre. Elle regarda le sergent, l'air inquiet, et celui-ci comprit alors….
On venait de refermer la trappe de la cave. Ils étaient pris au piège.
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24 décembre 2005, 18h45
Dans la cave
« C‘est pas vrai ! » s'exclama Cruz.
-Il doit forcement avoir une autre issue ! dit London en regardant autour d'elle, une petite fille au bras.
Tous, se retournèrent vers elle en faisant une tête bizarre ce qui l'incita à dire :
-Bien sur que non…sinon, les enfants seraient déjà sortis ! Comment allons-nous faire ? Sergent ? dit-elle en se tournant vers lui.
Bosco revenait de la trappe en confirmant le fait qu'on venait de la fermer.
« On va prendre nos blousons, et couvrir les gosses en attendant de trouver une sortie! »
-Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué MacGyver, on est coincé !remarqua Cruz en déposant un petit garçon sur son blouson.
-T'es certaine de ça ? demanda Bosco. Tu ne sens pas cette odeur ?
Après quelques secondes, Maritza leva les yeux vers lui et dit doucement :
-Les égouts !
Le sergent acquiesça d'un signe de tête en ajoutant :
-Il y a forcement une grille quelque part !
-On pourrait peut-être appeler la centrale ! remarqua Rachel en levant les yeux au ciel.
-La radio ne marche pas ! affirma Bosco.
-Comment ça ? dit Macallister en souriant.
Elle appuya sur le bouton.
« Centrale vous nous recevez ? Centrale ? »
-Il y a des parasites !remarqua Elisa, un peu paniquée. Mon portable non plus ne fonctionne pas. Comment ce fait-il qu'il y ait des parasites ?!
-Calmes toi London ! dit Cruz en s'approchant d'elle. Gardes ton sang froid !
-Il faut avouer que c'est dingue !fit Brendan en regardant son sergent. La radio passe dans le métro, et pas ici ?!
-Il y a sûrement un truc qui nous isole du monde extérieur ! en conclut Bosco.
-Quel genre de truc ? demanda Ty..
-J'en sais rien Davis ! répondit nerveusement le sergent. Je suis flic, pas électricien ou un truc du genre !
-Il faut garder son calme ! s'exclama Cruz un peu nerveusement cependant. Sinon, on n'arrivera jamais à sortir d'ici !
-Qu'est-ce qu'on fait ? demanda Bosco.
-J'en sais rien Bosco. Répondit-elle. C'est toi qui porte un badge.
Le sergent acquiesça d'un signe de tête.
-Ok ! dit-il après quelque temps de réflexion. Toi, moi, Davis et Finney, on part à la recherche de cette pu.tain de grille ! Mac et London, vous gardez les gosses ! Compris ?!
Ils acquiescèrent tous en même temps. Alors que Bosco partait déjà vers le fond de la pièce, London cria :
-Sergent ?
Il se retourna.
- Qu'et-ce qu'on fait…si jamais elle revient ?
Bosco prit un air grave et répondit simplement :
-Dégaines !
-Ok. Fit Elisa, le visage un peu tendu.
Cruz, qui avait remarqué son appréhension, s'approcha de son ancienne équipière et s'accroupie près d'elle en disant malgré elle un peu sèchement :
-Tout va bien se passer London ! Il n'y a pas de raison qu'elle revienne de toute façon ! Elle ne prendrait pas le risque de se pointer dans une tanière pleine de flic armée jusqu'aux dents !
Elisa sourit et dit doucement :
-Sauf que là, on n'est plus que deux avec une seule arme chacune….
-Dis toi qu'elle n'en sait rien !rétorqua Cruz en se levant. On fera le plus vite possible !
Leur discussion fut interrompue par Davis qui se mit à crier de l'autre bout de la pièce :
« Je crois que j'ai trouvé la grille ! »
Bosco et Finney accoururent vers lui alors qu'il tirait dessus. Le sergent et l'officier l'aidèrent en tirant de toute leur force.
-Rien à faire ! dit Davis en s'arrêtant, essoufflé.
-Put.ain de Mer.de ! s'exclama Bosco en donnant un coup de pied dans la grille.
Cruz arriva nerveusement vers eux et demanda :
-Et maintenant ?! On fait quoi ?
Bosco fronça les sourcils en parcourant la pièce du regard.
-Il y a une armoire là ! remarqua-t-il en se dirigeant vers elle.
-Ouais ! dit Davis avec un léger sourire. Et il y a même des tiroirs !
-Arrêtes tes co.nneries ! s'exclama le sergent. Et viens plutôt m'aider à la soulever !
Ty s'exécuta. Brendan se joignit à eux et en unissant ainsi leur force, ils la levèrent au dessus du sol.
-Ok ! dit le sergent. Maintenant on va se diriger lentement vers la grille !
Arrivé près de cette dernière il ajouta :
-A trois, on la jette contre la grille ! un, deux….trois….
La grille céda sous le poids de l'énorme armoire, ouvrant ainsi un passage vers les égouts de la ville. Finney, les mains sur les genoux, et essoufflé dit en regardant son supérieur :
-Bonne idée Bosco !
-Comme quoi, renchérie Davis, les mains sur les hanches et tout aussi essoufflé que Brendan, tu peux parfois utiliser ton cerveau !
-La ferme Davis ! rétorqua Bosco. C'était une bonne idée et point barre !
-Ca change ! remarqua sournoisement Maritza, qui grimpait déjà sur l'armoire pour rejoindre les égouts.
En pénétrant à son tour dans l'immense tunnel sombre et nauséabond, Finney protégea ses narines avec la manche de son pull et dit d'une voix dégoûtée et ironique:
« Joyeux noël ! »
Bosco quant à lui, poussa de nouveau le bouton de sa radio.
« Centrale ? Centrale ici 55 David ! »
Personne ne semblait les recevoir.
« m***** ! Encore ces parasites !» dit-il.
Ils marchèrent quelques temps, jusqu'à ce qu'ils ne tombent devant deux tunnels séparés.
-Et maintenant ?! demanda Ty.
Après un cours moment de réflexion, le sergent répondit simplement :
-On se sépare ! Davis et Finney, vous prenez celui de droite ! Cruz, nous on prend le gauche ! Les premiers en haut préviennent la centrale et les secours ! C'est bien clair ?
55 Charlie acquiesça d'un signe de tête sans parvenir à cacher l'appréhension que trahissaient les traits tirés de leur visage.
-Faites attentions à vous ! dit le sergent d'un ton extrêmement sérieux.
Ils prirent donc tous les quatre deux chemins différents mais tout aussi sombre, et tout aussi angoissant.
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19h30
Mac/Lo ndon
Elisa était accroupi sur l'armoire et regardait dans le tunnel.
« Toujours rien ! »se dit-elle doucement.
-Evidemment qu'il n'y a rien ! rétorqua Rachel. Vous pensiez vraiment qu'ils reviendraient ? Ils vont alerter les secours et on les reverra demain au boulot !
London leva les yeux au ciel et se retourna en disant sèchement :
-Le sergent et Cruz s'assureront que tout aille pour le mieux avant de partir !
-Peut-être…fit Rachel avec un sourire mesquin.
-C'est certain ! renchérie sévèrement London. Nous formons une équipe !
-Bien entendu ! dit ironiquement Mac en touchant le front d'une petite fille.
London fronça les sourcils, et d'une voix pleine de nerf, elle s'exclama :
-Vous êtes vraiment…
-London ! coupa Rachel, sur un ton paniqué.
-…une personne exaspérante…continua Elisa
-London !
-Quoi ?! s'interrompue Elisa, toujours aussi énervée.
-Cette petite….dit MacAllister en collant brusquement son oreille contre la poitrine de l'enfant. Elle ne respire plus !
55 Charlie.
« Tu crois qu'il y a des rats ? » s'informa Finney.
-Probablement ! répondit Ty en regardant autour de lui d'un air dégoûté.
-Tu sais ce qu'on cherche exactement ?
-Heu…pas vraiment. Une sortie ? proposa Davis en fronçant les sourcils.
-C'est un peu vague ! remarqua Brendan. Il y en a des milliers de sortie !
-Tu parles des bouches d'égouts ?
-Quoi d'autre ! dit Brendan.
-Ca craint ! T'imagine si on monte là…
Il montra une échelle du doigt.
-…et qu'on se retrouve sur Broadway ? On se fait écraser en moins de deux !
-On est trop loin de Broadway Davis ! assura Finney.
-C'est un exemple parmi d'autres ! se défendit-il.
-T'as pas tort ! Cela dit il faut déterminer au plus vite ce qu'on cherche !
-Chut ! coupa Ty.
-Quoi ? demanda nerveusement son équipier.
-T'entends pas ? dit Davis.
Et en effet, Finney entendit. Il entendit des dizaines de couinement aiguës se diriger à grande vitesse vers eux. Brendan éclaira le sol de sa lampe électrique et s'exclama :
-Pu.tain les rats !
Bosco et Cruz.
-Aie ! s'exclama l'officier qui venait de se heurter à du fil barbelé posé sur le sol.
-Fais gaffes où tu marches! avertit le sergent. C‘est bourrer de co.nneries ici !
-Merci ! répondit sèchement Maritza. Je crois que j'avais remarqué !
Après quelques secondes de marche silencieuse, Bosco fit un léger sourire.
-Quoi ?! demanda Cruz, qui prit ce sourire pour une énième moquerie.
-C'est noël ! se contenta de répondre le sergent en tournant furtivement le regard vers Maritza.
-Ouais ! dit-elle. Tu parles ! C'est censé être l'un des plus beau jour de l'année et on est encore témoins de la cruauté humaine !
-Tu commences à parler comme London ! assura le sergent en souriant.
-Non mais sérieusement ! dit Maritza en le regardant. Une femme…un monstre tient ses propres enfants dans une cave insalubre et sombre. Qu'est-ce qu'ils font ces pu.tains de services sociaux ?!
-Ils font toujours chi.er les services sociaux !remarqua Bosco
-Ils sont les premiers quand il s'agit de faire sortir un dealer mineur de taule pour le foutre dans un foyer avec d'autres dealers, mais quand il faut aider des gosses de dix ans….
-Il n'y a plus personne !
-Qu'on m'y foute moi aux services sociaux ! dit Cruz d'une voix pleine de rage.
Je me chargerais de faire le ménage !
-Ca risquerait d'être marrant ! assura le sergent.
-Ca n'a rien de dôle Boscorelli ! s'exclama Cruz en s'arrêtant net de marcher.
Il leva les yeux au ciel et se retourna vers elle en disant.
-Non ! Ca n'a rien de marrant ! Contente ? On peut reprendre la route là ?
Maritza le fusilla du regard et passa devant lui, la tête baissée, telle une enfant qui boude.
-Tu ressembles VRAIMENT de plus en plus à London ! dit le sergent, d'un air amusé.
Elisa/Rachel.
London était assise sur un vieux seau retourné et regardait le sol. Les larmes coulaient de ses joues sans qu'elle ne puisse les retenir. Rachel, elle, venait de déposer le corps de la petite un peu à l'écart en le recouvrant d'un drap.
En revenant, elle demanda à Elisa :
-Vous avez un briquet ?des allumettes ?
-Non. Répondit l'officier en se levant. Vous avez raison ! Il faut trouver de quoi faire un feu pour les réchauffer !
Elles se hâtèrent donc pour chercher des allumettes sur les vielles étagèrent poussiéreuses.
55 Charlie
Brendan gesticulait étrangement et rapidement.
« Ca fait au mois une demi heure qu'ils sont partit Finney ! » assura Davis, d'un air amusé.
-Je les sens encore sur moi ! dit Brendan.
-Apparemment ! constata Ty. On dirait que tu me fais une danse !
-Tu crois qu'on va faire d'autres rencontres? S'informa Brendan d'un ton très sérieux.
Ty se retourna vers lui avec un léger sourire.
-Quelle genre de rencontre ? demanda-t-il.
-Du genre….animal ! hésita Finney.
-Animal ?répéta Davis.
-Ouais ! Chauves-souris, Crocodiles…
-Crocodiles ? s'exclama Ty en riant.
-Ouais ! Te fous pas de moi ! dit Brendan. Les légendes urbaines…
-Tu le dis toi-même Finney ! assura son équipier. Ce sont des légendes!
-Un jour, quand j'étais môme, j'ai jeté un petit crocodile dans mes toilettes ! Il commençait à devenir agressif !
-Qui sait ?! fit Ty avec un grand sourire. Peut-être qu'on va retrouver ton copain et le ramener chez toi !
-Très drôle Davis ! Encore faut-il qu'on puisse rentrer chez nous !
Bosco et Cruz
« Comment on va faire pour remonter à la surface ?! »demanda Cruz.
-Comment tu crois qu'ils font les mec qui s'occupent des égouts ? dit Bosco
Maritza fronça les sourcils.
-Il y a des mecs qui s'occupent des égouts ?
-Tu crois qu'ils sont auto-netoyant ?
-Parce que tu trouves que les égouts sont propres toi ?! s'étonna la jeune femme.
-On s'en fou Cruz ! Le mieux, c'est de monter à une échelle !
Le sergent se dirigea vers l'une d'entre elle.
-Attend ! dit-elle. T'as été officier pendant des années et tu sembles avoir oublié le nombre de fois où tu as dus bloquer la circulation pour des problèmes d'égouts !
-Où tu veux en venir ?! s'impatienta le jeune homme.
Cruz s'approcha un peu.
-Au fait que si la circulation n'est pas bloqué, t'es foutu ! On est en pleine heure de pointe là !
-Et bien…commença Bosco, qui paraissait réfléchir. Il ne reste plus qu'à prier pour que ce ne soit pas le cas !
Il se dirigea vers l'échelle.
-Boscorelli ! fit Maritza, d'une voix crispée. Si tu montes à cette échelle, je te laisse et je me tire !
-A quoi tu joues ? s'énerva son supérieur. C'est une façon rapide…
-Et dangereuse !
Il la fixa quelques secondes jusqu'à ce qu'il ne lève les yeux au ciel et ne commence à grimper. Maritza se retourna.
-Cruz ! dit-il. Restes ici !
Elle se tourna vers sa gauche, et se positionna devant une autre échelle.
-Tu fais quoi là ?! demanda-t-il, exaspéré.
-Devines ! dit-elle
Elle commença à monter.
-Descends de là ! ordonna-t-il.
Ils étaient maintenant au même niveau, et se regardaient. A l'instant même où ils s'apprêtaient à ouvrir leur bouche d' égout, une voix les arrêta net.
« Si vous faîtes ça vous êtes morts ! On est juste au-dessous de la 6ème avenue ! » assura-t-elle
Les policiers se retournèrent et virent un groupe de jeunes habillés en noir, des bouteilles d'alcool à la main.
« Vous êtes qui vous?! » demanda le sergent en faisant un grimace à la vue de leur vêtement.
L'un d'entre eux se mit à rire et dit :
-Vous êtes flic, et vous ne nous connaissais pas ?! Allons ! Habit de gothique, piercing, tatouage, on fait la rave dans les égouts ! Réfléchissez !
-La jeunesse dépravée de NY ? proposa Bosco avec une léger sourire provocateur.
Cruz sourit elle aussi avant de dire froidement :
-Bosco, je te présente les taupes !
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20h00
Eli sa/ Rachel.
Les deux jeunes femmes étaient assises l'une en face de l'autre et se réchauffaient es mains au –dessus du feu.
«Comment vont-ils ? »demanda MacAllister en montrant les enfats allongés près de London.
Elisa les regarda et toucha leurs mains et leur front.
-Ils sont brûlants de fièvre ! Constata l'officier en baissant les yeux.
-Ils ont pu choper n'importe quoi comme co.nnerie dans cette cave !
-C'est sans doute très grave ! assura London.
-Nous n'aurions jamais du venir sans renfort ! remarqua sèchement Rachel en attachant nerveusement sa chevelure rousse à l'aide d'une petite pince.
-Le sergent pensait juste tomber devant une seule femme et rapidement la maîtriser ! s'exclama l'officier.
-Et bien le sergent avait tort !
-Tout le monde fait des erreurs ! assura London.
-En tant que flic, nous ne devons pas faire ce genre d'erreurs ! s'énerva-t-elle en se levant brusquement. Il y a des codes ! Des procédures ! Des écoles où l'on nous apprend tout ce que l'on doit ou ne doit pas faire !
-Justement ! s'indigna Elisa en se levant à son tour. Pour quelqu'un qui vient de sortir de ce genre d'école je vous trouve bien prétentieuse! Vous vous permettez de critiquer votre supérieur qui a plus de dix ans d'expérience dans le domaine de la loi ! Qui êtes-vous agir ainsi et prétendre être infaillible ?!
-Vous avez l'air de beaucoup apprécier votre sergent ! constata Rachel avec un léger sourire narquois.
London s'approcha doucement d'elle et d'une voix pleine de rage elle lui dit lentement :
-J'ai appris à respecter mes supérieurs et mes amis…
-Si vous parlez de Cruz, dit Macallister, elle, elle ne respecte personne !
-Vous ne la connaissez pas !
La jeune femme sourit et assura :
-Il semblerait pourtant que je la connais mieux que vous !
London lui lança un regard extrêmement menaçant, -si tant est qu'elle en fut capable- pour l'obliger à se justifier et à argumenter son accusation.
Rachel, consciente et satisfaite de l'emprise qu'elle venait d'acquérir sur la jeune bleue se retourna et s'accroupie lentement et se contenta de dire :
-Occupons nous des enfants.
Elisa resta quelques secondes debout, les sourcils fronçaient, se demandant ce que Rachel Macallister pouvait bien savoir sur Cruz que elle ignorait.
55 Charlie.
« Je te dis que j'ai vu quelque chose ! » assura Finney, qui venait de sortir son arme.
-C'est quoi cette fois ? demanda Davis, amusé. Godzilla ?
- Arrêtes ! Te fous pas de moi Davis ! se défendit Brendan en se tournant vers son équipier.
- C'est peut-être ton ami le crocodile ! proposa Ty. Comment il s'appelait déjà ?
-Crackers ! répondit Finney en levant les yeux au ciel.
-Ouais c'est ça ! reprit Davis en souriant. Crackers !
Brendan s'arrêta de marcher et regarda autour de lui.
-Quoi ?! demanda Ty en dirigeant sa lampe droit dans les yeux de son coéquipier.
-Arrêtes ça ! s'exclama Brendan en faisant un geste de la main pour que son partenaire face retomber la lumière aveuglante sur le sol.
-….je…je crois qu'on est déjà passé par là !
-Quoi ? Comment ça ? demanda Davis. T'en es certain ?
Il s'approcha de lui.
-Tu ne te souviens pas de ces tags ?
Brendan éclaira les vieux graffitis présentes sur un des murs.
-Et m.erde ! s'exclama Ty.
-Ouais ! Tu peux le dire ! renchérie Finney. On fait quoi ?!
Davis réfléchit une seconde.
-Le mieux, dit-il finalement. C'est d'attendre ! Avec de la chance Bosco passera par là ! Qui sait combien de fois on a fait le tour ?!
Brendan souffla et leva les yeux au ciel en disant :
-Il va se foutre de nous ! Et dire que Grace m'attendait pour dîner ! Elle va m'étriper !
Ty sourit et lui lança d'un air moqueur :
-Si Godzilla ne s'en charge pas avant !
-Très drôle Davis ! Vraiment très drôle !
Bosco et Cruz.
« Des quoi ? » demanda le sergent en faisant toujours une grimace.
-Des taupes ! répéta Cruz. Ils vivent sous terre !
-Pu.tain ! dit doucement Bosco à Maritza. On est encore tombé sur des barjots !
Cruz sourit et descendit de l'échelle.
« Il y a quand même une petite erreur ! assura l'un d'entre eux. Nous ne VIVONS pas sous terre ! Nous faisons la fête sous terre ! »
-On s'en fou de ce que vous foutez ! lança le sergent. Ce qu'on veut, nous, c'est la sortie !
Il s'approcha de lui en fixant toujours ses vêtements et demanda :
-Je suis sûr que tu sais où on peut en trouver une !
-On n'aide pas les flics ! affirma le jeune garçon d'un ton extrêmement provocant.
-Pourquoi tout le monde nous dit ça ?! demanda Bosco en se tournant vers Maritza.
-Ecoute ! dit-elle nerveusement en s'approchant du jeune homme. Nous… on est sur une affaire très grave là. Alors vous avez intérêt à nous aider.
Le garçon sourit et regarda ses amis. Il était maquillé et son rouge à lèvre noir contrastait étonnement avec des dents d'un blanc éclatant. Ses paupières étaient recouvertes de pourpre et son nez et ses oreilles étaient tellement percés, qu'on les percevait à peine. Les traits fins de son visage, cependant, laissaient deviner un charme naturel sous des artifices démesurés.
Il s'approcha lentement de l'officier et la scruta de bas en haut.
-Une femme de caractère ! dit-il. J'aime ça ! C'est intéressant !.... Et supposons qu'on vous aide….qu'est-ce que j'ai en échange ?
Cruz sourit d'un air séducteur et lui dit doucement :
-Demandes toi plutôt ce que tu auras si tu ne nous aide pas !
-Fais gaffes ! prévins le sergent en fusillant la taupe du regard. Elle mord !
-C'est…encore plus intéressant ! assura le jeune homme en souriant.
Bosco fit une grimace et lui lança :
-Tes vraiment tordu toi ! T'auras rien du tout !
-Dommage! Venez les gars ! On s'en va !
Dès que le groupe fut un peu éloigné, il eu une idée.
-Hé ! Le Drag-queen ! cria Bosco.
Le jeune homme se retourna.
-C'est à moi que vous parlez ?
-Ouais ! acquiesça-t-il en s'approchant de lui. Il vaut mieux pour toi que tu nous montres la sortie !
-Ah bon ?! demanda-t-il en riant. Et pourquoi ?!
-Parce que de toute façon, nous on la trouvera ! assura Bosco d'une vois crispée. Peut-être moins vite mais on la trouvera quand même ! Et dès que je serais à la surface, je mettrais tout en oeuvre pour vous faire dégager des égouts !
-C'est une menace ?demanda la taupe.
-Non ! répondit le sergent. C'est plus que ça ! C'est une prédiction !
Il y eu quelques secondes de silence où la taupe semblait réfléchir.
-Et pour la jeune demoiselle là bas ! dit-il en montrant Cruz du doigt.
Bosco se retourna et la regarda furtivement avant d'assurer :
-Si tu la touches, elle te le fera regretter, ça je peux te l'assurer….. et moi aussi !
-Et vous comptez faire quoi ? M'arrêter ?
Le groupe se mit à rire.
-Non ! dit le sergent. Je commencerais d'abord par te fais avaler tes piercings et tes chaînes! Et après ça, on verra selon mon humeur !
Le sourire des taupes s'estompa et le chef leva les yeux au ciel.
-Ouais ! dit-il. Du coup…on a pas vraiment le choix !
-J'ai jamais dit que tu l'avais ! répondit froidement Bosco.
Cruz regardait la scène de loin jusqu'à ce que le sergent ne se retourne et ne se dirige vers elle.
« C'est bon ! dit-il. Ils vont nous montrer la sortie ! »
-Qu'est-ce que tu as bien pu leur dire ?! Tu m'as vendu avoue ! dit l'officier d'un ton à la fois sec et amusé.
-Ouais ! répondit Bosco en se redirigeant vers eux avec la jeune femme. Dix dollars !
-Enfoiré ! dit-elle en souriant d'un air mesquin.
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Cruz/Bosco
21h00
« C'est encore loin ta sortit le drag-queen ? » demanda le sergent en levant les yeux au ciel.
-Pour information, mon nom est Cristale !répondit le garçon.
-Cristale ? répéta Bosco en faisant une grimace. C'est un nom de femme ça !
-Et bien…je serais curieux de connaître le votre sergent Boscorelli ! dit le jeune homme d'un ton sarcastique. Il doit être très viril !
Bosco se retourna précipitamment vers Cruz, car il savait qu'elle mourrait d'envie de dire le mot « Maurice ». Celle-ci était en effet entrain de rire et s'apprêtait à ouvrir la bouche lorsqu'elle fut tout à coup arrêtée par le regard incendiaire que lui jetait son supérieur.
« On s'en fou de mon prénom ! assura l'agent. Ce que je veux moi, c'est savoir dans combien de temps on trouvera la sortie !
-On y sera dans quelques minutes ! avertit Cristale.
Bosco poussa un soupir de soulagement et se tourna vers Cruz.
« Quelle soirée ! » dit-il doucement.
-Ne te réjouis pas tout de suite Boscorelli ! Elle n'est pas finie !
Et en effet, la soirée ne semblait pas terminée. Une des jeunes filles du groupe se mit à faire un bruit indescriptible et s'effondra à terre.
Les membres de la bande s'accroupirent près d'elle.
« Qu'est-ce qu'elle a ? » demanda Maritza, un peu paniquée.
-Une crise d'épilepsie ! répondit Cristale, qui mettait la jeune fille en position latérale.
Bosco mit ses deux mais sur sa tête et s'exclama :
-Et me.rde ! Dites moi que c'est un cauchemar !
London/Mac
Les deux jeunes policières allaient à présent un peu mieux et la pièce s'était à peine réchauffée.
« Si seulement il n'y avait pas cet énorme trou dans le mur ! murmura Elisa, alors qu'elle était assise sur l'armoire. La chaleur ne s'échapperait pas ! »
Le froid de la cave, ne faisait pourtant pas le poids face à celui qui s'était installé entre les deux officiers. Ainsi, depuis leur altercation London avait prit place sur l'armoire, tandis que Rachel s'occupait d'alimenter le feu. Elisa et elle allaient tour à tour voir les enfants et constater une baisse de la fièvre, grâce sans doute à la chaleur que procurer la combustion des branchages et des nombreux livres présents dans un grand meuble.
Brendan/Ty
Les deux jeunes hommes étaient accolés au mur, l'un en face de l'autre.
« On ne peut pas rester là à attendre ! » protesta Davis.
-Ah oui ? et tu comptes faire quoi ? Refaire un petit tour ? demanda Finney.
-J'en sais rien ! Il faut trouver une sortie ! Et si on n'y arrive pas, autant faire marche arrière et aider London et la bleue avec les enfants !
-T'as raisons ! acquiesça Brendan. Et puis, qui sait ! Peut-être qu'avec un peu de chance Bosco et Cruz sont déjà à la surface !
BOSCO/CRUZ
« Tu te fous de ma gu.eule là ? »
C'était l'officier Cruz qui venait de contraindre Cristale à se lever en le tirant par le bras.
-Quoi ?...comment ça ? demanda le jeune homme.
-Allez petit ! s'exclama Maritza. C'est le soir de noël et cette fille, c'est une gamine ! Elle traîne avec des mecs bizarres dans les égouts au lieu d'être chez elle…
-Vous ne la connaissez pas ! protesta Cristale.
-Je suis flic et c'est une situation typique ! Des filles comme elle, j'en ai rencontré des tonnes ! !
-Où voulez-vous en venir ?! s'énerva le jeune homme
Cruz s'approcha et lui lança un regard noir en disant sèchement :
-Allez avoues ! Tu lui en as vendu combien ?! 10 ? 20 ?
-Je ne vois pas de quoi…
-Ne me prend pas pour une débile ! Je déteste ça ! avertit-elle froidement.
-Cruz ! dit Bosco pour tenter de la résonner
-Ecoute moi bien Marilyn Manson ! prévint l'officier en pointant Cristale du doigt et en faisant abstraction de la remarque de son sergent. A l'heure qu'il est je suis à deux doigts de te passer les menottes pour t'obliger à nous montrer cette pu.tain de sortie ! Ca fait trop de temps que tu nous prends pour des pigeons et moi je suis loin d'entre être un ! Je me demande même si tu nous fais pas faire le tour depuis une heure ?!
-Je vous jure que non ! assura Cristale visiblement intimidé.
Cruz sourit d'un air mesquin et dit lentement en le fixant droit dans les yeux :
-Et tu crois que je vais écouter la parole d'un drogué habillé comme une mauvaise rock star et qui passe noël six pied sous terre pour se donner un minimum de style dans sa tête de malade?!
-Oh non ! soupira Bosco en levant les yeux au ciel.
Tandis que Cristale état resté bouche baie, une autre fille se leva des côté de l' « épileptique » et demanda l'air béa au jeune garçon:
« Bébé, est-ce qu'ils ont le droit de parler comme ça aux citoyens ? »
-Pour les gens qui vivent en haut il y a un code ! assura Cruz. Mais pour vous continua-t-elle en hochant la tête…c'est écrit nulle part !
-Bon…se résigna Cristale. Euh…là vous comprenez bien que je ne peux plus vous accompagner ! Vous continuez tout droit et vous tournez à droite !
Cruz s'avança vers lui et demanda froidement en désignant la jeune fille allongé d'un geste de tête :
-Vous l'emmènerez à l'hôpital ?!
-Oui. Répondit nerveusement Cristale.
-Je veux son nom…et le tien ! Ton vrai nom !
-Lucie Jacobs et Joaquim Martins.
-Bien. Dit calmement l'officier. Tu iras à l'hôpital de la Pitié et tu donneras ton nom ainsi que celui de Lucie! J'y passerais certainement dans la soirée…et il y a plutôt intérêt à ce qu'on me confirme le fait que tu l'ai amené ! Si c'est pas le cas, je mettrais tout en oeuvre pour vous chasser toi et tes potes de ta planque sordide ! J'ai étais claire…Cristale ?!
Le jeune homme se contenta d'acquiescer d'un signe de tête comme si aucun mot ne pouvait plus sortir de sa bouche.
Elle lui sourit, puis, se retourna lentement et commença à partir.
Le sergent, lui s'avança vers Cristale
-Je t'avais dit qu'elle mordait ! rappela-t-il avec un sourire à la fois exaspéré et admiratif.
Il la rejoint ensuite, en route vers la sortie indiquée.
Pendant ce temps, Joaquim Martins alias Cristale ou le drag-queen ou bien encore Marilyn Manson et sa petite amie observaient de loin les deux agents de polices qui venaient de les remettre à leur place.
« Hé bébé…dit doucement la jeune gothique. T'en avais déjà connu comme eux avant ? »
-Non. Répondit-il. C‘est les deux poulets les plus bizarres que j'ai jamais rencontré !
Bosco marchait les mains dans les poches et jetait des coups d'oeil à Cruz qui s'en aperçue. En levant les yeux au ciel elle demanda :
« Quoi ?! »
-Marilyn Manson ? s'étonna le sergent.
-C'est le premier qui m'ai venu à l'esprit ! se justifia le jeune officier.
-Ouais…fit Bosco en baissant les yeux sur le sol.
-Qu'est-ce que t'as voulu dire par là ?! s'énerva Maritza.
-Juste…ouais ! s'exaspéra le jeune homme.
-Bosco ! s'exclama Maritza.
-Puta.in mais c'est dingue ! Tu prends toujours tout contre toi !
-Ferme là ! dit-elle en regardant au bout du tunnel.
Le sergent suivit son regard.
-C'est de la lumière au bout ? demanda-t-il.
-Ca m'en a tout l'air. Répondit Cruz.
Ils se mirent à courir vers l'extrémité du tunnel. Arrivés à quelque pas du bout, ils s'arrêtèrent brusquement, surpris par un métro qui passa à quelques centimètres d'eux à toutes vitesse.
Ils restèrent bouche bais jusqu'à ce qu'il que le dernier wagon ne se déroule devant eux. Bosco regarda Maritza et dit doucement :
« Oh le co.n ! Pour lui un couloir de métro c'est une sortie ?! »
-Ok ! J'y retourne et je me le fais ! prévint Maritza.
Elle commença à se retourner quand le sergent l'attrapa par le bras.
-On n'a pas que ça à faire Cruz !
Elle le regarda droit dans les yeux et s'exclama en faisant une légère grimace :
-Je te signale juste qu'on sait pas où on va Boscorelli !
Bosco regarda autour de lui et se contenta de dire :
-On est…on est dans un couloir de Métro !
-Ouais ! rétorqua-t-elle. Un couloir de métro qui fait des kilomètres ! Et puis au cas où tu ne le saurais pas…..c'est mortelle de se balader dans ce genre de zone !
-Ouais….non en fait j'y avais pas pensé !
-Beh voyons ! s'exclama-t-elle. C'est un détail tellement insignifiant !
Après quelques secondes de réflexions, Bosco reprit la parole.
-On va y aller !
-Où ça ?! s'inquiéta l'officier.
-Dans ce couloir ! répondit le sergent.
-Tu te fous de ma gu.eule là ?! demanda-t-elle nerveusement. Je t'en pris dis moi que tu te fous de ma gu.eule !
Il s'approcha d'elle et en la ixant droit dans les yeux il répondit lentement :
- Non Cruz, pour une fois, je ne me fous pas de ta gu.eule !
-On ne plaisante pas là….
-Non justement ! Alors penses aux enfants ! coupa-t-il. De toute façon, il y a des tunnels partout ! On aura qu'à courir dans l'un d'entre eux si jamais le métro arrive ! Et puis, il y a même des trottoirs à certains endroits !
Il changea de ton comme si il venait de comprendre quelque chose d'ironique et dit l'air pensif :
-A croire que cet endroit est vraiment foutu pour accueillir du monde !
Il regarda ensuite Maritza et lui demanda un peu sèchement cette fois :
-Alors, C'est ok ?!
Elle parût réfléchir un moment avant de souffler et de descendre la première dans le couloir.
London/Mac
London, qui était jusqu'à présent en train de s'occuper des enfants accourut vers le trou présent dans le mur.
« Finney ! Davis ! Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je suis contente de vous voir ! »
-On aurait voulu dire la même chose ! dit Ty. Mais j'avoue qu'on aurait préféré découvrir que Bosco et Cruz vous avait déjà libéré !
-Personne n'est donc encore au courant de notre kidnapping ! dit-elle.
- Non. confirma l'officier.
-Et tant que notre service ne sera pas terminé, poursuivit Brendan….
-Personne ne s'inquiétera de notre absence ! coupa tristement Elisa.
-Comment vont les enfants ? demanda Davis en se dirigeant vers eux et Rachel.
-Mal ! répondit cette dernière. L'un d'entre eux est mort de froid.
-Mer.de ! s'exclama Finney en posant son regard sur le sol.
-Il faut vite les sortir d'ici. Dit sombrement Davis.
Bosco/Cruz.
Cela faisait maintenant quatre fois que les deux agents se réfugiaient dans les tunnels pour échapper au métro.
« Putai.n j'arrive pas à croire que ça m'arrive encore ! » s'exclama le sergent en regarda furtivement en l'air.
-De quoi tu parles ? demanda l'officier.
-De cette situation ! répondit-t-il.
-Ne me dit pas que tu t'es déjà retrouvé piégé dans les égouts ! se moqua Maritza.
-Non ! se défendit le jeune homme…..dans une sorte de vielle cave en centre ville !
-Oh le co.n ! dit Cruz en faisant un large sourire.
-Hey ! protesta Bosco. Ca pourrait arriver à n'importe qui !
-Ouais…confirma la jeune femme. Une fois ! Mais deux….
-Bon c'est bon ! Oublies !
-Certainement pas ! C'est trop drôle pour l'oublier ! se moqua-t-elle.
-J'étais pas tout seul ! se justifia Bosco. Il y avait Nieto…
-La référence ! ironisa Cruz.
-Faith, Doc…un cadavre assis sur une chaise, et au moins une tonne de coke ! Qu'est-ce que tu dis de ça ? demanda fièrement le jeune homme.
-Du cadavre assis sur sa chaise ou de la tonne de coke ? demanda-t-elle en souriant.
Bosco n'eu pas le temps de répondre qu'ils entendirent le métro. Ils coururent vers un couloir et s'y engouffrèrent.
Pendant qu'il passait devant eux, Maritza le fixait tandis que Bosco la fixait, elle…
« Tu devais faire quoi ce soir ? » demanda-t-il un peu fort pour qu'elle puissent l'entendre malgré le brouhaha des rails.
Elle leva ironiquement les yeux au ciel comme pour supposer un « devines » et il comprit alors qu'elle n'avait rien de prévu. Comme d'habitude, ce genre de fête n'était pas fait pour elle et un jour, quel qu'il soit était un jour comme les autres.
Une fois le métro passé, il descendirent à nouveau dans le couloir et commencèrent à marcher lorsque tout à coup ils s'arrêtèrent net et se regardèrent d'un air surpris et enthousiaste.
Le bruit du métro avait cessé brusquement quelques mètres plus loin.
-La station ! dirent-ils.
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Une fois remonté à la surface, Bosco appela la centrale. Dix minutes plus tard, une unité et trois ambulances arrivèrent entre la 83th and 6th avenue.
Les enfants furent pris en charge, la mère aux pratiques immorales fut rapidement maîtrisée et les policiers suivirent les ambulances jusqu'à l'hôpital de la Pitié pour remplir tous les formulaires.
Davis et Brendan pénétrèrent les premiers sur les lieux et s'avancèrent vers Bosco et Cruz à l'accueil, penchés au dessus de leur paperasse.
« Quelle nuit ! » s'exclama Ty.
-Ouais…fit Bosco. Mais surtout quel réveillon !
-J'ai appelé Sacha ! Elle a passé sa journée à faire cuire la dinde et quand je lui ai expliqué tout ce qui nous était arrivé aujourd'hui la seule chose qu'elle a pu me dire c'est : « Je suis contente que tu sois là pour dîner! »
-Cette fête monte à la tête des gens !dit Cruz en s'immisçant dans la conversation sans lever les yeux de son formulaire.
-Alors à part ça, on s'est perdu ? demanda le sergent à Finney avec un léger sourire moqueur.
-Ouais….euh c'était pas évident ! répondit le jeune homme.
-T'inquiètes ! repris Bosco. Nous on nous a aidé c'est pour ça qu'on a pu sortir !
-Qui vous a aidé ? demanda Ty en prenant un formulaire.
-Des sosie d'Ozzy Osbourne ! répondit le sergent en faisant une grimace.
A ce moment là , Cruz se souvint qu'elle avait quelque chose d'important à demander. Elle se pencha sur le bureau de l'accueil et s'exclama :
« Madame, est-ce que certain Joaquim Martins a accompagné une Lucie Jacobs ? »
L'infirmière acquiesça d'un signe de tête.
« Lucie Jacobs est dans la chambre numéro 15. Son état est stable…. »
-C'était bien de la drogue ? s'informa l'officier.
-Oui c'était bien ça, répondit la vielle dame. Et dire qu'elle n'a que 14 ans.
Cruz baissa les yeux sur son papier et lorsqu'elle les leva, prête à dire autre chose à la dame elle se rendit compte que ses trois collègues la regardaient. Elle fronça alors les sourcils et dit doucement :
-Je pourrais vous voir une minute ?
L'infirmière et elle firent quelques pas et elle respira un bon coup avant de dire :
« Ne la laissez pas repartir avec eux ! »
-Son petit ami l'attend…commença la vielle dame, gênée.
-Proposez lui des centres d'accueil…..
-Je peux oui, mais les droguées ne veulent généralement pas y aller !
-Oui ! bien sûre ! réalisa le jeune officier en passant la main dans ses cheveux. Ecoutez, laissez tomber !
Lorsque Cruz se retourna l'infirmière l'interpella en demandant :
-Vous la connaissez ?
-Non, répondit-t-elle. C'est juste une énième gamine que je serais obligée de coffrer dans sept ans parce que je la retrouverai sur un trottoir ou dans un vieil appart du Queens avec cinq kilos de coke dans les placards !
L'infirmière resta bouche baie et le regard triste tandis que l'officier allait reprendre place aux côtés de ses collègues.
-Où est London ? demanda-t-elle.
-Aux toilette ! s'exclama Rachel en rejoignant les policiers. Elle est…un peu fragile cette petite !
Cruz lui lança un regard noir et les trois jeunes hommes s'attendaient à ce qu'elle lui envoie des répliques assassines mais elle n'en fit rien et se contenta de se diriger vers les toilettes.
-Epatant ! dit doucement Ty à Bosco. Elle s'est sûrement mise au Yoga !
Le jeune sergent ne répondit pas et la regarda s'éloigner, les sourcils froncés avant d'être interpellé par Macallister.
-L'opération était….dangereuse.
-Ouais, acquiesça Bosco en se tournant vers elle. Mais on s'en ai sortit non ?
-Un enfant est mort Sergent ! s'indigna l'officier.
-Ce n'est pas de notre faute Macallister ! dit Ty. On a fait tout ce qu'on a pu !
-C'est de la faute à la cinglée ! renchérie Bosco. J'espère qu'elle aura ce qu'elle mérite !
Rachel respira un bon coup et prit sur elle-même pour ne pas sortir les mots « procédure » et « bavure » et se munit d'un formulaire.
Elisa/Maritza.
Cruz poussa la porte des toilettes et rentra lentement dans la pièce.
« London ? » demanda-t-elle.
Une porte s'ouvrit, laissant apparaître un officier visiblement très triste et désorienté. Elle se positionna devant son ancienne équipière et dit lentement :
« Un enfant est mort de froid »
-Je sais. Dit sèchement Cruz.
-Pourquoi ?demanda Elisa les lames aux yeux.
-Je n'en sais rien. Se contenta de répondre Maritza, qui devinait que la nature de cette question était particulièrement profonde et spirituelle.
-Ses…ses petites mains…étaient si glacées. Et ce…ce dernier souffle… balbutia la jeune femme.
-Tu n'y es pour rien London ! affirma sèchement Maritza en s'approchant d'elle.
-Je…je ne sais pas…
Cruz s'approcha brusquement d'elle et posa ses mains sur les bras de son ancienne partenaire en répétant clairement et en la fixant droit dans les yeux :
-Tu n'y es pour rien London !
-Cruz….dit-elle en pleurant. Je me sentais si seule là bas ! Si démunie ! Cette…cette femme…est tellement étrange…tellement froide et sans scrupule !
-Elle est en prison maintenant….
-Je ne parlais pas de la mère…dit doucement l'officier.
Cruz comprit alors, que la femme froide et sans scrupule était Rachel Macallister et qu'elle avait semblait-il abusée de l'inexpérience de la bleue pour la pousser à bout moralement dans un moment d'une extrême tension. Elle comprit également qu'elle n'aurait jamais du la laisser seule avec ce spécimen et que l'accablement qu'Elisa ressentait était de sa faute.
Maritza lâcha la jeune femme et cette dernière se dirigea vers la sortie. Avant qu'Elisa ne touche la poignée, Cruz dit doucement sans se retourner:
-Fais attention quand tu es avec elle.
London, qui prit cet ordre comme une marque d'affection et d'inquiétude sourit intérieurement et quitta la pièce.
Cruz sortie des toilettes peu après et Rachel MacAllister traversait le couloir à ce moment là. L'officier vit rouge et la plaqua contre le mur.
« Ne t'approche plus d'elle ! »
-Lâchez moi Officier Cruz ! ordonna nerveusement Rachel.
- Si tu l'emm.erdes encore je…
-Vous quoi ? Tu quoi ?! provoqua Mac.
Maritza se tût
-Vas y ! Continus ! incita Rchel. J'aimerais savoir ce que serait capable de faire un officier de la 55ème quand on l'embête un peu !
-Tu cherches à me pousser à bout ?demanda Cruz en la plaquant plus fortement. C'est risqué ! dit-elle sèchement.
-Je suis là pour faire le ménage ! prévint Mac avec un sourire mesquin. Un coup de balais et il n'y a plus personne !
-Tiens ! T'es plus là pour Sullyvan ?
-Avant oui ! Mais maintenant que j'ai bien examiné les lieux et à cause de l'affaire Finney, mes supérieurs m'ont ordonné de surveiller tout le monde !
Cruz n'en cru pas ses oreilles et Rachel ajouta en souriant de plus belle :
-Et oui Cruz, tu as fait entrer le loup dans la bergerie !
Maritza lui lança un regard des plus sombre et dit d'un ton crispé :
-Espèce de Salo.pe !
-Et tu n'as encore rien vu !avertit la taupe.
A ce moment précis, au moment le plus tendu de l'altercation, Bosco, Finney et Davis arrivèrent. Brendan et Ty repoussèrent Cruz et Bosco retint Rachel.
« Tu bouges pas ! » ordonna-t-il à la taupe.
Cruz ne la lâchait pas des yeux et d'un geste des bras se dégagea de l'emprise de ses deux collègue.
Bosco se retourna vers elle.
« A quoi vous jouez ?! » cria-t-il.
Cruz ne répondit pas, le regarda quelques seconde et fit demi tour en direction du hall.
Bosco la retint par le bras et demanda :
-C'était quoi ça ?
-Rien du tout !
-Rien du tout ? s'exclama-t-il. Tu te fous de moi ? Je croyais que tu t'étais un peu calmé !
-Laisses tomber Bosco ! dit-elle en levant les yeux au ciel.
Elle se retourna et s'en alla.
-Laisse tomber ! répéta-t-il doucement en la regardant partir. N'y comptes pas !
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Cruz marchait lentement dans la rue et passa devant des mendiant, des prostituées, et des gangs de quartiers. Elle les regardait tous furtivement et elle se rappelait que c'était noël. Une fête où tout le monde était censé être heureux et plein d'espoir. Elle s'arrêta devant un camion à beignet et acheta une bouteille d'eau. En reprenant la route elle prit ses cachet qu'elle avait totalement oublié pendant cette journée mouvementée.
Après avoir ouvert la porte de son appartement, elle la referma aussitôt t s'adossa à elle. La jeune femme mit ensuite son visage dans ses mains, se remémora les fameuses paroles de la taupe : « Tu as fais entrer le loup dans la bergerie » et se dit à voix basse :
« Put.ain pourquoi j'ai fais ça ?! »
Elle se dirigea ensuite sur son canapé et alluma la télé. Toutes les émissions parlait bien évidemment de cette soirée de fête. Comment Maritza Cruz pouvait faire la fête ? Elle se sentait comme un traître et elle détestait ça. Il fallait tout arrêter. Prendre rendez vous avec celui qui l'avait embarqué là dedans et tout arrêter !
En attendant, il était 23h30 et elle n'avait pas sommeil. Où fallait-il aller pour ne pas se sentir seule un soir comme celui la ? A ce moment précis, elle changea de chaîne et tomba sur une messe en direct.
Cruz se leva instantanément et mit son blouson.
Eglise Catholique de Saint Patrick. 23h50
La messe de minuit. Voilà un endroit où une âme désorienté pouvait se réfugier pour se faire pardonner et pour remercier Dieu des faveurs accordées. Cruz s'assit timidement au dernier rang et contempla la salle et les chrétiens, tous heureux et souriant d'être dans la maison de leur seigneur en ce jour de joie et de paix. Elle fut un peu surprise lorsqu'ils se levèrent tous au douze coup de minuit. Que fallait-il faire ? Elle l'ignorait jusqu'à ce qu'ils se mettent à chanter un cantique. Ils avaient tous un petit livre dans les mains, où les paroles devaient être écrite. Elle se leva donc et écouta ces paroles. Des mots, qui chantaient la naissance, la sainteté, et la paix. Elle ferma les yeux pour s'y plonger plus profondément. Lorsqu'elle les rouvrit, elle fut surprise de voir un visage qui ne lui était pas inconnu.
Bosco était au second rang et l'avait remarqué. Il s'était retourné vers elle et lui avait sourit furtivement. Elle lui rendit son sourire et fut surprise par un vieil homme situé à sa droite et qui venait de lui tendre un petit livre. Elle le remercia et se mit à lire plus qu'à chanter. Le vieillard sourit et lui fit signe de chanter avec eux. Maritza hocha timidement la tête et le vieil homme haussa les épaules avant de recommencer à chanter. Il la regarda du coin de l'œil et Cruz, amusée se mit doucement à chanter. Elle s'arrêta net lorsqu'elle aperçut un second visage qu'elle connaissait. London était deux rang après elle et chantait très fort et de façon très gaie. Cruz sourit et chanta un peu plus fort, persuadée que de toute façon on ne l'entendrait pas derrière le brouhaha que faisait Elisa.
1h00
La messe de Minuit terminée, Maritza remercie le vieillard pour son livre et sans le lui dire explicitement pour sa bonne humeur qui lui avait réchauffé le cœur.
Elle s'apprêta à sortir lorsqu'elle se retourna d'un coup et fit un signe de croix en regardant la partie de l'hôtel qu'elle pouvait voir d'où elle était placée. Elle remercia ainsi Dieu qui lui avait laissé la vie sauve, car elle pensa que peut importe la vie qu'elle mènerait, elle en aurait au moins une.
En sortant elle s'adossa à un arbre et attendit ses deux collègues qui quittèrent l'église ensemble.
« Il est plus de minuit Cruz ! s'exclama Elisa en accourant vers elle. Joyeux Noël ! »
-Joyeux noël London !
Bosco s'avança lentement les mains dans les poches et dit comme si il s'y sentait obligé :
« Joyeux noël ! »
-Joyeux noël. Répondit Cruz sur le même ton. Je ne savais pas que tu étais catholique London, dit-elle en se tournant vers elle.
-Oh mais je ne le suis pas ! C'est juste que je ne savais pas où passer la soirée alors….
-T'es vraiment bizarre parfois ! en conclut Cruz.
-Et toi ? demanda Bosco. Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Moi ?répéta Maritza. Je crois que je n'en sais rien…
-Et bien il semblerait que Dieu soit là pour nous ! s'exclama Elisa.
-Je te rappel que tu n'es pas censé y croire…dit le sergent en faisant un léger sourire.
-Pourquoi devriez-vous y croire plus que moi ? demanda-t-elle faussement indignée.
-Je suis hispanique. Se contenta de répondre Maritza.
Elisa se tourna vers Bosco et d'un air surpris il se justifia à son tour :
-Je suis Italo-Américain !
-Et moi je suis…commença London.
-Tu es californienne ! coupa Cruz.
-Ca ne veut rien dire ! se défendit Elisa. Après la journée d'aujourd'hui, j'avais besoin de me retrouver dans un lieu sacré ! J'aurais très bien pu rendre visite à Mahomet !
-Ou a Bouddha !se moqua Bosco.
-Exactement ! répondit London.
-Sérieux ? repris le sergent.
-Et pourquoi pas ?
-Parce que….c'est bizarre ! Remarques si tu voulais rester la soirée à genoux par terre entrain de fixer le sol c'est ton problème !
-Seriez vous raciste à ce point ?
-Mais non, dit ironiquement Cruz. Il est pire que ça !
-N'importe quoi ! s'indigna le jeune homme.
-Bref ! fit Elisa. Tout ça pour dire que j'aurais pu finir dans n'importe quel lieu de culte vu que j'étais seule pour les fêtes !
-Et toi ? demanda Cruz en se tournant vers Bosco. Tu ne nous a pas dit ce que tu faisais là !
Bosco baissa timidement la tête et répondit :
-Je viens ici tous les ans !
-Vraiment ? s'étonna Maritza.
-Pourquoi c'est interdit ?
-Non ! dit-elle tout de suite. Tu fais ce que tu veux.
-Vous aviez besoin de parler au Seigneur. Dit Elisa.
-Ouais c'est ça London ! Je suis un New Yorkais qui va une fois par ans dans une salle remplis d'autre New Yorkais parce que j'ai un rencard privé avec Dieu !
-Je comprend…dit doucement Elisa.
-Pour la dernière fois London ! s'exclama Cruz. Tu n'es pas catholique !
-Vous savez, dit-elle après l'heure que je viens de passer avec un prêtre qui n'a pas arrêter de m'en convaincre, je vais finir par croire que je suis devenue aussi catholique que les apôtres !
Bosco et Cruz se regardèrent et sourirent à la plaisanterie naïve de leur collègue.
-Et bien, dit-elle finalement. Je crois que je vais vous laisser. Il faut que j'aille…
-Rencontrer Bouddha ? devina Bosco.
-Non, dit Elisa en souriant. Il faut que j'aille acheter des cartes de noël pour ma famille. Et ensuite qui sait, j'irais peut-être parler à un pasteur cette fois….
Elle les salua et appela un taxi.
Bosco se retourna ensuite vers Maritza et lui demanda :
« Sérieusement, tu faisais quoi ici ce soir ? »
Cruz baissa la tête et ils se remirent à marcher. Après quelques courtes secondes de silences elle répondit :
-Je suis presque certaine que tu le sais déjà…
-La leucémie. Dit-il doucement.
Elle ne répondit pas ce qui le fit déduire :
-Et le reste. En fait, t'es là pour tout ce qui t'es arrivé.
Cruz sourit et leva les yeux en disant :
-Je n'avais tout simplement pas envi de rester seule après cette journée.
-Rachel ? demanda-t-il sèchement sans la regarder.
-Ne parles pas d'elle Bosco. Fit-elle sur le même ton.
-Si ça peut te rassurer, je ne l'aime pas beaucoup non plus !
-Pourquoi ? demanda Cruz qui pensait que son supérieur savait quelque chose.
Il s'arrêta de marcher et avoua en la regardant :
-Parce que tu n l'aimes pas….et il doit bien avoir une raison valable à ça.
Cruz se retourna vers lui et demanda sèchement:
-Tu veux me faire croire que tu as confiance en moi ?
Il s'approcha lentement d'elle et dit un peu sèchement lui aussi:
-Ouais. Mais fais gaffes parce que c'est nouveau et surtout fragile !
-Pourquoi tu as confiance maintenant ?demanda-t-elle froidement.
-J'en sais rien. Dit-il franchement.
Maritza, qui devenait gênée par cette situation qui ne ressemblait pas à celles qu'ils avaient entretenue jusqu'à présent se retourna et leva la main en disant doucement :
« Je vais rentrer »
Bosco acquiesça d'un signe de tête tandis qu'un taxi s'arrêta.
Elle monta à bord et avant de fermer la portière dit cette fois-ci un sincère :
« Joyeux noël. »
-Joyeux noël. Répondit-il.
Elle ferma la portière et indiqua son adresse au chauffeur. Elle regarda le jeune sergent une dernière fois en se disant que pour la première fois une personne avait confiance en elle, et qu'elle avait quand même trouvé le moyen de la trahir.
En ce jour de fêtes, Carlos et Holly annonçait la bonne nouvelle à la famille de la jeune femme, Ty et Sacha savouraient une dinde un peu ratée autour d'un dîner aux chandelles tandis que Brendan et Grace étaient au restaurant. Sully, lui, avait un rendez vous avec un ancien collègue dans un vieux bar du centre ville. Il lui passa une enveloppe qu'il remis discrètement dans sa poche, alors que Rachel qui se situait deux table plus loin, observait le lieutenant qui semblait fêter étrangement Noêl