Le lendemain matin, Maritza se réveilla comme elle ne s'était plus réveillée depuis longtemps. Elle ressentait cette chose au fond d'elle, une chose qui recommençait à la ronger….un sentiment impur qui s'était logé dans son estomac sous l'aspect d'une énorme boule. Il s'agissait de la culpabilité. Cruz se leva et enfila sa robe de chambre en satin avant de se diriger vers le canapé. Là, elle alluma la télé et mit une émission. Ses yeux tombèrent l'air de rien sur la plaque, posée sur la table basse. Elle remit alors en question tout ses choix et elle se dit que décidemment, elle ne serait jamais faite pour vivre avec quelqu'un car personne ne pourrait avoir confiance en elle.
Elle s'apprêtait à se morfondre lorsque le téléphone sonna. Elle se pencha pour le prendre sur la table et décrocha.
« Allo ? » dit-elle.
-Cruz ?
-Sully ? demanda-t-elle e reconnaissant la voix de son ancien lieutenant.
-J'avais le droit à un appel….
-Pourquoi moi ? demanda-t-elle, surprise.
-Il faut que j te vois viens tout de suite!
-Maintenant ?!
-Je suis en taule Cruz alors oui Maintenant !
Prison Madison, 11h00.
Cruz était assit de l'autre côté de la vitre. Lorsque Sullyvan arriva, il était habillé de bleu et s'assit en face d'elle.
« Merci d'être venu. »
-Je te préviens tout de suite ! Je veux pas savoir pourquoi t'es là !
-C'est dommage parce que c'est pour ça que je t'ai appelé !
Maritza souffla, et après quelques secondes de silence elle dit :
-Je t'écoute !
Sully baissa les yeux et dit doucement :
-Marc Spencer, Louisa Campbell, Jerry Macqueen, Samuel Pierce, Luigi Finduci…
-Je connais déjà ces noms ! assura Cruz.
-C'est pas des criminels !
-Ah ouais ? C'est quoi alors ?
-Des anciens flics ! L'ancienne 55ème !
Le visage de Cruz changea momentanément d'expression. Lentement elle demanda :
-Des ripoux ?
-Non. Répondit Sully. JUSTE des retraités.
Cruz, qui venait de comprendre à moitié la raison pour laquelle son collègue et supérieur se retrouvait derrière les barreaux, s'adossa à son siège, les sourcils fronçés et demanda :
-Pourquoi moi ?!
-Pourquoi pas toi ?
-Je ne plaisante pas ! C'est un peu à cause de moi si….
-Non ! Dis pas de co.nneries ça changera ! Si je suis là c'est à cause de ces mecs louches qui m'ont coffré parce que j'essayais de les faire couler ! Finney ne m'a pas suffit Cruz ! Je suis devenu complètement accro ! J'ai contacté d'anciens collègues et ceux qui n'avait pas trop peur de faire tomber les pointures de la justice new yorkaises ce sont justement ces Marc Spencer, Louisa Campbell, Jerry Macqueen, Samuel Pierce, et Luigi Finduci.
Maritza s'avança sur son siège et répéta lentement :
-Pourquoi moi Sullyvan ?!
Sully la regarda au fond des yeux et lui répondit :
-Parce que j'avais besoin de quelqu'un qui n'a peur de rien et qui est prêt à tout pour que justice soit faite !
Il y eu un petit moment de silence avant que l'homme n'ajoute :
-Entoure toi de personnes de confiances pour mener ce truc à bien….
-Ca va être dur…
-Alors entoure toi de gens qui ont confiance en moi ! Fais le en petit comité ! Il ne faut pas que ça résonne dans toute la centrale. C'était le combat des anciens de la 55ème et aujourd'hui c'est celui des petits jeunes !
Cruz regarda profondément Sully. Elle était entrée dans cette pièce en pensant que c'était un criminel, et elle en sortit avec la ferme intention de l'aider.
Lorsqu'elle arriva au commissariat, Cruz regarda autour d'elle. Tout le monde la fixait et même si ça la rendait un peu mal à l'aise, elle décida de faire comme si ne rien était et de commencer à remplir sa mission. Une personne de confiance…..Il fallait qu'elle trouver une personne de confiance pour Sullyvan et il fallait mettre les différents qu'elle avait avec elle de côté. Maritza monta les escaliers, s'engagea dans le couloir, croisa le regard de Bosco avant de baisser les yeux et de taper à la porte de l'inspecteur Faith Yokas.
***************************************************************************
« Entrez ! » fit une voix grave et apparemment occupée.
Cruz respira un bon coup et pénétra dans la pièce.
« Qu'est-ce que tu fais là ?! » demanda subitement Faith, visiblement irritée par sa présence.
-Il faut que je te parle ! C'est important ! répondit Maritza, les bras croisés.
-J'ai aucune envi de te parler ! Et au cas où tu ne le saurais pas encore, personne ici ne veut plus t'adresser la parole !
-J'en ai rien à foutre ! rétorqua froidement Maritza.
Faith se leva et se positionna face à elle en disant :
-A d'autres SERGENT ! De toute façon, maintenant j'ai du boulot alors vas te trouver un placards, fais toi en un bureau et dégages !
Cruz sourit nerveusement, comme si elle s'empêchait d'agir et dit doucement :
-C'est à propos de Sullyvan.
--Ne te mêle plus de lui Cruz ! menaça Yokas en s'approchant dangereusement d'elle.
-Tu devrais t'asseoir inspecteur ! Je crois que tu vas être surprise par ce que je vais te révéler !
Yokas ne bougea pas d'un pouce mais Maritza lui raconta néanmoins toute l'histoire. Une fois qu'elle eu terminé, Faith demanda, le visage décomposé :
« Pourquoi il ne m'a pas appelé directement ? »
-J'en sais rien. De toute façon, il ne m'a même précisé qu'il fallait que je t'en parle en premier !
-Pourquoi tu l'as fait alors ?
Cruz transperça Faith du regard et lança :
-Parce que tout le monde a confiance en toi.
Yokas, les sourcils froncés, recula d'un pas et se redirigea vers son bureau. Là, elle s'assit, prit du papier et un stylo en disant :
-On va constituer une équipe.
Faith leva la tête et ajouta :
-T'es sûre de vouloir être mêler à ça ? Parce si c'est un moyen de te racheter….
-Je t'ai déjà dis que j'en avais rien à foutre de tes put.ains de remords ! coupa Maritza en s'avançant vers le bureau.
Faith sourit d'un air mesquin et dit froidement :
-Vu que c'est apparemment à toi de constituer l'équipe je t'écoute !
Cruz fit les cents pas et répondit :
-Davis !
-Ca paraît évident ! fit l'inspecteur en notant son nom sur le calepin.
-Finney !
-Finney ? répéta Yokas.
-Ses relations chez les amis de son père peuvent nous aider !
Sans rien dire, Faith ajouta le nom de Brendan à la liste.
-Et….commença Cruz.
-Juste 5 personnes ? s'étonna l'inspecteur.
-Sully a précisé qu'il valait mieux le faire en petit comité ! assura Cruz.
-Alors si c'est Sullyvan qui l'a dit ! se rétracta-t-elle. Ce serait qui ?
-Bosco….répondit doucement Cruz.
-Ok ! Mais il te faut un équipier !
-Je ferais cavalier seul ! assura Maritza.
-Ne te la joue pas Super girl et prend quelqu'un! On a pas le temps de s'occuper de toi !
-J'ai dis que….commença Maritza d'une voix crispée.
-Tu n'as qu'à prendre Elisa ! suggéra Faith.
-C'est une bleue ! protesta Cruz.
-C'es peut-être la seule personne qui a encore un peu confiance en toi ! fit remarquer l'inspecteur.
Maritza sourit d'un air amère et dit :
-Ok
Faith se leva, et avertit d'un ton grave :
-Je me charge de prévenir Bosco, Ty et Brendan !
Cruz baissa la tête et dit doucement :
-Je pense que ça vaut mieux !
-Ne t'attends pas à ce qu'on fasse une super bonne équipe avec une bonne entente !
Maritza s'avança et affirma sèchement :
-Je m'attends juste à faire sortir un flic de ce trou !
Faith lui lança un regard mesquin et s'exclama :
-Maintenant tu veux à tout prix le faire sortir ? Je crois que je ne te comprendrais jamais !
Cruz recula et se dirigea vers la porte. En sortant elle répondit :
-Je ne te demande pas de me comprendre !
**************************************************************************
Faith, assise en face de son ancien coéquipier venait de tout lui raconter. Celui-ci fixait un stylo qu'il avait dans les mains et paraissait penser à autre chose.
« Bosco ! C'est très important et très urgent ! Je veux savoir si tu es des notre ! J'ai convaincu Ty et Brendan et je n'ai d'ailleurs eu aucun mal avec eux ! Davis…était fou de rage ! Il est prêt à tout pour faire sortir Sully ! »
Le sergent leva les yeux et dit :
-Tu sais très bien que moi aussi !
-Tant mieux ! approuva Yokas. Il faut se donner à fond sur cette enquête…et mettre les différents de côté !
-De quoi tu parles ?! s'étonna le jeune homme.
-Tu le sais très bien ! assura-t-elle.
-Ne t'inquiète pas pour ça ! Je ferais comme si elle n'était pas là !
Faith fit un petit sourire et ajouta :
-Il faudra quand même la surveiller !
Bosco posa son crayon et prit un dossier en disant l'air de rien :
-Ne t'inquiètes pas pour ça non plus !
Faith acquiesça d'un signe de tête car elle venait de comprendre que Bosco surveillerait chaque faits et gestes de sa « rivale ». Quelque peu rassurée, elle sortit de la pièce en lançant :
« Prépares toi ! On va chez Finduci dans une heure. »
Vestiaire.
Cruz venait d'expliquer la situation à London. Celle-ci, assise sur un banc en face demanda :
« Ce sont de s policiers qui ont fait ça ? »
-C'est…plus compliqué que ça ! » rectifia Cruz.
-Non je ne crois pas. Assura Elisa. On cherche à leur attribuer des circonstances atténuantes en les qualifiant de ripoux ! Mais ce sont des flics avant tout ! On s'attaque à gros Cruz !
-Si tu ne te sens pas de taille….commença Maritza.
-Si on part dans ce sens, vous ne l'êtes pas non plus ! dit l'officier, d'un ton inhabituellement froid.
-Il faudra que tu fasses équipe avec moi ! prévint doucement Cruz.
-Je sais. Dit timidement London.
-On va chez Marc Spencer dans une heure.
Maritza se leva, et se dirigea vers la porte. Elle s'apprêtait à sortir lorsque Elisa demanda :
« Cruz ? »
Elle se retourna.
« Est-ce que…est-ce que vous allez bien ? »
Cruz, surprise qu'on lui pose cette question et définitivement certaine de ne pas la mériter, regarda furtivement le sol avant de lever les yeux vers sa partenaire. Froidement et sans aucune émotion apparente, la jeune femme répondit :
-Toujours.
**************************************************************************
Les trois équipes revinrent bredouilles de chez les anciens policiers. Bosco, Faith, Cruz, London, Brendan et Ty se retrouvèrent dans le bureau du sergent Boscorelli pour le compte rendu.
« On a un gros problème ! » s'exclama ce dernier en allant s'asseoir.
-J'arrive pas à croire qu'ils se soient tous fait arrêté en même temps que Sully ! fit Davis en mettant son visage dans ses mains.
-Les choses se compliquent ! constata Yokas.
-Si seulement j'avais encore un quelconque contact avec les anciens collègues de mon père ! dit Brendan.
-T'es sûr de ne plus en avoir aucun Finney ? demanda Cruz.
Celle-ci était adossée au mur en face du bureau, les bras croisés et le regard sévère.
Celui-ci se retourna brusquement et répondit.
-Certain.
-Tu n'as même pas de noms ?
-Des noms ? répéta-t-il.
-Oui. Acquiesça Cruz. Ce sera déjà ça !
A ce moment précis quelqu'un pnétra dans la pièce en lançant :
«On n'y est toujours arrivé avec de simples noms ! N'est-ce pas sergent ? »
Cruz se retourna brusquement et croisa le regard de son ancien coéquipier. D'un air surpris elle s'exclama:
-Manny !
-En personne ! dit le jeune homme.
-Qu'est-ce que….
-Je suis de retour pour quelque temps! Les histoires de la 55ème ont fait le tour de l'Etat ! Moi et mon lieutenant, on est muté ici.
Davis s'avança brusquement en demanda :
-Un nouveau lieutenant ? Ils n'ont pas perdu de temps !
-Les criminels ne vont pas attendre bien sagement qu'on ait réglé nos put.ains de problème pour continuer leurs magouilles Davis ! intervint Bosco en fixant Manny de bas en haut.
Manny, qui remarqua cette insistance se sentit mal à l'aise et demanda :
-Cruz, il fat que je vous vois.
Maritza se tourna vers l'assemblé en répondant :
-J'suis un peu occupée là…..ça peut pas attendre ?
-Tu peux y aller ! On se dérouillera !lança froidement le sergent.
Cruz le regarda avant de baisser les yeux et de dire à Manny/
-Alors suis moi….
Ils rentrèrent dans ne petite pièce et Cruz posa son blouson sur une chaise.
« C'est votre nouveau bureau ? » demanda le jeune homme.
-La classe hein ?! demanda ironiquement Maritza.
Il sourit, s'assit et affirma :
-Ca change de l'ancien….
-Beaucoup de choses ont changé !
-Votre maladie…commença-t-il.
-Je vais mieux…. Rassura Cruz.
-C'est quoi « aller mieux » pour vous ? demanda Manny.
Maritza sourit et répondit :
-La repousse des cheveux….
-Je suis sérieux…dit-il.
-Je sais…..et je vais mieux. Assura-t-elle plus sincèrement.
Il acquiesça d'un signe de tête et ajouta :
-Il paraît qu'on va faire équipe ensemble….
-Qui a dis ça ?! s'étonna Maritza.
-Lieutenant Logan. Mary Logan. Ca vous dérange ?!
-Pas du tout ! assura Cruz. On faisait une plutôt bonne équipe !
-C'est vrai approuva Manny en souriant.
A ce moment là, on frappa à la porte.
« Entrez ! » fit le sergent.
« Cruz ! » s'exclama London en pénétrant dans la pièce.
« Il faut que je vous dise un mot ! »
Maritza se leva et alla la rejoindre dans le couloir.
« Le sergent…Boscorelli et l'inspecteur vont dans une vieille pla,que d'un ancien dealer ! Il aurait « refilé » des pots de vins à des flics de cette époque ! »
-C'est une bonne piste ! approuva Cruz. C'est comme ça qu'il faut qu'on procède ! Si on peut pas toucher les ripoux, alors on va chercher le fournisseur ! »
-Qui est-ce demanda London en regardant Manny à travers la vitre de la porte.
-Mon nouvel équipier. Répondit Cruz.
-Votre…quoi ? demanda Elisa.
-Juste pour quelques temps London ! rassura le sergent. De toute façon, on est toujours partenaire dans NOTRE affaire !
-Très bien, répondit Elisa, visiblement déçu.
-C'est tout ce que t'avais à me dire ? demanda Maritza.
-Pas exactement. Il paraît que Boscorelli veut que vous vous chargiez de l'interrogatoire du dealer.
-T'as du mal comprendre.
-Il a dis que vous le connaissiez.
-Tu te souviens de son nom ?
London hésita un moment et répondit :
-Il paraît qu'on l'appel…Bimbo.
Le visage du sergent se décomposa. Elle ne pouvait pas croire que Bosco la charge de cet interrogatoire et elle compris à ce moment précis, à quel point il lui en voulait.
***************************************************************************
Cruz rentra dans son bureau et croisa le regard de Manny.
« Tout va bien ? » demanda-t-il.
-Ouais…répondit la jeune femme d'une voix pas très sincère.
A ce moment précis, il se leva et se positionna devant elle. Lentement il dit :
-Cruz….cette histoire avec Sullyvan….vous vous en occupez pas vrai ?
Elle fronça les sourcils et rétorqua un peu sèchement :
-Qu'est-ce que tu veux dire Manny ?!
-Ca a un rapport avec les affaires internes….en déduisit le jeune homme.
Elle le scruta sans répondre. Mal à l'aise, il reprit :
-Vous vous méfiez de moi ?
-Je me méfis de tout le monde ! assura-t-elle froidement. D'où tu tiens ces infos ?!
-Quelles infos ? répéta-t-il. C'est juste des déductions ! Je suis resté ici pas mal de temps et j'ai vu les embrouilles avec les affaires internes….
-Et comment tu saurais que c'est moi qui m'en occupe ?!
-Quand je suis arrivé tout à l'heure, on aurait cru une sorte de complot dans le bureau de Bosco ! Vous faites tous équipe pas vrai ?
-Je ne peux pas te le dire ! assura Maritza en retournant s'asseoir.
-Ecoutez….Cruz, il n'y a pas de soucis. Si vous ne voulez pas m'en parler ne le faites pas mais j'ai juste envi de savoir à quoi pense constamment ma partenaire !
Elle le fixa intensément et dit doucement :
-Si….si je te le dis, tu ne pourras plus reculer.
-Je sais.
-Et si tu essaye de tout faire foirer….
-Cruz ! coupa-t-il d'un air un peu indigné.
-Si tu essaye de tout faire foirer, reprit-elle, Je te le ferais payer personnellement.
Il la regarda d'un air un peu perturbé, et tout en sachant qu'elle ne plaisantait pas, il prit place en face d'elle et assura :
-Je vous écoute !
Quelques minutes plus tard, alors que Maritza venait de tout révéler à son équipier on entendit un énorme cris résonner dans le commissariat. Cruz et Manny sortirent dans le couloir et croisèrent Bosco qui emmenait un homme dans la salle d'interrogatoire :
-Avance Papy !
-Petit Co.n ! Cria le malfaiteur.
Bosco le plaqua contre le mur et saisi le bras de l'homme. D'une voix crispée il lui chuchota à l'oreille :
« Redis-le pour voir enfoiré ! »
La douleur ne lui permettant pas d'émettre le moindre son, Le criminel fit un signe de tête pour faire comprendre au sergent qu'il s'était calmé. Brusquement, ce dernier tira l'homme par le col de sa chemise et le poussa vers la salle d'interrogatoire. Un fois qu'il eu fermé la porte, Bosco se retourna vers Cruz et dit sèchement :
« Il est à toi ! »
Il la fixa quelque seconde et pénétra dans la pièce derrière le miroir sans teint.
Cruz se tourna vers Manny et lui dit :
-Vas y aussi si tu veux !
-Avec Bosco ? Il ne sait même pas que je suis au courant ! protesta-t-il
Cruz leva les yeux au ciel, lui fit signe de la suivre, ouvrit la porte, regarda Bosco et lança :
-Manny est au courant !
Le sergent la fusilla du regard en disant :
-Tu te fous de moi ?!
Elle s'approcha à quelque centimètre de son ancien supérieur et lui répondit d'un air étrangement calme :
-C'est mon coéquipier alors il est au courant ! C'est clair ?
-Non …commença-t-il en hurlant.
Cruz le coupa dans son élan en lançant un :
« Tant pis » et en se dirigeant vers la salle d'interrogatoire.
Manny se retrouva sur le pas de la porte devant Bosco, les mains dans les poches et le sergent lui demanda froidement :
-Tu prends racine ?!
Le partenaire de Maritza sourit pour s'empêcher de répliquer et entra dans la pièce pour observer l'interrogatoire.
**************************************************************************
Salle d'interrogatoire, 19h00
Lorsque Cruz pénétra dans la pièce, elle fixa tout de suite le prisonnier. Des dossiers à la main, elle alla s'asseoir en face de lui, les posa sur la table et scruta le criminel sans rien dire.
« Ritza ! s'exclama-t-il. T'as enfin trouvé un truc pour me coincer ?! »
Elle s'adossa à sa chaise, toujours silencieuse et il en déduisit :
« Apparemment non ! Sinon, je serais déjà derrière les barreaux ! »
Cruz prit un crayon, du papier et se mit à écrire quelque chose dessus. Impatient, le malfaiteur dit d'un ton plus crispé :
« C'est quoi ?! Une sorte de test ? »
Elle ne répondit toujours pas, et mieux encore, elle fit comme si il n'était pas là.
« Non ! continua Bimbo. Tu es trop sadique pour un simple test ! Tu ressemble à ta sœur ! Un peu maso sur les bords !»
A ce moment précis, la mine du crayon du sergent se brisa sur la feuille, traduisant ainsi la rage que ressentait la jeune femme.
Derrière le miroir sans teint.
Manny se retourna instantanément vers Bosco et demanda :
« Il connaît sa sœur ?! Vous saviez qu'il connaissait sa sœur ?! »
Bosco fixait la jeune femme et surveillait ses moindres faits et gestes. Il remarqua même le bruit de la mine du crayon et en déduisit que le sergent Maritza Cruz ne resterait pas calme longtemps.
Salle d'interrogatoire.
« Aurai-je irrité le sergent le plus dur de toute la ville ?! »
Maritza le fusilla du regard toujours sans rien dire et il continua :
« C'était plutôt facile ! »
Cruz prit un autre crayon et continua son activité, la rage au ventre cependant.
« Vous ne m'interrogez pas ? » s'étonna le criminel.
Le sergent sourit, posa son crayon et répondit enfin d'un air sournois, presque noir :
-Tu le fais très bien tout seul !
Derrière le miroir sans teint.
« Elle a l'air d'aller mieux ! » constata Manny en souriant au « pique » de sa coéquipière.
Bosco posa les yeux sur le sol et dit :
-T'es trop naïf Santiago !
Choqué par le fait que le sergent sache que Cruz n'allait pas bien et qu'il restait sans rien faire, l'équipier de la jeune femme s'exclama sèchement :
-Ah ouais ? Et elle va mal jusqu'à quel point selon vous?
Le sergent leva les yeux vers la salle et répondit :
-Je crois que j'arriverai même pas à te l'exprimer !
Manny fronça les sourcils et demanda, presque en colère :
-Alors qu'est-ce qu'elle fou là ? Si vous savez qu'elle n'est pas apte à mener cet interrogatoire…
-Elle est apte ! rectifia le jeune homme.
-Comment vous le sav….commença Manny.
- Parce que primo, si elle n'avait pas voulu le faire, elle ne serait pas gênée pour m'envoyer ch.ier et secundo, il n'y a que comme ça qu'elle fonctionne !
-Comment exactement ? demanda le partenaire de Maritza.
-Comment ? répéta le sergent sans lâcher la séance des yeux . T'es son équipier et t'en sais rien ?!
-Apparemment, vous la connaissez plus que moi ! provoqua-t-il.
Le sergent se tourna vers lui et répondit :
-Elle marche à la haine !
Manny sourit et Bosco demanda :
-Pourquoi tu ris ?!
-Pour deux choses. Répondit-il. Primo, vous ne la connaissez pas tant que ça, et secundo vous parlez d'elle comme si vous ne lui ressembliez pas !
Salle d'interrogatoire.
« J'ai réveillé la lionne ! » s'exclama Bimbo en riant.
Cruz se leva et rétorqua sèchement :
-Et t'as encore rien vu enfoiré !
**************************************************************************
derrière le miroir sans teint
« On appel les urgences maintenant ? » demanda Manny.
-Pourquoi ? s'informa Bosco.
-Elle va se le faire ! répondit-il.
-Ouais. Raison de plus pour pas les appeler ! Ca en sera fini avec ce co.nnard !
-Alors dans ce cas ! fit Santiago, en levant les yeux au ciel.
Après quelques secondes de silences, Bosco rectifia :
-Finalement. Il ne vaut mieux pas qu'elle se le fasse !
-C'est un test pas vrai ?
-Hein ? demanda le sergent en se tournant vers lui.
-Vous la surveillez…là. Il ne faut pas qu'elle fasse de faux pas.
-Il faut que je sache si elle est plus fiable…. C'est une mission importante !
-Ah ouais ? Alors vous vous êtes dit : « tiens, pourquoi j'irais pas ramasser le premier dingue que je trouve dans la rue pour qu'il lui parle peu de sa sœur décédée ?! Ce serait une bonne expérience ! »
-T'y es pas Santiago ! protesta Bosco.
-Oh oui j'y suis! S'emporta le jeune homme. Vous la traitez tous de sadique mais vous êtes pareil ! Et vous sergent vous l'êtes peut-être deux fois plus qu'elle ! Vous en avez encore eu la preuve aujourd'hui ! Maintenant laissez là sortir !
Bosco s'approcha dangereusement du jeune homme et demanda sèchement :
-T'es entrain de me donner un ordre là ?!
-Vous voulez que je vous en donne d'autres ?!
Alors qu'ils étaient sur le point d'en venir aux mains, leur attention fut détournée par le discours du malfaiteur. Ainsi, ils se remirent à regarder la scène.
Salle d'interrogatoire.
« J'ai encore rien vu ?! » s'exclama Bimbo. Houu je frisonne de terreur ! »
Cruz lui sourit et assura :
-Déjà ?! Tu me déçois !
Cruz alla s'adosser au mur et demanda :
-J'ai besoin d'une info !
-On en vient enfin à l'interrogatoire ! Vous êtes rouillez ou c'est moi ?!
Il fit mine de réfléchir et continua :
-C'est certainement pas moi vu que je passe ma vie dans ce genre de salle….
- Justement t'en as pas mare ?!demanda-t-elle.
-C'est vous qui m'attrapez tout le temps ! Si c'était que de moi, je ne viendrais jamais !
-Trop tard Bimbo ! rétorqua le sergent. T'as pris un abonnement à vie !
Elle fit les cent pas et reprit :
-Je disais donc, que j'avais besoin de quelques infos !
-Je ne suis pas un indic et je ne trahis aucun dealer ! avertit le vieil homme.
Maritza sourit, mit ses poings sur la table et chuchota :
-Qui t'a dis que je parlais de dealer ?
***************************************************************************
Salle d'interrogatoire.
« Si je dénonce un flic, ça me retombera dessus ! » assura le criminel.
-Ouais mais moi, ça, j'en est strictement rien à foutre ! chuchota sèchement Cruz sans le lâcher des yeux.
-Le contraire m'aurait étonné ! continua Bimbo en levant les yeux au ciel.
-Alors, tu crois que tu cracheras des infos avant qu'il neige ? s'informa le sergent, d'un ton sarcastique.
-Qu'est-ce qui m'oblige à le faire ? provoqua le malfaiteur.
Cruz sourit et répondit :
-Réfléchis abruti ! T'es dans une pièce de 10m2 avec moi. T'es menotté et j'ai un flingue et une matraque !
-Quand je disais que t'étais maso !répliqua Bimbo. Et puis de toute façon, je suis presque certain que quelqu'un nous surveille de l'autre côté de cette vitre !
Il fit un geste de tête en direction du miroir. Maritza se retourna t répondit :
-T'es perspicace ! Mais moi je ne suis pas certaine qu'il nous surveille pour garantir ta sécurité !
-Admettons ! convint-il. De toute façon, si je sort de cette pièce en sang, et que j'appel un avocat…
-Et qu'il y en ait un d'assez dingue pour t'avoir comme client….
-Je peux porter plainte ! Et ce qu'il y a de marrant, c'est que pour le faire, il me suffira simplement de traverser un couloir !
-Hilarant !fit le sergent, sarcastique.
- Tu veux toujours me prendre à coup de matraque Ritza?
Cruz recula, le fixa et lança, sans se démonter :
-Tu veux parier Bimbo ?!
Ils se regardèrent longuement, comme si l'un des deux attendait de l'autre qu'il se résigne. Après quelques secondes, Bimbo lança :
-J'ai pas envi de parier ! J'ai trop perdu dernièrement ! Tu veux qu'on parle de qui ?!
Elle sourit, s'assit en face de lui, joignit ses mains sur la table et dit :
-Il y a un peu moins de vingt ans, à l'époque où tu étais le plus gros fournisseur de la ville….
-Le bon temps !
-Tu étais mêlé à des histoires de pot-de-vin !
-Tu comptes m'arrêter ? demanda Bimbo en se mettant à rire.
-Pas si tu collabores ! affirma Cruz.
-Dans ce cas…je crois que j'ai pas trop le choix !
-Tu comprends vite ! Il y en avait combien ?
-De quoi ? demanda le malfaiteur, en fronçant les sourcils.
-De flics qui faisaient ce genre de chose !
Il sourit, s'approcha d'elle le plus prêt possible et répondit doucement :
-Et si je te disais que tous les flics de cette ville y étaient mêlés ?!
Derrière le miroir sans teint :
Alors qu'ils étaient sur le point d'en venir aux mains, leur attention fut détournée par le discours du malfaiteur. Ainsi, ils se remirent à regarder la scène.
« Qu'est-ce qu'il raconte cet abruti ?! »dit le sergent, à la fois démonté et surprit.
Salle d'interrogatoire :
Cruz garda le silence une petite seconde puis répondit à Bimbo :
-Alors je les arrêterais tous un par un !
-Vous voyez les choses en grand ! s'étonna le vieil home. Mais il est évident qu'il y avait des exceptions ! Il y a toujours des flics qui ont la trouille ! De toute façon les grosses pointures faisaient partit du projet alors pour ce qui était des autres, qu'ils soient là ou pas, ça ne changeait pas grand-chose !
-De quel projet tu parles exactement ?! s'impatienta le sergent.
-Des pot-de vin mutuels ! répondit-il.
-Mutuels ? s'étonna la jeune femme.
-Oui ! répondit Bimbo. Nous, les méchants, on avait une assurance, celle de ne jamais se faire choper si on débarrassait la ville de ceux qui n'acceptaient pas le deal !
-Est-ce que tu parles d'une alliance là ?! demanda Cruz.
-Tu comprend vite Ritza ! Eh oui ! L'ancienne génération des défenseurs de la loi n'était pas toute rose !
Là, il se mit à rire.
-C'est quoi qui te fait marrer ?! s'informa-t-elle.
Il leva les yeux vers elle et répondit :
-Jamais je n'aurais pensé que cette histoire remonterait à la surface ! Ca peut pas être par rapport à ce dénommé Finney parce que ça fait déjà plusieurs mois qu'il s'est suicidé !
Il s'approcha un peu et chuchota :
-Alors dis moi Ritza ! Pourquoi maintenant ?!
Elle s'approcha à son tour et répondit doucement :
-Disons simplement que cette bande de flic dont tu m'as parlé, celle qui avait la trouille….
-Ouais ! Qu'est ce qui lui est arrivé ?
-Elle s'est fait choper par ces conn.ard d'anciens flics ripoux parce qu'elle cherchait à les dénoncer !
Il acquiesça d'un signe de tête en disant :
-Ils étaient courageux finalement ces petits trouillards ! Courageux mais stupides ! Et tu le serais aussi si tu t'en mêlais !
Elle ne lui répondit pas, prit sa feuille de papier, son stylos et les lui donna en disant sèchement :
-Je veux une liste!
Bimbo regarda la feuille et répondit d'un air anormalement sincère :
-Je n'ai pas de noms.
Cruz sourit nerveusement, s'avança vers lui, tourna violemment sa chaise, le regarda droit dans les yeux et demanda d'une voix crispée :
-Est-ce que tu me prends pour une co..nne ?
Il sourit et demanda doucement à son tour :
-Est-ce que c'est une question piège ?
Maritza s'emporta et colla brutalement le visage du malfaiteur contre la table. Tandis qu'ils gémissaient de douleur, elle répéta d'une voix saccadée dans le creux de son oreille :
-Je veux des noms !
Derrière le miroir sans teint.
Manny regarda le sol et demanda :
« Alors ? Vous allez la virer du projet ? »
Bosco, qui continuait de regarder les scènes répondit l'air de rien :
-Non. Pas temps qu'elle restera calme.
Santiago observa tour à tour les deux sergents avant d'affirmer :
-Je crois qu'on n'a pas la même définition du terme : « calme ! ».
Salle d'interrogatoire :
«Je t'ai dis…que je n'ai pas le noms de ces flics ! Je les fournissais à travers des intermédiaires ! »
Cruz poussa un peu plus fort la tête de Bimbo contre la surface de la table en demandant :
-Alors donnes moi les noms de tes intermédiaires !
-Ils…ils sont tous morts ! bégaya le vieux dealer.
-Ne me racontes pas de cracks enfoiré ! hurla le sergent en serrant un peu plus son emprise.
-Ok ok ! cria l'homme. Il en reste un ! Il en reste un seul !
-Tu vas m'épeler ce pu.tain de nom Bimbo ?!
-Crisler ! hurla le vieux dealer. Nicolas Crisler !
Cruz recula spontanément et demanda d'une voix crispée :
-Le Mac ?!
-Ouais ! répondit-t-il sans parvenir à lever la tête de la table. Le mac ! Tu le connais ?!
-Juste entendu parler ! répondit sèchement Cruz. Il bosse dans quel secteur ?!
-Au nord de Broadway ! répondit-il. Je peux pas être plus précis !
-Il fait partit de ces petit co.n qui changent de secteurs comme de filles ?
-« Co.n » peut-être ! dit doucement Bimbo. Mais « petit » certainement pas ! Moi je me suis retiré du business mais pas lui ! Ses affaires montent depuis l'emprisonnement de Malone !
Cruz se rapprocha du criminel et demanda froidement :
-Et tu t'imagines que j'ai peur de lui ?!
Bimbo parût hésiter un moment, sans doute par crainte que le sergent ne veuille encore lui faire du mal.
Cruz sourit, tourna les talons, et se dirigea vers la sortie jusqu'à ce que le malfaiteur ne réponde doucement :
-Ta sœur n'en avait pas peur !
Maritza s'arrêta net et tourna lentement la tête. D'une voix froide et sévère elle demanda :
-Qu'est-ce que t'as dis là ?!
-Elle le connaissait. Dit-il
-Elle connaissait pas mal d'ordure ! réplica Cruz la voix pleine de rage, comme si elle tentait à justifier sa petite sœur.
-Elle le connaissait…bien !
Maritza s'approcha de la table et demanda en posant brusquement les poings dessus :
-Est-ce que t'es entrain de me dire que ma sœur avait un mac ?! Que c'était une prostituée ?!
-C'était ce qui se disait en ville ! répondit-il, visiblement effrayé.
Cruz baissa les yeux et demanda plus calmement :
-T'as des preuves ?
-Ca c'est ton boulot ! Moi je ne fais que te dire ce que j'entends depuis plusieurs années !
Elle leva les yeux vers lui et s'informa :
-Pourquoi je ne l'ai pas su avant ?
Il sourit et répondit à mi-voix :
-Qui oserait avouer une chose pareille à Maritza Cruz tout en tenant à rester en vie ?
-Toi. Tu viens de le faire. Dit-elle en fronçant les sourcils.
-Parce que je connaissais Lettie et que cette histoire m'a toujours parût bizarre !
-Lui fournir de la drogue tu crois que c'était la connaître ?
-C'était mes intermédiaires qui lui refilaient de la coke ! moi, je lui ai parlé une fois ! On a parlé sérieusement. Je l'ai trouvé un peu paumée….. mais qui ne l'ai pas dans cette ville de fou ?
Cruz le fixa longuement avant de baisser les yeux et de sortir de la salle d'interrogatoire.
Derrière le miroir sans teint :
« Il ment. dit Manny. Il a juste cherché à l'affaiblir ! »
Bosco ne répondit pas, baissa les yeux et sortit de la pièce.
**************************************************************************
Bosco rejoignit Cruz dans le coulor.
« Ca va ? » lui demanda-t-il.
-Très bien. Répondit sèchement le sergent. Il faut trouver ce Crisler.
Faith arriva près d'eux et demanda :
« Nicolas Crisler ? »
Maritza se retourna et répondit :
-Ouais. Tu connais ?
-Si je connais ? Ca fait des années que tout le monde cherche à le coincer ! Jamais aucune de ses filles ne la dénoncé !
-Ca va pas être simple de l'approcher ! dit Bosco.
-Il n'y a peut-être qu'une seule façon ! lança Manny qui venait de les rejoindre.
-Laquelle ? demanda Faith.
-L'infiltration ! répondit-il
-Ca peut prendre des mois Santiago ! assura Bosco.
-Ou une journée ou deux ! rectifia Faith qui paraissait être d'accord avec l'équipier de Cruz.
-C'est trop risquée ! intervint Bosco.
-Il nous faut juste un officier simple jolie et qui paraît un peu innocente et le tour est jouait !
-Hors de question ! protesta Maritza.
Faith sourit et demanda :
-Qu'est-ce qui te fais panser que je parlais de toi ?
-Je sais très bien que tu ne parlais pas de moi Yokas ! Et London ne prendra pas ce risque !
-Cruz ! dit Manny. Peut-être qu'elle serait d'accord !
-C'est risquée. Elle est jeune ! assura Bosco.
-En disant « oui » à cette affaire, elle s'engageait dans toutes les missions ! protesta Faith.
-Elle a à peine 22 ans ! s'emporta Cruz en serrant les dents.
-C‘est pourquoi elle serait parfaite ! assura Yokas. Et puis c'est à elle de décider !
L'inspecteur passa devant Cruz et se dirigea vers l'escalier.
« Elle va la chercher. » remarqua Manny.
Cruz mit nerveusement son visage dans sa main et demanda d'un air un peu fatigué :
-Où sont Davis et Finney ?
-Je crois que Davis est allé rendre visite à Sully… et Brendan est allé avec lui. Répondit Bosco.
Maritza acquiesça d'un signe de tête avant de voir revenir Yokas, suivit d'Elisa.
Prison Madison.
Davis était assit et attendait son ancien équipier. Lorsqu'il le vit s'avancer vers lui, il baissa les yeux et prit timidement le téléphone.
« Salut Sully. » dit-il doucement.
-Salut. Répondit-il d'un même ton.
-Ca te minci le bleu. Plaisanta le jeune homme.
-Toujours aussi drôle ! lança le prisonnier. Même dans les pires circonstances !
-Il faut bien…..
-Ouais. Il faut bien….
-L'affaire avance Sully. Chuchota Ty.
-Bien. C'est bien. Je suppose qu'ils ont arrêté tout le monde !
-Ouais. Répondit Davis. Tout le monde.
-Les enfoirés !
-Je la trouve trop gentille ton insulte ! remarqua Ty.
-Moi aussi ! On en cherchera une meilleurs quand on ira les voir en prison !
Davis sourit et demanda doucement :
-Est-ce que…est-ce que tu vas bien ?
Sully sourit et répondit :
-Je me demandais quand tu me poserais cette question !
-J'avais un peu peur de te la poser….avoua Ty
Sully souffla un peu pour se donner du courage et répondit :
-Ca peu aller….
Davis hocha la tête et dit :
-Je ne te crois pas ! T'es flic et un flic en taule ne va jamais bien ! Sully ! Il y a combien de mecs là dedans que t'a arrêté ?!
-Ne t'en fais pas pour moi….Crois moi je suis du bon côté de la vitre. C'est vous qui prenez des risques avec cette histoire. Ty fais attention à toi !
-C'est bon…commença ce dernier.
-Il peut m'arriver les pires crasses dans cette saleté de prison ! coupa Sully d'une voix crispée. Mais je ne me le pardonnerai jamais si il t'arrivais quelque chose à toi…
Ty, touché mais d'autant plus inquiet pour son ami lui dit doucement :
-Ne t'inquiètes pas. Je fais attention.
Camelot.
« Cruz ! Tout va bien je vais le faire ! » assura Elisa.
Maritza lança un regard noir à Yokas et dit à London :
-Tu ne sais pas à qui tu as affaire !
-Je le saurais bien assez tôt ! Je fais ça pour Camelot ! C'est une toute petite mission ! assura cette dernière.
Cruz s'emporta et haussa le ton de sa voix :
-Une infiltration dans ce genre de réseau n'est jamais une « petite » mission! Tu peux y laisser la vie !
-Cruz ! coupa Faith. Je te rappelle que c'est censé rester secret ! Arrêtes de gu.euler !
Maritza baissa le ton et regarda sa partenaire d'un air extrêmement sérieux avant de demander comme si il s'agissait de sa dernière chance :
-London ! Tu vas voir des choses que tu n'as jamais vu auparavant ! Tu seras seule….
-Avec un micro ! rectifia Faith.
-AUCUN CONTACT ! s'énerva Cruz en se tournant furtivement vers l'inspecteur. Et tu aura une arme qui pourra être détecté à tout moment ! Tu es toujours aussi certaine de vouloir faire ça?
Tous les agents guettaient la réaction de la bleu. London baissa les yeux et répondit lentement :
-Si j'avais eu peur de la simple perspective d'être un jour confrontée à ce genre de situation…je ne serais jamais venu exercé le métier d'officier de police dans l'une des villes les plus dangereuse des Etats-Unis.
Cruz acquiesça nerveusement d'un signe de tête. Elle regarda Yokas, puis London et lança tout à coup :
-Je vais te trouver des fringues ! On commence dès ce soir !
Faith demanda à Elisa de la suivre dans son bureau pour élaborer un plan et Manny se dirigea dans le bureau de sa partenaire. Resté seul avec Cruz dans le couloir, Bosco assura sèchement :
« On va l'avoir. »
Maritza, qui fixait le bureau de Yokas rétorqua d'un même ton :
-C'est pas ça qui m'inquiète !
***************************************************************************
Nord de Broadway.22h00
Bosco, Yokas, Cruz et London avaient pris la voiture de l'inspecteur. Ils avaient roulé une bonne partie de la soirée avant de trouver le réseau de Crisler.
« Ca doit être ici ! dit Bosco en coupant le moteur au coin d'une ruelle. Il y a pas mal de filles ! »
-On est à NY ! intervint Yokas. Il y en a partout ! Comment en être sûr ?
-Ca c'est à London de s'en informer ! répondit Bosco en regardant le jeune officier dans le rétroviseur.
-Pas de problème ! dit-elle.
-Bosco descend de la voiture ! ordonna Cruz.
-Quoi ?! demanda-t-il.
-London doit se changer …informa Faith.
-Ah ! euh…ouais….fit le sergent en ouvrant la portière.
-Hey ! Bosco ! s'exclama Yokas.
Le jeune homme rentra la tête par la portière et demanda :
-Quoi encore ?!
-Ne leur montre pas ton badge !
-Tu me prend pour un abruti ?! s'indigna-t-il.
-Je te connais ! rectifia l'inspecteur. Et dès que tu vas voir les filles d'un peu plus près, tu vas vouloir les arrêter !
-Je sais me contrôler ! assura-t-il. Et pourquoi je les verrais de près ? Elles sont à l'autre bout de la rue !
-T'es un morceau de viande pour elles ! Tu vas les attirer comme des mouches ! assura Faith.
-Merci ! répondit le sergent en faisant un sourire.
-Je parlais de ton argent ! rectifia Yokas, amusé. Pas de ton physique d'athlète !
Bosco sortit et s'éloigna un peu.
« Ecoutes ! dit Cruz à sa partenaire en lui donna un débardeur. S'il y a le moindre problè…. »
-Il n'y en aura aucun ! rassura Elisa.
-De toute façon, tu as un micro ! fit Faith en lui tendant l'appareil.
-Tu te souviens du plan ? demanda l'inspecteur.
-Il faut que je rencontre quelques filles, que je leur assure mon indépendance vis-à-vis d'un quelconque Mac…
-Ok ! fit Cruz. On a un gros problème ! Tu sors pas de Harvard t'es une p.ute qui se la joue perso ! Pas de mot genre « indépendance » « sans doute » et surtout pas « un quelconque » ! Il en va de ta put.ain de crédibilité London !
-Mais…mais je n‘ai jamais parlé ainsi ! paniqua la jeune femme. Comment voulez-vous que je m'y prenne ?!
-T'as qu'à parler comme Cruz ! proposa Faith.
-Yokas ! protesta le sergent.
-J'avoue que ce n'est pas une mauvaise idée….. dit Elisa. Ca donnerais : J'vais parler avec ces…put.es et j'vais tout d'suite imposer mon style ! J'me la joue perso et la première qui me cherche je lui éclate la tête contre son put.ain de trottoir !
-Epatant London ! remarqua Faith, le sourire jusqu'aux oreilles.
-Ouais…marmonna Cruz. Epatant !
Yokas regarda par la vitre et s'exclama :
« Oh non ! »
-Quoi ? demanda Cruz en regardant à son tour.
-Bosco est littéralement entouré par une dizaine de prostituées !
« Hé les filles….là j'ai pas trop le temps ! » se défendit-il
-C'est pas grave mon choux ! fit l'une d'entre elle en lui caressant le visage. De toute façon le temps c'est de l'argent…
-Justement en parlant de ça…j'ai pas un rond ! assura-t-il.
-On peut toujours aller chez toi….proposa une blonde.
-Ma…ma copine ne serait pas d'accord !
-Oh ! Les filles…il a une copine ! Tous les beaux gosses de NY ont une copine ! se plaignit l'une d'entre elle.
-Tu t'ai fait mal ? demanda une rousse en touchant la joue cicatrisée du sergent.
-Heu…ouais….accident avec des ciseaux…. et une échelle.
-Oooooohhhhh. Firent-elles en cœur d'un air désolé pour lui.
-Je crois que je vais rejoindre ma copine. Elle est seule à la maison et elle n'aimerait pas beaucoup que je vous parle…
-Une femme de caractère ? demanda la blonde.
-Elle vous tuerait toutes une par une si elle savait que j'étais là…
-Oh ! s'indigna la rousse. Mais il te faut quelqu'un de plus doux ! Qui puisse prendre soin de toi…
-Ouais…répondit-il.. C'est sûr qu'on peut pas dire qu'elle soit douce. C'est pour ça qu'il vaut mieux que je rentre…
-Alors on va te laisser mon petit Scarface.…dit la blonde en lui caressant encore le visage.
Elle le regardèrent toute de bas en haut et s'éloignèrent vers l'autre côté de la rue.
Bosco rentra dans la voiture et s'exclama :
« J'espère que London est prête parce que même si c'est pas le cas, je bouge plus d'ici ! »
-Comme si ça t'avais gêné de te retrouver au milieu de cette horde de filles…. S'exaspéra Yokas en souriant.
-Gêné ? non. Assura-t-il. Mais je me suis retrouvé comme un homo fauché dans un magasin de fringues !
-Je crois qu'il n'y a que moi qui ai pu comprendre cette métaphore homophobe et sectaire ! dit Faith.
-Non ! assura London en boutonnant sa jupe. Moi je l'ai pigé ! Mais je crois que c'est parce que j'parle comme Cruz maintenant !
-Je parle pas comme ça ! protesta Maritza.
-Je trouve que c'est plutôt réussit moi ! fit Bosco.
-La ferme ! London. T'es prêtes ? demanda Cruz en la regardant.
-Il me semble que….Ouais, rectifia-t-elle. J'suis prête !
-Alors tu peux y aller. dit Maritza
***************************************************************************
London descendit de la voiture. Elle se redressa pour se sentir plus forte et avança d'un pas décidé vers cette rue sombre et froide, où des jeunes femmes légèrement vêtues faisaient les cent pas pour attirer des hommes.
Elle s'arrêta près d'un lampadaire défectueux, regarda discrètement les filles, puis la route.
Elisa resta là deux bonnes minutes avant que l'une des prostituées ne vienne la voir d'un air particulièrement mécontent.
« Hé ! Boucle d'or ! dit-elle. Tas payé ton stationnement ou t'as juste décidé de me piquer ma place? »
London se souvint de tous les conseils qu'on lui avait donnés, leva les têtes et répondit sèchement :
-J'avais pas vu qu'il y avait marqué « naine qui sait pas se fringuer » sur ce put.ain de trottoir !
Voiture en planque
« Pas mal ! s'exclama Cruz. Mais essayes de ne pas te faire tuer tout de suite ! »
Rue
-Ecoutes ! dit Elisa. Moi je veux pas d'embrouille…
-Alors tas mal choisis ton lieu et ton moment la blondasse ! coupa la prostituée en s'approchant dangereusement de l'officier.
A ce moment précis, Une autre jeune femme s'approcha d'elles et ordonna :
-Arrête Betsy !
-C'est à moi de m'arrêter ? demanda-t-elle. On vient de me gruger ma placet et c'est à moi de m'arrêter ?
La prostituée rousse qui venait de calmer la situation s'approcha de London et lui dit en souriant :
-Moi c'est Natacha.
-Et moi….Lina. répondit London.
-Ecoutes… Lina…on a apparemment un problème avec toi. T'es pas de notre la famille et on peut pas t'accepter.
-Y a pas de souci ! assura sèchement Elisa. De toute façon, j'aime pas l'idée de « famille » !
-T'es une louve solitaire ? sourit la jeune femme.
-Ouais, répondit L'officier. Pourquoi ? C'est un problème ça aussi ?
-Non. Répondit franchement la rousse. Le patron aime bien ça…
-Et moi j'aime pas les patrons ! coupa London.
-Ca tombe bien ! Personne ne l'aime ! C'est une véritable ordure mais au moins, on est en sécurité !
-Ca m'intéresse pas ! assura Elisa.
-Bien. Se résigna Natacha d'un air un peu déçu. C'est dommage….
London garda le silence un petit moment, comme si elle était entrain de réfléchir et rectifia :
-Comment on peu le rencontrer ?
La prostituée sourit, se retourna vers l'officier et répondit :
-Ca va être dur ! Il est carrément parano ! Il n'aime pas beaucoup les gens parce qu'il a toujours peur de se faire avoir par les poulets….
-Alors quoi ? Je ne vais pas rencontrer le mac pour qui je vais bosser ? Tu rêves !
-Oh mais tu vas le rencontrer ! assura Natacha. Il faut juste que tu passes un test pour qu'on sache si t'es vraiment des notre !
Voiture en planque.
A ces simples mots et sans en avoir entendu plus Cruz ferme les yeux et dit tout de suite :
« Bosco….on va avoir besoin de toi ! »
Le sergent se retourna et comprit à son tour le principe du test lancé par Natacha. Il fallait qu'Elisa parte avec un homme.
Cruz et Faith descendirent de la voiture tandis que Bosco prit le virage pour rejoindre sa collègue qui se trouvait dans une situation délicate.
En arrivant devant les filles, le sergent se changea en une véritable attraction. Toutes entourèrent la voiture et Natacha regarda Elisa avec un immense sourire.
« Hé les filles ! Mais c'est notre petit scarface ! » s'exclama l'une d'entre elle en touchant à nouveau sa cicatrice. »
-Salut. Dit-il timidement.
-Et ta copine ?
-Elle m'a jeté ! Je suis rentré trop tard ! Un vrai caractère de chien ! répondit-il.
-Il te faut du réconfort ?! demanda Natacha.
Bosco acquiesça d'un signe de tête.
Natacha tira Elisa par le bras.
-J'ai ce qu'il te faut….
-Hé Nat ! protesta une blonde. Tu te fou de nous ? Pour une fois qu'il y en a un de mignon tu le refourgue à quelqu'un qui n'est pas de la famille ?
-Elle le sera peut-être si elle réussit ce test ! affirma la rousse.
Elisa regarda autour d'elle et pénétra dans la voiture.
Voiture en planque.
Cruz et Faith rentrèrent à nouveau dans la voiture.
« Tu te débrouilles bien ! » assura Maritza qui se battait avec un micro qui ne cessait de tomber.
-Merci pour ce que vous venez de faire ! Je dois vous avouer que j'ai eu un peu peur.
- C'est rien comparer à ce qui t'attend ! prévint Cruz. Tu vas devoir rencontrer Crisler.
-Comment ça va se dérouler ? demanda Elisa.
-On va se servir du GPRS de ton portable. Répondit Bosco. On va pas te quitter et dès que tu l'auras devant toi, nous on sera derrière entrain de lui foutre les menottes.
-j'espère que ç ava bien se passer…avoua Elisa.
-Nous aussi. Renchérie Cruz en regardant sa partenaire. Nous aussi….
***************************************************************************
Une heure plus tard, London retourna voir les prostitués. Natacha et les autres s'avancèrent vers elle et lancèrent :
« Bienvenue parmi nous Lina… On va t'emmener voir le Boss ! »
Natacha, qui avait contacté un ancien ami pour qu'il vienne la chercher elle et Lina au cas où cette dernière réussirait le test, prit London par le bras droit et ouvrit le Van de son collègue.
« Montes ! » ordonna-t-elle à London en montrant l'arrière du Van.
London regarda autour d'elle et pénétra dans le véhicule. Natacha ferma la porte et monta à l'avant. Il n'y avait aucune fenêtre et il était impossible pour London de reconnaître la route. Il y avait des immeubles, il faisait noir, et l'avenue paraissait insalubre. Il ne restait plus qu'une chose à espérer : que ses collègue arrivent à la situer grâce au GPRS.
Voiture en planque, 20mn plus tôt.
« Qu'est-ce qu'ils font ? demanda Faith. Où ils l'emmènent ? »
-Le voir. Répondit Bosco.
-Elle monte seule à l'arrière. Constata Yokas.
-Oh non !s'exclama Cruz.
Bosco se retourna et demanda
-Quoi?
Maritza prit un cellulaire sur la banquette et répondit :
-Elle ne l'a pas sur elle.
-Elle a oublié son portable ? répéta Faith, soudainement horrifiée.
Cruz regarda Bosco d'un air à la fois autoritaire et inquiet. Tout de suite il dit :
-On va la suivre….
Van 1 demi heure plus tard.
London touchait ses poches, paniquée. Elle sentit son arme mais elle ne sentit pas le plus important. Elle ne sentit pas ce qui aurait du la lier aux autres et la protéger. Son portable était resté dans la voiture.
« On est bientôt arrivé ma biche ! » s'exclama le conducteur en la regardant dans son rétroviseur.
Voiture de l'inspecteur Yokas.
Bosco conduisait à toute allure tandis que Faith et Maritza tentait de s'accrochait à leur siège.
« On ne les voit plus Bosco ! » constata Cruz, d'un ton inquiet et enragé.
-Je crois qu'ils ont prit une petite ruelle au coin de la dernière avenue ! dit-il
-Alors pourquoi tu ne l'as pas prise toi ?! s'énerva Cruz.
Van
Le Van avait cessé de rouler. London tentait de regarder à travers le pare-brise si elle voyait ses collègues mais il n'y avait personne. Elle baissa alors les yeux, pétrifiée par la peur jusqu'à ce que quelqu'un ne vienne ouvrir la porte arrière du véhicule.
Natacha regarda « Lina » et s'exclama :
-Il nous attend....
On la fit descendre, on l'emmena dans un vieil appartement, on éteignit la lumière, et on la laissa seule dans une pièce froide et humide.
Voiture de l'inspecteur Yokas .
« On aurait jamais du la laisser faire ça toute seule ! » dit Cruz en mettant son visage dans ses mains.
-C'est le Van ! Cria Faith en désignant le véhicule du doigt.
Bosco gara la voiture derrière un vieil immeuble.
Appartement de Nicolas Crisler.
London sentit une main se poser sur son épaule et se retourna, la respiration hatelante pour tenter de percevoir dans la pénombre une simple forme, un simple corps…. Elle ne vit rien, elle ne faisait que sentir ce souffle glacial qui se posait sur son cou dénudé. Elle recula d'un pas, terrifié et demanda en bégayant :
-Qui est là ?!
Personne ne répondit. Elle ne sentit qu'une seconde fois cette main qui se posa sur son autre épaule.
Elisa se retourna brusquement et hurla cette fois-ci :
-QUI EST LA ?!
Elle entendit un rire perçant, puis une douce voix qui lui dit :
« Tes cheveux sont sublime. »
La chevelure de la jeune fille se souleva soudainement dans une main qui la caressait.
Elisa respira de plus en plus fort et tenta doucement de prendre son arme mais une autre main l'en empêcha. On la poussa contre le mur, elle se débattit mais la pression était trop forte… Un flot de larme s'écoula sur le visage de la bleue qui se sentit étouffer et emprisonner. Elle entendit son arme tomber à terre et l'homme referma sa main sur son cou mince et fragile.
« Tu sais ce que je fais aux flics ?! » hurla-t-il.
Elisa ne voyait rien sinon les pupilles à la fois sombres et glaciales de son agresseur. Elle ne pouvait plus respirer…ses yeux se fermèrent….
A ce moment précis, alors que Crisler venait de lâcher sa victime qui s'écroulait sur le sol, trois policiers défoncèrent la porte. L'un d'entre eux, un homme, le poussa contre le mur et lui mit les menottes en lui indiquant ses droits d'un ton plein de haine, tandis que les deux autres, des femmes accoururent vers le corps inerte d'Elisa London…