Appartement de Maurice Boscorelli.
Les rayons du soleil levant transpercèrent les stores de la chambre.
Bosco serra la jeune femme contre lui alors qu'elle le regardait l'air un peu perdu.
« Un problème ? » lui demanda-t-il.
Cruz n'hésita pas une seconde et répondit :
-J'en sais rien, Il devrait y avoir un problème ?
Bosco sourit et assura :
-Aucun…
Là, il l'embrassa tendrement mais Cruz recula un peu.
-Ca va pas ? insista le jeune homme.
Maritza baissa les yeux et dit :
-Tu te souviens quand je t'avais demandé de faire « comme si c'était mardi » ?
-C'était y a pas mal de temps ! assura doucement Bosco en caressant la joue de la jeune femme.
Elle leva les yeux vers lui et s'informa :
-Tu voudrais pas faire comme si c'était mardi encore une fois ?
Bosco se leva un peu et demanda, inquiet :
-Tu regrettes ?
-Bosco on a déjà essayé toi et moi ! Et ça n'a pas marché !
-La faute à qui ?! s'emporta le jeune homme.
Cruz sourit nerveusement et s'assit pour se rhabiller. Elle prit un débardeur qu'elle avait laissé sur le sol et lorsque Bosco se rendit compte qu'il l'avait vexé, il la retint par le bras et dit :
-Je voulais pas dire ça !
Après avoir enfilé son haut, elle se tourna un peu vers lui et sourit à nouveau en disant :
-Bien sûr que si….
Elle se retourna pour enfiler son jean et se leva.
-Tu vas pas partir ?! s'étonna le jeune homme.
-J'ai du boulot….dit-elle.
-Maritza….commença Bosco.
-Une vielle affaire sur un vieux dealer ! La routine quoi !
-Restes ! ordonna-t-il en se levant.
Elle se retourna vers lui en continuant de lui raconter l'air de rien les difficultés de son affaire.
Il s'avança alors vers elle et lui coupa la parole en l'embrassant à nouveau. Il se recula ensuite un peu et ordonna calmement :
-Restes….
Cruz sourit car elle venait de se rendre compte d'une chose. Elle regarda alors son amant et dit doucement :
-Dès qu'on sort du pieu tu reprends les commandes, hein Boscorelli ?!
Bosco sourit et l'attira de nouveau vers lui …
Camelot
Bureau de Faith Mitchell.
Faith était penchée au dessus d'un dossier quand un officier vint lui remettre un courrier qui lui était adressé avec un tapon signé « confidentiel ». La jeune femme fronça les sourcils et l'ouvrit. Il s'agissait d'une longue lettre et le destinataire était inconnu. Elle parcouru le contenu et se leva doucement, et tandis que l'officier lisait la peur sur le visage de l'inspecteur il demanda :
« Est-ce que ça va ? »
Faith mit la main sur son front et leva les yeux vers le jeune homme avant de lui demander :
-Est-ce que….est-ce que je suis la seule à avoir un courrier de ce genre ?
-Non…répondit l'officier. Comment le savez-vous ?
-Est-ce que le sergent….
-Cruz…Le sergent Cruz a eu une enveloppe similaire. Coupa l'officier. Mais elle n'est pas encore arrivée…
Mitchell acquiesça nerveusement d'un signe de tête et le jeune homme demanda :
-Est-ce que tout va bien Inspecteur ?
Faith le regarda et dit d'un ton grave :
-Rien ne va plus. Contactez le sergent Cruz et dites lui que je veux la voir….Tout de suite…
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Bureau de Faith Michell.
Cruz frappa à la porte de l'inspecteur et entra. Faith était assise sur son fauteuil, et parcourait pour la énième fois la lettre d'un air inquiet.
« Hé Mitchell ! lança Maritza lorsqu'elle ne se rendit compte que l'inspecteur ne l'avait pas remarqué. Tu sais ce que c'est de se lever le matin et d'entendre un officier d'ordonner de venir au boulot parce qu quelqu'un veut te voir sur le champs ?! »
Mitchell leva les yeux vers Cruz et ne répondit rien.
-On t'as coupé ta langue ?! s'emporta Maritza.
-Tu…tu n'as rien reçu ? demanda l'inspecteur.
-Reçu quoi ? s'étonna Cruz en avançant vers le bureau.
-La…la lettre…
-Mais enfin de quoi tu parles ?! T'as piqué de l'exta à un des prisonniers ou quoi ?!
Faith se leva et mit les poings sur la table. En fixant Cruz droit dans les yeux elle demanda :
-Tu as reçu une lettre oui ou non ?!
-J'en sais rien…je suis pas rentrée chez moi ! répondit fermement la jeune femme.
Là, Mitchell leva les yeux au ciel et tendit le papier à sa collègue en avouant :
-Je l'ai reçu ici.
D'un air un peu méfiant, Cruz prit la feuille et se mit à la parcourir. Quelques secondes plus tard et avant même qu'elle n'ait terminé sa lecture elle se retourna et fonça dans son bureau. Là, elle ouvrit la porte et remarqua une enveloppe signée confidentielle posée sur la table. Faith, qui l'avait suivit, pénétra à son tour dans le bureau de Cruz et apperçu le sergent qui lisait son propre courrier.
« C'est la même ? » demanda Mitchell.
Cruz acquiesça d'un signe de tête et murmura :
-C'est impossible…
-Pourquoi maintenant ?! renchérie l'inspecteur.
-Ca peu pas être ça….dit Cruz, qui ne voulait pas y croire.
-Qui serait au courant ? demanda Faith.
-A part toute la ville ?! s'emporta Cruz. On est passé dans les journaux Mitchell !
-C'était il y a presque deux ans ! s'exclama l'inspecteur. C'est une menace de mort ! ajouta-t-elle d'un ton grave.
-Peut-être pas pour toi ! dit sombrement Cruz.
-Je te rappel que j'ai une lettre moi aussi !! s'énerva Faith.
-Ouais…mais tout le monde pense que c'est moi qui ai appuyé sur la détente ! rappela Cruz.
Il y eu un petit moment de silence et Faith baissa la tête en venant s'appuyer contre le bureau, au côté de sa collègue. Les bras croisés elle demanda :
-Qu'est-ce qu'on peu bien faire ?....Ils risquent de s'en prendre aux gens qu'on aime….
-Il faut garder notre calme ! assura Cruz tout en se rendant compte qu'on allé bientôt lui donner la garde de sa nièce et que l'enfant courrait déjà un danger. Il n'y pas grand-chose à faire….ajouta-t-elle. Il faut aller voir le lieutenant et tout lui raconter…
-Les seules personnes au courant de cette histoire sont les affaires internes ! rappela Faith.
-Je sais. Dit Cruz. Et avant de faire appel à eux, il faut prévenir Sullyvan.
Mitchell mit son visage dans ses mains et dit d'un ton grave :
-Personne d'autre ne doit être….
-Je ne le dirai à personne. Rassura Maritza. Personne.
Bureau du Lieutenant Sullyvan.
Les deux agents étaient assise en face de Sully et venaient de tout lui révéler. L'homme repliait tout juste la lettre et dit en regardant l'inspecteur :
« Alors c'était toi…. »
-Oui…coupa Faith. Il venait de tirer sur Bosco et je ne pouvais pas…je ne voulais pas que mes impôts servent à l'entretient de la cellule trois étoile de ce sal.opard.
-Donald Mann…dit-il en soupirant.
-Bon est-ce que tu compte nous aider Sullyvan ou on se débrouille seule ?!
-Ah je vois ! fit le lieutenant. Je te dois quelque chose maintenant ! Tu m'as fait sortir de taule alors….
-Sully ! supplia Faith. Regarde moi. Il faut que tu prévienne les affaires internes et qu'on fasse les choses dans les règles ! C'est les seuls au courant de cette histoire…
-Tout NYC connaît cette histoire ! coupa Sully.
-Je te parle de la vraie version ! démentit Faith. Je te parle de celle où j'ai tué un homme menotté !
Sully regarda un instant sa collègue et amie puis soupira. Après un instant de réflexion il lui demanda :
-Tu sais qui a écris cette lettre ?
Cruz se mit à rire et lança de façon arrogante :
-Un pourrie parmi tant d'autre ! On parle d'un réseau là Sullyvan ! Alors le nom exact du mec qui a gaspillé l'encre de sa pu.tain de machine à écrie on en a rien à foutre ! Moi je veux le réseau !
-Cruz ! s'emporta Faith d'un ton sec. Il ne s'agit pas d'une chasse à l'homme ! Des gens ont écris noir sur blanc que nos jours étaient comptés !
-On est même pas certaine que ça n'est pas pas un canular après tout ! Ca ressemble à ce film débile où il y a un dingue qui a écris sur un bout de papier « je sais ce que tu a fait l'été dernier » ou un truc du genre. Ca sonne comme une mauvaise blague.
-Ou comme une très bonne menace ! avoua Sully en parcourant de nouveau la lettre. Tu n'as pas une petite idée de qui a pu faire ça ? Tu connais bien ce mec non ?!
Cruz passa nerveusement sa main dans ses cheveux et répondit :
-Il a un frère qui est avocat…et un fils qui vit en Angleterre. Pour le reste, il faut que je me renseigne….
-Ok. Approuva Sully. Je préviens les affaires internes…Il y a peut-être eu une fuite… Si c'est le cas, ils s'en prendront à toi Faith….
Mitchell regarda Cruz puis elles sortirent toutes les deux du bureau. Là, l'inspecteur retourna dans le sien tandis que Maritza resta en haut de la passerelle. Une main qui se posa discrètement sur l'une de ses hanches la retira de ses sombres pensées. Bosco s'approcha l'air de rien et murmura:
-Ca va ?!
Cruz fit un faux sourire et répondit sur le même ton :
-Toujours…
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Bureau du sergent Cruz.
Cruz était seule dans son bureau. Elle parcourait pour la énième fois tous les dossiers sur Donald Mann lorsque London pénétra dans la pièce.
« Hey Cruz !! Je fais équipe avec Sacha. »
-Contente pour toi…dit la jeune femme, perdu dans sa lecture.
London s'assit en face de Maritza et ajouta l'air tout fière :
-Sacha aime beaucoup le lait de soja ! La preuve que vous devriez sérieusement vous y mettre ! C'est La boisson de demain ! Bon pour la santé, nutritif…
-Dégueulasse… coupa Cruz sans lever les yeux vers sa collègue.
-Là, je ne suis pas d'accord ! Vous devriez être plus tolérante vis-à-vis de ce que vous ne connaissez pas….
Là, Cruz souffla, regarda London et demanda :
-Qu'est-ce que tu veux ?!
Elisa haussa les épaules et répondit l'air de rien :
-J'ai fini mon service ! C'est mort aujourd'hui !
Maritza fit un large sourire et demanda :
-Est-ce que tu viens bien de dire « c'est mort aujourd'hui » ?!
-Oh…euh oui. Mais ce ne sont pas mes mots ! Le sergent Boscorelli vient de le crier en rentrant dans le commissariat. Je suppose qu'il s'ennuie. Comme moi d'ailleurs….
Il y eu un petit moment de silence pendant lequel Cruz avait tenté de reprendre a lecture. Ce moment de silence, cependant l'empêcha de se concentrer car elle savait que quelque chose n'allait pas, vu que London ne disait pas un mot. Elle la regarda de nouveau, donc, et fut confrontée à une vision qui commençait par devenir habituelle. Elisa la fixait avec un immense sourire.
« Pourquoi tu ris ? » demanda Maritza.
-Eh bien…en parlant du sergent….
-Quoi le sergent ?! demanda Cruz, l'air de rien.
-Oh Cruz pitié ! supplia London en riant. On ne me la fait pas à moi ! Je suis une spécialiste de ce genre de relation ! Je vous rappelle que je viens à peine d'avoir l'âge légal de boire de l'alcool et que je suis déjà divorcée !
-Il ne s'est rien passé ! assura Maritza.
-Je ne vous crois pas ! Vous vous êtes embrassé Je l'ai presque vu ! lança London en montrant sa collègue du doigt.
-Ca s'arrête là ! renchérie le sergent.
London fronça les sourcils et fixa un court moment la jeune femme pour tenter de déceler la réponse à sa question. Imperturbable, Cruz ne lâcha aucune information. Elisa haussa les épaule et dit finalement :
« Après tout c'est pas plus mal ! Vous n'allez pas du tout ensemble ! »
-Je le prend comme un compliment ! assura Maritza.
-Non….en fait, rectifia London. Le fait est que vous allez tellement bien ensemble que vous n'allez pas du tout ensemble !
-Arrête de te tordre l'esprit comme ça ! supplia faussement Cruz. Ca va finir par exploser quelque part dans ta tête !
London, toute excitée par cette nouvelle découverte, ne se démonta pas et s'approcha un peu de Maritza pour avancer sa théorie.
-Non mais sérieusement ! Quand je l'entends parler, j'ai l'impression de vous entendre ! Quand je le vois se comporter avec un criminel, c'est vous que je vois….Ca me fait presque peur vous savez?!
-Là c'est toi qui me fais peur….se moqua Cruz.
-Et puis, si vous ne voulez pas d'une relation explosive, ne vous mettez surtout pas ensemble ! Quand tout Camelot vous voit tous les deux dans une même pièce les paris vont bon train !
-Des paris ?! s'étonna Cruz.
-« Qui va crier le premier ?! » avoua Elisa. Si ça peut vous rassurer j'ai toujours parié sur vous !
-Euh…merci. Dit Maritza, qui ne savait pas trop quoi répondre d'autre.
-Mais j'ai toujours perdu ! fit tristement Elisa.
Leur conversation fut interrompue par l'agitation soudaine qui semblait régner au rez-de-chaussée. Cruz et London se levèrent et sortirent de la pièce pour aller sur la passerelle. Là le regard de Cruz s'assombrit car il croisa celui de Rachel Mac Allister. Mac regardait autour d'elle d'une façon arrogante. Elle portait le badge de détective et elle était suivit de deux hommes en costar noir. Arrivée en haut de marches, elle s'adressa directement au sergent :
« Alors Cruz. Encore dans la merd.e ? »
Faith et Sully rejoignirent Maritza et le lieutenant dit au deux hommes :
« Vous faites parti des affaires internes ? »
-Oui. Répondit l'un d'entre eux. Je suis l'inspecteur Casey et voici mon collègue l'inspecteur Correz.
-Qu'est-ce qu'elle fou là ? demanda Faith en montrant Mac d'un signe de tête.
Rachel fit un sourire provocateur et répondit :
-J'ai bossé pas mal de temps sur la famille Mann. Je pourrais peut-être vous être utile.
-Nous avons sollicité son aide. Répondit Correz.
-Mais nous, nous n'avons rien sollicité du tout !lança Sully.
-Cruz…dit doucement London. Qu'est-ce qui se passe ?
Maritza fronça les sourcils et lâcha Rachel des yeux pour poser son regard sur une Elisa visiblement perdu et inquiète. Elle savait cependant qu'elle ne pouvait rien révéler à la jeune femme et se contenta de dire d'une voix un peu grave malgré elle :
-Tout va bien.
-Je propose qu'on aille dans un endroit plus tranquille ! dit Rachel en regardant Elisa d'un air arrogant.
-Venez dans mon bureau ! lança Sully.
Alors que toute l'équipe suivait le lieutenant et que London se dirigeait tête baissée vers les vestiaires, Cruz attrapa brusquement Mac par le bras et lui dit sèchement :
-Je sais pas pourquoi t'es là et ça m'étonnerais que ce soit pour nous aider !
-Allons Cruz ! fit Rachel, d'un ton amusé. Il faut te décontracter ! Je suis là en tant que détective pas en tant que taupe !
Maritza fit un léger sourire et lança :
-T'es peut-être juste là en tant que garce !
Le sourire de Mac s'agrandit et elle répondit :
-C'est une option !
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Bureau du lieutenant Sullyvan.
Rachel faisait les cent pas tout en expliquant ce qu'elle savait de la famille Mann.
« Il avait un fils qu'on surveille de près depuis qu'il est mort. Il est toujours en Angleterre et il est assez….sage je dois dire ! Je m'attendais à plus d'action de la par du fils unique d'un aussi grand criminel tel que Donald Mann. Bref, ça ne peut pas être lui ! Il a aussi quatre frères.
-Quatre ? répéta Cruz, surprise.
-Oui. Quatre. Le plus connu est Preston Mann. L'avocat. Celui là, il est véreux jusqu'au cou alors il a plutôt intérêt à se tenir à carreau !
-Vous l'éliminez d'office ? s'étonna Faith. Aucune enquête ?
Mac se tourna vers elle et répondit :
-Si l'on doit faire une enquête on ne va certainement pas commencer par interroger celui qui sait le mieux se débrouiller dans le mensonge ! Hors de question qu'on interroge l'avocat en premier !
-Tu propose qui alors ? demanda Maritza en s'adossant au mur.
-William Carmin. Répondit Rachel, en faisant un petit sourire.
-Il n'a pas le même nom que Donald ?s'étonna Faith.
-Non. Répondit le détective en recommençant à faire les cent pas. Et c'est pour ça que vous n'avez pas pensé à lui !
-Carmin ! Ca me dit quelque chose ! fit Sully en se grattant le front.
-Et un peu que ça doit vous dire quelque chose ! rétorqua Mac. C'est le nom de l'entreprise des logiciels informatique les plus sophistiqué de l'Etat !
Sullyvan fit un petit sourire et lança en regardant le détective :
-J'ai du voir la pub !
-Ouais…ça doit être ça… en conclut Rachel d'un ton mesquin.
-Qui sont les autres frères ? demanda Cruz.
Rachel se tourna vers elle et répondit :
-Sans importance ! Des ouvriers !
-Intéressant ! fit Mitchell en s'asseyant en face de Sully. Trois frère multi millionnaire et deux autres qui travaillent sur des chantiers !
-Dans des usines! rectifia Rachel. L'un dans une usine de charbon et l'autre dans une usine de produits….laitiers ! ajouta le détective en faisant un grimace.
Là, Correz se leva et annonça :
-Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour vous protéger de cette famille. Mais ça ne va pas être simple ! Il faut que vous nous promettiez de garder secret l'objet de cette entrevu ainsi que vous continuiez à prétendre que Mademoiselle Cruz ici présente a tué Donald Mann.
-Ne vous en faites pas pour ça ! lança Rachel en souriant. Cruz n'a aucun problème pour mentir !
Maritza fusilla le détective du regard et tous, sortirent de la pièce. Tandis que Rachel descendit des escaliers, Faith appela Cruz et lui demanda :
-T'en penses quoi ?
-Qu'elle a tort de privilégier la piste des deux millionnaires plutôt que celle des deux ouvriers !
-Je te suis pas…qu'est-ce qui te fais dire ça ?
Cruz, sans lâcher Rachel du regard répondit :
-Parce que si des hommes aussi importants tels que Preston Mann et William Carmin en avaient après nous, on serait déjà six pied sous terre depuis bien longtemps !
-Ca fait presque deux ans ! dit Faith. Pourquoi maintenant ?!
-Il n'y a qu'une seule réponse à cette question ! en conclut Cruz. Ils leur ont fallu du temps pour mettre une vengeance sur pied !
-Raison de plus pour se pencher sur la piste des ouvriers ! renchérie Faith .
-Exactement ! approuva Maritza. Et puis il y a autre chose qui me dérange.
-Elle n'a parlé que de la famille ! devina Mitchell
-Il avait des hommes de mains qui auraient très bien pu nous menacer ! dit Cruz.
-Ca fait un paquet de monde !
-Ca c'est sûr ! Notre problème, c'est le manque de temps ! Laissons les affaires internes et la garce de service s'occuper des grosses pointures multi millionnaires pendant que nous on s'occupe du reste !
-Tu crois qu'ils pourraient s'en prendre aux gens auxquels on tient ?
Cruz baissa les yeux et pensa à Nina. Là, elle regarda Faith et répondit :
-Mets tes enfants en lieux sûr ou garde les toujours près de toi ! On ne sait pas de quoi ils sont capables !
Mitchell approuva d'un signe de tête et dit tristement :
-Tout ça pour une lettre…
La conversation des jeunes femmes fut interrompue par le sergent Boscorelli qui s'avançait vers elles en demandant :
« Pourquoi je viens de voir Mac ? »
Cruz n'osa pas regarder Bosco en face et Faith décida de répondre :
-Elle connaît bien un criminel qu'on voudrait arrêter !
Le sergent regarda les deux jeunes femmes et demanda, surprit :
-Toutes les deux ? Vous bossez ensemble ?
-Détends toi Bosco c'est pas la première fois ! fit remarquer Maritza.
Le jeune homme la regarda d'un air un peu méfiant et ajouta :
-Quelqu'un t'attends en bas…
Cruz fronça les sourcils et regarda par-dessus la rampe de la passerelle. Là, elle vit le vieux Abdel qui tenait Melina par la main et murmura :
-Oh non. Pas maintenant !
Maritza descendit l'escalier en direction de sa nièce tandis que Faith demanda à son ancien équipier :
-Tu sais qui c'est ?
-Ouais… Tu te souviens que Cruz a perdu une sœur ?
Mitchell acquiesça d'un signe de tête et Bosco ajouta :
-Et bien c'est sa fille. Cruz vient d'en obtenir la garde. Je suppose…
-Maintenant ?demanda Faith, presque désolée.
-Ouais….répondit Bosco. Fais pas cette tête ! C'est bien pour elles.
-Tu parles ! murmura sombrement l'inspecteur.
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Appartement de Maritza Cruz.
La jeune femme ouvrit la porte de l'appartement et laissa entrer la petite fille qui tenait sa poupée dans les mains. L'enfant regardait autour d'elle d'un air un peu réservé et timide. Cruz, pas plus assurée qu'elle, ferma la porte et souffla pour faire évacuer le stress qu'elle ressentait.
« C'est ta maison ? » demanda la petite.
-Euh….oui. répondit Maritza. Et c'est aussi la tienne maintenant.
-Elle est jolie. Approuva l'enfant. Il y a plein de couleur ! J'aime le rouge et le orange ! ajouta-t-elle en allant toucher les longs rideaux colorés.
-Je t'ai aménagé une chambre. Tu veux la voir ?
-J'ai une chambre ?! s'étonna Melina en se retournant brusquement.
-Elle est un peu petite….commença la jeune femme.
-J'ai jamais eu de chambre!
Cruz baissa les yeux et prit Nina par la main pour l'amener dans la pièce à côté. L'endroit était certes petit mais chaleureux. Maritza avait visiblement passait du temps à donner à son ancienne buanderie l'allure d'une chambre tout à fait charmante et accueillante.
Nina, les yeux écarquillés, s'avança vers ses draps roses et posa sa poupée dessus avant de se retourner vers sa tante avec un grand sourire.
-Ritza est contente ! assura-t-elle en parlant de son jouet.
Cruz sourit et lança :
-Alors si Ritza est contente, je le suis aussi !
Camelot
Bureau de Faith Mitchell.
Faith regardait une photo de ses enfants quand Sully pénétra dans la pièce.
« Est-ce que ça va ? » demanda-t-il en fermant la porte derrière lui.
-Ca ira mieux quand on les aura retrouvé ! assura l'inspecteur en posant le cadre.
-Les affaires internes viennent d'appeler. On a rien de nouveau ! dit tristement le lieutenant.
Faith mit son visage dans ses mais et soupira en disant.
-Les enfants sont tous les deux chez Fred….par mesure de sécurité !
-Tu as bien fait. Assura Sully en s'asseyant en face d'elle.
Mitchell regarda son supérieur et demanda :
-Combien de temps tu crois que ça va durer ?
-J'aimerais pouvoir t répondre…que demain tout ça sera de l'histoire ancienne mais…..
-Ouais…coupa Faith en souriant nerveusement. Cruz est rentrée ?
-Oui. Répondit le lieutenant. Avec sa progéniture !
Là, il marqua un temps et ajouta :
-Je n'aurais jamais pensé dire ça un jour !
-Quoi donc ? demanda Mitchell
-« Cruz et sa progéniture ! » répondit Sully en souriant d'un air mesquin.
-Elle a l'air d'être une petite assez gentille et assez douce ! A croire qu'elle ne fait pas partit de la famille du sergent !
-Pourquoi elle ne l'a pas laissé à l'orphelinat ?! Cette gosse court beaucoup trop de risque avec Elle ! assura le lieutenant.
-Si les Mann…ou…les ancien hommes de main de Donald savent que cette gamine porte le nom de Cruz, ils s'en seraient quand même pris à elle. Pour une fois, Cruz a prit une décision pas trop stupide !
Là, Sully baissa les yeux et approuva finalement d'un signe de tête. Après quelques courtes secondes de silence, il reprit la parole :
-Est-ce que vous avez mis quelqu'un d'autre au courant ? Bosco ?
Faith sourit et assura :
-Ca ne m'est même pas venu à l'esprit !
Sully haussa les épaules et lança :
-C'est peut-être venu à celui de Cruz !
-Je ne vois pas pourquoi…dit Mitchell l'air de rien.
Bar, Jerry's
Bosco raccrocha son téléphone portable avec un petit sourire béat et bu une gorgée de sa bière. Là, Rose, qui venait de servir un verre à un client s'approcha de son fils en souriant.
« Je la connais ? » demanda-t-elle en essuyant le comptoir.
-Qui ? demanda Bosco en posant son verre.
-La jeune femme à qui tu viens de parler au téléphone ! répondit Rose. Brune ? Blonde ? Rousse ?
-Qu'est-ce qui te fais dire ça ? demanda son fils sans cesser de sourire.
- T'as l'ai plutôt content ! Et c'est assez rare ! Ce soir il n'y pas de match de football, de hockey ou de baseball alors je me suis dis que ce devait être à cause d'une femme si tu souris comme ça !
-Arrêtes de m'analyser man' ! se plaignit le sergent avant de boire une autre gorgée.
-Mais c'est mon boulot chéri ! Je ne fais que ça depuis à peu près trente ans ! plaisanta Rose en posant la serviette.
Là, elle mit ses coude sur le comptoir, regarda son fils droit dans les yeux et demanda doucement :
-Est-ce que c'est la petite brune qui sait te remettre à ta place quand il le faut ?
Bosco ne pu s'empêcher de sourire et répondit :
-Tu la définis assez bien !
Rose recula et lança :
-Bingo ! J'ai trouvais la fille !
Là, elle se rapprocha et ajouta :
-Elle est très jolie !
Bosco acquiesça d'un signe de tête et sa mère reprit la parole :
-Pourquoi tu n'es pas avec elle maintenant ?
-Elle est avec sa fille. Répondit le jeune homme.
-Elle a une fille ? s'étonna Rose qui changea tout de suite d'expression.
-Ouais…c'était celle de sa sœur qui est morte ! Elle a découvert l'existence de la petite il y a à peu près deux mois.
-Une adoption. En conclut la serveuse en regardant tristement son fils.
Il acquiesça d'un signe de tête et bu une autre gorgée.
Là, Rose fronça les sourcils et regarda une table avant d'ajouter :
-En tout cas, tu as un certain succès ! Si ce n'est pas une brune c'est une rousse !
-De quoi tu parles ? s'étonna Bosco en se tournant.
Là, il vit une jeune femme qui leva son verre vers lui pour lui dire bonsoir. Elle était vêtue d'un léger chemisier blanc et d'une minijupe noire. Les cheveux lâchés sur les épaules, elle souriait au sergent comme pour l'inviter à venir s'asseoir auprès d'elle.
« Qui est-ce ? » demanda Rose en la regardant d'un mauvais œil.
Bosco soupira et répondit un peu sèchement :
-Une vieille histoire !
Là, il se leva et s'avança vers la jeune femme qui ne cessait de lui sourire. Arrivé suffisamment proche d'elle il demanda nerveusement :
-Qu'est-ce que tu veux Rachel ?!
Mac posa son verre et lança , sans lâcher le jeune homme des yeux :
-Allons Maurice ! Prend donc une chaise et viens t'asseoir ! Il faut qu'on parle!
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Bosco leva les yeux au ciel et s'assit en face de Rachel.
« Tu veux quelque chose à boire ? » proposa la jeune femme.
-Nan. Répondit Bosco. J'ai déjà bu ! Qu'est-ce que tu veux ?
Mac sourit et répondit d'une voix mielleuse :
-Rien du tout….C'est juste que…je t'ai vu là bas et je me suis dis « tien Maurice ! »
-M'appelle pas comme ça ! ordonna le jeune homme.
-Pourquoi ? s'étonna Rachel. On n'est pas au commissariat ! Je ne suis pas obligé de t'appeler par le tiers de ton nom de famille comme tout le monde ! Au fait, j'ai toujours trouvé ça bizarre qu'ils t'appel tous comme ça !
-Je vais reposer ma question en essayant de bien articuler et ne me prend pas pour un débile ! Qu'est-ce. que. tu. fais. là ?!
Mac se mit à sourire et répondit :
-Ok ! Je suis démasquée ! Je savais que ta mère bossait ici alors…
-Comment t'as su ça ? demanda le jeune homme d'un air méfiant.
Rachel sourit de plus bel et répondit en haussant les épaules :
-Je suis détective Bosco…
-En parlant de ça, je n'aime pas qu'on me mente ! T'étais censé être un officier de la police de New York !
-Et bien je ne t'ai pas complètement menti ! Je suis de la police de New York ! répondit Mac.
-Ne me prend pas pour un co.n !ordonna nerveusement Bosco.
Rachel, surprise par cette attitude lança :
-Est-ce que je t'ai vexé ?! Je suis vraiment désolée !
-Non tu l'ai pas ! devina le sergent.
Rachel fit un immense sourire, regarda le jeune homme droit dans les yeux t assura :
-Tu as raison je ne le suis pas ! L'histoire que nous avons vécue toi et moi Maurice….
-C'était pas une histoire ! coupa Bosco. C'était une passade ! C'est arrivé…
-Trois fois ! coupa Rachel en s'adossant à sa chaise. La première fois, c'est une erreur, la seconde fois c'est une rechute et la troisième mon chou c'est une histoire !
Bosco ne pu s'empêcher de sourire et dit nerveusement :
-Personne n'est au courant de rien et ça vaut mieux comme ça…
Là, le jeune homme se leva et prit son manteau. Mais alors qu'il tournait les talons et s'apprêtait à partir, Rachel s'exclama :
-Tu connais bien Donald Mann…
Le sergent s'arrêta net et se retourna vers Rachel qui allumait sa cigarette avant de reprendre :
-Ta joue droite connaît bien Donald Mann…
-Connaissait ! rectifia le jeune homme en s'approchant d'elle. Il est…
-Mort, oui je sais ! dit-elle en soufflant la fumée.
-Pourquoi tu me parles de ça ?!
-J'aide le soi-disant assassin.
Bosco fit un sourire nerveux et baissa les yeux en disant d'un ton sec :
-Tu sais très bien qui a tué ce mec !
Le visage de Rachel s'illumina et elle avoua doucement :
-Moi je sais qui l'a tué Maurice mais est-ce que toi tu le sais ?
Le sergent leva les yeux vers la jeune femme et lança naturellement :
-T'es complètement cinglée !
Là, Mac se leva, se hissa sur la pointe des pieds et chuchota dans le creux de l'oreille du sergent :
-Je suis simplement franche avec toi alors que personne ne l'a été jusqu'ici ! L'assassin est en danger….
Bosco se recula, fronça les sourcils et lança sèchement :
-Laisses Cruz en dehors de tes combines !
Rachel sourit et assura doucement :
-Cruz n'est pas le vrai coupable et tu le sais très bien ! Pourquoi serait-elle sortie de prison sinon ?
Là, Bosco baissa les yeux et posa la question qui le démangeait depuis plus d'un an :
-Alors….qui a tué Donald Mann ?!
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Rachel n'avait pas répondu à Bosco et s'était contenté de lui faire son sourire mesquin habituel. Elle était passé devant lui et avait quitté le bar sous les regards admiratifs des quelques hommes présents. Le sergent quant à lui, dit bonsoir à sa mère et grimpa dans sa mustang.
Appartement de Maritza Cruz. 1H52
Sans que Nina ne s'en aperçoive, Bosco s'était introduit dans l'appartement avec l'aide de sa petite amie.
« Elle dort profondément ? » demanda le sergent en s'asseyant sur le canapé.
-Oui…répondit Maritza en lui servant à boire.
Là, elle se pencha vers les lèvre de son petit ami et lui donna un furtif ba.iser avant de dire :
-Je vais prendre une douche. Tu peux mettre la télé…
-Ouais…répondit Bosco en prenant la télécommande.
Le plan du sergent se déroulait à merveille. Il attendit que Cruz soit sous la douche depuis environ deux minutes et se dirigea dans la chambre de la jeune femme.
Là, il commença à ouvrir un tiroir, puis deux, puis un dossier, puis un fichier informatique…..
Bosco avait espéré ne jamais devoir refaire ce genre de chose mais sa curiosité et la crainte qui le rongeait depuis plus d'un an -celle qu'on lui mente- étaient venues à bout de sa raison. Après dix minutes de fouille, il ne trouvait toujours rien. Il s'assit alors sur le lit et regarda autour de lui comme pour deviner un endroit qu'il n'aurait pas suffisamment fouillé. Ses yeux se posèrent sur un carton noir situé en haut de l'armoire. Il se leva, prit une chaise et monta dessus pour prendre la caisse. Là, il posa l'objet sur le lit et remarqua que Cruz avait écrit quelque chose sur scotch. Doucement, Bosco lit à voix haute :
« Mann. »
Son investigation fut interrompue lorsqu'il vit Maritza en peignoir de bain, debout les bras croisés et qui le regardait d'un air à la fois déçu et sévère. La voix pleine de tristesse et de rage elle dit :
-Je crois qu'il vaut mieux que tu t'en ailles.
Bosco lâcha la caisse et s'avança en suppliant :
-Je veux savoir !
Cruz recula d'un pas et assura :
-Il n'y a rien à savoir ! C‘est même pas important !
-C'est pas toi qui l'a tué! Je trouve que c'est très important ! dit-il en s'approchant un peu plus.
Maritza recula encore et lança froidement :
-Je t'avais pourtant dit de ne plus fouiller mon appartement !
-Si tu me disais la vérité de temps en temps, je ne serais pas obligé de faire ce genre de chose ! assura-t-il sur le même ton.
Après quelques secondes de silence glacial, Maritza s'exclama :
-Je pense qu'il faut que tu partes maintenant.
Le sergent leva les yeux au ciel et avertit :
-Très bien ! Je m'en vais ! Mais je te préviens ! Si c'est pas toi qui me le dis, ce sera quelqu'un d'autre !
En passant devant elle il murmura d'un ton crispé dans le creux de son oreille :
-J'aurais juste préféré que ce soit toi !
Bosco sortit de l'appartement et laissa Cruz, qui fixait le carton en espérant qu'il ne l'avait pas ouvert.
Appartement de Maurice Boscorelli, 2h34
Bosco, qui n'arrivait pas à dormir parce qu'il pensait à Cruz, alluma la télévision et se laissa tomber sur son canapé. Le Jerry Springer show fut cependant interrompu par la sonnette de l'appartement. Bosco souffla, posa sa canette de bière et se leva pour aller ouvrir. Il laissa entrer Rachel à contrecœur et lui demanda ce qu'elle voulait. En regardant autour d'elle, elle répondit :
« Je voulais juste m'assurer que tu allais bien. »
-Tu plaisantes ? se moqua le sergent.
-Hey ! se plaignit Mac. Je te rappelle que je suis la seule à t'avoir dis la vérité ! Ca me faisait de la peine….
-Tu ne m'as rien dis du tout….
Elle sourit et assura :
-Ca c'est à cause du secret professionnel mon chou !
-Je suis pas….ton chou ! protesta-t-il
-Okay ! Calmes toi mon beignet ! dit-elle en souriant toujours et en avançant dans la pièce.
-Ton…Beignet ?! s'étonna le sergent.
-J'ai pas trouvé mieux ! se défendit Rachel. Si tu préfères mon « chou »….
-Bon…qu'est-ce que tu fais là ? s'impatienta Bosco.
Elle se retourna brusquement vers lui et demanda tout sourire :
-Qu'est-ce que tu crois que je fais là ?
Bosco sourit nerveusement et lança sèchement :
-En tout cas, rien qui m'intéresse !
Rachel s'avança vers lui et dit d'une voix mielleuse :
-Ca t'intéressait pourtant il y a quelques temps….
-Ouais. Mais les gens changent ! assura le jeune homme en reculant.
-Maurice ! Là c'est pas un changement, c'est une véritable métamorphose ! s'indigna-t-elle en croisant les bras.
Leur conversation fut interrompue par la sonnette de la porte.
Le sergent leva les yeux au ciel et se dirigea vers la porte. Lorsqu'il l'ouvrit, Cruz commença son plaidoyer sans lever les yeux :
« Une vieille et gentille voisine insomniaque a accepté de garder Nina. Je sais pas vraiment pourquoi je sui là alors laisse moi parler et ne me coupe pas la parole ! Les choses sont très compliquées en ce moment et je n'ai pas vraiment besoin que tu te sentes encore trahi ou trompé par moi ! Je ne peux rien t'expliquer et je te demande simplement de me faire confiance….. »
Elle s'arrêta net lorsqu'elle vit Rachel, les bras croisés qui l'écoutait d'un air amusé. Là, Cruz changea de ton et demanda sèchement en regardant Bosco:
-Qu'est-ce qu'elle fiche ici ?!
Alors que Bosco, mal à l'aise s'apprêtait à répondre, Mac s'avança vers eux et lança d'un ton à la fois surpris et amusé :
-Alors c'est elle…la « métamorphose ».
-Rachel la ferme ! ordonna le jeune homme.
-Est-ce que je peux savoir ce que cette garce fait ici ?! s'impatienta Cruz.
Le visage de Mac s'illumina et elle dit d'un ton étrangement sombre :
-Hey Maurice tient donc ta chienne en laisse une seconde !
Et alors que Maritza allait répondre à l'insulte du détective, elle se stoppa net et demanda d'un ton à la fois surprit et énervé :
-Est-ce qu'elle vient de t'appeler « Maurice » ?!
-Oui. Confirma Mac. Tu devrais essayer un de ces quatre…
-Rachel dehors ! ordonna nerveusement Bosco sans lâcher les yeux de Maritza.
Là, le détective fit semblant de faire la moue et sortit de l'appartement.
Cruz rentra dans l'appartement et ferma la porte. Là, elle se retourna vers Bosco et lança d'un ton provocateur :
-Rachel MacAllister ! Elle a essayé de faire plonger tout le commissariat Bosco !
Bosco révéla tout à la jeune femme. Il lui dit qu'il était sortit avec Mac quelques fois lorsqu'elle était arrivé au commissariat et ajouta qu'il avait cessé de la voir lorsqu'il s'était rapprochait de Cruz. Quant à Maritza, qui n'arrivait pas à digérer le fait d'avoir croisé son ennemie dans l'appartement de son petit ami au beau milieu de la nuit se contenta d'avertir Bosco de rester loin de l'affaire Mann et de ne plus rien demander à personne. Lorsqu'il lui demanda pourquoi elle ne voulait pas lui révéler l'identité de l'assassin, elle lui répondit tristement que l'assassin, c'était censé être elle, et que c'était très bien comme ça….